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Brune*
Les plus lues
de toujours
Défi
*
Tonnerre de Brest
Mais c’est tintin pour la pluie
Pas de flots ad hoc
*
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Poser ma tête sur un nuage
Saupoudré d’éclats de rire
L’écouter respirer
Broder le temps
De mes mots étourdis
Quand un signe malicieux
Glisse sur mes hanches.
Cambrer mes envolées
Vers des mains qui s’évasent
À cueillir le doux
Caresser l’éphémère
En brise de tendresse
M’évanouir
Dans les bras du soleil
Qui se goûte de pluie.
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Défi
Je suis morte un 26 avril, renversée par une émotion qui m’a percutée en plein cœur alors que je traversais la rue de Paradis.
Moi qui rêvais de casser mon sablier au jardin des coquillages, c’est raté.
Moi qui rêvais qu’on ne me toilettât pas un jour de printemps, c’est plié.
J’ai su la main tendue d’un inconnu aux yeux clairs qui s’est penché sur mon sort à espérer le changer.
J’ai su l’ambulance qui m’a transportée aux portes de l’au-delà girofarant : "On la perd, on la perd, on la perd !".
J’ai su cette salle aseptisée où l’on m’aurait disséquée si je n’avais pas, en filigrane sur ma peau, tatoué les mots à dire que ma plastique ne supporterait pas le moindre découpage.
Je ne saurai pas leurs têtes à la lecture de mes test-amours, test-amis, test-amants.
Sont ces dernières volontés que j’ai actées sur papier de soi, au fil d’émoi en No taire :
- Ne m’auréolez pas de la moindre couronne de lauriers.
- Ne me mettez pas en boîte. La claustropophe que je suis n’y survivrai pas.
- Ne me passez pas davantage par le feu. La pyrophobie me serait mortelle.
- Offrez-moi une seconde vie à l’empaillé. Je vous laisse, à cet effet, les coordonnées d’un taxidermiste qui fait merveille dans l’appeau.
Mais surtout, conservez l’empreinte de mon rire.
Et puis en mon dernier caprice, faites qu’un maître-queux se mette au piano à faire rissoler les trompettes de la mort.
Pour le reste, je ne ferai pas don de mes organes.
C’est que personne ne saurait se satisfaire d’une cervelle d’oiseau, pas plus que d’un cœur en dérangement, fût-il palpitant.
Quant à ma chute de reins, je la garde. Ça peut toujours servir.
Clopin, clopant, je m’en vais accrocher mon déshabillé de vie au porte-manteau du ciel.
J’ai ma mort à vivre…
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Dans quelques jours, le temps allumerait à la vie de Louise la dernière bougie du 7ème lustre ; celle que, comme les précédentes, elle préfèrerait voir se consumer au fil de l’an plutôt que de la souffler.
Ce jour-là serait, comme à l'accoutumée, le seul de l’année où elle ferait semblant de tout : semblant de sourire, semblant d’être heureuse, semblant d’être là, semblant de vivre.
Elle n’aurait qu’un souhait : être seule, désespérément seule.
Elle prierait même pour qu’une maladie subite et hautement contagieuse la mit en quarantaine.
Mais, par politesse et aussi pour ne pas donner à savoir ce qu’elle tait depuis tant d’années, elle se plierait à la corvée de la fête organisée en l’honneur de cet évènement à répétition qui ne pouvait, en rien, être joyeux à ses yeux.
Les lancinants "Pourquoi ?" lui battraient, comme à chaque nouvelle année, les tempes jusqu’à en voir trente-six chandelles.
Le souvenir n’est pas mort. Il respire encore.
Louise sentirait, à nouveau, son souffle glaçant l'envelopper.
Ses yeux commençant à prendre l’eau, elle ravalerait ses larmes en goutte à goutte à lui noyer le cœur.
Elle fixerait alors le sablier, se demanderait combien de grains restent à picorer avant que celui-ci ne se cassât.
Comme hypnotisée par ceux reposant déjà en lie de l’horloge de verre, elle glisserait tout doucement dans un profond sommeil.
