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pascalL

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Et si l’humanité s’apprêtait à subir le même sort funeste que les dinosaures…
Loin d’un cataclysme causé par un gigantesque astéroïde qui ravagerait toute vie sur notre planète, nous pourrions être victimes d’un organisme tout aussi dévastateur.
Croiser le sillage d’une comète oubliée et voir la Terre ensemencée d’une pluie de météorites portant en leur sein les prémices de notre extinction…serait sans conteste… fâcheux…

Survive à l’apocalypse n’est pas chose aisée… Chacun le découvrira à sa façon… et surtout à ses dépens !
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Hécatombe
Dans le ciel, le panthéon divin vivait au rythme des complots et des intrigues. Les Dieux n’avaient de cesse que de se quereller et prenaient un malin plaisir à humilier les victimes de déceptions amoureuses. Les éconduits, Dieux ou Déesses n’échappaient jamais à la vindicte et au quolibet qui ne manquaient jamais d’être cruels et souvent injustes.
Le hasard d’une rencontre poussa la déesse Hygie à se laisser séduire par le Dieu Éole. Cette petite idylle, sans être éblouissante, n’en fut pas moins agréable et la jeune Déesse prit un réel plaisir à leurs ébats. Pourtant, le Dieu Éole était connu pour son caractère frivole et ce qui devait arriver… arriva.
Hygie surprit Éole dans les bras d’une autre. La colère laissa place à l’humiliation, quand la conquête s’avéra n’être qu’une simple mortelle. Le goujat n’avait même pas pris la peine de la tromper avec une divinité de sa condition.
La Déesse en fut profondément meurtrie et se réfugia dans les entrailles de la Terre. Loin de tout, elle laissa éclater sa peine et pleura de nombreuses années… Certains parlent même de plusieurs siècles.
Puis, une fois son âme vidée de toutes ses larmes, elle se redressa et tendit un regard vengeur vers le ciel. Elle serra si fort son poing, que ses ongles pénétrèrent sa chair et trois petites gouttes de sang perlèrent et tombèrent sur le sol.
Le sang fusionna et se mélangea à la terre pour devenir de petits monticules de vies bouillonnantes. Trois minuscules êtres venaient de naître, ils étaient le fruit de la rancœur et de l’amertume d’une Déesse blessée contre l’humanité qui l’avait humiliée.
Hygie finit par quitter sa retraite et regagna le ciel, laissant derrière elle ses trois enfants à leur destin.
Endémie, le plus petit, était agile comme le vent. Épidémie le cadet, se révéla être un musicien extraordinaire. Quand à Pandémie, l’aîné, il leur prouva sa supériorité dans tous les domaines.
Les trois frères restèrent près de leur mère jusqu’à son départ. Puis, ils s’armèrent de courage et s’engagèrent sur le premier chemin devant eux. La route les mena dans un petit village isolé.
En ce jour de marché, la place centrale du bourg était pleine de camelots et de commerçants. Les rues grouillaient de monde et il était difficile de se frayer un chemin.
Les trois frères s’installèrent au coin d’une artère noir de monde et proposèrent un spectacle. Endémie jongla avec six oranges, pendant qu’Épidémie jouait un air endiablé avec son luth. Quand à Pandémie, il enchainait des sauts périlleux et marchait sur les mains.
La foule, attirée par la musique se pressa devant ce spectacle ô combien réjouissant.
Rapidement, les trois frères récoltèrent assez d’argent pour s’offrir le gite et le couvert. Alors que la journée avançait et que les rues se dépeuplaient, ils choisirent une chambre dans l’unique auberge des lieux.
D’un naturel avenant, le tavernier les reçut avec politesse et courtoisie. Il leur servit à manger et à boire et partagea même un café en discutant de la pluie et du beau temps. Tard dans la nuit, il les raccompagna dans leur chambre en leur souhaitant : la bonne nuit.
Comme le stipule le grand livre des doléances du Maire, cette heureuse journée fut la dernière que connut le village.
Alors que le coq dormait toujours à poings fermés, les rues du village connaissaient une agitation peu commune. Tout le monde n’avait qu’une phrase à la bouche : ‘Où est le docteur ?’
Le pauvre homme ne savait plus où donner de la tête. Les malades accouraient de toute part et pour ceux qui ne pouvaient pas venir à lui, ils envoyaient leurs proches le chercher. La matinée passa ainsi, entre osculation à son cabinet et visite chez les alités.
