One-eyed Sexy Toon
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de toujours
Ils remplissent la vie Les marchands de colombes Et feront les étés Sans savoir que d'ici Bien avant que l'an tombe On leur vendrait janvier Mais ces enfants qui jouent On croirait c'est étrange Qu'ils sont dans un jardin Le temps de quelques coups Ils muteront les anges En promeneurs de chiens J'ai retiré ma mise Et caché dans ma manche Mes vœux de Paradis La cloche de l'église A sonné ce dimanche Et tu n'as pas souri Les lundis sont pluvieux La semaine un long jour Et c'est toujours lundi Mon esprit devient vieux Quand tu dis "mon amour" Comme à l'amour enfoui Je peine à l'accepter Maudis de le savoir Les chemins continus Il n'y a plus de vallées Sous les allées du soir On ne s'amuse plus C'est la mort annoncée Clairon du déjà-tard Carrosse noir des rues Ou c'est la marche à pieds Sur les pavés-mouroir On ne s'amuse plus Je nous quitte à 9 h Le temps de ne rien dire De semer dans mes pas Le long de vagues leurres Un peu de l'avenir Que je n'aimerais pas Je regarde aux fenêtres Quand les maisons racontent Nos tendresses parties L'élan de disparaître En refuser les contes Absoudre un vent de nuit Pensant aux gens qui marchent Et me sentant des leurs De leur chemin de croix Sans jam
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Les mots d'amour ne se disent plus avec les bons gestes,
Ils parlent autant qu'ils parlent au temps et leurs figures
Ont des âges que ma peau ne saisit pas ;
Quand je te vois, mes rides n'en sont plus vraiment,
Les mots se taisent comme des enfants timides,
Contraints à l'erreur structurelle, obscure et terminale,
Mais refusant de se tromper, ayant peur de faire mal,
Qui protègent un peu leur nature nue.
Je t'aime comme si je t'avais toujours connu.
De long en large dans mon expérience
Au profond des plus profondes nuits,
J'ai fièrement descendu la science
De son trône surhumain.
C'était comme voler dans un premier jardin
Avec à la main la plus diurne des mémoires,
Une épée de joie que je tenais, grandiose, dressée
A travers la face des nouveaux dieux.
Je dois t'avouer, comme à un voisin de conquête, que sur ces chemins-là,
J'ai tout appris de toi.
Je t'aime comme si je t'avais toujours connu.
On se rencontre, on se partage comme ça, entre deux verres de vin,
On se raconte, puis on ne se dit plus rien ;
Mais avec toi j'ai vidé tous mes verres,
Avec toi j'ai rempli l'eau des pluies.
Quand on a vécu ça, la mort devient si facile,
Belle comme un Eldorado, avec ses visages multimillénaires
Qui sourient et qui jouent au-dedans et autour des Terres,
Tout autour des Terres.
Je t'aime comme si je t'avais toujours connu.
Depuis longtemps j'épuise et puise mon essence,
Comme une âme inversée ou un fardeau qui s'essore,
Dans l'immanence de l'espace,
Où, depuis plus longtemps encore, depuis toujours,
L'imminence de ton corps fait danser de bonheur
La vie qui se déplace avec la vie qui reviendra,
Et les temps qui passent avec les temps perdus.
Je t'aime comme si je t'avais toujours connu.
Je te le dis comme un aveu de passage :
Ma mère et moi, on a vécu des guerres similaires,
Moi en tant que fils, elle en tant que repère,
En tant que fille et en tant que ma chanson première ;
Depuis mon attention initiale portée sur ses battements de cœur,
Je la connais.
D'aucuns répondraient qu'elle est nécessairement autre chose,
Mais je n'y vois nulle contradiction ;
Pourquoi ne pourrait-on pas être mille mondes,
Et n'être que ses pulsations ?
La question semble absurde et surgie de nulle-part ;
Je la pose, là, comme un bouquet de roses hagard...
Je crois vouloir dire que j'entends tes pulsations
- je ne sais pas d'où, cette aube est restée noire -,
Et tant pis si c'est insensé, si ce n'est qu'une idée pauvre et romanesque
De poète étourdi, d'acrobate ingénu...
Je t'aime comme si je t'avais toujours connu.
On se rencontre, on se partage comme ça, entre deux verres de vin,
On se raconte, puis on ne se dit plus rien ;
Mais avec toi j'ai vidé tous mes verres,
Avec toi j'ai rempli l'eau des pluies.
Quand on a vécu ça, la mort devient si facile,
Belle comme un Eldorado, avec ses visages multimillénaires
Qui sourient et qui jouent au-dedans et autour des Terres,
Tout autour des Terres.
Je t'aime comme si je t'avais toujours connu.
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Vers le regain lointain de la maison natale, Mes échos sont des mondes, ma fratrie leur tempête ; J'écoute comme joue la tornade à fenêtres Alors que mes récits font voler les cymbales, Vers le regain lointain de la maison natale. Mes échos sont des mondes, et c'est le vide autour. Le quartier s'est éteint comme un arbre abattu, Mais dans les creux du tronc – puisqu'ils m'ont retenu, Des sourires en coins à l'insu des faubourgs – Mes échos sont des mondes ; et c'est le vide autour. La mémoire, la folie, le vouloir, et mourir, Les maisons et leurs pluies, puis l'orage à bâtir, Tout cela dans mon crâne a des sons de cortège Où tout vit ; j'en poursuis l'empreinte dans la neige – La mémoire, la folie, le vouloir, et mourir – Vers le regain lointain de la maison natale. Mes échos sont des mondes – à corolles d'étoiles ! – Qui s'imbriquent toujours aux mailles de ma toile ; Sur l'espace je peins ce que leurs cris dévoilent Vers le regain lointain de la maison natale.
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Depuis trois-cent mille ans que j'attends la froidure L'ensevelissement des erreurs de genèse Les géants ont bâti leur temps de sépulture Et les incandescences ont dressé ma fournaise Les idoles ont fini de détourner mes yeux Les âmes ont déserté les chagrins désossés Les objets sont des ports d'aujourd'hui silencieux Rêvant d'absolution parmi des mers glacées Depuis des éons blancs que m'attend l'atmosphère J'ai conquis comme un chien puis délaissé mon cri Pour un salon poudreux dans un mordant mystère Dont la fenêtre ouvrait mon offrande à la nuit Mais hélas il ne fait pas encore assez froid Car le gel a pris peur des cellules impures J'ai blessé ma nature et brûlé mes émois Depuis trois-cent mille ans que j'attends la froidure
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Un texte plus chantemps
Parce que ça fait longtant.
Parce que ça fait longtant.
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