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Eléonore de Clock

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Œuvres

Eléonore de Clock


Il me fallait me dépêcher, sinon j’allais être en retard à mon rendez-vous avec le client quelque peu irritant que m’avait refilé Paul, mon collègue. J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Marie et je travaille dans une petite agence immobilière. Après mon rendez-vous, je retrouverais Arthur et nos deux enfants, Pierre et Camille. Sans oublier notre cocker Natsu ! Arthur et moi sommes ensemble depuis quinze ans.
Pierre a cinq ans tandis que Camille en a deux. Nous habitons une petite maison dans le sud-ouest, en Occitanie.
Mon rendez-vous enfin terminé ; je rangeais mes affaires fermais l’agence et chevauchais mon vélo.
- C’est moi, je suis rentrée !
Pierre et Camille accouraient.
-Maman !
-Vous avez passé une bonne journée ?
-Oui ! On mange quand ?
Il est vrai qu’il était tard …
-Ce soir, pizzas !
-Ouais !
- Que ce qu’il se passe ? me demanda Arthur à la suite d’un baiser long et vigoureux.
- Je commande les pizzas ; la télé !
1Heure plus tard…
-Je vais coucher les enfants, Marie. C’est toi qui emmènes Camille à la crèche demain.
Je n’aimais pas beaucoup la crèche. J’aurais largement préféré m’occuper de Camille jusqu’à l’école, comme je l’avais fait pour Pierre. Mais mon travail m’en empêchait.
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Eléonore de Clock


- Baptiste ! Tais-toi ! Arrête de parler pendant mon cours ! La prochaine fois, c'est la porte !
- Pfff… j’men fou de votre cours de merde monsieur !
- Tu sors Baptiste ! Tu sors !!! J’en peu plus de toi ! Soupira le prof de français.
- Pfff. Il se leva, prenait son sac et claqua la porte.
Une fois partit, un élève protesta :
- Monsieur ça ne se fait pas ce que vous faites ! Il a rien fait ! Vous n’avez pas à l’exclure du cours !
- Ouais, c'est vrai ! se mit à répéter la classe.
Voilà donc ma classe de 3ᵉ. Irresponsable, bruyante et déconcertante. Moi, je suis la fille du fond, celle qu’on ne voit pas, qui n’existe qu’aux yeux de certains profs… et encore. Celle à qui personne ne parle, celle à qui on attribue le rôle de bouche-trou pour certain et « faiseuse de devoirs » pour d’autre. Il y a clocharde aussi. Ce monde n’est pas le mien. Je ne me sens pas à ma place. J’ai déménagé il y a un mois, dans le 8ᵉ arrondissement de Paris. Si je vais sur mon balcon et que je me penche a 25%, je peux apercevoir un bout de la tour Eiffel. J’ai quitté le peu d’amies que j’avais.
Je ne connais rien de ma famille. Hormis que ma mère est morte pendant ma naissance. Mon père m’en avait toujours voulu. Il est mort il y a un an, dans un accident. C’était en Hollande, pendant un voyage de plaisance. Il était parti se balader à moto, mais il pleuvait énormément, le sol était très glissant… Il en a perdu la vie, après deux longs jours d’hôpital. Je vis maintenant chez ma tante. Je l’aime beaucoup, mais elle n’a pas tellement de temps pour moi à cause de son travail. Elle est scientifique à l’institut d’Alembert dans le laboratoire de biologie et pharmacologie appliquée. Mon cousin, son fils, a deux ans de plus que moi. Il est un peu comme mon frère. C’est un élève brillant qui sait tout faire de ses mains. À côté, je ne suis rien. On vit dans un appartement au 8ᵉ étage avec ascenseur (32, avenue Pierre Ier de Serbie 75008) plutôt grand, enfin, assez pour abriter quatre personnes. Mon oncle et professeur à l’Université Vincennes - Saint-Denis (Il enseigne les lettres et les langues). Malgré la complicité qu’il y a entre nous quatre, je fais semblant d’aller bien, d’être heureuse. J’essaie même de mis convaincre. Mais la vérité, c’est que je me mens à moi-même. Je sais que je ne vais pas bien. Mais, comme le dit très bien cette citation :
« Faire semblant d'aller bien est plus facile que d'expliquer à tout le monde le contraire ». Alors, quand je ne me sens vraiment pas bien, je m’enferme dans ma chambre, et, je songe à toutes les vies que j’aurais pu avoir. J’imagine mes parents, heureux et souriants, me proposant d’aller manger une glace, ou encore, je pense aux disputes qui auraient pu avoir lieux.
Dans ces moments-là, je m’invente une autre moi et, cette autre moi est une fille heureuse.
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