Tome I : Sous le joug de la Reine Sombre

Alors que Mithreïlid - La Terre intemporelle - se prépare à de funestes jours sous le joug de la terrible Reine Sombre, trois Mithreïlidiens dont les chemins vont s'entremêler, sont en quête de leurs identités respectives.

La voie qu'ils empruntent ne les conduira pas vers une destination précise. En effet, Gnas, Evi' et Tne' vont errer au gré des fragments éparpillés de leurs mémoires. Malgré leurs actuelles convictions, les trois protagonistes sont tiraillés par le brouillard qui voile leurs origines et par les tourments qui ont pu affecter leurs vies ou qui pourraient dans un futur proche les modifier à tout jamais.

À la recherche de leur passé flou, leur avenir va s'en retrouver chamboulé et leurs pensées ébranlées. Seront-ils acteurs de ce Monde dans lequel ils se sentent sans racine, ou regarderont-ils l'obscurité ensevelir la vie ?

Tome II : Au temps des Prodiges

Tandis que la magie s'éveille en Mithreïlid, l'histoire d'un monde en paix se voit subitement bousculée par l'arrivée des treize enfants du Tourment.

Ces prodiges, animés par leurs sentiments et leurs aspirations forgeront le futur du Continent au gré des aléas que la vie leur imposera, mais dont les choix impacteront de manière irréversible le destin d'une population toute entière.

Pour le meilleur... Et pour le pire.
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Apprêtez-vous à plonger dans une épopée marquée par la noirceur qui frappera les protagonistes. Plusieurs scènes à venir sont choquantes, certaines érotiques, n'oubliez donc pas qu'il ne s'agit que de pure fiction.

Sur ce, bonne lecture -avertie-.

Une femme flamboyante, sûre d'elle et au grand appétit prend le parti d'obtenir à tout prix un homme brisé par la mort de sa femme. Saura-t-elle ajuster sa flamme afin de faire fondre la glace qui enserre le cœur de l'homme qu'elle convoite, ou se brûlera-t-elle les ailes ?

Récit pour public averti, réalisé en co-écriture avec Ensorceleurisée.


Duo dans lequel Ensorceleurisée incarne et anime Xavier (Police en Italique)
Duo dans lequel j'incarne et anime Éléonore (Police classique)

En vous souhaitant bonne lecture !

Petit assemblage de quelques poésies et fables

Trois jours pour se donner une chance de voir les temps se succéder sans que jamais le feu de votre âme ne s'éteigne...

 Bonjour à vous chers alchimistes et cuisiniers en herbe.

 Avant de nous prêter à la concoction de cette préparation, qui sans prétention, et sans forme arrêtée d'interprétration ; mérite pourtant une bonne dose d'implication, qu'il s'agisse de son application, ou bien de son procédé de réalisation. Très gourmande en réflexion, vous risquez de devoir vous abandonner à la méditation, cette dernière ne connaît pas de perfection, mais pourrait bien aboutir à la confarréation.

Je me permets donc de vous énoncer, quelques règles basiques de cet art.

Parfois, l'échec est inévitable.
Jamais, il ne sera regrettable.
Si votre tentative, malgré vos efforts, est vaine,
Considérez ce ratage comme une aubaine.
Gardez bien à l'esprit, qu'il faut chuter,
Pour apprendre. Votre volonté affûtée,
Vous pourrez ainsi à nouveau recommencer,
Et appliquer une seconde version, ensemencée
Des glorieux fruits de votre connaissance nouvelle.
Notez bien que face à la difficulté, votre âme se nivelle.

 Voilà pour les règles de fabrication.

