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iam juliiette

Rennes.
Défi
iam juliiette
Le propriétaire du manoir était parti en catastrophe de peur d'arriver en retard à sa soirée. Il n'avait malheureusement pas eut le temps de donner les consignes à la jeune fille.
Clary se retrouva donc seule. Elle alla donc lire une histoire enfantine à un adorable petit bambin nommé James dont elle avait la charge. Lorsqu'il fut l'heure de le coucher, Clary déchanta ... elle constata avec désarroi son mauvais caractère. Il se montrait insolent, prétentieux, orgueilleux et prétendait avoir le droit de regarder un dessin animé. Après de longues minutes de batailles, il se résigna à obtempérer. Clary ferma délicatement la porte tout en soupirant de fatigue. Elle retrouva le sourire à l' idée de regarder un nouvel épisode d'Hunger Games.. . Alors qu'elle cherchait la télévision dans les grands couloirs du manoir ornés de miroirs, elle glissa sur le tapis et finit sa course en s'encastrant dans une armure. Soudainement la lumière s'éteignit.
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iam juliiette

J 'habitais un petit hameau Normand près de la forêt d'Ecouves. Il était près de minuit lorsque, incapable de me calmer, je sortis de ma maison le pas rageur. Je m'étais disputée avec mon père car j'avais, comme à mon habitude, écopé d'une note catastrophique en français et, cette situation, bien qu'assez habituelle, m'exaspérait toujours.
J'entendis ma petite soeur pleurnicher. Le bruit des casseroles que mon père cognait rageusement dans la cuisine avait du la réveiller. Cette situation était elle aussi malheureusement habituelle après une dispute. Mon père se vengeait sur la vaisselle.
Plus irritée que jamais, je vis un hallo de lumière dans la forêt, une sorte d'appel qui éclairait par intermittence. Je n'avais jamais osé y pénétrer. Mais cette fois, j'étais vraiment très tentée !

Mon pas, d'abord lent et indécis, se fit plus ferme et audacieux. Mon instinct me conseilla de faire demi tour mais la seule pensée de faire marche arrière me semblait insoutenable. J'étais attirée par cette lumière et rien ne pouvait m'arrêter.

Mes pas crissaient sur les feuilles d'automne et je regrettais amèrement de ne pas avoir pris mon manteau. Je frissonnais car l'air humide pénétrait à travers mon chandail léger. Le bruit du vent sur les feuilles des arbres chuchotait à mes oreilles. Le hululement d'une chouette me fit tressaillir. Déterminée, je poursuivis courageusement mon chemin.
Mes pensées s'égarèrent, mes soucis me paraissaient loin maintenant. Je me laissais guider par mes pas.
Soudain, un grognement interrompit ma progression. Le grondement s'amplifia. Le cœur battant à la chamade je fis volte face. Un gros loup me fixait cruellement. Il était musclé, de la bave coulait de sa gueule béante, sa mâchoire inférieure rasait le sol, sa fourrure épaisse était grise et sale. La sale bête, qui s'était assise pour mieux me fixer, avait maintenant les babines retroussées et laissait paraître des crocs inquiétants. Je sentais son haleine chaude et putride.
Pétrifiée, aucun son ne sortait de ma bouche. Le loup se redressa et pointa son museau en direction de la lune. Un long hurlement échappa de son corps qui vibrait. Les arbres semblaient faire écho à cet appel.
Des yeux verts luisaient à présent autour de moi! J'étais encerclé d'une meute affamée!
Je me mis à hurler, pourtant consciente que ce n'était vraiment pas le meilleur solution! C'était plus fort que moi! Mon cri s'élevait dans la forêt tel une sirène stridente, aigüe et puissante!
Je pris ensuite mes jambes à mon coup en choisissant une direction où les yeux terrifiants ne se trouvaient pas. Je courrais à présent à en perdre haleine poursuivie par le souffle bruyant des loups . Leurs pattes effleuraient le sol sans bruit tandis que j'écrasais bruyamment les feuilles avec mes baskets rouges. Je n'avais jamais aimé l'athlétisme et je regrettais amèrement en cet instant mes entraînements ratés, pendant lesquels j'observais mes camarades s'essouffler consciencieusement, cachée dans les bosquets.
Epuisée et terrorisée, j'arrivais à la chapelle d'Estrie. Cette imposante bâtisse était considérée comme maléfique sans que l'on ne sache vraiment pourquoi.
Mes jambes ne voulaient plus me porter et trahissaient mon angoisse et mon épuisement. A bout de force, je trébuchais lourdement contre le sol. Je réussis à me glisser dans la petit grange qui longeait le grand bâtiment et à repousser la porte que je coinçai à toute allure avec un morceau de bois. Abattue, je fondis en larmes.
Les loups hurlaient et piétinaient furieusement derrière la porte. Je reprenais péniblement mon souffle et je voulu me relever mais une terrible douleur à la cheville me fit grimacer.
Les loups semblaient se lasser et ils commençaient à s'éloigner. Je me mis à observer ce lieu étrange. Une grande chapelle me faisait face. Elle dégageait un sentiment de désespoir et de désolation. Elle était terni d'une poussière grise et sentait le pourri. Le croissant de lune l'éclairait faiblement. Je m'assis alors mollement sur une souche abandonnée dans la grange pour l' examiner plu attentivement. J'avais l'impression d'être observée. Je ne voyais pourtant personne. Cela qui m'inquiétait et m'étonnait à la fois. Tout à coup des corbeaux passèrent à une vitesse fulgurante. Ils se mettaient ensuite à tournoyer en une étrange danse à la lumière de la lune en lançant des cris rauques. C'est alors que mon regard s'attarda sur la lumière qui clignotait a l'intérieur de la chapelle. Probablement celle qui m'avait poussée à aller dans la forêt, mais cette fois elle me terrorisait plus qu'elle m'intriguait.
Je commençais à paniquer. Cet endroit avait quelque chose de vraiment inhabituel. Des larmes se mirent à couler sur mes joues. Je voulais retourner chez moi mais j'avais peur que les loups ne reviennent . Je ne savais pas si je gémissais de douleur ou de peur. C'était peut être les deux en fin de compte.
J'ouvrais avec frayeur la vieille porte en bois. C'est alors qu'un formidable rugissement me fit basculer et glisser lourdement dans la boue.

Une sensation visqueuse et poisseuse englua mon visage. Je me redressais, prête à vivre mes derniers instants et je vis stupéfaite Popeye et Olive, les chiens de la ferme du voisin qui prenaient mon visage pour une friandise canine.
Mon père et son ami Albert me dévisageaient soulagés et amusés de me voir dans un tel état et dans une telle posture. Et tout ça pour un devoir de Français!
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