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Asra de Rocaille

Rocaille.
Asra de Rocaille

Quelques oiseaux bleus voltigeaient dans les airs, habillés de robes roses :
— Ces oiseaux, Léa, ne sont pas réels, tout comme nous. Nous faisons parti du monde des rêves. Viennent ici, admirer les volatiles toilettés, les rêveurs allongés aux pieds des arbres.
— Ha bon? dit la petite, d'un ton naïf.
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Asra de Rocaille
Un homme s'éveille en liquide bleu.
Cette nouvelle suit le fil de sa pensée, alors qu'il tente de se souvenir.
Se souvenir de quoi, me direz-vous, et bien... du peu d'identité qu'il lui reste.
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Défi
Asra de Rocaille

Chouettoman scrutait l'horizon à la recherche d'action.
Au loin, il les vit! Un aveugle et son compagnon.
Tous deux bloqués, perdus dans la ville.
Le héros sauta, s'élança, glissa le long d'son fil.
Arrivé, il le guida, content, il s'en retourna.
Son fil, il l'oublia et dans un fracas, la conduite de gaz sauta.
Dans un panache de fumée, il s'éloignait.
De la rue plus rien ne restait.
C'était une sacrée gaffounette,
Qu'il régla, d'une pirouette
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Défi
Asra de Rocaille

-Ces oiseaux, Léa, ne sont pas réels, tout comme nous. Nous faisons partis du monde des rêves, viennent ici, admirer les oiseaux toilettés, les rêveurs allongés aux pieds des arbres.
-Ha bon? Dit la petite, d'un ton naïf.
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Défi
Asra de Rocaille

Dans un océan de couleurs, pétillaient quelques pailettes d'or. Ces boutons d'or, fins atomes dans l'immensité verte, se trouvaient coincés. La peinture, dégradé de bleu laiteux se confondant au vert, était étriquée et gardait confinées ces frêles fleurs, entre ciel et terre.
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Défi
Asra de Rocaille

Je suis assis là, à lister avec ma tasse de thé. Pardon, c'est une tasse de café haha. C'est assez amusant de lister tous ces noms, ça me dégourdis les tendons. Ho! Que je suis con! J'ai oublié d'écrire mon nom, et le titre aussi: "Déportation".
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Défi
Asra de Rocaille

Un homme vélotait dans les airs, il y flottait. Il semblait comme porté par la brise. Le soleil rayonnait, lui aussi. Il s'en allait, content, passant la porte, abandonnant son monde. Ce monde, en lequel, sous un arbre, se trouvait sa tombe. Un arc en ciel en émergeait, il le guidait, vers l'outre-monde.
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Défi
Asra de Rocaille

Un Cabanon Canasson trotit troton,
Telle était ma vision,
En cette douce après-midi.
Je vous le décris tel que je le vis.
Il gambadait, trotit trotait,
Et sous le soleil, m'émerveillait.
Un corbeau, sur un dos perché,
Tenait en son bec un fromage.
C'était un bien beau cheval, entouré de bien des pages.
Une maisonette sur son dos y était accrochée,
C'était un fier Cabanon Canasson,
Qui, pour le plaisir des enfants, trotit troton.



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Asra de Rocaille


Dans la cathédrale tonne le violoncelle,
Loups et goupils dansent en ribambelles,
Colorées et fastes,
Elles s'entremêlent en mille pattes.

Mais un ouragan se trame.
Dans l'espace et dans l'âme,
Dans l'air tonne l'éclair,
Bientôt tomberont leurs pairs.

La louve hurle sous le soleil ardent,
Sa douleur et ses sentiments,
Un poids immense pèse sur elle,
Comment vaincre l'immortel ?

Car sous une nuit sans lune,
Avec dans sa main menue une rune,
Un bâtard est né,
Plongé dans un nectar épais,

Au-dessus de lui et du marais,
Virevolte un feu-follet,
Quelques arbres s'agitent,
Et la vie palpite.

Serait-il l'espoir ?
Faut-il véritablement y croire ?
Car qui viendrait aider cette petite vie,
Cet être qui concluerait ce soporiphique récit ?


