Lorsque je me suis installée dans cet avion, aux côtés de mon amie d'enfance, pour ce voyage aux États-Unis, je ne pouvais pas envisager que ce serait mon dernier vol. Le cœur léger, je croyais naïvement que cette aventure marquerait le début d'un été inoubliable.
Pendant des semaines interminables, j'ai combattu avec mes parents, plaçant chaque mot avec soin pour obtenir leur bénédiction, désireuse de passer l'été américain chez l'oncle d'Alexia. Ce combat avait quelque chose de désespéré, comme si, au fond, j'avais toujours su que quelque chose de grand allait se jouer.
Au départ, nous étions simplement deux adolescentes, émerveillées par les lumières scintillantes de la culture américaine, impatientes d'explorer chaque recoin de ce pays vaste et vibrant. Mais, peu à peu, l'illusion s'est effritée, et ce qui avait commencé comme un rêve s'est mué en un cauchemar. Les couleurs se sont estompées, les rires se sont tus, et je me suis perdue dans un tourbillon d'émotions sombres, laissant derrière moi l'innocence de mon enfance.