Taylor Hide
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Défi
1947/1949. Cuba et les Etats-Unis.
Les relations entre les deux nations sont difficiles et c'est dans ce contexte que va se jouer le destin d'une jeune femme qui délaisse sa contrée natale, animée par ses rêves de grandeurs et de liberté, emportée par les doutes, les sacrifices, les succès ou encore la souffrance de la confrontation à la vie réelle.
Mais c'est sans compter sur sa foi en la vie...
Les relations entre les deux nations sont difficiles et c'est dans ce contexte que va se jouer le destin d'une jeune femme qui délaisse sa contrée natale, animée par ses rêves de grandeurs et de liberté, emportée par les doutes, les sacrifices, les succès ou encore la souffrance de la confrontation à la vie réelle.
Mais c'est sans compter sur sa foi en la vie...
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Bon. Plus qu’une demi-journée et je pourrai partir du bureau. Voilà maintenant 10 ans que j’occupe ce poste de secrétaire dans un grand cabinet d’avocats. À 40 ans, et après 3 enfants, j’ai envie de renouveau. Il y a peu, j’ai même eu envie de tout plaquer pour partir seule, quelque part où je pourrai respirer, m’ouvrir, me retrouver en tant que femme. J’étais prête à m’enfuir de ce quotidien devenu beaucoup trop fade pour permettre au bonheur de chacun d’entrer dans la maison. J’étais prête à quitter mon mari. J’étais prête à quitter mes enfants, qui commencent à être autonomes. J’étais à bout de nerfs, sans aucun but ni ambition personnelle. Je me sentais coincée dans mes choix passés, comme si j'étais arrivée à un point de non retour. Et j’ai ouvert les yeux. Sur l’importance que j’ai pour eux. Sur la bonne volonté de mon mari pour sauver notre couple et notre foyer. Il y a quelques jours, il m’a fait la surprise de nous réserver un séjour dans un grand hôtel de luxe, au Cap Vert. Là où nous avons passé notre voyage de noce quand nous étions plus jeunes. Et ce voyage se fera sans les enfants ! Comme au premier jour… Ma mère les supervisera ; je lui ai toujours voué une confiance aveugle pour tout. À mon grand étonnement, il s’est occupé de toute la logistique, ce qui n’est pas son habitude. Cette initiative a été la lumière dont j’avais besoin dans ce long tunnel sombre que je traversais seule. Alors, je veux bien donner une autre chance à mon duo, avec ce qui ressemble à une seconde lune de miel au soleil pour lui…
En fin d'après-midi, ma valise grande ouverte devant moi, je reste pourtant hagarde. Cela en vaut-il vraiment le coup ? Stella, ma fille aînée, apparaît timidement dans l'embrasure de la porte.
- Maman, je peux te parler ?
Mon tout petit bébé... Je regarde ses grands yeux bruns et sa longue chevelure bouclée. Comme elle a grandi ! Comme le temps passe vite... Je me trouvais encore séduisante à cette époque... Comment en suis-je arrivée là ? Pourquoi ai-je l'impression de ressentir ce vide en permanence?
- Maman ? Je peux te parler ?
Je me ressaisis.
- Bien sur, ma chérie. Viens t'asseoir à côté de moi. Que se passe-t-il ?
Je la vois hésiter.
- Tu sais, papa se donne beaucoup de mal pour préparer ce voyage. On en a parlé ensemble et il est très heureux de te faire cette surprise. Nous, on est grands. On peut se débrouiller tous seuls, maintenant. Et on est très contents que vous puissiez passer un moment ensemble. Tu vas faire cet effort, quand même ? Pour lui, au moins ?
Je vois maintenant de l'inquiétude dans le regard de ma fille. Elle a tout compris. Comment une adolescente de 16 ans peut-elle faire preuve d'autant de clairvoyance ? Stella a toujours été une enfant très calme ayant besoin d'observer son entourage pour savoir à qui donner sa confiance. Je dois la rassurer.
