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Valériane San Felice

Valériane San Felice
Un pêle-mêle de mes poèmes en tout genre. Petits instants qui raconte la vie, ses bonheurs et ses tourments.
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Valériane San Felice
Trois mois qu'un silence glacial emplit l'appartement.
Depuis le départ de son père avec une jeune femme de seulement cinq ans de plus qu'elle, Maéline quinze ans, se sent terriblement seule. Sa mère reste prostrée dans sa chambre, abrutie par les médicaments. Sa sœur découche chez ses amis pour fuir le vide du foyer familial.
C'est alors que Maéline est invitée à une fête. Elle y rencontre l'amour qui réchauffera son cœur, avec Romain. Jusqu'au moment de la rupture. Douloureuse. Terrifiante. Puis de nouveau Thomas. Une quête insatiable pour combler le vide abyssal qui a envahit le domicile parental.
Esseulée, Maéline va ainsi enchaîner les rencontres, dans l'espoir de trouver l'amour qui réparera ses fêlures. Parviendra-t-elle à trouver le bonheur ? Ou se brûlera-t-elle les ailes auprès d'adolescents moins bien intentionnés ?
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Valériane San Felice
Soélie se réveille d'un cauchemar : un univers de chaos et de grisaille. Éloïse peine à oublier ce rêve : un monde symbiotique et coloré. Et si ce rêve croisé était promesse de demain ?
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Valériane San Felice
Aujourd'hui est un jour important : Célestine, huit ans, déménage. Après l'appréhension de ce changement de vie, vient la joie d'avoir enfin sa chambre avec la décoration qu'elle a choisie plutôt qu'une pièce partagée avec Ernesto, son frère de cinq ans qui préfère les dinosaures aux animaux d'aujourd'hui.
Puis un jour, en pleine nuit une voix glaciale résonne dans la chambre : la pièce doit être rangée, maintenant ! Tout doit être parfait, comme les premiers jours où Célestine mettait un point d'honneur à remettre chaque jouet à sa place. Le monstre réapparaît à chaque oubli.
Personne ne la croit, après tout ce n'est qu'un cauchemar. La terreur grandit.
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Valériane San Felice
Enfin !
Le retour du Sublimissime Machielzédec est sur le point d'advenir et Pochetron-Longuecuite fait parti des heureux élus de ce moment historique. Au côté de Vomie-de-Pétruchienne, il va œuvrer pour le retour au pouvoir de son idole de toujours. Charmeur de Grand Rouge, il mettra son alcool au service de cet idéal transmis par son père dès sa plus tendre enfance.
Mais bientôt, la réalité va le rattraper et notre héros sombrera dans des abysses sans fond avant de partir en quête de pouvoir pour mettre fin à la tyrannie.
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Valériane San Felice
Notre histoire débute le jour de la sélection des Saïbans. Akma, aspirante vise à rejoindre les troupes d'élite. Elle s'est entrainée durant dix révolutions avec sa soeur V'andale pour ce moment. Elles pourront ainsi avoir une vie plus confortable même si cela signifie aller patrouiller à la frontière où les escarmouches avec les Arrocks font chaque années de nombreux morts.
Nous suivrons ainsi Akma et V'andale évoluer au sein de la hiérarchie Saïban en première ligne et découvrir ce qui se cache derrière les attaques ennemies.
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Défi
Valériane San Felice


