Plume23
Les plus lues
de toujours
Oahu, 25 ans plus tard Bien des choses s’étaient passées durant ces vingt-cinq dernières années. La mort de Coben Makeno en avait touché plus d’un. L’héroïsme de cet homme resta gravé dans les mémoires de sa famille, mais également dans celles de ceux qui étaient présents ce jour-là dont Aaron Wright, les malfaiteurs, les otages et les policiers. Malgré ça, le monde n’avait pas cessé de tourner pour autant et chacun dut reprendre sa vie, parce qu’après tout, il fallait continuer d’avancer. Alors, Leila, la femme de Coben, s’acharna dans son travail et se consacra à l’éducation de son fils. C'étaient les deux seules choses qui lui restaient et qui lui tenaient à cœur. À ce jour, Akela, son fils, avait intégré l’une des meilleures universités du monde : le MIT. Bien que huit mille kilomètres les séparaient, elle était heureuse et fière d’Akela, tout autant que Coben aurait pu l’être. Désormais, elle vivait seule, n’ayant jamais vraiment réussi à faire le deuil de la mort de son mari. Elle continuait tout de même à faire face, faisant du jardinage, passant des après-midi entiers au salon de thé avec ses amies et prenant régulièrement des nouvelles de son fils. Du côté de Langley en Vi
71
25
29
192
La température chuta subitement et le sol changea de consistance. La médium ne se trouvait plus dans son appartement à Manhattan. Le moelleux du matelas et la chaleur de son lit étaient désormais remplacés par un climat sec et rugueux. Ces changements brutaux d’environnement étaient plus que déroutants. Se mettant à genoux, la jeune femme retrouva peu à peu ses esprits. La clarté du croissant de lune lui permettait de scruter les environs dans cette noirceur. Sous ses doigts elle pouvait sentir la terre dure, l’herbe sèche et quelques brindilles. Une multitude d’arbres s’élevait dans le ciel, projetant leurs ombres sur la jeune femme, rendant le décor encore plus sinistre. Cassidy reconnut enfin ce lieu. Comment ne l'avait-elle pas reconnu plus tôt ? Il s’agissait toujours et inlassablement de la même forêt macabre qu'elle voyait dans ses rêves. Malgré un temps sec, une brise glaçante fouetta la médium, annonçant clairement la couleur de cette prémonition. Et cela ne promettait rien de bon. L’horrible sentiment d’être observé s’insinua en elle, l’obligeant à guetter les alentours. Un frisson d’effroi parcourut son corps dès l’instant où son regard croisa les pupilles marron de la c
2
1
3
48
Vous êtes arrivé à la fin