XXI. Mericia

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Comme tous les matins, Salomé se levait au deuxième monsihon. La nuit était encore noire. Elle partait ensuite avec sa faction dans le jardin où elle pratiquait des exercices physiques. Puis elle rentrait pour prendre le premier repas de la journée. Depuis quelque temps, le froid qui régnait sur l’Orvbel avait mis à mal cette belle organisation. Le climat glacial avait décalé l’exercice après le lever du soleil. Malgré cela, il était impossible de rester trop longtemps à l’extérieur, les extrémités devenaient douloureuses, en dépit des gants. De plus, les couches de vêtements gênaient les mouvements. Sans compter que Mericia refusait d’adapter sa tenue au temps et continuer à les accompagner vêtue d’un simple pagne, ce qui écourtait la séance à quasiment rien, et ce au mépris de tous les reproches que Salomé pouvait lui faire. En fin de compte, le manque d’exercice commençait à se faire sentir. Elle avait pris un peu de ventre, remarqua-t-elle lors de son examen quotidien devant la glace. Rien de bien catastrophique, mais elle devrait se surveiller. Sa pérennité auprès de Brun dépendait de sa beauté. Et elle avait atteint un âge ou perdre du poids devenait difficile. Enfin, elle n’avait pas à se plaindre. Vivant depuis la fin de son adolescence au sein d’un harem, protégée des agressions de la vie, elle avait bien vieilli. À vingt-cinq ans (37 ans terriens), elle était la concubine la plus ancienne. Pourtant elle paraissait bien plus jeune que quelques-unes de ses compagnes. Les seuls signes qui trahissaient son âge étaient les rides aux coins des yeux et quelques fils blancs qui commençaient à se remarquer dans sa chevelure sombre. Elle avait toutefois le corps ferme, la discipline de fer à laquelle les contraignait Mericia y était certainement pour quelque chose.

Engoncée sous de multiples couches de tissu, Salomé quitta la chambre. Elle descendit un étage. Le couloir abritait la suite de Mericia et de quelques-unes de ses partisanes. Sa cheffe logeait dans celle du milieu, côté jardin, un emplacement étrange pour une personne que l’on considérait comme la favorite du roi. Ce qui avait présidé au choix de la concubine était la grande taille de la pièce principale qui lui permettait d’entreposer toutes ses œuvres. Elle frappa puis entra sans attendre la réponse. Mericia ne se trouvait pas dans le salon. Salomé s’amusa à mettre en mouvement un mobile, un modèle très simple constitué de boules suspendues à un fil et disposées en ligne, un des premiers qu’elle avait fabriqués. Elle avait huit ans (douze ans terriens) à peine. Elle se souvenait encore de la fierté avec laquelle l’adolescente lui avait montré sa réalisation. Depuis, elle avait progressé, les montages s’étaient complexifiés au point que pour les plus récents, Salomé n’arrivait plus à comprendre leur fonctionnement.

Le choc des billes entre elles aurait dû attirer Mericia. Ne la voyant toujours pas venir, elle passa dans la chambre. Rien. Le lit était vide, les draps repoussés sur le côté. Le placard était ouvert, mais cela ne voulait rien dire. Malgré le froid qui régnait depuis quelques mois la belle concubine continuait à ne porter que des pagnes, même lors de leur promenade matinale. Cette attitude avait d’ailleurs failli lui porter préjudice. En trois occasions, Salomé avait dû l’envelopper dans le plaid qu’elle emportait toujours avec elle – au cas où il serait nécessaire – pour éviter que le froid particulièrement violent ne provoquât son évanouissement. Mais en arrivant devant le palais, elle reprenait sa tenue habituelle : elle avait une réputation à préserver. Elle paraissait alors altière comme à son habitude, toutefois Salomé la connaissait assez bien pour déceler les signes de souffrance que lui infligeaient ces dernières perches (unité de longueur correspondant à un peu plus d’un mètre). Ces jours-là, une fois revenue dans le secret de leur suite, Mericia redevenait singulièrement docile, laissant sa lieutenante la plonger dans un bain chaud sans protester.

