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Lena Blake

Ailleurs.
Défi
Lena Blake
Parler de soi, se décrire, se dévoiler, "se livrer", c'est être vulnérable.
Cela peut s'avérer être un exercice difficile et éprouvant, c'est pourquoi j'ai choisi de parler de moi au travers d'un souvenir. Ce n'en est pas moins personnel, je vous "livre" un chapitre de mon histoire ...
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Défi
Lena Blake

Sa présence me glace le sang.
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Lena Blake
François, jeune soldat, traduit en conseil de guerre pour avoir déserté, se trouvait face à ses juges et se devait de justifier sa désertion.
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Lena Blake

Par une douce nuit d’orage
Emplis de rêves d’aventures et de grand large
Un jeune marin savoure la douceur de la nuit
 
L’odeur de la mer caresse son visage
Une douce apparition se dessine sur le rivage
Et le tire soudainement de sa rêverie
 
Il observe une étrange inconnue
Mû par la curiosité
Son regard se pose sur la beauté
Et la désinvolture de son corps nu
 
Sa peau claire presque pâle reflète la blancheur
D’un hiver indien


Ses longs cheveux ébène transpirent
Le parfum de la forêt
Ses délicates lèvres roses respirent
La fraîcheur de la rosée du matin
 
Ses grands yeux inquiets et interrogateurs
Cachent un surprenant secret
 
Face à un océan de silence
Son âme depuis si longtemps endormie
N’attend qu’un zeste de patience
Avant de sortir de l’oubli
 
Les pensées d’un être incompris
Comme les petits fragments d’un miroir
Brisées par les failles et les limites de l’esprit
Sont enfouies dans les profondeurs de l’espoir
 
Hypnotisé par cette femme venue d’ailleurs
Prisonnière d’une vision hors du temps
Elle semble déshabiller son âme sous le vent
 
Cachée derrière un manteau de froideur
Il devine son indicible désir d’aimer
De le laisser l’approcher
 
L’impétuosité de son regard
N’esquisse qu’un geste de pudeur
Qui aspire aux sous-entendus obscurs
 
Il n’est pas encore trop tard
Pour un soupçon de bonheur
Entend-il dans un murmure
 
Mais pas maintenant
Le vent fait tourner les pages du temps
Je te reviendrais si tu m’apprends
Si tu m’attends


Les premières lueurs du jour
Sonnent la fin d’une nuit magique
Ou la rencontre de deux êtres uniques
 
Avant de disparaître dans une mélodie angélique
Ils échangent un regard d’amour
Ils savent qu’il attendra son retour


C’est une histoire plus vieille que le monde, qui se répète encore et encore.
Celle d’un jeune homme qui plongera son regard dans les yeux de la fille de la lune ; et lui qui s’est voulu plus fort que le vent, tombera amoureux …

 

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Lena Blake

Je suis la nuit, le souffle du temps qui s'enfuit
Je suis la douce folie qui t'emporte dans les eaux de l'oubli
Tu me fuis et pourtant tu m'attends
Cachée dans tes souvenirs d'enfant
A l'abri des regards, à l'ombre du hasard
Marquée d'un croissant de lune, tu me reconnaitras
Dans le sable blanc des dunes, tu danseras
Des heures durant jusqu'à en oublier ton nom
Je suis la clé de ta prison
Le parfum qui te délivrera de ta solitude
Le frisson qui éveillera ta peau endormie
La fraîcheur de ma mélancolie
Te plongera dans un flot d'incertitudes,
Égaré tu déambules.
Tu avances dans le noir
à la recherche d'une lueur de savoir.
Un jour de pluie, cachée entre les perles d'eau tu apercevras,
Deux grands yeux verts qui te sourient.
A cet instant tu sauras,
Aux portes du mystère, il est temps que tu abandonnes
Ceux qui empoisonnent
Et retiennent ton âme prisonnière
A coup d'ignorance, ils défigurent
Un cœur qui peu à peu se fissure.
Tu rêves de Baudelaire,
De ses paradis artificiels;
Le regard tendu vers le bleu du ciel
Tu attends Jacques Prévert
Et l'oiseau qui effacera les barreaux de ta cage
Pourquoi l'amour toujours nous rend otage
De nos propres contradictions, addictions, trahisons, illusions ...

