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Jean Zoubar

Jean Zoubar
Hello tout le monde,

Je viens de finir ce texte intitulé Crise internationale et qui met en scène notre très cher président de la République Manuel Trèbon ! J'ai publié ce texte sur amazon en livre broché et en ebook. Comme j'aimerai savoir comment il est perçu, je le mets en ligne sur cette plateforme.
En effet, je pense qu'il reste encore pas mal de fautes d'orthographe ou de syntaxes. J'ai besoin d'autres yeux que les miens.
De même pour l'histoire, je ne sais pas si elle fonctionne... Aussi, je compte sur les quelques lecteurs et lectrices qui passeront par ici pour améliorer le texte.
Je mettrai chaque nouvelle partie de texte chaque dimanche.
J'espère que ceux ou celles qui liront ce texte passeront un bon moment.
Jean Zoubar
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Jean Zoubar
Hollywood. Une jeune femme blonde très sexy nommée Stacy. Des stars du grand écran. Du sexe. Et des films cultes qui s'incrustent dans la réalité.
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Jean Zoubar


Elle s’est installée dans un coin, contre la vitre de la façade. À la façon mécanique dont elle s’est dirigée vers la table, on devine que c’est sa place. Elle aurait pu y aller les yeux fermés. Et elle aurait certainement tiqué si une personne s’y était trouvée, sans gêne provocatrice. Mécaniquement, le vieux garçon ventripotent s’approche d’elle. Il a le visage rouge et blasé. Sa tenue négligée comporte des taches. Quand les clients se font rares, il se poste devant le comptoir et regarde le match de foot sur l’un des grands écrans quadrillant la salle. À cause du temps maussade, la terrasse est en grande partie vide. Trois Magrébins discutent, emmitouflés dans leurs volumineux anoraks. Une femme d’âge mûr et excitée fait des va-et-vient entre la table et le coin tabac, achetant des gratte-grattes. Un SDF barbu tend un récipient en plastique aux passants pressés et indifférents. À cause du temps maussade, les clients sont pingres. Ils renâclent à donner un pourboire et quand ils le font,  il est minable. Quelques pièces jaunes aux reflets pâles. Le vieux garçon fait la tronche à cause de ça. Et également à cause de la journée qui s’étire en longueur, qui refuse de finir, qui s’obstine dans le surplace. Il est à peine quinze heures. Un vent rageur balaie la terrasse contraignant les Magrébins à plier l’échine. Les nuages de fumée qu’ils expulsent par leurs bouches se déchirent et rendent l’âme. Au bout de l’avenue, une nuée de véhicules irascibles s’entassent en attendant l’assentiment lumineux d’un feu de signalisation. Des édifices en verre déserts aux logos absurdes se disputent avec les arbres qui reverdissent les regards sans buts. Le gris pesant du ciel, du trottoir et des murs enfle dans les têtes tandis que le froid tenace peaufine ses morsures. Le SDF obtient une cigarette.
La façon dont le vieux garçon va vers elle sent l’habitude. On sait qu’en plus de s’asseoir toujours à la même place, cette cliente vient toujours à la même heure. L’homme n’a-t-il pas bougé avant qu’elle n’entre dans le commerce ? Elle ne le regarde pas, fouillant dans son sac, anxieuse. Ses cheveux raides et gris sont plaqués sur sa tête. Elle porte un pull terne parsemé de figures géométriques que distordent ses nombreux bourrelets, une monture en fer blanc, un pantalon gris et désuet. Elle ne cherche pas à plaire, n’a jamais cherché en fait, ayant pris rapidement conscience de sa disgrâce, de son absolu manque de charme. Ses mains tremblantes d’angoisse ouvrent son grand porte monnaie. Impassible, le vieux garçon la laisse poser laborieusement ses pièces sur la table. Ni l’un ni l’autre ne se regardent. Un nuage de fumée rescapé de cigarette se réfugie dans la salle. Le SDF se déplace de quelques pas, vers le kiosque à journaux et ses présentoirs. La bouche infatigable de métro happe et recrache une foule d’individus. Elle lève la tête enfin et demande un café liégeois. Le garçon lui propose une crêpe au chocolat à la place, plus raisonnable selon lui. Non, rétorque-t-elle fermement, elle veut un café liégeois, elle a besoin de caféine, ça la calme. Ok, fait le vieux serveur, résigné.
Cinq minutes plus tard, il revient avec la coupe de glace surmontée d’une couche épaisse de chantilly, un verre et un pichet d’eau froide. Elle acquiesce puis se saisit à deux mains de l’incommensurable dessert. Sur son visage, nulle expression. C’est le cas de le dire, elle reste de glace. Puis elle saisit la cuillère, la plante dans la montagne sucrée et avale.
Jusqu’à la fin, ses yeux vides ne quitteront pas sa coupe en forme de fleur du mal.
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Jean Zoubar
Avec le temps, j’ai appris à accepter ce douloureux enfantement. Je me sens dorénavant comme une merde convenable après avoir écrit. D’autant qu’il m’arrive parfois d’être content de ce que j’ai produit. Avec le temps j’ai aussi compris que l’idée de grande littérature m’a pourri la vie. Cette idée selon laquelle il existerait une littérature véritable, supérieure à toutes les autres de par son objet et sa forme. Non que j’ai eu la prétention une seule seconde d’en faire. Mais j’ai toujours nourri un complexe d’écrivailleur à cause de ça. Ecrasé par les ombres monstrueuses des textes reconnus comme de la grande littérature, je n’étais jamais satisfait des mots que j’alignais. Ils me paraissaient approximatifs comparés à ceux des génies littéraires, carrément nuls. J’avais beau me dire que je n’aspirais pas à écrire comme untel ou unetelle, je ne pouvais m’empêcher de mesurer la cruelle distance qui séparait leur œuvre de la mienne et qui mettait en exergue mon manque frappant de maîtrise du verbe. L’âge venant, j’ai moins mal vécu ce sentiment d’infirmité. D’abord, parce je me suis forgé moi-même une opinion sur la grande littérature et sur ses cadors. Ensuite parce que j’ai compri
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Jean Zoubar
Avec un grand sourire, il répond à la question que lui a posée l’animatrice. Tous les projos sont braqués sur lui ainsi que toutes les caméras. C’est, parait-il, un grand acteur. Il vient faire la promo de son dernier film, une comédie. Il explique qu’il l’a écrite avec un pote et qu’il ne s’est fixé aucune limite, le but principal étant de s’amuser et de prendre énormément de plaisir. Il est jeune, beau, a plein de projets à ne savoir qu’en foutre. Est perpétuellement sollicité à droite et à gauche. Pété de tunes. Trop aimé pour un seul homme. Cela se voit d’ailleurs. Sa tête est comme un ballon d’hélium. Ses pieds ne touchent plus le sol. Et son nombril rayonne. Il parle de lui encore et encore. Il espère que le public va apprécier la farce et ressentir le pied qu’il a pris à la faire. Il dit qu’avec les autres acteurs et actrices, il y a eu une vraie complicité. Oui, il se verrait bien changer de registre dans un avenir proche. Jouer dans un film dramatique, un notaire veuf et inconsolable ou un chauffeur de taxi accroc aux jeux d’argent. Ceux qui animent l’émission le flattent continuellement et le regardent avec des yeux éblouis : Est-il vrai que vous avez réalisé cette scène
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