Neptune
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de toujours
Hier soir les étoiles dansaient,
Sur mon âme assassinée,
Le glas de ma mort avait sonné,
Mes pupilles étaient dilatées,
J'étais allongée sur ces pavés froid,
Pendant que le coq chantait le jour, déjà,
Ils m'ont retrouvé au petit matin,
Je m'en étais allée chercher les Saints,
L'éternelle candeur m'appelait,
Dieu m'enlaçait,
C'était une aubaine moi, ma vie retracée,
Je m'étais moi-même exécutée,
En pleine rue, j'avais tiré,
Sur ma cervelle étriquée,
Je m'étais donnée le coup fatal,
Moi, l'humaine à la peau pale.
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Les manches étaient trop grandes,
Ou moi, trop petite,
J'étais cette image dégradante,
Cette illusion fantasmagorique,
Je me souviens, j'écoutais du Vivaldi,
En souvenir de mon ami,
La tête levée vers les étoiles,
Je faisais des constellations, une toile,
Je reliais les traits entre eux,
Pour dessiner son visage dans les cieux,
Quelques larmes perlaient de mes pupilles,
Il ne fallait pas que je vacille,
La paume tendue vers l'éternelle candeur,
Je n'étais pas à la hauteur,
Pour braver le dessein de son existence,
Pour combler le vide de son absence.
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Sur ta bouche décousue,
Je dessine, de ma main nue,
Des paysages inconnus,
Si j'avais su,
J'aurai censuré mon âme,
à tes douces flammes,
Qui ont égaré mes larmes,
Qui m'ont fait rendre les armes,
Devant ton être divin,
Je t'ai laissé touché mes seins,
J'ai cambré mes reins,
Sous tes mains,
Je me suis donnée à toi,
Moi l'impie des lois,
J'ai fais de toi, mon roi,
Jusqu'à m'en bousiller le foie,
Tu étais l'erreur dans la matrice,
Le calcul de l'artiste,
Celui qui devient triste,
Qui cause des sinistres,
Je suis celle,
Qui lutte, dans sa nacelle,
Je suis belle,
Mais qu'est-ce que je suis laide,sans mes ailes,
Rends moi Liberté,
Du bout de mes doigts ensanglantés,
Fais glisser sur moi, ta bouche adorée,
Dévore moi, à me tuer.
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Et puis, il ne sert à rien de courir,
Après l’avenir,
Il est maudit, il est pourri,
S’il ressemble au passé tout gris,
Qui s’élance, dans cette danse folle,
Et moi en tableau des montres molles,
Ah Salvador trouverait l’inspiration,
En me voyant nue, en pleine exaltation,
Muse incomprise, souvent seule,
A cause de multiples méprises,
Je vous fascine, doux croquis de mensonges,
L’on me déracine, je me perds dans mes songes.
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Puisque, à présent, seule, la mort, nous réunira.
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Il était beau, il était laid.
Il fait noir, il fait froid, il fait fade.
Il est beau, il est laid, il m'attire.
Il agrippe mes hanches, je mords sa lèvre inférieure.
Violent désir sur nos deux êtres en parfaite harmonie.
Il est doux, violent, enivrant.
Je suis celle, la seule, l'extrême.
Nous nous confondons dans l'eau trouble. Nous nous enlaçons, on coule. Dans cette infinie tristesse qui nous lie. On se morfond tous les deux, dans les bras, accrochés l'un à l'autre. Ce n'est pas de l'amour, à peine de l'affection, peut-être seulement du désir après tout.
Il est là, j'entends son souffle, j'ai ma main sur sa poitrine , je sens son cœur battre. Il est le fou, je suis la Reine. Il est le Roi, je suis la barjo. Drôle de jeu. Aussi dominés que dominants, nous sommes. Nous cherchons à prendre le contrôle en amadouant l'autre. Nous cherchons à nous faire aimer de l'autre sans prendre le temps de réellement le regarder. Nous avançons, main dans la main, dans ce couloir sombre. Toutes les portes sont fermées, les murs ont l'air si tristes. Les infirmières ne nous entendent pas. On s'embrasse. Toujours rien. Le vide, le calme, le plat, l'échec total de sentiments. Nous embrasser, ne nous procure rien. On fait l'amour. Sans réelle envie. Simple pulsion animale. Simple fuite temporelle. On a peur de vieillir, on se comprend. Nos doigts s'accrochent. Je caresse ses épaules, il dévore mes yeux. Sa bouche est sensuelle, je ne l'avais jamais remarqué avant. Il aime mes petits seins.