17h30, l'alarme de mon téléphone sonne pour m'avertir qu'il est temps de partir chercher les loulous à la garderie.
Encore deux feuilles à préparer, un post-it pour ne pas oublier ce que je dois installer en arrivant demain, et la consigne du jour pour l'alternante. Je pars : le sac, la gamelle et le manteau et... demi-tour j'ai oublié de faire un point avec le directeur sur le projet en cours. Bon, cette fois, on y va et... je croise une collègue et en éternelle bavarde que je suis ma bouche s'emballe avant que la raison n'ait pu lui intimer d'avancer car il est 17h45, que j'ai 30 minutes de route si tous les feux sont au vert, et la garderie ferme à 18h30.
17h55, la voiture démarre et me voilà à 18h25, 5 minutes de marge, large !
Et là, jogging mental :
-le grand commence son analyse Minecraft (oui, il n'a pas encore trouvé le mode d'emploi pour raconter ces journées au grand dam de ses parents, mais nous décrit en long, en large et en travers ses constructions...),
-le plus jeune qui m'explique le travail de maths du jour,
-mon cerveau m'informe que le diner de ce soir est le chili à réchauffer, que la gamelle du plus jeune (qui ne peut manger le repas de cantine pour cause d'intolérance) n'est pas faite et que je pourrais mettre de la semoule et une saucisse ou... ah non les nuggets demain alors ce sera nuggets et semoule ; mais il faut penser à ajouter des légumes au risque de passer pour la pire mère du monde qui ne pense pas à l’équilibre alimentaire,
-la litière des lapins est à changer sinon l'enclos sera rempli de pipis car ces adorables petites boules de poils ont leur exigence quant à la tenue des toilettes,
-il faut arroser les tomates puisqu'il n'a pas plu depuis... ba on ne peut plus compter de toute façon avec ce réchauffement climatique,
- flute mon chéri n'est pas là ce soir, donc il faut gérer le coucher par alternance, encore une crise de jalousie en perspective,
-ah et j'ai promis à un auteur de Scribay de regarder son travail ce soir donc on fera coucher 20h pour tout ranger, me préparer, lire son travail, mettre les annotations et au lit tot car demain, réveil à 6h,
-et ce matin, je crois que j'ai trop parlé avec la nouvelle voisine, j'ai dû la souler, elle va m'éviter c'est sûr !
-est-ce qu'on a appelé Engie pour la mise en service de la pompe à chaleur pour qu'on puisse déménager dans 3 semaines ? Bon, pense-bête dans mon deuxième cerveau (ou plus communément nommé un smartphone) histoire de pas oublier.
-et puis il faut passer au garage pour le controle technique, j'appelle mon cher et tendre pour lui rappeler : "Oui, je viens d'aller chercher les enfants, tu as... ... ... ... flute je sais pu, ça veut pas revenir. Bon bah, à demain vu que je serai couchée quand tu renteras.


Je vous épargne le flot continu de l'arrivée à la maison pour que tout le monde soit prêt demain matin à 7h30 dans la voiture pour une nouvelle journée école/ travail jusqu'à la dernière correction Scribay, pour me rendre au moment délicieux du sommeil, où le mode pause s'active lorsque s'éteint la lumière...
Enfin , en théorie... Hop, à peine éteinte, je la rallume. Ben oui, il ne faut pas oublier le beurre sur la liste de courses de demain soir. Sur le post-it de la table de chevet et on éteint !
Enfin, en théorie,... Et le rendez-vous de dentiste de 8 ans, c'était jusqu' à la fin du mois prochain et vu les délais il faut que j 'appelle demain ! Post-it (technique numéro 1 du possesseur de cerveau sans bouton OFF afin de ne pas allumer les lumières imitation jour qui te font repartir le cerveau pour une nouvelle ronde de cogitation de deux heures jusqu'au prochain train du sommeil !


Et une nuit paisible s'annonce. Enfin, en théorie...

PS : Petite citation fort à propos : Un jour j'irai en théorie, car en théorie tout va bien !

