Le meilleur ami de Camarian a-t-il été kidnappé, ou l'a-t-il abandonné volontairement ? Pour le savoir, Camarian de laisse embarquer dans une expédition aux motifs opaques. C'est dans un monde étrange qu'il retrouve son ami Isaan : ici l'obscurité est sans fin, une et infinie ; c'est la Ténèbre. Dans les ruines du monde industriel, Isaan vit parmi de nouveaux amis comme Adèle et Josh, le peuple de la Ténèbre. Il a adopté leur très étrange mode de vie : leur sexualité dégoute Camarian, leur cuisine le rend dangeureusement fou. Même s'il choisit cette incompréhensible nuit, que doit-il accepter pour une chance de renouer avec son ami de toujours ?


...Un roman que j'écris et réécris depuis plus d'une décennie.
Au moins une version a été finie (400 pages), mais je poste ici la réécriture totale, encore en cours mais qui me plaît davantage. J'espère que vous me direz si vous trouvez cela bien ! J'apprécie beaucoup le soutien des lecteurs.

Et important aussi, j'espère que vous me direz si vous décrochez, frappés d'ennui !

(Couverture montage par moi à partir d'une miniature ©P.Powietrzynski)

Des textes courts, sans liens les uns entre les autres, où j'essaye d'être percutant tout en essayant de comprendre ma vie intérieure...

A lire dans n'importe quel ordre.

Là à débattre avec mon collègue ; comment aller au centre de conférence, Nissan a-t-elle plus d'avenir que Renault, le protocole 24 est-il adapté aux situations T3E ; et soudain, là soudain, une question fuse : mais qu'est ce que je fais de ma vie ?

Quand je disais que je voulais voir les plages de sable fin, je ne voulais pas dire à la verticale, pendant que les moteurs de l'avon sont en feu et qu'on plonge tous vers une mort violente ! Pas facile de voir les choses du bon coté...

Je n'ai pas compris à temps... je peux me trouver des excuses bien entendu. Les flacons se ressemblent, c'est quand même pas ma faute ! Entre un produit de bricolage et un truc de cuisine, l'emballage sensé crier la différence, non ? En plus, la consistance était la même. Et moi, j'étais énervé, cette blonde peroxidée m'avait encore tapé sur les nerfs. Ok, mon père l'aime, il a plaqué maman pour elle et l'a épousée. Ca ne m'oblige pas à l'aimer ! Certes, ça ne m'obligeait pas non plus à mettre du kérozène à la place de l'alcool sur les crêpes flambées. Mais quelle idée aussi, de venir à table avec les cheveux pleins de peroxyde ! Ah ça, ça a bien flambé !
J'aurais dû me rendre compte, j'aurais dû réaliser... que cette défense ne tiendrait pas au tribunal. Mais j'étais en pétard, j'ai agi par impulsion. Et j'avais à peine fini d'expliquer ma version des faits au policier, que j'ai compris trop tard qu'ils ne me croiraient jamais...

Je suis un killer, se dit-il. Mon look déchire, je suis un homme, un vrai. Ce soir je vais pécho une bombasse, les potes seront verts. Quand j'étais gamin, j'admirais James Bond à la télé. Aujourd'hui, je suis devenu cette silhouette qui passe, possède et trace sa route.

Moi littérateur, est-ce en vain que je noircis tant de pages, tente de sauver de l'oubli ces heures de vacances merveilleuses ? Littérature ratée, si la seule vision des tournesols séchés suffit à me ramener à bien plus de soleil et d'indolence.

Elle reprend le fleuret et l'incertitude frappe : que lui reste-il au juste d'une adolescence à faire de l'escrime ? La mémoire ne conserve qu'une abstraction, un patchwork de sensations remaniées sur un canevas noir. Après toutes ces années, peut-elle encore se battre ?

Là où la pierre ordonnée s'arrête, où le pavage rectangulaire cesse. Au-delà, les dalles ont une forme libre, herbes et mousses font les jointures. La vie reprend son règne : certe pas prévue pour l'humain, pour la gentilesse ou la douceur, mais cette force qui trouve toujours un chemin, quitte à se transformer pour se faufiler. C'est toujours la première façon d'aller où que ce soit : organiquement.

Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton.
Alors être un lion, d'accord, mais j'aurai quelle marge de manœuvre exactement ? Parce que déjà, je suis végétarien moi. Alors si c'est pour être obligé de buter des gazelles et de me gaver de steak, merci bien ! Je sais, c'est normal dans la nature, tous les prédateurs le font. Mais pas question de faire comme tout le monde, je ne suis pas un mouton !
Toutefois, si jamais en fin de compte j'optais pour cent ans de moutons... A tout hasard, est-ce que je pourrais garder la laine ? Parce que mine de rien, si je suis un mouton cashmère, ça peut vite chiffrer ! Avec les potes du troupeau, on se syndiquera pour faire contre-pouvoir au berger. Ou à un lion, si l'un deux est assez bête pour se pointer. Parce que vu notre nombre, en effet le lion on l'aura piétiné dès le premier jour !