Zzz… Zzz... Zzz
Au pays des songes, il est très exactement l’heure où, du haut de ses sept ans, Louise s’est encore réfugiée dans son jardin de prairie.
Qu’elle aime ce lieu paisible où dansent sauvagement les fleurs multicolores jaillies de nulle part un jour d'ondée.
Et ce gracieux ballet d’insectes rythmé par le chant des oiseaux qui complète si délicieusement ce tableau champêtre.
Comme un filet de bonheur qui la retient de sombrer totalement.
C’est là que, vêtue de sa robe à pleurs, Louise vient régulièrement raccommoder son cœur ; ce cœur d'enfant que des adultes mettent en pièces avec un malin plaisir.
Et un cœur rafistolé avec des brins d’herbe, ça ne tient pas bien longtemps.
Le reste du temps, le poing serré, de creux en bosses, elle comptine, de ses doigts menus, les mois à la faire devenir grande ; grande à s’évader du malheur.
Elle devine qu’il en faudra un paquet de douzaines pour y arriver.
En attendant, Louise se nourrit de tas de rêves tous aussi farfelus les uns que les autres.
C’est là, aussi, qu’elle joue avec ces trois fois rien récoltés sur son chemin d’infortune. Ces jouets de pacotille qui lui sont si précieux.
Souvent, elle s’allonge à même l’herbe pour regarder les nuages droit dans les cieux.
Comme ils sont amusants à défiler à vive allure pressés d’aller arroser les champs voisins qu’un soleil féroce et précoce brûle déjà.
C’est alors que, d’un coup, le plus joufflu stoppe net sa course.
Le long d'un fil de soie, la distrayant de par ses acrobaties, il descend lui faire oreiller de douceur.
Y posant ses yeux, Louise pleure de tout son saoul.
Puis, ânonnant, elle questionne :
- Pourquoi Elle n’est toujours pas redescendue ?
- Pourquoi Elle ne m’a pas emmenée avec Elle là-haut ?
- Pourquoi Elle m’a laissée là chez ces gens pas gentils ?
- Pourquoi personne ne me prend jamais dans ses bras ?
- Pourquoi j’ai toujours froid ?
- Pourquoi… ?
- Pourquoi… ?
- Pourquoi… ?
Malgré tous ces pourquoi sans réponse, Louise ne lui reproche rien tant elle reste persuadée que, quand il pleut, c’est Elle qui pleure toutes ses larmes de tristesse de l’avoir oubliée sur ce chemin de non vie.
Tant elle imagine, aussi, que le moindre rayon de soleil qui se pose sur l'une de ses épaules n'est autre que son bras à Elle qui vient la réchauffer de tendres caresses.
Et puis ce que Louise aime par-dessus tout, c’est quand sa maman, la tête à l’envers, lui sourit de sa bouche arc-en-ciel.
C'est sûr, quand elle sera grande, elle portera le même rouge à lèvres bariolé.
Apaisée, Louise s’endort tandis que le traversin cotonneux, perclus d’interrogations, remonte difficilement au ciel.
Zzz… Zzz... Zzz
- Louise, allez Louise réveille-toi !
C’est un baiser de son charmant qui la sort de sa torpeur.
- Et si tu mettais ta robe à fleurs qu’on aille danser ?
***
© Brune*
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Défi
J’ai l’A plat,
J’ai le B mol,
J’ai le C gnangnan,
J’ai le D cousu à dé-jouer,
J'ai l'E, euh, muet, sans euphémisme ou tombé dans l'O *
J’ai l’F fait mer,
J’ai le G au point, pas mort comme l'a suggéré Rafistolette dans une annotion que j'ai maladroitement supprimée * :).
J’ai le H tag,
J’ai l’I vert en toute saison,
J’ai le J o... o... orgasmique,
J’ai le K Yack,
J’ai l’L rond,
J’ai l’M un peu beaucoup,
J’ai pas de N,
J’ai l’O Tage en eau rage,
J’ai le P âge,
J’ai le Q curbitacé,
J’ai l’R et sa chanson,
J’ai l’S toquade,
J’ai le T dansant,
J’ai l’U r'lu berlue,
J’ai le V luxe,
J’ai le W cédille,
J’ai l’X au rayon,
J’ai le Y en yaourt,
J’ai le Z qui s’fait un film.