- Ma chérie, je suis votre maman et je le resterai toujours. C'est-à-dire que j'aurai toujours une pensée pour vous dans un coin de mon esprit. Toujours. Quoiqu'il arrive. Et ce cadeau me fait très plaisir, crois-moi.
Je me force à lui sourire plus largement que ce dont j'ai réellement envie.
- Et, ce qu'il va arriver, c'est que je vais me mettre en retard si je ne termine pas ma valise pour m'échapper au soleil avec votre papa !
Elle me sourit et je la serre dans mes bras. Mon tout petit bébé...
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Reprise libre du conte d'Andersen : Le Rossignol chinois...
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Il me plaît. Son nom étrange, son allure, sa silhouette, sa démarche, sa façon de me regarder dans les yeux, comme s'il pouvait lire en moi à sa guise et me dévêtir à loisir. Il me déstabilise... Darius... Pourtant, je pense avoir tout pour être heureuse : mon mari, un beau mariage, des enfants, une belle maison de famille, un niveau de vie convenable, une bonne santé. Mais... Quand il est arrivé dans mon univers, il a tout perturbé en moi. Pourtant, le premier contact ne s'était pas vraiment bien déroulé. Je l'avais trouvé suffisant, inaccessible, voire même légèrement méprisant. Je refusais même tout contact avec lui. Pour qui est-ce qu’il se prenait ?! Mais les circonstances ont peu à peu évolué. Nous avons appris, par la force des choses, à échanger. Nous tenions maintenant des conversations soutenues tant sur le plan professionnel que personnel. De la même génération, nous nous étions trouvé des points communs et une vision de la vie identique sous beaucoup d'aspects. Des repères d'une simplicité désarmante, mais finalement importants dans une relation à deux. Des amis ou des amants… J’avais découvert qu'il aimait les plaisirs simples de la vie, comme moi.
Oui, mais voilà. Je suis mariée. Et je me prends à imaginer combien ce serait agréable et grisant de flirter un peu avec lui. Oui, je l'imagine. J’ai beau me reprocher cette envie par rapport à mon mari, je ne m'en empêche pas pour autant puisque je suis persuadée que je n'intéresse pas Darius comme je le voudrais. Un homme aussi séduisant doit avoir des préférences auxquelles je ne corresponds pas. Nous discutons d'ailleurs de temps à autre de ses nombreuses conquêtes : des femmes plus élancées, plus sophistiquées, plus féminines, plus confiantes en elles, plus jolies... Des bimbos assumées, toujours à la pointe de la mode, continuellement perchées sur leurs Stilettos et soucieuses de leur manucure... Celles qui ne laissent personne indifférent grâce à leur plastique parfaite ou presque : on ne leur demande que d'être belles. Je suis plus simple, plus intellectuelle. J’adore bricoler, je sais changer un pneu, et peux discuter de littérature pendant des heures pour peu que mon interlocuteur soit tout aussi loquace! Que pourrait-il bien me trouver de plus attirant que ces bombes ambulantes ? Alors, ce flirt reste de l'ordre du fantasme, rien de plus. Pas de quoi trop culpabiliser.
C'est dans cet état d'esprit que ce soir, il n'existe que nous devant ce feu de cheminée intense. Lui, grand, de très beaux yeux bleus, de grandes mains, des épaules larges, un caractère déterminé, et une aura de puissance...sauvage... Je l'observe en train de tisonner le feu... Ohlàlà ces fesses... De la musique romantique retentit doucement dans la pièce. Sa musique de séducteur... Il se retourne, me regarde avec malice, s'avance et me tend la main. Je me lève en lui souriant, et un frisson me parcourt le corps tout entier quand il m'attire contre lui avec beaucoup de douceur. Je me laisse faire. Il sait comment m'enlacer pour me faire vibrer de désir. Lentement, nous dansons. Il sent tellement bon ! Je peux sentir sa barbe naissante contre mon front, ses muscles travaillés, ses hanches sexy. Je le désire déjà. Je lève les yeux vers lui et il embrasse mes lèvres, puis mon cou. Il prend son temps et j’adore ça. Je l'accompagne en caressant sa nuque et son dos musclé. Ce contact m’embrase. Darius devient alors plus langoureux dans ses baisers et ses caresses se font plus précises.