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Lena Blake

Mélancolie,

Des larmes coulent le long de mes joues, mes mains tremblent, mes yeux me brûlent.
Je la sens dans ma poitrine, telle une lame plantée dans mon cœur que je ne peux saisir.
A mesure qu'elle se propage dans mon corps, je m'affaiblis.
Peu à peu, la douleur embrase tout mon être, dévorant sauvagement tous mes souvenirs heureux.
Mon cœur pleure, mon cœur saigne.
Mon sang a le goût de la mélancolie, l'odeur d'un passé perdu, des regrets d'une enfance insouciante, d'instants magiques, de nos rires aux éclats.
Je me souviens de ces années, d'une époque révolue où nous passions nos nuits à nous raconter nos secrets.
Nous nous imaginions grandes, écrivains ou musiciennes, deux artistes voyageant à travers les continents.
Il est si loin de nous le temps où l'on voyait la magie partout, où l'on pensait que tout était possible.
Nous voulions changer le monde.
Désillusions.
Peu importe, nous ne serons jamais ces héros de l’Histoire.
Ceux dont on contera la vie dans les livres d’école.
Toi et moi, où sommes-nous maintenant ?
Existons-nous encore ?
Quelquefois, je me prends à rêver de ce que nous aurions pu devenir, de ce que nous aurions pu accomplir. L’on dit qu’un grain de sable ne suffit pas à renverser le cours des choses.
Peut-être est-ce faux.
Peut-être nos vies auraient-elles pu tout changer.
Tu es partie, je suis restée.
Tu as emporté tous nos rêves et nos espoirs avec toi. Peu à peu tu n’as plus écrit, plus appelé, ton visage s’est effacé de ma mémoire tout comme les promesses d’autrefois se sont envolées dans l’oubli.
Toi, tu es partie à l’aventure avec ta rock star, de ville en ville, de pays en pays.
Admirant et ne vivant que pour un homme qui a volé tes rêves et les a remplacés par les siens.
Moi je suis restée, embrassant un avenir que l’on a choisi à ma place.
Prisonnière d’une cage dorée, je me réveille chaque jour auprès de celui que je méprise.
J’ignore les souvenirs qui me hantent, je pose un sourire sur mon visage et me contente d’être jolie et silencieuse car c’est ce que l’on attend de moi.
Parfois, il m’arrive d’imaginer que l’on se rencontre à nouveau, mais peut-être nous sommes nous croisées au cours des années sans même nous reconnaître.
Nous avons tant changé, nous sommes devenues étrangères l’une à l’autre.
Que sommes nous devenues ? Où est passée notre quête de vérité, notre soif de savoir ?
Je déteste cette inconnue que j’aperçois dans le miroir.
Et toi, es tu véritablement heureuse ?
Dans l’ombre de celui qui a privé le monde de ta lumière...
Peut être n'est-il pas trop tard.
Nos chemins se croiseront à nouveau et nous reprendrons ce que nous avions commencé il y a des années.



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Lena Blake

Je pardonne la douce fureur
Qui s’est emparée de mon cœur.
Elle a consumé le meilleur de mon âge
S’abattant soudainement sur moi tel un orage ;
Prise au piège au cœur de ce naufrage
J’ai observé ma jeunesse perdue s’envoler,
Contemplé sa pureté, sa légèreté
Senti la vertu de l’innocence m’abandonner ;
A l’ennui de ce monde de raison
J’ai choisi l’enivrance de ce poison.
Au diable les interdits
Je laisse libre cours à la fantaisie de mes envies ;
Libérée, je cède à l’appel de la tentation
Sans un soupçon d’hésitation,
Parée de tous mes charmes
Toxiques et enivrants, ils seront mes armes
Mes instincts primitifs m’autorisent
Les plus exquises gourmandises.
Prisonnière de mes convoitises
Je succombe aux délices charnels
Et sombre dans une sphère irréelle.
Otage de l’allégresse de ma démence
Je vis de plaisirs défendus, proscrits
Sans cesse en quête de fantasmes inassouvis
La violence de ma folie me plonge au cœur de la souffrance ;
Esclave de désirs assassins
Qui recouvrent mon corps de morsures
Enflammant mes veines telle une brûlure ;
Leur appétit meurtrier est sans fin
De plus en plus court est mon apaisement
Traquant sans relâche l’euphorie de ces instants
L’impossible est devenu mon amant.
Perdue dans cette bulle de désillusions, captive
De cette psychose destructrice, à la dérive ;
Je cherche en vain les traces
D’un cœur qui se glace,
Mon humanité peu à peu s’efface.
Hantée par un fantôme intérieur
Je vois s’échapper entre mes doigts
Le dernier horizon de bonheur ;
Dans cet océan de passions,