On parle, pendant des heures, de tout, de rien, des hirondelles que j'ai de tatoué sur mon cou. De mes peurs les plus fascinantes, de ses exs petites amies, de nos animaux respectifs, de notre ambition inexistante. De nos rêves morbides et de nos fantasmes inavouables. On parle et s'en m'en rendre compte, il m'embrasse à nouveau, mais, de manière plus franche, plus avouée, plus osée, plus érotique. Je crois que ses pulsions animales reviennent. Je n'ai pas l'envie. Je me lève, titube. Il m'attrape par les hanches et embrasse mon cou. Je lui fais signe d'arrêter. Il me chuchote « t'es belle quand tu dis non. T'es belle quand tu t'imposes. Mais t'es encore plus belle quand tu oses. » Je souris.
Il me regarde de ses yeux gris, ne cesse de maintenir ce regard de prédateur sur moi. C'est ça, prédateur. Je suis sa proie. Il m'a prise en chasse.
Je m'en vais. Loin de lui, loin de tout. Je regarde ma chambre. Elle est aussi fade que mes paupières. Je me déshabille et me plonge sous les draps. Les infirmières n'ont rien vu. Les infirmières de cet hôpital psychiatrique sont stupides. Je m'endors, peu à peu, en rêvant de ses mains sur mon corps, je me réveille, à plusieurs reprises. Le dégoût aux lèvres je me lève, le lendemain matin, à l'aube. Il fait frais, nous sommes au printemps. J'entends les oiseaux gazouiller. Et moi, hier, qui gémissait.
Je me revois nue contre sa peau. Je l'aperçois, il vient de se réveiller. Les cheveux en bataille, le sourire du Joker et ses yeux gris toujours braqués sur moi.
Il est beau, il est laid. Il est libre, il est mien. Il n'est rien, il est le centre de mon attention. Il est moi et ses ongles se plantent dans ma peau. Il rit nerveusement en préparant sa cigarette. Je baisse la tête et tire une latte sur la mienne. Il met ses cheveux en arrière, allume sa cigarette, puis me regarde. Il est beau, il est laid. Il est torse nu, je ne l'avais même pas remarqué. Une infirmière débarque. Elle le dispute car il n'a pas de tee-shirt. Je prends sa défense, enlève mon tee-shirt. Il rit, je crois qu'il m'admire, je crois même qu'il m'apprécie. Mais moi je ne l'admire pas, moi je ne l'apprécie pas car moi, je ne sais pas ressentir les choses. Mais ça, je ne l'apprendrais que plus tard.
J'apprendrais aussi, 2 ans plus tard, qu'il était schizophrène et qu'il se tuera volontairement dans un accident de moto. Il se prendra un chêne et décédera quelques secondes après le choc. Il était agent de sécurité, il ne laissera rien derrière lui. Même pas de gosses, même pas de chiens.
J'apprendrais, 6 ans plus tard, que je serais atteinte d'un cancer du sein, puis des os. Que c'était incurable. Que j'avais trop fumé, blabla. La routine habituelle. Toujours la faute des blondes ou des gitanes. Toujours la faute de la drogue dans laquelle je me plongerai pour assouvir ma douleur cancérigène.
J'apprendrais aussi que la vie n'est pas toujours celle à laquelle on s'attend et que j'avais complètement merdé. Que ma vie à moi ne pouvait même pas se résumer, elle n'était ni complète ni brève, simplement humaine et que c'était une tare.
Mais, je ne ressentais rien. Jamais. C'était une sorte de protection.
Il était beau, il était laid.
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Les néons aux lumières teintées éclairaient le sol noir. Je titubais.
J'étais encore bourrée. C'était pas possible.
Je me suis mangée une porte. Un bleu de plus. Si maman me voyait dans cet état..
Mais maman ne savait pas, elle n'était pas au courant.
Ma vie était devenue un Enfer depuis que j'avais emménagé avec ce connard.
Il rentrait, il voulait sa came. Il gueulait parce que je m'étais droguée sans lui.
Il gueulait parce qu'on me matait dans la rue. Alors,il me frappait. Alors, il me cognait. Alors, il m'insultait.
Et j'l'aimais moi, cet enfoiré. J'aurais tout donné pour lui, tout fait pour sa pauvre gueule de camé. Pour sa p'tite gueule d'ange qui cachait un véritable démon.
8 mois. 8 mois. ( Et j'admire les femmes qui restent avec ce genre d'homme pendant des années,enfin "admirer" n'est pas le bon verbe. Cependant, j'aimerais les aider à partir, à enfin vivre, elles ne méritent pas ça, vraiment..)