Cette toux grasse était des plus inquiétantes et le coquetel d’herbe médicinale qui d’habitude semblait suffisante pour calmer les symptômes se révélait parfaitement inefficace.
Les premiers décès se comptèrent le jour même. D’abord ce furent les vieux et ceux qui souffraient d’une maladie chronique. Puis quand vint le tour des enfants en bas âge, la panique gagna la population.
Le maire n’eut pas d’autre choix, pour contenir la maladie il décida de fermer les accès au village. Plus personne ne pouvait sortir, ni même entrer.
Cette quarantaine fut efficace, mais quelques malins trouvèrent le moyen de s’enfuir. Parmi la dizaine futée qui s’échappa se trouvaient les trois frères.
Le trio continua son périple dans la région et avec lui, la maladie se répandit.
Endémie fit part de son désir de s’établir dans une bourgade et d’y rester, mais ses frères l’en dissuadèrent. Il n’aurait pas été prudent de rester sur place, ils devaient mettre le plus de distance entre eux et cette terrible maladie.
Épidémie proposa de parcourir la contrée environnante et de fuir au premier signe de maladie.
Ils décidèrent ensemble de vivre ce long voyage à travers tout le pays. À chaque étape, le rituel demeurait inchangé. La place du marché, le spectacle devant une foule compacte puis … la maladie décimait la population et ils s’enfuyaient.
Las de cette course effrénée à travers toute la région, Pandémie proposa qu’ils quittent le pays. Cette douloureuse décision devait être prise, ils n’étaient plus en sécurité dans cette région où la mort se répandait à la vitesse d’un cheval au galop.
Leur voyage finit par les mener dans le plus grand port du pays. Bien décidés à sauver leur vie, ils donnèrent leur spectacle sur tous les lieux disponibles. Une fois un petit pécule en poche, ils s’aperçurent que la maladie les avait rattrapés. Ils prirent le premier bateau qu’ils trouvèrent et s’embarquèrent joyeux vers un nouveau continent.
Malgré tout leurs efforts, la maladie les avait suivis. Ils eurent beau se sauver à nouveau, partout où ils allaient, la maladie les rattrapait.
Pandémie finit par comprendre qu’ils étaient bien la cause de cette propagation d’infection et que dans leur fuite, ils ne faisaient que la répandre et cela… où qu’ils aillent !
Dans les cieux, la Déesse Hygie contempla la lente agonie de l’humanité. Ses enfants, issus de la colère et de la rancune propageaient dans leur sillage une contagion si puissante, qu’elle emporterait avec elles toutes les civilisations des hommes.
La déesse-mère Gaïa, dans son infinie sagesse, avait prévu ce genre d’évènement. L’humanité survivrait, car telle était sa volonté. Quelle que soit la dureté avec laquelle l’humanité serait frappée, quelques survivants en réchapperaient et pourraient reconstruire.
Hygie connaissait cette loi et ne pouvait la dépasser. Il n’était pas en son pouvoir d’exterminer les hommes. Mais les châtier sévèrement… suffisait amplement.
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Un jour, elle se leva et partit. Elle marcha droit devant elle sans se retourner. Personne ne prêta attention à sa décision et nul ne remarqua sa détermination.
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Une jeune femme se réveille dans une pièce vide. Au fur et à mesure de son parcour, elle devra réussir les épreuves qu'on lui soumettra ou mourir...
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Le parapluie est un objet malfaisant qui prive la belle plante de la douce ondée nécessaire à son épanouissement. Ne vous y trompez pas, c’est un instrument du diable contre nature !!
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Défi
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Je n’avais vraiment pas de bol…
Un minuscule aimant avait démagnétisé mon téléphone Galaxie et comble de la tromperie, j’étais coincé à écouter ce groupe de rock qui jouait cette soupe indigeste...
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Défi
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« Qui vole un œuf, vole un bœuf… »
Berni en resta sans voix. L’antiquité qui lui avait lancé cette phrase à la figure le toisait d’un regard dédaigneux qui en disait long sur ce qu’elle pensait de lui.
Pourtant, il ne réagit pas et la laissa s’éloigner. Il était sur le cul…
Que lui voulait cette vieille peau ? De quoi se mêlait-elle ? D’où il avait volé un œuf ? Et c’était quoi cette histoire de bœuf ?