Je me noie …
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Lena Blake

Une nuit, j'ai croisé un inconnu à l'angle de la rue du paradis.
J'y ai rencontré la noirceur du mal.
Il a pris mon âme, dérobé mon innocence, dévoré mon humanité.
Il a volé ma vie pour m'offrir l'éternité.
Il a échangé mes larmes sucrées contre la froideur de son regard; la lumière de mon soleil, la chaleur de ses rayons pour les ténèbres de la nuit.
J'oublierai les saveurs des mets que j'aimais tant, leurs épices, leurs senteurs ne m'évoqueront plus leur goût délicieux.
La lune et les étoiles seront mon unique soleil.
Condamnée à être éternellement mais ne menant qu'un semblant d'existence.
Froide comme la glace, dure comme la pierre, plus rapide que l'impossible.
Il est tout ce qu'il me reste à présent, je n'ai d'autres choix que de renoncer à ma vie passée, à tout ceux que j'ai un jour aimé; je suis un compagnon de la mort.
Il caresse mon cou de sa main de glace, il s'arrête à l'endroit où il a dévoré ce qu'il me restait de vie.
Il me sourit et murmure à mon oreille, de sa voix douce et ensorcelante, qu'il m'a fait le plus beau des cadeaux; je ne connaitrai ni la maladie ni la vieillesse.
Pourtant je ne sens plus les battements de mon cœur, je ne respire plus.
Quelle ironie.
Ainsi une nuit, nos chemins se sont croisés et je me suis éteinte;
Il a volé ma lumière.
De celle que nous portons tous en nous, cette lumière qui nous rend vivant.
Juste comme ça, parce qu'il en a éprouvé le désir, parce ce que personne n'aurait pu l'en empêcher, il m'a tué.
Peut-être s'ennuyait-il, le poids d'une solitude était-il devenu trop lourd à porter ou avait-il perçu le sentiment de désespoir qui me poursuivait.
J'aime à penser que rien ne se produit par hasard, que chaque événement arrive pour une raison, cela aide parfois à accepter l'inacceptable.
Pourtant ce soir, je ne trouve ni réponse, ni forme d'un destin héroïque caché.
Un grand vide se saisit de tout mon être.
Etrangement je ne ressens ni tristesse, ni colère, juste le regret de ne pas avoir assez vécu, apprécié, ce que j'avais, osé toutes les folies.
Je ne savais pas à quel point je voulais vivre jusqu'à ce que cela me devienne impossible.
L'on dit toujours qu'on ne se rend compte de la véritable valeur des choses une fois qu'on les a perdues.
La vie est précieuse.
Ma vie était précieuse.
Peut-être est-ce ma punition...
Après m'avoir fixé en silence et observé le moindre de mes gestes ou expressions depuis mon retour à la vie; si je puis dire... il avance sans faire de bruit puis s'engouffre dans une ruelle.
Il ne se retourne pas, il sait déjà que je m'apprête à le suivre.
Que pourrais-je faire d'autre à présent?
Comme suivant ses instructions, je le suis et m'engouffre à mon tour dans la ruelle.
Telle une ombre, je m'enfonce dans les profondeurs de la nuit, aux confins d'un monde caché.
 