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Défi
Valériane San Felice

Émilie se hâte. Avec ce dossier urgent imposé à la dernière minute, elle est sortie en retard. Elle a pris une douche rapide avant de mettre sa nouvelle robe d'été blanche avec une large ceinture bleu marine. Camille doit déjà être en train de l'attendre. Elles ont décidé hier d'aller prendre un verre ce soir car son amie doit lui parler de ses soucis. Elle aimerait des conseils.
Lorsqu'Émilie arrive, elle est soulagée de voir que Camille n'est pas encore arrivée. Elle choisit une table au fond de la pièce, au calme, avec des fauteuils pourpres qui ont l'air cosy. Au bout de vingt minutes d'attente, son amie n'est toujours pas là et aucun message pour expliquer son retard. Émilie commence à s'inquiéter. Et elle a bien envie d'aller aux toilettes, mais elle n'est pas motivée à bouger. Au bout de trente-cinq minutes, elle s'agace. Si elle ne pointe pas le bout de son nez dans les deux minutes, elle file.
C'est décidé, elle rentre ! Camille va l'entendre ! L'envie d'Émilie n'est plus tenable et elle a bien trente minutes de transport en commun. Elle n'aime pas aller dans un endroit public pour ça, mais là, pas le choix.
Elle se dirige vers les toilettes et s'enferme à double tour. Elle installe consciensieusement des feuilles sur le tour de la cuvette. Pour la grosse envie, obligé, elle doit s'assoir, mais pas question de partager les microbes !
Elle se sent soudain plus légère, son ventre revit. Elle tend la main pour prendre des feuilles de papier... Le rouleau est vide.
Le rouge lui monte aux joues. Un vent de panique déferle sur elle. Non, rester calme. Il doit bien y avoir une réserve quelque part. Bon, je ne peux pas me lever. Alors, scannons tout autour. Évidemment, il fallait que ça m'arrive à moi, et avec la grosse com' ! Elle va m'entendre Camille !
Après plusieurs minutes à vérifier méticuleusement du regard la petite cabine, elle est obligée de se rendre à l'évidence : pas de rouleaux de réserve, pas même quelques feuilles.
Bon, je dois bien avoir un mouchoir sur moi, même sale. Beurk ! Enfin, c'est mieux que de sortir comme ça.
La jeune femme vérifie trois fois ses poches, rien. La tempête fait rage en elle, telle une tornade, elle balaie ses pensées, les entrechoquant et les entremêlant au passage. Sa tête est sans dessus dessous. Je ne peux pas sortir ! Oui, mais le bar va bien finir par fermer ! Et si c'est un bien collant... Oh, la honte ! Pourquoi je pouvais pas avoir un petit rhume pour avoir des mouchoirs dans ma poche ? Pourquoi j'ai pas pensé à regarder avant pour demander au barman ? Pourquoiiii ? pleure-t-elle intérieurement. Bon, je vais déjà tirer la chasse d'eau pour limiter l'odeur.
— Excusez-moi, vous en avez encore pour longtemps ? Je suis vraiment désolé mais c'est assez pressant et les autres toilettes est hors service, lui dit l'inconnu avec sa voix chaude et grave.
Merde ! Si je tire, il va penser que j'ai fini ! Oh, nonnnn ! Non, non, non ! Qu'est-ce que je peux bien lui dire ! Fais chier ! Raah, c'est bien le cas de le dire ! Les mains d'Émilie sont moites, des gouttes de transpiration perlent le long de son dos venant mouiller sa jolie robe.