Berni la regarda traverser la rue en espérant qu’elle se fasse renverser. Il n’en fut rien. La vieillerie finit par s’engouffrer dans une ruelle mal éclairée et disparut.
Avec un peu de chance, elle allait se faire agresser par une bande de clodos et pourquoi pas, avec un peu de chance, violer. Il n’en fut rien.
Alors qu’il ouvrait la canette de bière qu’il venait de voler dans le magasin, il repensa à cette phrase.
« Qu’elle est conne cette vieille… C’est pas un œuf que j’ai volé, mais une bière ! Faut-il être à ce point miraud pour confondre un œuf et une bière… Les vieux qui sont dans cet état devraient être euthanasiés ! Ça serait mieux pour eux et même pour la société ! »
Berni traversa à son tour la rue et manqua, pour le coup, de se faire renverser.
Après avoir copieusement injurié le chauffard, il revint à ses pensées : vole un bœuf…
Quel est le con qui volerait un bœuf ? Déjà, chapeau à celui qui trouvera un bœuf en pleine ville !
Vraiment à la masse la vio... J’aurai dû intervenir et lui briser le cou afin d’abréger ses souffrances et divagations. Un geste charitable, qui serait certainement à mettre à mon crédit.
Berni ne vit pas le coup venir. Une batte de baseball s’écrasa sur son crâne et il s’écroula inconscient. Il se réveilla plusieurs heures plus tard, la seule chose qu’il se rappelait était un gros type qui le traitait de voleur. L’homme portait un énorme ceinturon en forme de buffle.
En se massant le crâne, il comprit qu’une énorme bosse en forme d’œuf était apparue…
Tout se mélangeait dans sa tête et la phrase de la vieille dame qui tournait en boucle dans son crâne finit par se recomposer d'une curieuse façon: « t’as volé le bœuf, t’as droit à un œuf… »
Berni finit par se relever, il sourit, au moins cette version avait un sens et une certaine réalité !
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Défi
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Je m’éveille doucement…
la lumière ambiante m’éblouit plus qu’elle ne devrait, je suis sonné.
Lentement je m’extrais du brouillard dans lequel je me trouve, mes sens sont chamboulés.
L’accident ! Il me revient par bride en mémoire. Un camion fou, un feu rouge grillé et moi… Le choc fut terrible, j’en frémis encore.
Autour de moi tout semble figé, comme irréel.
J’ai du mal à comprendre comment j’ai pu m’en tirer. Je ne ressens aucune douleur, d’ailleurs je ne ressens plus rien.
Dans les pupilles de mes yeux est resté gravé les derniers moments de ma vie : l’accident. Je suis figé dans cette scène assez cauchemardesque.
Non loin de moi, quelque chose approche. Je le sais, je le sens.
J’ai peur…
Une ombre, que je devine à peine, prend soudain forme au milieu dans ce décor pétrifié. Elle avance jusqu’à moi et à mesure qu’elle approche, je finis par distinguer la silhouette d’une femme.
Je reste silencieux, espérant que dans ce terrible accident, ce soit un autre qu’elle vienne chercher. Mais il n’y a aucun ‘autre’ autour de moi.
La femme, d’âge mûr et plutôt belle, porta soudain son regard sur moi. Je sursautai.
- Pitié ! Laissez au moins une chance au SAMU de me réanimer !
- Quelle drôle d’idée… Vous êtes mort avant l’incendie qui ravagea votre voiture. Même avec toute la bonne volonté du monde, il ne reste rien de vous à réanimer… J’en suis désolée.
La voix de cette femme semblait parvenir de partout à la fois.
- Pitié, laissez-moi une chance !
- Une chance ? Mais qu’en feriez-vous ? Je vous rappelle qu’il ne reste que bien peu de choses de vous.
- Que vais-je devenir ?
- Votre corps ou votre âme ?
- Pour mon corps, je me doute que la messe est dite… Pour mon âme, je ne me suis pas confessé…
- Alors je vais être honnête avec vous, ces histoires de confessions, de pardons et d’absolutions ne sont que des élucubrations de croyants en mal de repentance.
- C’est pas vrai ??
- Je crains que si. Mais de toute façon, tout cela ne vous concernait pas, vous n’êtes pas croyant ?