 
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Lena Blake

Ombres,
 
Ne la sens-tu pas?
Cette ombre qui danse autour de nous.
J'entends son rire, un rire d'enfant mais je ne la vois pas;
Elle se cache, elle joue avec moi.
Sa présence me glace le sang, je frissonne.
L'ombre s'approche lentement, avançant avec grâce, virevoltant entre les courants d'air.
Elle souffle dans mes cheveux, tourne autour de moi pour me tourmenter; elle rit encore et encore puis se rapproche plus près, respire le parfum au creux de mon cou, effleure mes seins, glisse jusqu'au bas de mon ventre.
Soudainement une vague de chaleur envahit mon corps tout entier, ma vue se trouble, mes yeux se ferment...
Je me sens tomber dans un ailleurs, comme un rêve, un vertige.
Où suis-je? Pourrais-je même un jour revenir?
Peut m'importe, je sens son regard posé sur moi, elle m'attendait depuis longtemps; je ne la vois pas, je ne peux pas la toucher.
Pourtant, je devine la pâleur de son visage, la transcendance de son regard, la froideur de ses caresses tel le souffle de l'hiver.
Je sens ses lèvres glacées se poser avec douceur sur les miennes, elle se nourrit de mes désirs les plus secrets, les plus inavouables.
Un baiser de ce vampire de l'esprit et je sens la vie s'échapper de mon corps.
Pourtant je ne bouge pas, je reste silencieuse.
Je pourrais peut être essayé de l'en empêcher, de l'arrêter mais je n'en ai pas la force.
Je me laisse flotter dans cette plénitude, à la croisée des mondes.
Qu'elle s'empare de mon âme, dévore ce qu'il reste de mes pensées, je veux rester auprès d'elle.
Je ne rejoindrai pas la solitude de cet univers à la dérive, la vie y est si dure.
J'avance vers elle d'un pas décidé, je ferme les yeux, je lâche prise et je m'abandonne entièrement à elle.
 
 

 
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Lena Blake
Métamorphose, extrait de La pierre rose et l'enfant de la lune
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Lorsque je m'ennuis
J'observe la couleur de la pluie,
J'imagine le visage de la lune
 
Eternelle rêveuse
Incomprise et mystérieuse
J'ai un secret
 
Pas de ceux que l'on dissimule
Par honte, faiblesse, culpabilité
Où dont la noirceur est telle qu'on n'ose la prononcer
 
Je pourrais le confier
A ceux qui m'observent le regard étonné et emplis de curiosité
Tel un phénomène étrange que l'on cherche à décrypter.
 
Devrais-je sortir de l'ombre et imposer mes idées ?
Si j'utilise les bons mots, la juste tonalité
Peut-être seront-ils convaincus
 
Mais je n'en ferai rien
Le dessein d'autocrate n'est point le mien
J'ai fait le choix de l'humilité
 
J'abandonne l'homme à sa vanité,
Le laisse se perdre au cœur de ses passions
Peut-être ai-je perdu la raison ;
 
Peu importe les dires des princes, des reines et leurs valets,
Aussi longtemps que je garderai mon secret
J'offrirai à mes pensées la liberté.
 
De grands discours je n'ai que faire
Aux reproches assassins je préfère
La grâce du silence ;
 
Je fuis la discorde et ses polémiques interminables
Pour me réfugier dans mon univers,
Une bulle à la limite de l'imaginaire
Où je vagabonde entre ciel et mer
 
J'aurais beau me cacher
Derrière un visage trop maquillé,
Lèvres excessivement rouges, jupes trop courtes, talons trop hauts ;
 
Tromper l'ensemble de mon entourage
Leur offrir le fragile mirage
De celle qu'ils imaginent à leur image.
Atteinte par le syndrome de l'artiste
J'en expérimente les symptômes chaque nuit,
Conflits d'inspiration, insomnies, ...
Certains diront que ce n'est que pure folie,
Que mon esprit est tourmenté et que je me montre égoïste
 
D'autres tenteront de me raisonner.
Vous êtes libres de m'adorer ou me détester
Mais n'espérez pas me changer ;
 
Je suis comme je suis,
Enigmatique et poète
Sur la voie du rêve je m'entête.
 
 

Chut ... C'est un secret ...
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Lena Blake

Avant même que l’homme ne maîtrise l’écriture, il faisait le récit de ses origines sous forme de légendes.
Beaucoup plus tard, lorsque les manuscrits ont quitté les ateliers de copistes des monastères pour les imprimeries, l’homme a su trouver dans le livre l’outil indispensable à l’exercice de sa liberté intellectuelle.
Ainsi, en Europe, les peuples ont vu dans l’écriture une façon d’exprimer l’essence de leur être.
Le pouvoir de l’esprit est une longue histoire dont les mots et les phrases sont les témoins.
Avec l’apparition de l’humanisme à la Renaissance, l’écrivain mit en avant sa propre personnalité, il offre une part de lui-même dans chacune de ses œuvres.
L’écriture est une méthode, une école du doute, un appel à penser par soi-même.
Tout écrivain cherche éperdument à éclairer le monde par la lumière de leur vérité.
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