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Asra de Rocaille

Plic et plac,
Les gouttes tombent, les gouttes perlent,
Sur le sol que forment-elles ?
D'harmonieuses flaques, miroitantes, belles.
L'averse continue, ne l'interpelle.
Plic et plac,
Sur le pavé, marche sa silouhette,
La fine pluie sur son manteleau y goutelette,
De sa main, il doute et cherche,
Tandis que de son pas.
Plic et plac,
Les gouttes tombent, les gouttes perlent,
Les aiguilles tournent, ne l'interpellent,
Il avance, une chose tout contre lui contre,
Sur son coeur, une montre.
Tic et tac,
L'aiguille tombe, l'épée se lève,
La sentence s'abat, le coeur se crève,
Le jugement implacable laisse place au doute,
Sur son visage, ce sont maintenant des larmes qui gouttent.





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Asra de Rocaille
Ceci est l'histoire d'une grand mère.
Aimez-vous les histoires de grand mère ?
Peut-être...
Mais aimez-vous quand elles sont macabres ?
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Asra de Rocaille


12/06/1256 : cela fait maintenant une dizaine de jours que nous errons dans le sombre foret de Fore. Depuis le début de notre expédition, je regrette amèrement ma décision. Abandonner ma femme, mes enfants, et tout ça pour un roi et un amour, quelle folie. La récompense était belle, mais si j'ai commencé ce journal, c'est qu'un profond remort grandit en moi alors que je me laisse traîner au fond d'une charrette, par des hommes, qui eux aussi, espèrent. Nous sommes perdus dans une contrée de sapins gigantesques, et plus nous avançons, plus nous nous demandons si jamais, un jour, nous reviendrons.

13/06/1256 : je me rends compte que, hanté par mes ressentiments, je n'ai pas même décrit ma journée d'hier, c'est pourtant à ça qu'est dédié un carnet. Mais plus j'y réfléchis, et plus je me dis que rien de ce qui n'arrive n'a de sens, ou plutôt, tout est trop bête. J'aimerais que les raisons qui m'ont poussé ici soient moins sottes. Mais cessons de tergiverser. Hier, un tonneau d'eau potable a fuit, encore un, décidément, il semble qu’un dieu nous en veuille. Quant à aujourd'hui, rien de bien remarquable, à part un hurlement faible et lointain, un loup m'a-t-on dit.

 14/06/1256 : je ne connais pas bien la forêt, je ne suis qu'un scientifique après tout, un rat de bibliothèque, tout ce qu'il y a de plus banale. Mais je viens tout juste de me mettre à la lecture d'un livre très intéressant sur la région dans laquelle nous progressons. Il y est notamment fait mention d'une légende locale fort intrigante, mentionnant un renard et un joyaux rouge aux mille éclats. J'ai vite fait le rapprochement avec la pierre qu'il nous faut trouver. J'espère juste que la divinité mentionnée dans ce livre n'existe pas réellement, sinon notre destinée se révélera bien cruelle... Plus nous nous enfonçons dans cette immense forêt, plus je me rappelle à quel point je ne connais rien de ce monde si vaste, malgré mon titre de grand professeur de l'école de Silus.

 15/06/1256 : emmener un enfant et un husky dans une expédition de ce type est vraiment une idée saugrenue. Mon second est un homme fantasque, je le trouve quelque peu désagréable, surtout quand il me parle de sa femme et de son incroyable famille. Cet idiot s'est mis dans la tête de faire découvrir le grand monde à son garçon. Mais celui-ci dans un caprice a insisté pour que son idiot de chien de compagnie les accompagne, un husky !

 16/06/1256 : nous sommes arrivés à l'endroit convenu. En tant que chef de l'expédition, ma journée a été chargée, enfin. Les ruines sont vastes, il nous faudra du temps avant de trouver le joyau, si tant est qu'il existe. Un vent fort venant du nord s'est élevé hier pour nous accueillir, cela a mis les hommes en joie, dieu seul sait pourquoi. Quant à moi, à force de crier et ordonner sous un vent aussi vivace, j'en ai la gorge enrouée, quelle maudite journée, je hais déjà ce lieu.