8 mois à supporter ce quotidien. 8 mois à croupir dans un appartement avec cette ordure.
8 mois à me torturer l'esprit et le cœur pour un homme pourri.
J'm'étais mise ma famille à dos pour ce p'tit con.
« Si tu viens pas habiter avec moi, je te quitte. »
J'avais 19 ans, j'étais conne et amoureuse. J'ai dit « mon amour, bien-sûr que j'emmenagerai avec toi. »
Je n'ai en aucun cas dit « bien-sûr que tu pourras tabasser tous les jours et ce sera avec plaisir que j'arriverai au BTS avec des bleus un peu partout sur le corps. »
Je ne te déteste plus Frédéric, tu sais.
J'ai juste du mal à comprendre ce qui n'allait pas chez toi.
Pourquoi tous ces mensonges à répétition ?
Pourquoi tant de haine ? Tant de violence envers moi ?
Dis, réellement, qu'avais-je ?
Tu étais jaloux, de tous ces hommes qui posaient leurs yeux sur moi. Alors, je trinquais. Mais, je t'aimais, tu sais. Vraiment, du plus profond de mon âme. J'aurais brûlé pour tes pupilles.
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J'ai toujours aimé la cigarette « d'après l'amour ». Celle que je déguste, le corps encore tremblant. Le corps encore en transe, les lèvres rouges de sang, les jambes pliées, la main tenant ce cancer à bout de doigts. Le regard clos, les narines savourant la jouissance du moment.
J'ai toujours aimé cette foutue cigarette après l'acte. Celle qui complète l'orgasme, celle qui me fait prendre conscience du moment intense ( ou pas) que je viens de passer. Celle qui me fait réfléchir sur la vie pendant que je repense à ses cris de femmes sur l'oreiller.
Ou à mes gémissements lors des va et viens d'un homme.
Cette fichue cigarette, comme un dernier espoir d'éternité sur ma peau blanche.
Ces innombrables cigarettes que j'ai fumé, après l'amour. Ode à l'amour que j'ai fais avec des femmes au merveilleux corps avec qui j'ai partagé mon corps – moi qui complexe tant sur mon physique-
A ces hommes auxquels je me suis offerte par amour, par envie,par désir, par luxure.
A ces corps dont l'innocence et la pureté m'ont heurté puis ont fini par m'échapper.
A ces corps, dont je me souviendrais toute ma vie par leur beauté.
J'aime tous les corps, j'aime la beauté des traits, de l'union des paumes, de la finesse des doigts, des torses respirant la virilité ou la naïveté.
Aux seins des femmes, pleins, petits, ronds, en poire, à tous ces seins qui m'ont tant de fois fais rêver ( et fantasmer).
A ces jambes qui se glissaient parfaitement sur les miennes, à ces coups de reins donnés et reçus.
A ces souffles confondus, cette chaleur sur nos peaux mélangées.
Ces regards brefs, courts, échangés pendant l'acte.
Ces gémissements lors de l'orgasme.
A tous ces corps que je ne parcourais jamais mais que je ne cesserai jamais d'admirer.
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Défi
Depuis enfant, j'ai toujours adoré regarder les étoiles scintiller dans le ciel lorsqu'il fait si sombre. Une ruelle peu éclairée est propice aux rêveries lorsque, les yeux levés vers les cieux, je m'adonnais à penser à ce qu'il y avait au-delà.
Passionnée d'astronomie, je me suis souvent intéressée aux constellations et même aux planètes que l'on pouvait voir.
Et la Lune, si belle, si scintillante certains soir. Tantôt pâle, tantôt flamboyante.
Je m'imaginais des vies extérieures, d'autres êtres nous ressemblant ou au total opposé de nos coutumes, en train de vivre, de respirer par branchies ou par narines. Je me suis souvent adonnée au plaisir des yeux pour les étoiles.
Et quel bonheur lorsqu'une étoile filante filait devant mon visage..
Pas le temps de faire un vœu ! La beauté est un délice à voir, à partager.
Je me souviens de cette soirée avec mon amie Léa. Toutes deux couchées dans l'herbe, regardant le ciel. Parlant de sujets fiévreux et interstellaires. J'ai toujours gardé un très bon souvenir de ce moment, alors que, tout allait mal.
C'était comme une renaissance de pouvoir peindre de mon regard ce ciel si magnifique, de capturer cette image dans mon esprit. Comme un Espoir qui scintillait dans l'au-delà du réel.
