Marilyne Laurendeau
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Défi
La pauvre bête courrait à en perdre haleine. Elle ignorait sa destination, mais savait qu'elle devait fuir au plus vite. Elle fonçait droit devant, bondissant à travers les racines et les roches qui entravaient son chemin. Elle sauta dans une flaque d'eau, la terre mouillé la fit glisser. Le coeur palpiant, la respiration rapide, le lapin blanc se figea. Aux aguets, il surveillait le moindre son. Cela faisait plusieurs minutes qu'il courait, mais avait-il semé la chose?
Un craquement sur sa gauche. Un oiseau partant en coup de vent au-dessus de sa tête. La peur au ventre, il n'ausait plus bouger. Un silence s'installa. Le lapin se redressa lentement sur ses pattes arrières pour reniffler l'air. Aucune odeur menaçante. Il reprit sa course effrainée à travers les bois.
Il devait atteindre son terrier, le seul endroit sécuritaire. Son seul hâvre de paix. Il entendit un hurlement. La chose se rapprochait. Il sentit son coeur palpiter plus rapidement. Il devait ralentir le rhytme, mais comment faire sans se faire prendre par la chose qui le pousuivait? Il continua de courrir en gardant le même rythme. Il tentait de bondir le moins possible pour garder ses forces et moins risquer de tomber.
Il n'entendait plus rien. Concentré sur sa course, le petit lapin blanc n'avait qu'un seul objectif. Survivre. N'était-ce pas là le but de la vie? Survivre. La boule de poils commença à reconnaiter les arbres et les plantes environnantes. Il se rapprochait enfin de sa demeure. Son coeur s'allégea et la peur prit moins de place dans sa poitrine.
Il continua de courir en ralentissant la cadance. Il pouvait sentir l'odeur des fleurs des champts entourant son terrier. Il pouvait entendre le bruit des oisillons vivant tout près de sa demeure. Il allait survivre. Il verrai demain.
Il traversa un buisson, mais un bruit qui ne lui était pas familier le fit s'arrêter net. Tapis dans le buisson, il attendit. Il s'agissait des humains qui marchait trop près de lui. L'un d'eux répétait le même mot qui ne faisait aucun sens pour la petite créature apeuré. Trop glacé par la peur des créatures à deux pattes, il ne perçu pas l'autre bête qui arrivait derrière lui.
Comment le petit lapin blan allait-il pouvoir se rendre dans son terrier sans se faire voir? Il observait chaque chemin possible, mais les humains ne cessait de bouger. Ils semblaient chercher quelque chose. Un grand hurlement venant d'au-dessus de sa tête, fit sauter de peur la petite créature blanche. Son coeur craqua, c'en était trop... le noir recouvrit le monde... le petit lapin blanc de verra jamais demain.
Le chien ramassa son nouveau jouet pour l'apporter tout gentillement à ses maitres qui le regardèrent d'un air béat.
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