- Depuis mon accident, je dirai que j’ai eu comme une sorte de révélation et si je pouvais alléger mon cas, je ne suis pas contre…
- D’allègement, mon ami… Il ne peut être question. Je vais soupeser votre âme et le verdict sera sans appel, je le crains.
- L’enfer est-il si effroyable qu’on le décrit ?
- Et qui aurait la prétention de décrire l’enfer ?
- Certains textes prétendent que des héros seraient revenus de l’enfer.
- Les mêmes croyants qui prétendaient vous laver de vos péchés ?
- Si j’avais su… j’aurais mené une vie plus vertueuse !
- Des regrets peut-être ?
- C’est que je ne suis pas très sûr d’aller au paradis…
- Qui l’est vraiment ?
- Les prêtres, les nonnes,… c’est quand même plus facile pour eux !
- Je viens de vous dire que vos mauvaises actions ne s’effacent jamais ! Et cela va pour eux aussi.
- Bon… ça se passe comment ? Vous avez une sorte de balance pour peser mon âme ?
La mort éclata d’un rire cristallin et me prit la main. Je l’ai suivi tel un enfant, un peu anxieux en me rappelant ma mère, qui disait souvent : dans la vie, on n’a que ce qu’on mérite, ni plus ni moins.
Je pense qu’elle ajouterait : et dans la mort aussi !
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Minuit, je suis seule… avec moi-même.
Terriblement seule et pourtant, le cadavre à mes côtes est encore chaud !
J’avais promis, juré, que cet homme, ramassé au hasard de mon errance nocturne m’aiderait à combler ma solitude. Mais je ne lui en ai pas laissé le temps.
Je suis faible, terriblement faible et il a fallu que je le tue !

Alors que la nuit avance, je me morfonds et me renferme sur moi-même. Je le sais, je vais errer ainsi jusqu’au matin. Nul ne m’apportera le doux réconfort de sa présence.
Je me hais, me déteste. Je n’ai aucune parole. Je suis une moins que rien !
Combien vais-je devoir encore en tuer avant d’estimer que la dette est payée ?

Le fourbe, le sournois, l’hypocrite, le traitre m’a abandonné et désormais, je reste seule face à ma détresse. Tous devront payer, il n’existe aucun autre choix. Puis, je pourrais mourir d’amertume…

J’ai hâte de rencontrer ma mort, je sais qu’après… je ne serai plus seule…
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Dans un temple antique, perdu au milieu des montagnes à l’extrême Sud-Est d’Orium, une légère secousse sismique éveilla un être ancien. La créature n’était pas humaine, elle semblait issue d’un passé lointain, révolu et oublié. Elle n’avait aucun vêtement et sa peau, un savant mélange de pierre et d’écaille, lui donnait un aspect inquiétant, presque effrayant.
Elle s’extirpa d’une étroite enclave qui lui servait d’abri et nettoya son corps de la végétation et la vermine qui y avaient élu domicile. Dans ses iris rouge vif brillait une lueur de malveillance.
Depuis combien de temps dormait-elle ainsi ? Elle en avait perdu le compte des années. Autour d’elle, trois de ses semblables se dressèrent. Elles étaient comme lui, tirées d’un sommeil profond pour effectuer une tâche, qu’eux-seuls étaient autorisés à faire.
Trolgar, le ténébreux, sonda les abimes du temple afin de bien vérifier qu’aucune créature indésirable ne s’y était glissée. Il repéra un ours et quelques chauves-souris. Il ferma son poing et une onde magique se répercuta dans tout l’édifice, faisant fuir les importuns.
Désormais seuls, le vieux prêtre et ses séides se dirigèrent vers un autel de pierre sombre d’où s’échappait une légère pulsation. Sans même prendre la peine de le nettoyer de la poussière que le temps avait déposée, il exhorta les siens à entrer en transe.
L’ancien sentit la puissance chaotique irriguer ses vieux membres asséchés. Une vigueur nouvelle parcourait son corps usé et tendu, l’énergie dont il était désormais le dépositaire allait lui permettre d’accomplir un devoir ancestral.
Il se concentra et psalmodia des mots archaïques aux sonorités caverneuses et frappa de son poing sur l’autel, une flamme noire apparue. Elle diffusa une brume épaisse qui se répandit et recouvrit toute la pièce.