Si Mericia n’était ni dans son salon ni dans sa chambre, il restait la salle de bain. L’inconvénient avec cet appartement, c’était qu’aucune des salles de bain de l’étage ne lui était adjacente, il fallait sortir dans le couloir pour en atteindre une. Elle se dirigea vers celle du fond qu’elle avait l’habitude d’utiliser et que les autres concubines, ne voulant pas risquer son déplaisir, lui laissaient. Elle était vide également. Mericia était donc déjà partie, sans l’attendre. Elle espérait qu’elle n’était pas sortie à l’aurore pour une promenade. Si elle s’était rendue dehors, seule, par ce froid, Salomé n’allait pas l’épargner.

Puisque Mericia n’était pas là, Salomé décida de retrouver sa faction. Peut-être la belle concubine les avait-elle rejointes. À tout hasard, elle vérifia – en vain – les deux pièces d’eau situées à l’entrée du couloir.

Salomé ignorait ce qu’était devenue sa cheffe. Mais elle n’était pas inquiète. Que pouvait-il lui arriver dans le harem ? Depuis la mise en place du bouclier, le monstre ne pouvait plus s’introduire dans le palais. Et la mort de Larein suivie de l’arrestation de Bilti avait mis fin aux exactions de sa faction. Et si elle avait eu un accident, les eunuques l’auraient déjà secourue et prévenue Salomé. Il était plus vraisemblable qu’elle avait eu quelque chose à faire tôt le matin et n’était pas encore rentré. Ces derniers, elle passait beaucoup de temps dans la salle de danse, à profiter du piano. C’était certainement là-bas qu’elle la dénicherait.

Comme d’habitude, la faction de Mericia au grand complet l’attendait dans le hall du harem privé. Mericia ne se trouvait pas parmi elles.

— L’une de vous a-t-elle vu Mericia ? demanda-t-elle.

— Elle n’est pas avec toi ? lui renvoya Misel.

— Elle n’est pas dans sa suite. Je croyais qu’elle vous avait rejointe.

— On ne l’a pas vue ce matin.

— On va faire la promenade sans elle. J’ai besoin d’une volontaire pour attendre ici au cas où elle arriverait en retard.

Une main se leva. Sans surprise, c’était celle de Gadel. Cette concubine était allergique au sport. La seule forme d’exercice qu’elle envisageait c’était à l’horizontale avec une amante, ou éventuellement un eunuque. Salomé accepta sa candidature d’un hochement de tête.

— Puisque tout le monde est chaudement habillé, nous allons aller plus loin que d’habitude. Nous irons vers l’est jusqu’au mur, puis en direction de la forêt, ensuite demi-tour vers le sud jusqu’au palais que nous longerons pour rentrer, expliqua Salomé.

— Un trajet simple, fit remarquer Misel.

— C’est au cas où Mericia voudrait nous rejoindre. Elle pourra nous retrouver facilement.

Puis Salomé se tourna vers Gadel et tenta de prendre un air sévère. Cela marchait sur une Mericia enfant, sur les concubines adultes c’était nettement moins efficace.

— Quant à toi, tu laisses les domestiques tranquilles. Si j’apprends que tu as abusé de l’une d’elles, je pourrais mal le prendre.

Le ricanement bref de Gadel la renseigna sur ce que la concubine pensait des colères de Salomé. La même menace venant de Mericia l’aurait glacée. Gadel s’écarta du groupe et alla s’installer sur une des deux banquettes situées près de la porte qui conduisait aux escaliers. Encore un mystère pour Salomé. Gadel était capable de rester des heures sans rien faire. Comment faisait-elle pour ne pas s’ennuyer ? La lieutenante de Mericia entraîna ses compagnes à l’extérieur dans la neige en vue de mener les exercices matinaux.

