Petit recueil destiné à rassembler différentes poésies.







Couverture : L’écrivain, Albert Anker (1831-1910), 1875

Un homme se tient face à un miroir.
Le reflet de son visage l'a interpellé. Il lui a semblé voir ses propres lèvres bouger, produire un son et appeler son nom. Pourtant, il sait que lui, de son côté du miroir, il n'a rien dit. Sa bouche est restée close et sa gorge muette.
Étrange.
Étrange et pourtant, répondant à l'appel, il s'arrête et fait face à celui qui partage la sienne.
Immobile d'abord, il attend que l'autre parle une nouvelle fois. Mais comme le reflet ne dit rien, figé comme une statue, alors l'homme se décide de le forcer à réagir.
Retombant en enfance, il offre à son reflet sa pire grimace. Déformant ses traits et tendant la peau fine et marquée de son visage. Mais, horreur, le reflet reste immobile. Aussi immobile qu'un cadavre aux yeux grands ouverts, qui fixerait les vivants derrière un cercueil de verre.
Perturbé, l'homme cesse de grimacer. Jamais il n'avait vu un tel miroir.
Soudain il se demande ; "est-ce seulement un miroir ?". Après tout, peut-être qu'il se tient devant un autre homme ? Un homme qui lui ressemblerait trait pour trait, qui aurait chaque poils de sourcil en commun avec lui, chaque reflets des yeux et chaque espaces entre les dents de similaires. Un homme tout comme lui, mais qui ne grimace pas.
Et enfin, un homme qui vivrait à la petite fenêtre d'un miroir.
Alors que l'homme commence à trouver ses réponses, le reflet se redresse lentement. Prenant de la hauteur dans son petit cadre rectangulaire, le reflet inspire un long moment puis expire. Il recommence une fois, puis deux, puis trois...
L'homme observe le reflet sans oser bouger. Lequel rompera le premier l'immobilité de l'instant ? Savourant ce moment, il lui semble connaître l'échantillon d'une éternité rêvée, en compagnie de quelqu'un.
Après quelques années, ou quelques secondes peut-être, le reflet cesse de respirer. Puis, soudain, il déforme ses traits, tends la peau fine et marquée de son visage. Et, prenant le masque d'une grimace horrible dans laquelle l'homme peine à se reconnaître, le reflet annonce d'une voix étranglée et solennelle "Tu n'est plus un homme."
L'homme, terrifié et déstabilisé comprend que le reflet à raison. C'est le reflet d'un homme, le sien même, et pourtant, ce dernier est si déformé qu'il n'y retrouve plus ses traits.
"Alors je serais une femme.'' pense-t-il.
Mais au même moment, le reflet grimaçant annonce "Tu n'est pas femme non plus idiot ! Tu n'es d'ailleurs pas même un idiot. Laisse moi te dire ce que tu es. Tu es mon reflet. Reflet stupide et pourtant plus net que celui d'une flaque d'eau."
"Alors je suis un reflet." réalise soudain l'homme qui n'en est pas un.
Éclairé et croyant tout comprendre, il constate que son corps n'en est pas un. Il n'a qu'un buste, épousant les dimension du cadre du miroir et hors de celui-ci, il n'est que vide.
Constatant cela, il relève les yeux vers l'homme grimaçant et voit que ce dernier se recule. Lentement, pas à pas, la grimace sort du cadre du miroir et disparaît dans l'espace invisible, hors de la fenêtre.
"Je ne suis rien." réalise soudain celui qui avait été.

Sur toutes les lèvres un seul mot : Liberté.
Que brillent nos étoiles toutes de rouge teintées,
Rouge comme le sang qui couvre nos drapeaux
Resplendissante telle la faucille et le marteau.

Petite ode à la paresse, bonne amie trop souvent mal jugée.

Peinture de couverture : Dormir Paysans de Jean François Millet

Couverture : Fille avec un Balais - Rembrandt, 1651

Réponse au défi inspiré par celui que releva Ernest Hemingway : une histoire en six mots.

Un vieux paysan à l'air affable, assis dans une chaise en bois avec un champ derrière lui, tient un cigare à la main.

Le Prisme écrit multiple 2022.
Un auteur par chapitre afin de raconter l'histoire chaotique de Noémie, jeune fille qui voit son quotidien dans un monde sans couleur chamboulé lorsqu'un prisme à l'origine inconnu vient se loger en elle, lui offrant la possibilité de découvrir toutes le couleurs qui l'entoure.

Réponse au défi consistant à inventer une religion fictive dans un univers de fantaisie.

Réponse au défi d'écrire, à la suite de son premier vers bien connu, une suite à la poésie de Victor-Hugo "Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai."

Réponse au défi portant sur la description de la fin de vie, de la mort, et de ce qui est propre à ces derniers instants.

Texte de Julien Neuville à compléter :

Jonathan exultait. Les t_ _ _ _s venaient de s_ _ _ _r et son a_ _ _ _ _ _ restait en é_ _ _ _ _

Le long des _ _ _t_ _ , ses e_ _ _ _ _s étaient en train de p_ _ _ _ _ _ _ pas loin de _ _ _ a_ _ _t_ _ _ _s. Il lui aurait fallu r_ _ _ _ _ pour enfin _ _j_ _ _ _ _ de la plus _e_ _ _ des a_ _ _ _ _ _ _ _ _s.