Un silence occupe l'espace jusqu'à ce qu'il demande :
— Est-ce que tout va bien ? J'appelle les pompiers ? Vous me faites peur ! demande-t-il inquiet.
Bon, là c'est plus possible. Comment j'expliquerai aux pompiers qu'ils se sont déplacer pour du PQ...
Cette fois, elle sue à grosses gouttes, sa respiration se fait saccadée et rapide. Ben voilà, manquait plus que ça, je vais sortir toute dégoulinante par dessus le marché !
— Je suis vraiment désolée, je... Je n'ai plus de papier, auriez-vous la gentillesse d'en demander au barman ? demande-t-elle d'une petite voix dont le volume se réduit au fur et à mesure que les mots sortent de sa bouche.
— Ahh, si ce n'est que ça, je reviens tout de suite !
Lorsqu'elle entend la porte se rabattre d'un bruit sec, Émilie en profite pour tirer la chasse d'eau. La porte se rouvre peu de temps après.
— Tenez, j'ai même deux rouleaux, dit-il, une pointe d'amusement dans la voix. Vous m'avez vraiment fait peur !
Émilie tourne le loquet, ouvre aussi peu qu'il lui est possible pour attraper le rouleau. Puis sa main se faufile à nouveau dans l'entrebaillement pour attraper le second rouleau.
— Merci, dit-elle les joues écarlates.
Heureusement qu'il ne me voit pas !
— Vous savez que c'est un peu flippant de voir un bras sortir comme ça des toilettes. Heureusement que vous avez une peau de pêche, sinon je penserais avoir à faire à un zombie !
Émilie ne sait plus où se mettre.
— Au fait, merci ! lance-t-il.
— De quoi ? demande-t-elle timidement.
— Ben, si j'étais passé avant, ce serait moi à votre place, alors merci !
— De rien, tout le plaisir était pour moi, s'entend-elle répondre.
D'où m'est sortie cette phrase pourrie ? La honte du siècle ! Mon dieu, dites moi qu'il n'est pas charmant, s'il vous plaîtttt !! Bon, je sors et je lave mes mains vite fait, je paie ma boisson et je me casse illico !
Émilie prend une profonde inspiration, comme si elle allait plonger en apnée et sort précipitemment se laver les mains. Sa peau écarlate sous l'effet de l'émotion fait un contraste saisissant avec la pâleur de sa robe. La jeune femme garde la tête baissée.
— Je suis désolé, je voulais détendre l'atmosphère mais je crois que je vous ai mise mal à l'aise.
Émilie se raidit. Sa tête pivote avant qu'elle n'ait pu réfléchir et ses yeux plongent dans ce de l'inconnu. Et quels yeux ! Il a un regard renversant. Elle ne peut s'empêcher d'observer cet homme. Carrément canon ! Attends, mais il m'invite à prendre un verre en plus ? Non, je peux pas, pas après ça et l'odeur qui doit encore planer dans les toilettes ! Fais chier ! Oui, bon ça c'est clair !
— S'il vous plaît, si vous n'acceptez pas, je ne pourrais pas rentrer chez moi l'esprit tranquille. Par contre, je peux vous demander d'arrêter de me regarder comme ça ?
Les yeux d'Émilie s'agrandissent tels ceux d'une chouette.
— C'est pas votre faute mais votre regard me perturbe, ajoute-il à la volée, en se grattant la nuque.
Sexy ! Mais, qu'est-ce qui m'arrive ? Émilie sent une bouffée de chaleur l'envahir, faisant exploser un véritable feu d'artifice dans tout son corps.
— Je vous attends à ma table, prenez votre temps, ce serait dommage de ne pas profiter de ces rouleaux d'une douceur, j'vous raconte pas ! dit-elle.

