
Muse de Rohmer
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Défi
Telle que la fumée de ma vape, je te vois t'envoler
Toi, cher plaisir éphémère, qui me porte préjudice
Je te contemple à l’acmée de ta tyrannie, déambuler
tel un satan qui m’a fait sortir de l’eden, Jadis,
Toi, amoureux de mes pulsions, tu condamnes mon destin
Faisant de mon présent un tourbillon ésotérique et sans fin
Je t’implore de quitter mon mesnil et d'abandonner ce coeur
Qui ne se joint qu’aux orchestres et aux unions en chœur.
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Défi
Sous miséricorde d’un seul être, je m’incline
A la quête d’une pénombre, je me vautre et je m'effondre
Je prends ma plume et je vagis sur mes lignes
Quelques lettres au goût citrin de mes larmes, mon destin, je désire réfondre
Directeur de mon coeur, décideur de ma vie
Regarde ton être friable, devant ta photo murale
Rêvassant de ton toucher et implorant ton liquide lustral
Je m’élance sur ce bureau, en la transmuant en notre nid.
Un nid onirique agonisant de ton manque,
Chaise de paille assoiffée, moisissant dans cette planque
Je récite des vers et j'enchaine les verres
Au rêve d’un amour et d’un coeur élevée en serre,
Comment as-tu pu jeter ta pénélope à ces robots vilains ?
Se nourrissant de ma chaire et se régalant de mon liquide salace
Je croyais qu’on prendra le même navire et que notre océan est plain
Mais je me retrouve avec ces humains pleutres, pléthore de bêtises sagaces.
Leur humilité s’oscille en moi laissant des fractures et quelques bleus aux cotes
Je cavale sur mes derniers pas et j’entends “n’oublie pas d’envoyer le rapport, Cocotte !”
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Défi
Je déambule sous ses arbres contemporains aphyllles,
Noyant mes rêves et esquissant une destination sans fin,
Guindant une dame au parapluie et à l'attouchement docile,
Flottant sur cette contrée glissante, à la quête d'un sein.
La brume m'aveugle et je ne désire voir clair,
Firmament lugubre m'engloutit et évoque mes rimes,
Je chante cette cantilène muette et me remémore les paroles de ma mère,
Me répétant sans cesse de fuir le noir et de m'incliner aux rites.
Rites ! Quels rites ? Je ne suis qu'un être grotesque,
Vivant son désenchantement et priant pour une essence,
D'un dieu qui me soulève de cette lesque
Où le désarroi accompagne mon ennui et y retrouve sens.
La belle dame s'arrêta, inerte, devant cette pénombre lugubre,
Son regard coruscant se reposa sur cette chaise en bois,
Usée et glaciale, je la contemple et j'élucubre,
Qu'elle se noie dans sa mémoire et qu'elle évoque son émoi.
Et moi, esseulé devant ce tableau opulent de désintérêt,
Je cligne des yeux et je décide de fuir ce noir et de m'incliner.
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Défi
Et si je chaloupais encore devant cette porte ?
Pourrais-je redevenir un jour l'être infirme et mélancolique que j’étais jadis ?
Et si je me retrouvais au milieu des mêmes effluences et croquais la même pomme,
pourrais-je renicher le misnil qui me servait d’étuve jadis.
Je m’éloigne de mon essence comme le marin qui déserte son bateau en pleine tempête.
Ces cigognes me guignent avec le regard larmoyant, vagissant mon désarroi,
et moi, avec la même robe blanche, je m’oscille sur le souvenir d’une conquête.
J’attouche mes larmes citrines et je braille pour un coït.
Un retour tant attendu, un amour si révolu.
Dissonance intérieure et mutisme collectif ne font que me nuire.
Je trinque à cette mascarade qui m’amuse mais ne me fait point jouir.
À ces rires envahissants qui sonnent moins mélodiques que les sanglots,
à ces journées qui s’évaporent et me délaissent dans cet enclos,
à ces tableaux que j’admire mais je ne désire plus,
à mes convives, à qui j’en ai tellement voulu
de m’avoir délaissé au cours du chemin,
de m’avoir dessiné une route sans fin.
Sans fin et à ma faim, avec cet amour feint.
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Défi
On m’a souvent dit que même dans mes ténèbres les plus funèbres, une pénombre surgira de mes cendres. Mais pourquoi me parle-t-on de ténèbres et de cendres alors que le soleil habite mes bras ? On m’a souvent dit que le diable habite les détails, mais le maître de ma géhenne s’est fait de mes nuances un chez-soi.
Qu’on me dicte des lois, qu’on doute de sa foi, ma destinée cornélienne ne fera point son désarroi. Que ce phénix ne rejaillisse jamais, que cet amour me soit amer, qu’à mes convives je devienne mal aimé.
Ce labit, je ne lâcherai pas, et de ce regard je m'emparerai.
En quête d’une destinée ultime, je ne serai jamais leur victime.
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