˷Et si avant de me juger, vous appreniez à me connaitre, à me croire, à ne croire qu'en moi... ne serait-ce qu'un instant, juste un moment. Lire à travers ma gestuelle, les éclats obscurs de la vie... les souffrances alourdies d'envie futile qui jalonnent sans cesse mon âme et la tourmente. Dévorer le temps, par-delà mes iris, mourir assoiffé sur mes lippes... parcourir ces désirs sous les suaves gâtes de mes médius. Consumer le néant et se languir d'une passion merdique... telle est ma façon d'être. ˷

Saillies de douces beautés, qui ne cessent de tournoyer en son esprit. De les oublier il en faisait un calvaire, y repenser en lui prenait forme de dilemme.

Nulle créature en ce monde n'est sainte. Nombreux s'empressent de le traiter de vicieux, de quadruple malchanceux mais dans le fond... Ils avaient tout à fait raison. Comme tout Homme, Mathéo ne fait que se cacher derrière des facettes qui ne sont pas siennes mais après tout, n'est-ce pas coutume humaine de vouloir toujours plaire à l'autre ?

Epuisée, j'ai explosé contre un mur tous mes pots de peinture. Il faisait chaud mais, je voulais un thé chaud. Je pris la peine de m'en faire et sans le boire, je l'ai versé dans la gamelle du chien. Assise, je contemplais mon chef d'oeuvre tandis que le chien faisait la gueule.

Olga... Quel joli prénom ! Il paraitrait que je la connaissais. Il semblerait même que d'elle, je sois un fruit qui avait longtemps été désiré.

Chapitre 7 de l'oeuvre : Le Prisme. Ecriture groupée commencée et gérée par Florian Pierrel.

Oeuvre complète :
https://www.atelierdesauteurs.com/text/710779649/le-prisme---ecrit-multiple-2022--

Quatre murs... Une porte, deux fenêtres...
Déjà plus d'une semaine que je scotie cette pièce. J'ai vidé mes sacs et mon armoire pensant qu'à mon retour, j'aurais la force nécessaire pour un retour un arrière. La flemme, je rangerai plus tard ou quand mon esprit et mon corps en auront marre de se prendre les pieds dans ce désordre.
Ils sont beaux les dessins sur mon mur ! Et dire que c'est moi qui les aie fait... Que des portraits, celui à droite me fixe, il est étrange. Pourquoi il n'est pas comme les autres ? Son regard est méprisant. En portrait, mes jumeaux préférés me fusillent bien eux aussi de leurs yeux mais lui... lui je hais ses yeux. Il se croit fort, il se croit grand, il se donne du pouvoir ainsi accroché au-dessus du pleurnichard. Il m'énerve à me regarder comme çà... Il ne reste pas droit et il est bien le seul à pendouiller au-dessus du vide... Je retire ce que je viens de dire monsieur croquemort aussi se fout bien de la pâte à fixe...
J'ai rédigé un rapport et je me suis pris un zéro. Ma belle veine... Au fond de moi, j'ai mal. Je me sens comme le pleurnichard... À l'instant on se ressemble tellement ! Je me demande ce qui m'était passé par la tête le... c'était quand? Ah oui, le 26 juin de cette année. Quand il est né, j'avais des céphalées. Et pour le remercier, je l'ai fait pleurer sur le papier.
Et celui-là ? Je sais toujours pas pourquoi il est si loin lui. Un visage d'ange, un nez de phoque et de chapeau... est-ce ce qui fait sa différence ? Les autres sont en noir et blanc et lui tout en couleur, ce doit être ça sa différence.

Philanthrope mitan du faux de Vénus

La vie ne prend son sens que lorsque l'on sait avec précision pourquoi l'on en détient une.
Le don de création n'a pas été offert à l'humain.
Le don de cloner à la perfection a été arraché des doigts des hommes
Le don de procréation a été offert à la femme.
Et l'on se demande encore pourquoi …

Offrir la vie à un être de chair et sang
Insuffler une âme à une créature dite humaine sans vraiment se douter de ce qu'elle est.