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Valériane San Felice

Installée lassivement sur son sofa, elle sent le désir la submerger. Elle y a pensé toute la journée. Enfin, elle va pouvoir l’assouvir ! Mais il n’arrive pas...
Levée à l’aube, seule dans son grand lit, l’idée a emergé à peine le pied posé au sol. Tout en prenant le petit-déjeuner, cela est devenu comme une ritournelle : Et pourquoi pas essayer ? Pourquoi ne pas sauter le pas ? Après tout, si elle devait être déçue, ce ne serait qu’un peu d’argent de gaspillé. Bon, certes pas qu’un peu d’argent. Mais elle pouvait se le permettre avec son salaire d’avocate.
Partie prestement pour une audience, elle n’a plus eu le temps de garder cela en tête. Mais à peine l’horloge de l‘église faisait-elle résonner les douze coups de midi, que l’envie revint. Pressante cette fois. Il était difficile de se concentrer sur autre chose, même pendant le repas. Bon, c’était décidé, ce serait pour ce soir.
Elle ne ferait pas les choses à moitié, le grand luxe ! Elle prit le temps d’effectuer les coups de fil nécessaire à l’organisation de cette soirée, puis repartit pour une nouvelle audience.
A vingt heures, enfin libérée ! Elle se dépêche de rentrer car elle a commandé ce moment de plaisir pour vingt heures trente pétantes.
Les quinze minutes restantes sont une torture. Quand enfin, le carillon de la porte d’entrée retentit.
Ca y est, il est là ! Elle en salive d’avance.
Lorsqu’elle ouvre la porte, le jeune homme entre et dispose le nécessaire sur la table. Elle n’avait pas imaginé qu’il y aurait autant d’ustensiles ! A quoi tout cela peut-il bien servir ? Elle connaît la réputation de cet homme, elle n’a rien à craindre. Elle a décidé de lui faire confiance.
Il ote sa veste, remonte ses manches et part dans la salle de bain. Quelle frustration ! Bon, il est vrai qu’il faut être prudent en la matière avec l’hygiène. A peine revenu, il lui demande de prendre place à la table et de le laisser faire.
Il ouvre la boite de taille moyenne et en sort un plat recouvert d’une cloche argenté. Lorsqu’il la soulève, un fumet délicat aux aromes complexes envahi ses narines. Elle salive. Elle prend une fourchette et l’amène à sa bouche humide. C’est alors une explosion des sens qui l’envahit ! Elle est submergé par un plaisir qui l’électrise. Partant de ses lèvres, il se diffuse lentement dans tout son corps. Sa peau frissonne. Elle perd le contrôle et ses lèvres entrouvertes par l'extase laisse échapper de petits murmures :
—Mmm !
— Aahaa !
Elle ne peut maitriser les légers soubresauts qui agite son corps. L'éclair fulgurant de jouissance qui s'est emparé d'elle se prolonge en douceur lorsqu'elle avale sa bouchée.
Son premier orgasme culinaire !

Cette expérience la laisse exsangue, le corps relaxé comme lové dans un nuage ouaté. Ses muscles, après s'être crispés à l'unisson, se relâche un à un dans une détente euphorisante.

Comme elle a hâte de passer à la deuxième bouchée !
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Valériane San Felice
En réponse à un challenge d'épouvante-horreur sur le thème du monstre du placard.
Ou comment sortir de sa zone de confort et aller dans un genre qui me hérisse tellement le poil que je claque la porte avant de l'avoir ouverte...

ATTENTION : ce texte contient des passages explicitement érotiques ainsi que des scènes de violence et de torture.
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Valériane San Felice
Seule, blessée, dans mes ténèbres j'erre. Ruisselle ma folie vers le triste Ether le manque, cruel, me rappelle cette absence délétère. Où sont passés les bras de ma mère ? À terre, vaincue par la vie, je lève mes yeux, mes mains, et mon cœur vers les cieux, mon dernier souhait est que quelqu’un entende mes tristes adieux. Entends-tu, mon Père, mon cri silencieux ? Mon chant du cygne stoppé d’un geste miséricordieux ; la lune et les étoiles vacillent, pleurent à l'unission, et leurs larmes se font partition. L’astre tend ses rayons, m’enveloppe de sa lumière opalescente, Chasse les souvenirs et les visions terrifiantes, Avec amour, réconforte mon âme implorante. Une larme de cristal salée coule sur ma joue. Maman, il n’y aura plus jamais de " nous ". Devenue brume, je suis sa magie. Les astres en fête m’accueillent et scintillent dans la nuit. Feux d’artifice chassent ma mélancolie !
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Valériane San Felice