Passons désormais aux ingrédients dont vous allez avoir besoin :
- Une âme, pas nécessairement compatible avec la vôtre,
- Une enivrante botte d'amour et un savoureux mélange de pensées roses
- Une généreuse pincée de toutes les émotions que vous pourrez dénicher,
- Une double dose de la plus avisée des patiences,
- Une belle poignée de séduction,
- Une bonne louchée de désir et de curiosité,
- Une parfaite confiance en vos atouts et vos faiblesses,
- Un grand lot de petites attentions,
- Une complicité toute neuve pour pouvoir la lier avec celle de votre partenaire,
- Plusieurs sacs de rire (préférez les grands formats, vous en aurez TOUJOURS besoin)
- Plusieurs litres de courage et de détermination,
- Quelques centilitres d'abnégation,
- Quelques grains de folie pour égayer vos sombres heures,
- Quelques brins de retenue
- La capacité à savoir réinventer son quotidien,
- Être en mesure de savoir sublimer les qualités et défauts de l'âme que vous vous êtes procurée
- L'envie de vouloir partager à l'autre, son univers onirique,
- Savoir laisser de l'espace à l'autre, ne jamais le brider,

 Bien entendu, certains pourront y ajouter une dose d'infidélité, une pointe d'exotisme, quelques instants de réflexion, de longues heures de contrariété, quelques onces d'une passion farouche, des pincées de malice, et j'en passe... Chacun peut agrémenter et modifier cette recette selon ses goûts.
 Il faut aussi préciser que l'élaboration de cette recette puisse faire apparaître des ingrédients qui n'étaient pas compris dans la liste de base.

Nota Bene : Certains voudront même ajouter une seconde âme à la première, néanmoins, cette variante nécessite une incroyable maîtrise de la préparation initiale, ainsi qu'un talent particulier quant au dosage des ingrédients qui lui échoient, il faudra parfois augmenter la proportion de certains au détriment de la diminution d'autres, et vice-versa.
 Je ne vous conseille donc pas de vous essayer dès le début à cette concoction à deux âmes. Vous pourriez y perdre des plumes et sûrement un peu de confiance en vous.

 Il est enfin temps de nous pencher sur la fabrication !

Nota Bene : L'amour que vous avez stocké au préalable peut être utilisé à n'importe quelle étape de la préparation, cependant méfiez-vous, son ajout peut avoir des conséquences tantôt désastreuses, tantôt miraculeuses. Les experts en la matière vous diront que des signes apparents vous permettront de juger de son usage, ou non.
       Notez aussi, qu'il sera toujours important de laisser du temps et de l'espace nécessaires au bon développement de la mixture.

 Avant toute chose, n'oubliez pas d'être intègre et à l'aise avec vous-même avant d'aller à la rencontre de l'âme dont vous pensez pouvoir vous éprendre. Cette étape est cruciale, aussi débarrassez-vous de tous vos tracas, enfilez votre plus beau costume de confiance en soi, et ôtez votre masque de protection morale. Il faut à la fois savoir prendre des risques et être prêt à essuyer un échec à tout moment de la préparation, cela commence dès la première étape, donc (cf. Les règles basiques).

 Cela étant réalisé, entrez en confrontation avec l'âme de votre choix. J'espère qu'en plus d'être apte à pratiquer l'alchimie, vous êtes aussi bonne danseuse ou bon danseur, car la seconde étape, se voit être un ballet haut en couleurs.

 . Si vous êtes plus à l'aise avec votre corps qu'avec vos mots, une mise en confiance et une démonstration de votre aisance gestuelle (qu'elle soit normée ou originale) est une très bonne chose à effectuer, afin de prouver à l'âme convoitée que vous savez faire fi de l'inconnu et que vous êtes prêt à vous investir corps et âme dans ce boléro ardent.

 . Pour ceux dont la langue ne connaît aucun obstacle ni aucune peur, vous allez aussi devoir entrer sur la piste de danse, et proposer à votre partenaire, un tango oscillant au rythme de l'humour et de la séduction, saupoudrés de quelques traits émotifs qui peuvent vous caractériser. Rapidement, les langues se délient pour mieux se lier par la suite, soyez inventifs et créatifs, les esprits joueurs sont les plus demandés !

. Si vous êtes habiles avec votre enveloppe physique et aimez user de quelques calembours oraux, faites feu de tout bois. Ne reculez devant aucune limite, restez attentifs aux désirs et souhaits muets de l'âme qui vous écoute et vous regarde, ces derniers sont les précurseurs d'une complicité naissante, vous êtes sur la bonne voie !

