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Morgane, 20 ans. Passionnée par l'écriture et la lecture, aime aussi dessiner
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"J'aime" reçus
Œuvres
Non, ça ne va pas. J’ai ces plaies aux bras qui partent pas, j’ai ce putain de creux en moi qui ne se comble même pas. Comment réussir à vivre en essayant de surmonter tout ça ? Je ne parviens même plus à respirer sans m’imaginer ne plus me réveiller, ô combien j’ai essayé de ne pas pleurer pour étouffer ces cris qui se sont depuis bien longtemps noyés.
Pendant longtemps je me suis détestée, chaque soir je me souhaitais de crever. Je me demandais comment on pouvait m’aimer. Et depuis tout ce temps, rien n’a changé, la vie ne fait que passer. Et moi avec, je ne fais qu’extérioriser des larmes qui n’ont jamais coulées.
Tu sais pourquoi je fais ça ? Sais tu seulement pourquoi je me taille les bras ? Parce que bordel, j’y pense à chaque fois. J’ai pas envie de mourir, mais j’ai envie de souffrir. Parce que je suis plus moi, parce que je me mens à chaque fois, me persuadant que ça ira, alors qu’en vérité, je suis morte bien trop de fois.
Bien sûr que tu m’aimes Mathéo, mais visiblement pas assez pour rester.
J’ai aimé être instable, j’ai aimé ne pas vouloir mettre des mots sur ce que j’étais. C’était un peu comme être ivre, je vivais ma vie. Je me suis pas mise dans des cases, ni dans des ronds. J’ai juste cherché à être moi même, mais le problème, c’est que j’étais jamais sur la bonne route, sur le bon chemin. Alors c’est pour ça que la vie m’a renversée.
J’aimerais pouvoir réparer tout ce que j’ai abîmé, tous ceux que j’ai écorché.
Peut être qu’il aurait fallu que tu vois le soleil se lever. Il était beau, l’aube était belle, j’avais l’impression de voir le monde renaître. Tu connais mon obsession pour les levers du soleil, j’ai toujours adoré ça. Tu sais, cette sensation que tout recommence, que la vie prend un nouveau départ, que tout ce qu’il s’est passé avant n’a plus de sens. Que seule compte cette lumière qui apparaît, qui guérit tout. Peut être que si tu avais vu le soleil se lever, peut être que ça aurait suffit.
J’aimerais bien avoir quelqu’un que je peux appeler à 4h du matin quand j’ai envie de crever.
C’était un soir à traverser la route sans regarder.
Je suis pas bourrée, mais toujours incapable de suivre une ligne tracée, et je continue de me persuader que c’est pas ma faute, que c’est l’univers ou un truc comme ça. Mais c’est faux, c’est moi la ratée, moi qui comprends pas comment ça marche.
J’ai souvent dit aux autres que je ne voulais pas d’eux mais au fond, j’avais juste besoin d’être aidée. J’avais besoin qu’on reste malgré mes cris disaient de partir. J’avais besoin de savoir qu’on s’accrochait à moi, même si je me débattais, même si je suppliais la mort de prendre ma vie. Je voulais voir si on pouvait se battre pour une cause perdue.
J’ai découvert mon âme ; cette chose bien plus sombre que la nuit.
Parfois, j’ai juste besoin de ma solitude pour retrouver les absents.
Elle disait à tout le monde qu’elle avait le coeur froid, elle avait un regard noir. Alors les gens disaient qu’elle était dure, j’ai répondu qu’elle avait mal.
Et quand on te demandera ce que tu as sur les bras, tu diras que la vie t’a laissé des traces et qu’elles sont le reflet de ce que tu portes au coeur.
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Et puis merde, vous en faites quoi vous, de tous ces sourires brisés ? De tous ces regards illuminés par le dégoût de vivre, de ces "je t’aime" qui n’auront jamais d’autre écho que le silence, de ces amours qui ne verront jamais le jour. Vous en faites quoi de cet enfer qui prend en otage ceux qui veulent vivre, de ce paradis que vous nous vendez sans perspective ? Dites- moi, qu’allez vous faire de nous tous qui sombrons dans le vide par peur de sourire ; de nous tous qui sommes tombés dans l’addiction parce que le monde n’avait pas assez de couleurs ? Et puis, je voudrais bien savoir ce qu’il va se passer après tout ça. Alors dites- moi qu’allez vous faire face à ces jeunes qui se consument parce que personne ne parvient à les sauver, pas même eux mêmes ?
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Allongée dans le noir, je sens l’air parcourir tout mon corps comme s’il était nu, en plein milieu des arbres un peu trop grand. J’ai plusieurs fois trébuchée, et cette fois-ci, je suis au sol, à découvert, je les entends tous, un par un, parler de moi comme si je n’entendais rien. Une vague de sentiment s’empare de moi et un millier de questions tournent dans ma tête, si vite que mon corps va finir par s’effondrer comme tombe la pluie, avec la même vitesse et la même force que tous mes os se briseraient un à un.
Et si je me relevais, que m’arriverait-t-il ? Suis-je assez forte pour tomber encore et me relever ?
Et puis, au milieu des questions, un trop plein de vide prend la place et déborde dans ma vie. Je deviens un corps sans vie, une marionnette. Je regarde en boucle un film dramatique, un film qui me montre mon histoire, mes échecs et mes peurs. Et puis, plus rien.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Pour me sentir vivante.