 17/06/1256 : plus de deux semaines sans nouvelle de ma femme et de mes enfants, en plus de cela, je m'ennuis ici. Des ruines anciennes et vastes dont on m'avait parlé, il n'y a qu'un vaste champ de rochers, sans inscription aucune. Jamais nous ne trouverons rien dans ces vestiges d'une civilisation archaïque. Ma gorge me fait toujours autant souffrir, j'ai laissé la main à mon second. J'ai passé la journée à regarder l'avancée des fouilles sur le dos de mon cheval. Je suis content de celui-ci, il possède un beau cuir noir et fin, il remplace à merveille celui que j'ai perdu il y a un mois maintenant.

 18/06/1256 : j'ai remarqué un intriguant phénomène aujourd'hui, le soleil vient se caler parfaitement sur certaines pierres à des heures clé de la journée. Coïncidence ou hommage à une divinité céleste oubliée, qui le sait ? Quoiqu'il en soit, le spectacle est fort beau et me réjouit, surtout que les fouilles n'avance guère, nous ne faisons que déblayer de la terre depuis trois jours maintenant.

 19/06/1256 : un loup a été repéré près du camp, il rôde, seul. Mais plus grande nouvelle ! Nous avons enfin trouvé quelque chose, une inscription ancienne en Cyrul, une langue disparue depuis des millénaires. J'ai su déchiffré ce qui y était inscrit, mais cela reste obscur. Il y est fait mention du grand meurtrier du monde, de celui qui a apporté le trépas à tous sauf à lui et ce qu'il aimait, d'un monstre à la force infinie et à la détermination froide et inébranlable. Un simple bout d'un conte ancien en somme, mais c'est déjà ça.

 20/06/1256 : nos provisions se tarissent lentement, mais sûrement. Mais de toute manière, nous ne manquerons de rien avant un bon moment. Nous possédons même une denrée à profusion, du charbon, plus qu'il nous en faut ! Nos machines de déblayages nous ont abandonnés dès le premier jour, dans un râle sinistre, elles étaient des prototypes incomplets, encore une lubie de ce maudit roi. À part cela, un homme vient tout juste de trouver un petit lac à quelques lieux à peine, il nous sera vitale pour notre apprivoisement en eau et sert même déjà de baignade. J'ai en effet autorisé mes hommes à prendre un peu de repos en dehors du camp, nous sommes tous des humains après tout.

 21/06/1256 : une porte a été trouvée.

***

 24/06/1256 : que Dieu nous préserve. Nous avons perdu huit hommes aujourd'hui, dévorés. Cela fait maintenant trois jours que nous luttons contre une meute de plus en plus grande, une meute de renards ! Le loup solitaire n'en était pas un, il s'est avéré être un gigantesque spécimen de renard argent. Cette bête monstrueuse fait presque un mètre cinquante de haut, mais si encore il était seul! Ils sont vingt-deux à présent, toujours plus nombreux, ils dévorent mes hommes un à un, qu'ai-je fait aux dieux pour mériter un tel châtiment !

 25/06/1256 : mon second et son enfant sont morts. Nous n'avons aucune retraite possible, nous continuons à tenter d'ouvrir le passage, mais pourquoi ? Nous allons tous mourir ici, je ne reverrai jamais ma femme et mes enfants... Lucy, Mary, Antoine, si vous saviez à quel point je regrette mes choix, vous me manquez si terriblement...

 26/06/1256 : nous ne sommes plus que trente-deux sur cinquante-six, la fatigue, l'horreur et la peur se lisent sur les visages. Nous avons réussi à ouvrir le passage, nous nous sommes réfugiés à l'intérieur, avec autant de provisions que possible. L'air y est putride et humide, nous sommes tous regroupés dans une seule pièce sombre. La sueur coule sur nos fronts sales, nous sentons, cela fait des jours que nous nous battons sans pouvoir nous accorder un moment de repos, nous sommes à bout de force et piégés.