Bref,
J’ai un alphabet tordu…
Ainsi,
J’ai cris... tant bien que mal :).
* Merci Rafistollette, Vis9vies, Anne-C. B et Stella :).
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En cette fin d’été,
Le soleil se mélange les rayons,
Les nuages jouent à saute-mouton,
Une mer renverse* fait encore la Manche,
Son front s’étire.
Plus avant, l’histoire s’est retranchée dans le silence des chemins de mémoire.
Au champ d’honneur, témoin de l’horreur d’autrefois, reposent les croix blanches.
En arrière-ligne, le coquelicot chiffonné, en immortelle floraison, reste emblème du souvenir et symbole de renaissance malgré tout.
Ses pétales, rouges au sang versé, scandent "de garder au fond de l'âme le goût de vivre en liberté **".
Quelques oiseaux, envolés de leur réserve naturelle, font planer un bruissement mêlé de délicats chants et de discrets battements d’ailes.
Sur la ligne d’horizon, en épure, se dessinent les contours de demain.
***
* Une mer renverse, autrement dit une mer étale.
** Extrait traduit du poème "In Flanders Fields"
de John McCrae publié le 8 décembre 1915
dans la revue britannique Punch
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Défi
Demain, dès l’aube j’irai débarbouiller le ciel de sa grisaille.
Je planterai, dans un nuage joufflu, un crayon de soleil à dessiner une barbe-à-papa.
Demain, dès l’aube, je changerai l’eau des pleurs en larmes de souvenirs heureux.
Enfin, j’essaierai.
Parce que je sais que ta disparition me restera, jusqu’à mon dernier souffle, en travers du cœur.
Demain, dès l’aube, ma peine en bandoulière, je psalmodierai, à l’écho d’hier, ces tendres vers qui , d’un "Elle avait pris ce pli", me parlent de toi.
Alors, au filigrane de mes blancs feuillets, renaitront ces gribouillis mutins de l’enfance qui chahutaient mes mots.
Demain, dès l’aube…
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C’est au temps du confinement, très exactement à l’heure où je prenais mon cours de chant quotidien avec quelque piaf, qu’un drôle d’oiseau se posa sur le rebord de cette fenêtre que je ne prenais plus la peine de fermer.
Il arborait un plumage de spectaculaire beauté et tenait en son bec, je vous l’donne en mille… un poème.
Pas de quoi en faire un fromage, certes, mais, tout de même, de séduisante attention.
– Vous désirez ? questionnai-je.
– Bah voilà, puisque j’ai payé - même que ça m'a coûté un bras (moi, j’aurais dit une patte, mais bon) - pour vous approcher, j’aimerais, en retour, jouer au docteur ès lettres avec vous.
– Payé ? Nanmého ! Nan mais oh ! Dites tout de suite que mon ordinateur est un Mac. Grossier personnage !
En même temps, au regard du morceau de pomme croquignolé, j’aurais, quand même, dû m’en douter.
– Ne le prenez pas mal. Je voudrais juste faire l’humour avec vous.
– Et je suis censée répondre quoi : avec plaisir ?
De toute façon c’est impossible, j’ai particulièrement mauvais caractère.
Autre chose ?
– Je me demandais comment, en ce moment particulier d’enfermement, vont vos relations textuelles ?
– Vous savez c’que c’est, ça va, ça vient.
Et puis, en cas de manque tonitruant, y’a toujours la masturbation intellectuelle.
Ce n’est pas déplaisant, mais faut faire gaffe de pas en abuser. Parait que ça rend dur de la feuille.
– Sinon, un orgasme littéraire, ça vous tente ?
– Qu’est-ce que vous dites ?
– Un orgasme littéraire, ça vous tente ?
– Déjà que je ne sais pas ce que c’est qu’un orgasme, alors pensez si un orgasme littéraire ça ne me cause pas.