Puis il plongea sa main dans la flamme et poussa un long hurlement. Le feu se nourrissait de l’énergie chaotique emmagasinée dans la créature. Trolgar finit par s’écrouler au sol en tremblant alors que la brume épaisse quittait la salle et remontait à toute vitesse les nombreux couloirs vers l’extérieur.
Avec l’aide de ses congénères, le vieux prêtre se releva. Il esquissa un rictus mauvais : sa tâche était accomplie.
Tous les dignitaires du Chaos seraient rapidement informés de la naissance d’un Fléau !
Il était désormais de leur devoir de l’identifier et de le protéger. Pourtant, bousculer la hiérarchie actuelle des puissants de l’ombre ne serait pas aussi simple. Certains allaient légitimement estimer que leur position s’en trouverait fragilisé…
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La brume chaotique mit quelques jours à atteindre les plus hauts lieux de pouvoir des enfers.
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Au 5èm siècle, un certain Jean Cassien, homme de foi s’il en est, reçu la noble tâche de transcrire dans de nouveaux textes certains principes issus de l’Ancien Testament : les huit passions néfastes de l’homme.
Plus connues sous les noms de : paresse, orgueil, gourmandise, avarice, colère, impureté, mélancolie, vaine gloire.
Le brave homme connaissait parfaitement cette liste et se trouva rapidement confronté à ses propres faiblesses. Ne pouvant se condamner lui-même par ses propres vices, il décida d’opérer une certaine réinterprétation et réécriture de l’ensemble.
Car l’homme était impur ! Malgré sa charge, il lisait des romans interdits et obscènes où des scènes de tortures étaient détaillées avec grands soins. Plusieurs fois par semaine, il s’administrait lui-même le fouet pour sa laver de ses fautes… mais ne pouvait interrompre ce goût ignoble pour ces vilenies dégradantes !
Cette situation inextricable l’avait plongée dans une mélancolie profonde qui se mariait mal avec ses ambitions au sein de clergé.
Il décida donc de modifier la liste qui devint : paresse, orgueil, gourmandise, avarice colère luxure et envie.
Il estimait qu’en retirant, de façon éhonté : impureté, mélancolie, vaine gloire, il se ménagerait tout de même une place pour le paradis.
Comme on dit : on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même !
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Je souhaite aujourd’hui vous parler d’une race d’animaux disparue.
La déesse Gaïa, dans son infinie sagesse créa deux races bien distinctes de dragons. L’une, à plumes, se caractérisait par une dextérité hors du commun et une taille prodigieuse. L’autre, à écailles, possédait des ailes et régnait en maître dans les cieux.
Les dragons à plumes, sans ailes, s’estimèrent lésés face à leurs majestueux cousins. Ils implorèrent Gaïa afin qu’elle leur donne, à eux aussi, des ailes. Mais la Déesse mère resta sourde à leur supplique, estimant que ses enfants à plumes surpassaient par bien des points ceux à écailles.
Les dragons volants se moquèrent alors ouvertement de ces cousins rampants, les raillant en les considérants inférieurs à eux.
Au fil des siècles, cette jalousie s’amplifia pour devenir dévorante et une guerre entre les deux espèces débuta. Durant près de mille ans, les dragons s’affrontèrent et finalement, ceux à plumes furent vaincus. Les rescapés durent fuir et se cacher aux quatre coins du monde connu.
Ils n’étaient plus que quatre à avoir survécu. L’un d’entre eux se cacha au Nord et rencontra les fils d’Odin, il s’appelait Jormungandr. Un autre partit loin à l’ouest et découvrit les Aztèques, il se nommait Quetzalcoatl. Le troisième choisit de vivre parmi les Égyptiens, il fut connu sous le nom d’Apophis. Le dernier partit très loin à l’Ouest et atteignit les terres d’un peuple aux yeux bridés, on le vénéra sous le nom de Tianlong.
Quant aux dragons à écailles, ils s’aperçurent bien vite que les dragons à plumes n’avaient épargné aucun de leurs œufs et qu’ils étaient, eux aussi, voués à l’extinction. Ils s’envolèrent dans les plus hautes montagnes et se terrèrent dans des grottes inaccessibles pour s’éteindre un à un.
La déesse Gaïa pleura longtemps ses dragons tant aimés, mais ils avaient choisi leur destinée.
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