- J'ai envie de toi, me chuchote-t-il au creux de l'oreille.
- Surement pas autant que moi, lui dis-je, de plus en plus ardente.
Son souffle chaud sur mon cou, je sens le désir monter au creux de mes reins, et laisse échapper un soupir de délice. Je m'embrase à l'idée de ce qu'il représente pour moi : le goût irrésistible de l'interdit... C'est vrai, tout le monde est attiré par quelque chose de défendu. En l'occurrence Darius m’est normalement interdit, alors il m'attire énormément. De tout mon être. Et il est grand temps de céder à la tentation... Il connaît les femmes. Elles sont nombreuses à passer entre ses mains habituées à travailler du matériau brut. Alors je lui fais confiance...
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Nous agissons tous en réponse à un événement, une personne, un coup de cœur, un malheur... Chacun devient alors le miroir d'un autre, sans vraiment savoir exprimer ce sentiment qui nous assaille et nous prend tout entier, pour finalement nous faire chavirer dans la vie...
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Une reprise libre du conte de Blanche-Neige et les sept nains... Par ordre d'apparition : Atchoum, Joyeux, Simplet, Timide, Dormeur, Grincheux et... Prof !
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"Ce soir, c'est ma soirée". C'est ce que je me disais tout en me préparant soigneusement. C'est vrai, une fête costumée, quoi de mieux pour oser tout ce dont on a envie sans aucune crainte ? Dans la vie réservée et sérieuse à la fois par obligation et timidité, je voulais respirer un peu sans craindre les ragots sur ma personne. Et qui sait, peut-être sera-t-il là-bas lui aussi ? Ce garçon qui respire l'assurance, l'ouverture et le défi... En réalité, je l'admirais beaucoup. Je le voyais comme quelqu'un capable d'une force mentale propre à rester debout quoi qu'il arrive. Un guerrier nordique... Exactement mon opposé ! Des yeux bleus intenses, un sourire à tomber, une carrure qu’il savait mettre en valeur... C'est ce côté "exotique" qui m'attirait. Quand je pensais à lui, je pouvais enfin m'évader un moment de cette petite ville où tout le monde se connaît, et où la vie privée n'est qu'une illusion. Je gardais ainsi dans mon esprit tous les souvenirs de mes entrevues avec lui, tous ces détails que nous seuls connaissions. Je m'étais même surprise à choisir ma tenue en fonction de ses goûts supposés... Une vraie gamine énamourée d’un pseudo mauvais garçon mystérieux au possible ! Et sexy en diable ! C’était là tout le problème… Le taxi m'attendait. Je vérifiai alors le maquillage que j’avais mis une éternité à m'appliquer, jetai un dernier regard à ma robe de princesse et au laçage de mon bustier échancré dans le dos, pris mon loup et une étole en fourrure, et partis.
En chemin pour le lieu des festivités, un doute m'assaille. "Et si ce corset dévoile trop ma poitrine ? Et si quelqu'un me reconnaît habillée de la sorte ? Comment ferai-je pour gérer tout ça, après ? Quelle idée d’avoir choisi un déguisement pareil !» J’hésite un instant puis me ravise. Aucune raison de craindre quoi que ce soit! D'ailleurs, sur l’instant, elle ne remarque même pas que son chauffeur la dévore tellement des yeux qu'il en oublie presque de se concentrer sur la route. Le véhicule finit par se garer devant un édifice monumental devant lequel se masse déjà une foule dense et éclectique. Que de monde présent ce soir ! Des Marylin, des Don Juan, des...super héros ? Finalement, je peux être vraiment n'importe qui, ici ! Avant de descendre du taxi devant ce château plein de promesses, j’ajuste mon masque, simple et sombre, avec un peu de dentelle. "Ce soir, c'est ma soirée".