Au retour, elle voulut s’arrêter à la salle de danse, puisque celle-ci se trouvait sur son passage. Sans surprise, elle était verrouillée. Seules Mericia et Serlen pouvaient l’emprunter. Elle n’entendait aucun son s’en échapper. Cela ne voulait rien dire, la porte était suffisamment épaisse pour masquer la musique du piano. En plus, avec ce froid, les persiennes étaient fermées, rendant la pièce encore plus hermétique. Elle reprit la route avec sa troupe.

En arrivant près du hall, elle remarqua la faction de Serlen qui prenait le chemin de l’arbre sous lequel elles s’entraînaient. En ce jour, elles étaient peu nombreuses. Elle ne comptait que trois adultes, si on considérait Dursun comme telle. Naim ne les accompagnait pas. Serait-elle repartie en mission ? Et Nëjya n’était pas parmi elles. D’ailleurs, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas croisé cette petite lesbienne. Où était-elle passée ? D’habitude, elle et Dursun étaient inséparables. Or, elle n’avait pas vu Nëjya depuis… Depuis la visite de la délégation helarieal, comprit-elle soudain. Elle avait réussi à s’enfuir du harem. Et comme Brun ne l’appréciait pas beaucoup, il ne s’en était pas encore rendu compte. Sa déduction la fit sourire. En cas de besoin, elle disposait là d’une arme contre Serlen, même si elle n’envisageait sur le moment aucune raison de s’en servir. Mericia ne l’avait pas encore remarqué, mais quelque chose ressemblant à de l’amitié était en train de naître entre les deux femmes. Cette épreuve qu’elles avaient vécue, l’année précédente, les avait plus rapprochées qu’elles ne le soupçonnaient.

En entendant les crissements des pas sur le gravier, Serlen tourna la tête dans leur direction. À son expression, Salomé comprit qu’elle avait constaté l’absence de Mericia. Elle se contenta de la saluer d’un hochement de tête que la petite concubine lui rendit. Son regard s’attarda un instant sur le rubis qui ornait son front. Elle se demandait toujours qui lui avait infligé cette malédiction et comment il avait fait. La magie avait certainement joué un rôle. Mais un sort capable de retenir toutes les gemmes qui lui couvraient le corps coûtait cher, l’artiste devait être immensément riche.

Enfin, elle réintégra le harem et la chaleur. Alors qu’elle entraînait sa troupe vers la salle qui leur servait de quartier général, un eunuque l’aborda.

— Dame Salomé. Il faudrait que vous me suiviez immédiatement.

Aussitôt, Salomé sentit son sang se figer dans ses veines. Elle partait du principe que Mericia se portait bien parce qu’aucun eunuque n’était venu lui annoncer une catastrophe. Sans compter qu’elle passait parfois la nuit hors de sa suite, surtout depuis quelques mois. Si un eunuque venait la chercher, il en allait tout autrement. Il lui était arrivé quelque chose. Serlen s’en était-elle pris physiquement à elle ? Cela ne lui ressemblait pas. Terel alors, malgré le calme qu’elle semblait manifester ces derniers mois.

— Mericia ? demanda-t-elle.

— Oui, répondit l’eunuque.

— Où est-elle ? Que lui est-il arrivé ?

Tout en parlant, elle s’était mise en route en direction de l’infirmerie.

— Pas par là, la retint l’eunuque.

— On arrive, lança une concubine de la faction.

— Vous devriez venir seule, objecta l’eunuque.

— C’est notre cheffe à toute, fit remarquer Misel.

— C’est préférable.

— Je vais voir ce qu’il en est et je reviens vous raconter, promit Salomé.

La seconde lieutenante n’insista pas. Salomé, obéissante, emboîta le pas à l’eunuque. Contre toute attente, il la guida dans le couloir où logeait Mericia. Devant la porte d’une suite, la seule non attribuée, un petit groupe de serviteurs attendaient.

« Elle est là ? » pensa Salomé.

Elle n’avait pas fouillé cette pièce. Elle n’avait aucune raison. Pourquoi Mericia s’y serait-elle rendue ? Le seul motif qu’elle envisageait était de s’y cacher. Mais pourquoi ? En tout cas, elle n’avait pas été victime d’un accident. Cette idée la rassura.