 Une fois cette première étape effectuée, il est temps pour vous de vous montrer plus que déterminé à vous jeter dans le grand bain du jeu de séduction. Connaître vos points forts et vos maladresses, est à ce moment primordial. Tendez en premier lieu, à exposer subtilement vos faiblesses, ne les cachez pas en vous, être accessible c'est aussi être vulnérable, gardez-le à l'esprit. Vous apprendrez sûrement en révélant votre pot-aux-roses, quelles sont aussi les tares de votre partenaire. Ceci étant fait, mélangez lentement votre force à votre façon de parler, il ne faut pas que l'incorporation de cet élément soit trop brusque, vous pourriez alors saboter ces prémices de préparation et devoir tout recommencer à zéro, et avec une nouvelle âme. Ménagez vos efforts, et gardez vous un peu de retenue sous le pied. Il ne faudrait pas rendre hétérogène l'image que l'âme convoitée a de vous.

 Il arrive parfois que la recette échoue à ce stade-là. N'abandonnez pas, demandez-vous si vous n'avez pas baclé une étape, ou sous-estimé la difficulté de la concoction.

 Le troisième procédé à mettre en œuvre n'a pas de constante quant aux signes qui indiquent qu'il est temps pour vous de vous y atteler, vous allez devoir être patient et/ou courageux pour déterminer si l'appareil obtenu suite à la deuxième étape se prête à la suite de l'élaboration. Parfois, vous pourrez rapidement entamer cette phase. Dans d'autres cas, ll s'avérera que, malgré avoir réussi avec brio les deux premiers processus, vous deviez réitérer leurs exécutions, jusqu'à ce que votre base soit adéquate. Vous allez donc pouvoir procéder à la création de cette mixture chimique et physique.

 Si vos connaissances vous le permettent, surpassez-vous, et faites découvrir à l'âme séduite des sensations nouvelles, exposez-lui une originale manière de procéder, soyez entrepreneurs tout en restant à l'affut de grumeaux qui pourraient naître de cette initiative, et qui pourraient ruiner tous vos efforts. Vous pouvez aussi choisir de composer une mélodie, qui sera unique et nouvelle pour les deux parties, dans ce cas-là, laissez-vous porter par l'instant. Suivez vos inspirations, rajoutez des pincées de ci ou de ça, étirez l'appareil avec quelques centilitres d'exotisme si la situation s'y prête, etc.


 Les impatients et gourmands s'arrêteront sûrement à ce stade de la recette, et préfèreront consommer de façon indéterminée le fruit de ces premières étapes. Il se peut aussi qu'après avoir exécuté ce processus, la préparation se désagrège, vous devrez donc une fois encore, recommencer à zéro, avec une âme neuve.


 Pour ceux qui sont plus que déterminés, vous pouvez constater que le mélange prend forme, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Retroussez-vous les manches et serrez votre tablier, il y a du pain sur la planche. Bien que les précédents procédés se voyaient caractérisés par la pratique d'une rigueur poussée, à partir d'ici, vous allez pouvoir composer selon votre goût et vous cantonner un peu moins à la recette. Il est temps de vous munir de votre tige d'amour et d'en parsemer avec douceur la préparation, vous allez aussi commencer à pouvoir assembler les ingrédients entre eux et les faire entrer en scène. Petit à petit, les saveurs qui se dégagent évoluent, se superposent, parfois s'annulent, à vous de trouver le juste équilibre dans les dosages, afin qu'un surplus ou un manque d'ingrédients fassent tout simplement tourner cette ébauche, que vous vous êtes donné du mal à mettre en œuvre.

 Le mélange a bien pris ? Parfait. Désormais, il est temps de le laisser reposer un peu, sachez attendre le bon moment pour poursuivre l'ajout des autres ingrédients. Une fois que vous vous sentirez prêts, continuez, et enfournez le plat. La température varie en fonction de chacun, préférez l'ardeur irradiante ou optez plutôt pour une cuisson délicate (évitez celle à l'étouffée) !