Une bonne respiration plus tard, me voici immergée dans la foule dansant sur les derniers tubes à la mode. Les couleurs sont éclatantes, tout le monde est magnifique et... méconnaissable ! Je commence alors à me détendre, souris, et me laisse aller à danser au milieu de toutes ces paillettes. La boule d’angoisse qui s’était logée dans mon ventre disparaît peu à peu. L'ambiance est folle, et la spontanéité est de mise. Quel bonheur de lâcher prise sur les conventions, les protocoles, les obligations quotidiennes ! Ici, tout n'est que cocktails, danse, rires et frivolité ! Pas de façade ni de tempérance. Ici, je me sens moi-même, ou du moins vivante ! De jeunes hommes m'approchent, mais restent courtois devant mes refus. Je suis libre comme l'air, enfin ! L'atmosphère est enivrante. Je danse, je ris, je crie tout à loisir ! Je suis presque sur une autre planète tellement je me sens bien. J’ai même l’esprit un peu embrumé par la boisson, mais qu’importe, je vis !
La fête bat son plein quand deux mains solides se posent sur mes hanches. Je me retourne alors encore toute étourdie par l'ambiance, et m'arrête. Je n'avais pas reconnu ses grandes mains gantées pour l'occasion. Mais ses yeux... Sous son masque, je devine son regard iceberg, sa mâchoire carrée et légèrement barbue, sa bouche finement dessinée, ses épaules robustes, sa chaîne en or. C'est lui... mon guerrier nordique, presque tout droit sorti d'un récit romanesque. Je reste figée. Nous nous regardons un instant, et le voilà qui rit. Un rire de gorge, profond, sincère, fort et tellement séduisant! Comme pour me dire : "Je t'ai fait peur ? Excuse-moi, ma douce."
Mais comment m'avait-il reconnue ? Je n'ai pas le temps d'obtenir de réponse car il me prend la main et m'entraîne doucement vers un des balcons du château. Tout en sculptures et volutes blanches, la vue sur cette campagne étoilée à laquelle il donne accès est superbe. Vêtu d'un costume en queue de pie qui semble avoir été taillé pour lui, Il est très attirant. Un guerrier dandy. Plutôt intéressant. D'abord accoudés pour admirer un instant le ciel constellé vierge de toute pollution lumineuse au beau milieu de ce paysage, il se tourne vers moi et me sourit. Quelle image magnifique! Une vraie lumière... Me voyant frissonner à cause du froid de la saison, il retire sa veste pour m'envelopper avec. Me voilà littéralement immergée dans l'odeur de son after-shave. Un peu musquée. Très masculine. Déjà troublante. Ne boudant pas mon plaisir, je lui souris à mon tour et m'en approche. Masqués tous les deux, cet instant devient plus épicé que le début de la nuit. Il comprend immédiatement mon idée et enlace ma taille marquée.
Il aime serrer contre lui mes rondeurs dont je complexe pourtant. Ce vrai corps de femme fait de douceurs... auquel il répond immédiatement... Blottie au creux de ses bras, je peux aussi sentir son torse solide et tellement rassurant. À travers sa chemise, je devine la musculature de son dos, et la cambrure de ses reins. Avec le même sourire sublime, il effleure ma joue et m'embrasse. Ses lèvres sont chaudes, douces, déjà terriblement sensuelles. Seuls sur ce grand balcon d'un château antique témoin d'histoires de chevalerie, avec les étoiles pour seuls chaperons, nos baisers se prolongent et deviennent plus intenses. La façon dont il prend son temps le rend de plus en plus attirant. Nous adorons nous ouvrir ainsi l'un à l'autre, sans précipitation. Nous avons tout notre temps, toute la nuit. Puis, quand le désir se fait ressentir, il m'adosse contre le mur de pierre et le corps de ce guerrier nordique se fait plus langoureux contre moi...
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