Vagabonde
Je vagabonde. Sur les routes. Sur les mots.
Il y a longtemps qu'une seule vie ne me suffit plus. Alors je lis, j'écris. Je voyage dans le monde de l'imaginaire.
Je me suis inscrite sur Scribay parce que je ne savais plus quoi faire de ces textes que j'écris et puis que j'oublie dans un coin. Alors je me suis dit qu'il était temps de les faire lire et d'avoir un avis dessus.
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Comme il y a des milliards d'étoiles dans le ciel, il y a des milliards de possibilités dans la vie. Parfois un choix peut mener à une rencontre improbable à laquelle on ne s'attendait pas.
Cette histoire est terminée, et dès à présent, publiée totalement.
Cette histoire est terminée, et dès à présent, publiée totalement.
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Je m'engouffre dans l'ascenseur en espérant que ses parois me rafraîchiront le temps d'une micro-seconde. Le fond de l'appareil renvoie mon image mais je n'y fais pas attention. J'appuie machinalement sur le bouton cinq.
- Amène moi au niveau cinq, machine, je murmure.
J'en profite pour refaire mon chignon tout défait. Le temps d'enlever l'élastique et un voyant rouge s'allume.
- Ohoh.
Mauvais ça. L'appareil s'arrête. Simplement. Je ré-appuie sur le bouton cinq plusieurs fois d'affilée mais non l'ascenseur est en panne et me dédaigne complètement. J'aurais imaginé, je ne sais pas, un vacillement de lumière dans la cabine. Quelque chose qui aurait indiqué un problème. Je suis toute seule dans cet ascenseur et je suis coincée entre les niveaux trois et quatre. Mes cheveux tombent en une masse informe alors que désemparée je regarde tous les boutons un à un avant de trouver celui qui sert d'alarme. J'avance mon index et appuie dessus, rien ne se passe mais je ne suis pas sûre qu'il soit censé se passer quelque chose.
- Ok Meg, la mauvaise nouvelle c'est que tu es coincée dans un ascenseur, la bonne c'est que tu vas sans doute pas en mourir.
Tout de même inquiète, j'appuie une seconde fois sur le bouton, histoire d'être sûre. Cela ne m'empêche pas d'avoir les entrailles en boule. Puis je recule jusqu'à ce que mon dos touche la paroi du fond. La sensation est presque électrique, un frisson dévale mon échine. Le contraste est intense entre la paroi glacée et mon épiderme bouillant. Un rapide coup d'œil rappelle à mon bon souvenir l'état catastrophique dans lequel se trouvent toujours mes cheveux et sans ménagement je les tire en arrière avant de les emmêler à l'élastique. Mon top me colle à la peau, je ne dois pas sentir la rose, heureusement je suis seule dans la cabine. Avec un bruyant soupir je me laisse glisser par terre. Je trifouille dans mon sac posé à côté de moi. J'en sors d'abord un paquet de chewing-gum et en fourre un, goût pastèque, dans ma bouche. Ensuite, je sors mon portable. Pas de réseau. Le contraire m'aurait étonné mais fallait que je vérifie quand même.
- L'espoir fait vivre, Meg.
J'en suis réduite à ne rien faire. Rien dans mon sac n'est en mesure de me distraire et pour ne pas gaspiller inutilement sa batterie, je boude mon portable. Il n'y a que moi et moi. Et à ce train là, je mourrais d'ennui avant de succomber d'inanition. A moins que je ne meure d'abord d'asphyxie. Est-ce que c'est possible d'ailleurs ? Je mesure chaque respiration au cas où je manquerais d'air. La cabine est petite et soudain, je ne me sens pas très bien.
- Tu dérailles complet Meg, il y en aurait eu des morts sinon.
Si ce n'est pas possible, c'est sans doute la soif qui me prendra en premier vu la quantité minimum d'eau qui stagne dans le fond de ma bouteille. Je dois au moins me réjouir d'une chose, j'aurais enfin quelque chose d'original à raconter au prochain dîner avec mes copines. Bien qu'en réalité ça n'a rien d'excitant. C'est même plutôt ennuyant, en fait. C'est même un peu effrayant et ça l'est d'autant plus si je commence à penser que l'arrêt de l'ascenseur n'est pas fortuit. Alors là, c'est avec une crise d'angoisse que je vais devoir me battre. Parce que si je commence à imaginer la possibilité qu'un type va d'un moment à l'autre ouvrir par le dessus, la cabine, pour s'y faufiler, je ne suis pas sauvée. D'autant plus qu'il n'aurait aucune raison sinon de vouloir ma mort. Je me demande bien ce que j'ai pu faire pour obtenir un destin pareil. Peut-être que quelqu'un a glissé discrètement un sachet de diamant volé et que maintenant il vient le récupérer. Mais j'ai beau chercher je ne le trouve pas dans mon sac. Ou alors, une de mes amies n'a pas apprécié un coup bas que je lui aurais porté quelques années auparavant et elle se venge maintenant en engageant un assassin. Je promets d'être gentille si ça peut me sauver la vie. Ou alors, c'est tout l'étage qui est privé d'électricité, parce qu'au même moment, un fugitif tente d'échapper à la police. Dans ce cas, je risque peut-être pas grand-chose.Au moins, il y a toujours de la lumière. Ça devient toujours beaucoup plus flippant quand c'est l'obscurité. Les ombres, tout ça, c'est pas franchement très drôle. Mais il y a la lumière, donc tout va bien. Elle va peut-être griller elle aussi et alors là il fera noir. L'alarme n'a peut-être pas marché. Peut-être que je vais rester ici encore longtemps et peut-être même que je n'en sortirais jamais. Ça serait ballot. Plus besoin de me rendre au dîner avec les copines et de trouver une histoire qui sort du lot pour me rendre un tant soit peu intéressante.
- Allo, c'est Meg, désolée je ne pourrais pas venir, on m'a oublié dans un vieil ascenseur.
Je laisse tomber ma main que j'avais transformé en combiné. Ne me laissez plus seule, c'est une mauvaise idée. J'entends du bruit. Ça y est, l'assassin est vraiment là cette fois ou le voleur de bijoux ou que sais-je. Des mauvais gars dotés de mauvaises intentions dans tous les cas. Est-ce que ça a une réelle utilité si je me recroqueville sur moi-même ? Non ? J'aurais essayé. Je suis même à deux doigts de fermer les yeux. Les portes s'ouvrent. Tiens, le cinquième étage. Je me relève et attrape mon sac que je replace sur mon épaule. Je sors de l'ascenseur, jette un coup d'œil un peu partout histoire d'être sûre qu'il n'y a rien d'anormal. J'avance dans le couloir, persuadée que cela a duré plus d'une heure et je suis presque en train de me considérer comme une survivante. Sauf que en fait il s'est écoulé dix minutes d'après l'heure affichée sur l'écran de mon portable. Impossible.
- Pitoyable, Meg.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Une vie ne me suffit pas