Je me lève mais un souffle glacial m'enveloppe. Sur la chaise à n'en pas douter, je parviendrais à trouver mon vêtement de survie. Trois pas alignés avec une dextérité digne d'un ivrogne. Et là, rien. Je sens mon corps se transformer en glaçon, lorsque du coin de l'œil je l'aperçois, négligemment coincé sous le lit. Ou devrais-je dire, à l'autre bout du lit. Un monde entier à traverser dans ce froid polaire.
Je mobilise mes ressources, je suis un guerrier, je ne lâcherai pas. Je progresse avec ténacité jusqu'à l'autre extrémité. Je tends mon bras autant que cela m'est possible.
Mes muscles sont étirés à l'extrême, mais le jeu en vaut la chandelle puisque je ramène contre moi l'objet salvateur. J'enfile mon peignoir, puis je m'accorde quelques respirations, le temps que la douce chaleur se diffuse dans tout mon corps. Je ne suis plus en situation de danger mortel mais cela n'est pas suffisant.
J'ouvre ensuite la porte et là, un flash m'éblouit. Qui a bien put changer l'ampoule et mettre un phare de voiture à la place ? Je fais un pas chancelant, les yeux presque clos, mais j'ai besoin de chaleur.
Je prends mon courage à deux mains pour traverser la maison jusqu'à la machine à expresso. Le meilleur moyen de fournir l'énergie suffisante pour me réchauffer. J'ai traversé tout le couloir lorsque soudain un poids me fait presque chuter en arrière. Le toit s'est-il d'un coup effondré ?
— Papa !
Non, c'est mon fils qui vient me saluer. Son énergie est déjà chargée au maximum alors que la mienne reste avec obstination sur "Low battery". Je puise dans le peu de force que j'ai récupéré pour lui rendre son étreinte. Je vais même jusqu'à lui ébouriffer les cheveux. Puis, je reprends ma route suivi par des attaques éclairs telles que "Papa, viens voir ma construction, j'ai fait un super vaisseau !" ou "Papa, tu me fais ma tartine?". Je sors ma cape d'invisibilité et je fonce jusqu'à la machine. Enfin plutôt, je marche tel un zombie qui n'aurait pas consommé de chair fraiche depuis au moins trois jours.
Arrivé au bar, mon corps bascule et je vois le sol se rapprocher dangereusement. Mon chat qui vient me saluer. Deux caresses servent de droit de passage. Je continue ma quête. Arrivé devant l'objet salvateur, un cri perçant retentit :
— Chéri, tu peux me faire un café aussi s'il te plait ?!
Ma femme, qui n'a pas encore compris après tant d'années que je ne serai opérationnel qu'après ma dose de caféine ingérée. Si je ne réponds pas, une nouvelle attaque va déferler :
— Grrmmpfff.
— Ok, j'ai compris je m'le fais moi-même.
— Grmpf, mff...
Elle est d'une telle vivacité qu'elle a le temps de sortir une tasse, parcourir la distance qui la sépare de la machine et poser son contenant avant que je n'ai pu abaisser mon bras déjà armé du petit réservoir. Je suis au bord de l'épuisement. Au moment où mon corps m'informe qu'il va s'écrouler, le dispositif se libère et je pose ma tasse aussi vite que je peux. Instinct de survie. J'appuie sur le bouton.
Tuut i tuut
Plus de grains...
J'abandonne retour au lit.
— Papa, tiens le café, la machine fait le bruit qui dit qu'y'en a plus.
Mon petit bienfaiteur. Je prends le sac et verse abondamment l'or noir dans la réserve. La moitié se déverse à côté mais je suis trop amorphe pour m'en préoccuper. Le chat joue à les faire glisser sur tout le sol de la cuisine. Pas la force de regarder, je reste concentré. Je ferme le capot, j'appuie sur le bouton.
Ahhhh, la douce mélodie du liquide en préparation.
AÏe !!! ¨Putain de chat qui a pris mon doigt de pied pour un grain de café ! Je vais le but..!
Tilulit.
Mon café, sauvé !
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