 Le temps a passé, la forme ainsi que les saveurs qui émanaient de votre préparation ont évolué : certaines odeurs se sont fatalement dissipées, d'autres se sont joliment développées ; certains goûts se sont affinés, d'autres se sont corsés. N'oubliez pas que cette élaboration n'est jamais figée, vous pourrez donc à la fois sans cesse en modifier les ingrédients (par exemple, par le biais d'ajouts qui vous permettront de corriger certaines déviances, ou certains résultats non désirés), cela entend cependant donc que tout ce que vous avez si savamment concocté jusqu'alors pourrait aussi se solder par un échec. Aussi préservez-vous de la routine, et savourez chaque instant, cela comprend l'incorporation à votre quotidien de gestes tendres, de douces pensées et d'un amour impérissable.
 Si par malheur vous viendriez à rater votre préparation, ne paniquez pas. Soufflez, posez-vous des questions quant aux procédés que vous avez effectués, prévoyez de les modifier si besoin est. Mais surtout, n'abandonnez pas et ne renoncez jamais. C'est à cet instant que quelques bribes de folie vous permettront de ne pas broyer du noir et de vous arrêter à cet échec (cuisant ou non, douloureux ou pas).

 Fort heureusement, pour ceux qui n'auraient pas eu de trouble en cours de route, et bien, félicitations, vous avez réussi à réaliser cette recette avec perfection. Conservez à l'esprit qu'il est important de redoubler d'attention et de rester à l'écoute de votre âme-sœur. Rendez chaque jour différent du précédent, complaisez-vous à découvrir de nouvelles facettes de votre partenaire.

 Entrevoyez même de savoir si elle aussi s'est servie d'une méthode particulière, car oui, si l'âme que vous convoitiez était un ingrédient nécessaire à votre recette, vous faisiez aussi partie de la sienne ! Aguerri de ceci, vous pourriez bien être amené, à votre tour, à composer de merveilleux philtres !

Pour ma part, je vous laisse ici, j'ai à coucher sur papier la recette de mon restaurant. Qui cette année risque d'être sûrement qualifiée par son amertume et son aigreur.

Poursuite du défi aux quatre mains.
Avec la délicieuse participation de @Lina2402@

https://www.scribay.com/defis/defi/252305283/le-travail-d-equipe----gymnastique-et-joute-verbale--troisieme-edition--

" Pourrais-tu m'expliquer pourquoi tu gardes la tête à l'envers ? Cela fait des heures que tu es comme ça...
- J'essaye juste de remettre mes pensées à l'endroit et de les ranger un peu... C'était sans dessus-dessous là-dedans...
- Super. Bon bah, salut, hein.
- Attends !
- Quoi ?
- Tant que tu es là, tu ne veux pas m'apporter du fil et une aiguille, s'il te plait ? Comme ça je pourrais repriser mes idées décousues... "

 Vous ne vous êtes jamais demandés pourquoi plein de jeunes passaient leur temps à sautiller, de toit en toit, tout en préférant clairement s'adonner à leur gymnastique sur les conduits d'eau ? Bah voilà, maintenant vous saurez, ce que cache cette pratique sans contrex.

 Dans l'antiquité, pour rendre l'eau potable, l'Empire Romain ayant conçu les premiers aqueducs, décida de laisser des rats mijoter dans le limpide liquide afin de l'emplir de vertus variées. Pas de chance, rapidement arrivèrent les remords, et les premiers morts. Y compris l'homme à l'origine de cette idée, qui dut boire une tisane de trop, réaction cristaline à une crise maligne.

 Il fallait se clarifier les idées, hépar tous les moyens trouver une solution. Pour ceux qui buvaient l'eau des rivières, ce problème créait souvent un "quézac-o". Il faut dire que beaucoup de savants de l'époque se penchèrent sur cette notion d'eau plate, sûrement issue de l'esprit d'un mec qui marchait sur la tête, pourtant même De Vichy se posa la question.