Et, depuis, lorsque je regarde le Ciel, je repense à cet Espoir qui ne m'a jamais quitté, qui m'a toujours fais vibrer et grâce à qui, je suis toujours en vie.
Merci chères amies Étoiles.
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Peut-être qu'un jour, tu liras ce texte. J'espère que ce jour-là, je serai déjà apaisée. Depuis longtemps. Je suis désolée.
Des mots sous les silences,
Des mots qui brisent, et qui lissent,
Un masque presque trop parfait,
Pour sûrement, être vrai,
Je suis à bout de forces.
Tu vois, pourtant, je continue d'lutter.
J'ai craqué quelques soirs.
Pour une petite dose de Marijuana.
J'ai craqué ce matin.
Arrêt sur l'autoroute.
Un Xanax entier, comprimé avalé.
Lucidité effacée.
Tremblements parés.
Je me hais.
Tu le sais.
Théoriquement, t'as plus rien à m'dire, tu l'sais ça ?
Théoriquement j'ai pas à t'dire ce qu'il s'est passé.
J'ai essayé. T'as explosé en sanglots.
Alors j'ai nié mes dires.
Mais si, j'l'ai fais.
Et si tu veux savoir, plutôt deux fois qu'une.
Il était là hier soir. Avec ses yeux ne quittant pas les miens.
A chaque passage de ma langue sur mes lèvres, je le sentais se contracter..
Puis dans son lit, quand il s'est retourné, et qu'il m'a embrassé.
Je n'attendais que ça.
On a fait l'amour, dans toutes les positions, s'acharnant sur nos orgasmes.
Et c'était bon.
Ouais, bordel.
Et tu veux la vérité ?
J'ai pris mon pied, putain.
Et tu veux encore la vérité ?
Ça fait un moment que j'rêvais d'lui.
Il m'plaît.
Mais si je te le dis, même si on n'est plus rien -théoriquement- l'un pour l'autre, tu vas souffrir.
Et j'veux pas bordel, j'veux pas.
Mais c'était si bon.
C'était bon à 4h du mat'.
Et ça l'était à 7h.
Je le regardais déjà quand il a ouvert les yeux, et les orgasmes ont recommencé.
Et toi qui gueulait hier soir, toi qui souffrais.
J'ai menti.
A toi, à Vi.
J'ai fais l'amour avec lui.
Parce qu'on en avait envie.
Il a dit qu'il avait des sentiments.
J'lui ai juste dis qu'il m'plaisait.
Mais si tu savais depuis combien de temps je l'attendais.
J'ai attendu tu sais, qu'on soit séparé, avant de vraiment vouloir le voir.
Parce que je savais que je risquais de craquer.
C'est un marginal, au passé bancal, un musicien, plutôt doué avec ses doigts, un mec aux cernes omniprésentes, un mec à la voix sensuelle, un mec (encore) bien plus âgé que moi.
Tu le savais, hein ?
Tu le disais. « Tu souris quand tu parles de lui. »
Ouais. Mais tu veux la vérité ?
Jamais je lui dirai. Jamais il ne saura quoi que ce soit.
Et pourtant, après l'amour, j'ai passé la nuit à caresser son corps.
Il me donne ce que t'as jamais vraiment réussi à me donner.
La fougue des premiers instants, celle que l'on n'a jamais eu.
Je suis désolée.
Je l'aime. Mais je ne lui dirai jamais.
Mais jamais je n'oserai tenter une relation avec lui.
Parce que tu es là. Parce que tu as mal.
Alors que sur le papier, tu n'es plus mien, je ne suis plus tienne.
Même si je trouve ces conneries stupides et puériles.
Tu le savais.
Si nous nous sommes séparés il y a déjà quelques temps, ce n'était pas pour rien.
On le cache à tout le monde, depuis longtemps déjà... si longtemps.
Et je respecte ta souffrance, tu balayes la mienne.
Je resterai. Parce que je dois te relever.
Je resterai. À défaut d'exister, pour moi.
Je resterai. Parce que tu me reproches de t'abandonner, lorsque je souris avec quelqu'un d'autre.
Je resterai. Parce que c'est la première chose que je t'ai juré.
Je resterai. Mais je ne te promets pas d'être vivante, avec ce choix-là.
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Tout d’abord, il faut savoir que ce « recueil » existe seulement pour que je puisse écrire de tout et de rien, souvenirs ou non, afin de ne pas penser au mal qui me hante, au mal qui m’entoure, qui m’encercle, qui me détruis.
Bien à vous.
Bien à vous.
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