Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

sansunregard

pas d'inspiration...

2
œuvres
0
défis réussis
18
"J'aime" reçus

Œuvres

sansunregard


Il fait beau. C’est presque insolent, un enterrement sous cette chaleur écrasante. Un attroupement, tout de noir, assiste à la descente d’un cercueil que l’on plonge dans les profondeurs — de l’oubli ? Entre les mines déconfites, les grimaces furtives, une transpiration difficile à cacher, se dévoile une femme en robe noire ornée de sequins scintillants. Demain, sur ses talons de douze centimètres, elle ira pour aller faire ses courses dans la superette du coin. Sacrée Tatie ! Elle sait capter ton auditoire en toute circonstance.
Ils ne sont pas nombreux ; ces visages qui me prenaient de haut, ou qui déviaient leur regards pour ne pas croiser le mien. Ils sont déjà trop. Là, cette femme tremblante, d’une soixante années, se retient de hurler de douleur. Dans sa robe sombre bien taillée et parée d’une couleur réalisée pour l’occasion, elle erre au milieu des membres de la famille. Un maquillage discret souligne sa pâleur naturelle. Elle a vieilli. Tel un robot égaré, elle cherche un soutien, un bras, un corps pour la rattraper au cas où. Elle n’attend qu’une chose : être au centre de l’attention. Avoir le rôle de la mère éplorée facilite les choses. Il lui suffit de gémir, de laisser s’échapper quelques cris de circonstances pour obtenir satisfaction. Les gens la plaignent, l'embrassent, la réconfortent avec des mots doux, lui saisissent les mains et exercent des pressions de soutien, des étreintes qu’elle accueille dans une joie discrète. Certains s’éloignent d’elle, conscients qu’elle simule cette douleur, horrifiés qu’une mère puisse agir ainsi. Elle pleure un fils qu’elle refusait de voir depuis des années.
19
44
81
6

Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

on m'a mis un stylo à la main.
0