J’ouïs que dalle ! Veuillez reformulez la question, je vous prie !
– Prendre son pied avec des mots si vous préférez.
– Ah oui, dit comme ça, j’entends tout de suite mieux.
C’est alors que, la férue d’expressions en leur contresens que je suis se mit en tête de lui expliquer l’origine de la prétendue jouissive : "Prendre son pied" est issu de l'argot des voleurs. Il semblerait que du temps des corsaires, quand on partageait le butin, on faisait des piles sur la ta…"
Mais j'avais à peine aligné quelques mots qu’il en était à de curieux liminaires
Et vas-y que je te chatouille la voyelle, te caresse la rime, te déconcerte la consonne, cherche à t’écarter les guillemets.
Puis, il s’intéressa de près à mon triangle isocèle.
– NONNNNNNNNNN, s’il vous plait ! Je déteste la géométrie !!!
Puis il mit mon alphabet en vrac à chercher le G qui fait le point… d’O ,
Des coups à me faire causer en braille.
Mais le comble fut quand il me titilla les pointes d’humour.
Fallait pas faire ça !!!
– Vous êtes bien léger, Monsieur, m’exclamai-je
Permettez donc que je reprenne la main.
Vous voulez du texte ? Vraiment ?
Et bien, je vais vous en donner à foison… jusqu’à faire de votre virgule vigoureux point d’exclamation.
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Défi
"Ne dites pas à ma mère que je travaille dans la pub, elle me croit pianiste dans un bordel !"
Jacques S.
Hier,
Pierre, Paul, Jacques, c’était du pareil au même.
Oui, enfin pas tout à fait.
C’est que, d'un ton pas vraiment bon enfant, Jacques a dit :
"Si à cinquante ans, on n'a pas de Rolex, on a quand même raté sa vie !"
Quand on pense qu’il y en a qui sont restés à l’heure des montres gousset à écran plat.
Jacques a dit tout plein d’autres arrogantes conneries.
Mais dans les agences qui tenaient le haut du pavé on se réclamait de sa veine, de sa verve et j’en passe.
C'était après que la jolie Eva demande à ce qu’on la regarde dans les yeux et que la non moins belle Myriam enlève le haut puis le bas dans un spectaculaire recto verso décliné en trois jours sur les murs de France (et de Navarre ?) pour un Avenir racoleur qui se voulait prometteur.
Demain,
Dans un EPHAD haut de gamme avec vue imprenable sur un ciel en bord de mer, Jacques ne sera vraisemblablement plus tout à fait le même.
Il aura perdu de sa superbe.
Sa montre poignet affichera encore l’heure mais, hélas, lui aura perdu la notion du temps.
Rassasié d’une bouchée de goûter marsien à lui donner un coup de fouet, il s'en ira jouer carte sur table et dira :
« Dans la famille Denis, je voudrais la Mère », la vedette d'une autre époque.
Ah, ce Jacques, c’était un curieux Fils de… Pub !
***
Pour ce qui est de mon rapport à pub, il est très simple : d'avoir baigné professionnellement dans ce milieu-là quelques années, je n'y prête plus la moindre attention.
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Défi
Les mains lâchèrent prise.
La bouche s’ourla de silence.
Les oreilles baissèrent pavillon.
Le nez mit soupirail en position nuit.
Les yeux tirèrent leurs rideaux à franges.
A l’heure d’embrasser l’oreiller, Terre, Ciel et Mer pouvaient bien garder leurs moutons.
Au bras de Morphée, la pensée avait déjà fugué au pays des songes.
Une veilleuse faisait discrète ronde de lumière.
Soudain, dans le silence épais de la sorgue, on entendit comme un cri de détresse.
Une chouette hulula. Un chien hurla.
Le vent se releva. Les feuilles tressaillirent.
Le ciel gronda. La rivière se retourna dans son lit.
Sur le rebord de la couche, à bout de souffle, le spectre se posa.
Un doigt, il secoua. En vain… A peine un étirement.
Une lèvre, il caressa. En vain… A peine une moue.