— Ce matin, nous avons vu dame Mericia s’introduire dans cette suite et elle n’en est pas ressortie, expliqua l’eunuque.

— Vous avez essayé d’entrer pour voir ce qu’elle fait ? demanda Salomé.

— Nous respectons l’intimité des concubines. Parfois, l’une d’entre elles s’isole dans une suite inoccupée avec une amante. Toutefois, vu la durée de sa présence dans cette pièce, nous avons voulu aller nous en rendre compte. Mais elle a verrouillé la porte derrière elle et refuse d’ouvrir.

— Oh !

Quand elle était arrivée dans le harem, les deux premières années, Mericia était coutumière de ce genre de fugue. Puis elle avait recommencé pendant quelques mois à l’adolescence. Mais cela faisait sept à huit ans qu’elle avait arrếté. Que lui était-il arrivé pour la faire retomber dans ce travers ?

Quand Salomé arriva devant la porte, les eunuques s’écartèrent afin de la laisser passer. Elle tourna la poignée. Rien ! Elle frappa alors à la porte.

— Mericia ! Ouvre !

Elle ne reçut aucune réponse.

— Mericia, c’est moi Salomé. Ouvre la porte et laisse-moi entrer s’il te plaît.

Comme elle n’obtenait pas davantage de succès, elle changea de tactique.

— Mericia, je t’ordonne d’ouvrir immédiatement sinon je vais m’énerver.

Le cliquetis de la clef tournant dans la serrure se fit entendre. Salomé était surprise que cela ait marché. Elle n’avait plus fait preuve d’autorité envers Mericia depuis qu’elle était devenue adulte. Elle entra dans la suite.

La pièce était sombre, Mericia n’avait pas allumé la lumière. Salomé referma derrière elle et se retourna, cherchant son amie. Elle la trouva assise par terre, juste à côté de la porte, entourant de ses bras ses jambes repliées contre la poitrine. La dernière fois qu’elle s’était comportée ainsi, elle était encore une enfant. Privée de sa famille, elle avait approché des concubines presque adultes qui l’avaient violemment rejetée. Celles-ci faisaient aujourd’hui partie de la faction de Larein, ce qui n’avait rien de surprenant.

— Que se passe-t-il ? demanda Salomé.

— Brun va me tuer.

Salomé s’assit à côté de la jeune femme.

— Pourquoi ferait-il ça ?

— Parce que je suis enceinte.

Salomé resta bouche bée. Parmi toutes ses hypothèses sur la disparition de Mericia, jamais elle n’avait envisagé une grossesse.

— Tu es sûre ?

— J’ai tous les signes. Du retard, les seins douloureux, je suis fatiguée.

— Tout cela ne veut rien dire. Chaque symptôme peut s’expliquer d’une autre façon que la grossesse.

— Séparément oui. Mais tous ensemble ? Et puis, j’ai testé mon urine avec l’herbe de la mère.

— Ce test n’est pas fiable, répondit Salomé sans grande conviction. Mais comment cela est-il possible ? Il n’y a que des eunuques dans le harem.

La remarque parvint à arracher un sourire à Mericia.

— Admettons que tu sois enceinte. Sais-tu qui est le père au moins ?

— Bien sûr ! s’écria Mericia. C’est Calas.

Elle jeta un coup d’œil tardif vers le plafond, heureusement dépourvu de cette décoration noire. Elle n’y avait jamais prêté attention, mais elle avait constaté que Serlen vérifiait leur présence quand elle abordait des sujets qu’elle voulait garder discrets. Elle se demandait depuis si ce n’était pas un système d’espionnage basé sur la technologie des feythas. Ce palais en regorgeait.

— Calas ? Le garde rouge qui t’a accompagné pendant votre voyage hors du harem ?

— Lui-même.

— Cela fait plusieurs mois que vous êtes rentrés, ce qui est beaucoup trop long si tu découvres seulement maintenant ta grossesse. Donc vous avez un autre moyen de vous rencontrer.