 Les siècles passèrent, aucun tire-bouffon ne semblait convenir pour ouvrir cette bouteille à problème. Dimitri Mandale-d'Éléphant propose donc de créer une immense tuyauterie en acier pour acheminer toute sorte de liquide, l'idée a vite été détournée, comme le cours des ruisseaux. Paye ta pipe, Line. Comment ça, pas dès le premier soir ?

 Bref, depuis lors nous cotoyons ces chevaux d'arçons métalliques, qui, sillonnent la surface de notre terre. Voilà pourquoi ces jeunes saltimbanques des rues breakent, courent et virevoltent au-dessus de ces longs tubes d'acier. Ils ne cherchent pas à passer pour des guignols, que nenni. Ils sont seulement mandatés pour aplatir l'eau qui circule dans les artères de ferraille.
 Vous pensiez qu'ils s'agitaient sans raison ? Et bah, comptez là-dessus et buvez de l'eau fraîche.

 Tu auras beau te protéger, je t'aurais. La tendre chair de ton cou, bientôt sera la rivière pourpre de laquelle je m'abreuverai. Tu te penses intouchable ? Je te sens vulnérable ; et si à l'heure actuelle, tu te crois invincible, viendra un moment où tu dormiras, si profondément, que mes sœurs et moi, nous viendrons te vider de tout ton sang.

Tremble humain ! Tremble, car les moustiques VAINCRONT !

 Il arrive parfois qu'une éclipse vole la vedette à la lumière du jour, très occasionnellement. À l'image de ce phénomène, il s'avérait aussi qu'une femme possédait ce don.

 Drapée d'une robe noire, elle prenait un malin plaisir à débarquer dans les lieux modernes où la séduction et l'attraction étaient les principaux loisirs. Ses lèvres couleur carmin embrasaient le désir de ceux qui avaient l'audace de les contempler, ses pommettes flamboyantes amplifiaient l'ardeur des admirateurs subjugués. Toutes les autres courtisanes étaient alors privées de leur pouvoir.

 Cependant, cette mangeuse de chair était l'homologue humaine de la rose, qui s'y frottait, était saigné à blanc.

Alors comme ça, il faut un exemple ? Je ne m'exempte pas de cet exercice, à l'aise, explicite extrait d'un excédent d'idées exacerbées, à moi l'asile, extériorisées sans base : de l'ex nihilo qui exècre la cadence, c'est moi l'aselle, qui exorcise in extremis.

Les rats passent, on s'en lasse pas,
Heureux les rapaces, les corps beaux,
Eux s'embrassent, eux s'immiscent.
Je me heurte aux sombres desseins, sans esquisse.
Farouche combattant, grimaçant sans mes lettres,
Jouis d'un sabre inusable, du haut de ces maux.
Jette ce sable inutilisable, à bas le silencieux trépas.
Faramineuse complainte, grinçante que j'aime émettre.

Ainsi, bien assis, c'est ici que je vous remercie.

 Fut un temps où ma voix engendrait des carnages,
Les sots, les érudits, les demeurés et les sages,
 Tous s'agenouillaient devant la force de mon langage.

Sans que je ne sois pourtant un haut-parleur,
 Mes mots s'envolaient jusqu'aux altitudes les plus pures.
Brisant le silence astral et dénudant la candeur,
 La laissant sans dessous, comme une traînée sans guipure.

Même le puissant empire à la langue mandarine,
 Me laissa traverser ses maigres palissades,
Je n'avais pour seul poignard que ma brise cristalline,
 Mais, incandescente était ma proférée ballade.


C'est aussi moi, qui réduisit en cendres la bastille,
 Dévastant, immolant, calcinant, et ne laissant derrière moi,
Que des flammes dansantes, crachant leurs escarbilles,
 Ultimes restes, des illusions, du mensonge et des rois.


 Aujourd'hui, me voilà rouillé et usé, je ne suis plus désinvolte.
Terminée, bafouée, est ma carrière de vent de la révolte.