Une narine, il chatouilla. En vain… A peine un éternuement.
Un œil, il frotta. En vain… A peine un battement de cils.
Devant telle léthargie, il s’en fut murmurer à l’oreille :
"Mon Cœur, m’entends-tu ?”
Boom------Boom------Boom
"Je sais que tu es là. Je te sens, à pas ralentis, battre le tambour de la nuit".
Boom-----Boom-----Boom-----Boom
"Dis-moi. Oui, dis-moi ".
Boom----Boom----Boom----Boom----Boom
"Du grenier de ta mémoire, tu as dépoussiéré tes amours-trésors d’antan. Les couchant sur le papier, tu leur as, en souvenance, redonné corps. A Tous, sauf à Moi que tu disais le plus bel, pourquoi ?".
Boom---Boom---Boom---Boom---Boom---Boom
"Dans le glacé de mon suaire, j’erre comme une âme en peine et ne peux trouver le repos éternel. Je ne peux croire que tu m’aies oublié".
Boom--Boom--Boom--Boom--Boom--Boom--Boom
- un virage mal garé – un accident de la vie – un virage mal garé –
Boom-Boom-Boom-Boom-Boom-Boom-Boom-Boom
"Ô Malheureux, tais-toi ! Tu vas réveiller la douleur !", dit le Gardien du sommeil.
"Ouvre plutôt son éphéméride et tu y liras de feuille en jour, en filigrane tatoué au sang d’encre, souvenir permanent de Toi".
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Défi
Espérant avoir quelque talent latent, je me suis, à coups de pelle, creusé la cervelle.
Enfin pas trop, histoire de ne pas exhumer les douloureux secrets enfouis.
Ne trouvant rien de brillant, je me s’en suis allée voir un qui en avait à revendre, du talent.
Il m’a dit : Tu veux quoi ?
Du talent plat, du talent haut, du flou ou du fou ?
Comme j’hésitai à choisir, il m’a refourgué un talent aiguille.
C’est ainsi que, de bas en hauts, je me suis mise à la couture… jusqu’à me piquer.
Cure de sommeil garantie.
Je ne vous raconte pas la bobine du pas charmant qui m’a réveillée.
Il avait, au moins, cent ans d’âge.
Un vrai cauchemar.
Comme quoi, faut jamais croire les contes défaits.
Alors, j’en ai appelé aux Génies de ma connaissance :
Le Génie de la Lampe : bien trop allumé
Le Génie de la Bastille : tellement perché.
J’ai bien pensé à faire le pont avec le Génie Civil mais cela m’a paru trop peu constructif.
Impossible de casser la graine avec le Génie Rural tant il ergotait.
Quant au Génie des Alpages, il s’était cassé le col du fémur et m’a dit : "Barre-toi de mon herbe".
Quand je pense que même la lessive à son Génie, je bous.
C’est pourquoi, en ce jour de Noël, je lance solennellement un appel aux dons.
Si vous en avez un en rab, merci de le déposer dans l’une de mes ballerines que j’ai laissées au pied du sapin (des fois qu’il y ait redistribution de présents.)
J’accepte aussi les dons en espèces tout autant que les chèques cadeau, en blanc de saison tant qu’à faire.
Cela aurait au moins l’heur de rassurer mon banquier.
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Sur la traverse,
il est des jours
où l'on pleure averse.
Sur le chemin de halage,
il en est d'autres
où l'on sourit à plein visage.
Sur le boulevard,
il est des jours
où l'on noircit tout de cafard.
Sur la tortille,
il en est d'autres
où l'on a l'âme joyeux drille.
Sur le raidillon,
il est des jours
où l'on se sent un peu couillon.
Sur la rocade,
il en est d'autres
où l'on se prend à la rigolade.
Sur la route,
il est des jours
où l'on trébuche sur le doute.
Sur le sentier,
il en est d'autres
où l'on noue de belles amitiés.
Sur la venelle,
il est des jours
où l'on se prend des gamelles.
Sur le parcours,
il en est d'autres
où l'on tombe raide d'amour.
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