— Quand je reviens de la salle de danse, il m’escorte par des couloirs déserts. Sur le trajet, on s’isole dans une réserve.

Salomé réfléchit un instant.

— N’est-ce pas un eunuque qui t’accompagne ?

— Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je pense que Brun avait tellement envie de conserver la troupe en l’état qu’il n’a pas pris pleinement conscience des implications. Les danseuses venant de l’extérieur, il a dépêché un garde rouge pour nous protéger. Enfin, c’est ce que je suppose. Depuis quelque temps, je ne comprends plus Brun.

Salomé attira la tête de Mericia contre sa poitrine qui se laissa faire.

— Avec un peu de chance, Brun croira que l’enfant est de lui, comme pour Serlen.

— Brun n’est pas un imbécile. Tu sais aussi bien que moi qu’il n’a aucun doute sur son rôle dans la naissance de Bruna. Il a fait semblant de le croire d’une part parce qu’il avait besoin d’un héritier et aussi qu’il aurait été obligé de punir Orellide. Moi, il n’aura aucune raison de m’épargner. Je n’ai même pas l’excuse du viol.

— Et pourquoi pas ! s’écria Salomé. On pourrait raconter que…

Le regard sombre que lui renvoya Mericia la poussa à se taire.

— Je ne ferais jamais ça à Calas, répondit Mericia.

Elle reposa sa tête dans le nid douillet qu’elle venait de quitter.

— Surtout que c’est moi qui ai abusé de lui plutôt que le contraire. Bien qu’il ne se soit pas beaucoup défendu.

— Je croyais les gardes rouges invicibles pourtant.

La plaisanterie de Salomé fit sourire Mericia.

— Ça dure depuis longtemps cette aventure ? s’enquit Salomé.

— Depuis que Brun a remis la troupe en fonction.

— Tout ce temps ! Et tu ne m’as rien dit !

Au timbre de sa voix, elle comprit que Salomé se sentait blessée d’avoir été tenue à l’écart d’un tel secret.

— J’avais peur que tu désapprouves.

— Ça aurait changé quoi ? De toute façon, que je sois d’accord ou pas, je t’aurai soutenue.

— Ça aurait changé plus que tu ne le crois.

Salomé berça un moment Mericia avant de reprendre.

— Il serait peut-être temps de revenir parmi les vivants, sinon ils vont se poser des questions.

— Tu as peux être raison.

Salomé repoussa doucement Mericia. La belle concubine se releva. Devant les difficultés de Salomé, elle tendit la main pour l’aider. Elle remarqua qu’une fois debout, sa lieutenante se massa les doigts.

— Ça ne va pas ? demanda-t-elle.

— Ce froid depuis quelques mois n’est pas très bon pour les articulations, expliqua Salomé.

— Tu n’es pas un peu jeune pour les rhumatismes ?

— Ma mère en a été victime jeune et ma grand-mère aussi.

Pour la première fois de sa vie, Mericia envisagea la vieillesse de Salomé. Elle avait six ans de plus qu’elle, ce qui en faisait la concubine la plus âgée du harem. À son âge, beaucoup de femmes paraissaient vieilles et usées. Ce n’était que la vie préservée que l’on menait au harem qui lui avait permis de conserver une apparence jeune.

— Tu n’es pas maquillée, je n’aurai donc rien à arranger sur ton visage.

La remarque de Salomé détourna Mericia de ses pensées morbides.

— J’ai oublié de prendre un pagne.

Salomé connaissait assez bien Mericia pour savoir que si elle mettait très peu de vêtements, elle tenait absolument à ceux-ci. Elle ôta sa veste rembourrée, qui commençait d’ailleurs à se montrer inconfortable à l’intérieur du palais, et la lui passa autour des hanches.

— Ça devrait aller.

— C’est parfait.

Salomé posa sa main sur la poignée et la tourna.

— Salomé !

Elle interrompit son geste et se tourna vers sa cheffe.

— Merci d’être toujours là pour moi.

Elle enlaça son amie qui lui rendit son étreinte.

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