 27/06/1256 : aujourd'hui, nous avons poussé un peu plus notre découverte des lieux, chose que nous nous étions prohibés la veille, en raison de notre fatigue. Après de nombreux couloirs, nous avons finalement trouvé une salle, une grande table y était dressée. Quand ces images me reviennent en mémoire, elles me font frémir. C'était une salle de banquet aux allures fantomatiques, sous la poussière millénaire étaient encore dressés chandeliers, couverts et vaisselles en porcelaine. Cet endroit semble hors du temps, une étrange anxiété nous envahit tous peu à peu.

 28/06/1256 : une grande porte se dressait dans la salle découverte fraîchement hier, elle était celée, il nous était impossible de l'ouvrir avec notre matériel actuel et pourtant... Aujourd'hui, elle s'est ouverte. Alors que nous dormions, il semblerait qu'une force mystérieuse l'ait fait s'ouvrir. C'est le son de l'eau résonnant dans le dédale de mur sombre qui a attirer tout d'abord notre attention. Une eau verte et acide coule dans le couloir qui se trouve derrière le passage maintenant grand ouvert. De multiples fentes laisse le liquide jaillir joyeusement afin qu'il finisse sa chute dans deux grands fossés sur les côtés d'une voie qui, toute droite, amène à pierre massive.

 29/06/1256 : alors que nous nous étions décidés à nous rendre dans le couloir, un coup brutal a résonné, puis un autre a suivi. Le rythme incessant continu de parcourir dans les couloirs, nous berçant peu à peu dans la folie. Cela fait des heures qu'une chose tape et semble fracasser l'énorme pierre dressée. Mais cette chose, elle, veut sortir... Les hommes ont peur, moi aussi, nous attendons notre sort.

 30/06/1256 : d'ici trois jours, nous n'aurons plus assez de provisions pour tenter un voyage de retour, les renards couleur argent rodent toujours derrière le premier passage. Les coups se font de plus en plus forts, de plus en plus rapprochés, la chose avance.

 31/06/1256 : aujourd'hui, la pierre est tombée, nous l'avons entendue, un homme dit avoir aperçu la silhouette massive et sombre d'un guerrier, une énorme épée à la main. Le nuage de poussière le cachant, il n'a pas plus nous le décrire avec plus de détails. Nous nous sommes immédiatement retranchés dans la salle d'entrée. Nous attendons.

 32/06/1256 : alors que nous étions en train de dormir, j'ai entendu un cri étouffé, en ouvrant un œil, j'ai vu un homme passé. Il portait une épée, il avait assommé les veilleurs et était en train de se diriger vers la sortie. Son armure était d'une épaisse fourrure noire, son aura dégageait une idée de crainte et de mort. Le restant de la nuit, j'ai entendu avec effroi le jappement des renards, massacrés, un à un. Au petit jour, c'est une scène de carnage qui s'est révélée à nous. Nous pouvons continuer notre chemin.

 33/06/1256 : nous ne savons qui était ce guerrier, nous ne savons ce que de tels monstres faisaient ici, la seule chose qu'il nous est permis de savoir, c'est que l'espoir nous est à nouveau permis. En plus de cela, la relique a été trouvée dans la salle d'où provenait le combattant, un tombeau. C'est un rouge rubis à l'aura apaisante. Avec une telle merveille, le roi conquerra à coup sûr le cœur de sa belle. Nous repartons.

 34/06/1256 : alors que le vent du nord souffle à nouveaux dans les sapins centenaires, j'écris ces dernières lignes. Mon aventure est enfin finie, gloire et fortune m'attendent ! Sous la poussière du tombeau, une bague en argent a attiré mon attention. Je l'ai prise en secret, je sens qu'elle me portera bonheur, même si je ne saurais pas dire pourquoi. Elle émet une lueur violette quand je la prends dans la pomme de ma main. Peut-être, devrais-je l'essayer à mon doigt ?


Heldebert d'Eono

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