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La Plume Sage

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Œuvres

La Plume Sage

Il est dans ma tête, il me suit depuis quelques temps déjà sans que je ne puisse rien y faire. Je n'ai pas mon mot à dire, il a élu domicile à l'intérieur de mon crâne, caché près de mon lobe cérébral droit. C'est un parasite, un de la pire espèce, un de ceux que tout le monde redoute lorsque l'on apprend son existence. Il est trop tard pour moi, rien ne le délogera, il est bien trop résistant. Cet étranger à trouvé un hôte qui lui convient, ainsi jusqu'à mon cercueil il m'accompagnera. Personne ne connaît leurs origines, ces parasites ont été découvert il y a seulement quelques semaines, environ 30% de la population mondiale serait affectée par cet organisme. Les scientifiques sont tous restés pantois lors de sa découverte qui résulte d'un fabuleux hasard. Il n'y a pas de symptômes particuliers, aucune complication de santé n'a été détectée chez tous les hôtes, de plus il est impossible de le retirer sans tuer le porteur. Sur le long terme, nous aurons peut-être des réponses. En attendant, nous sommes des millions à vivre dans la crainte quotidienne que quelque chose se produise.
Une forme de ségrégation s'est instaurée au lendemain de l'exposition médiatique. Tous les infectés malgré l'absence de danger pour autrui se voient refuser l'accès à de très nombreux lieux publiques, il leur est vivement conseillé de rester à l'écart des gens sains. Tout comme moi, les autres infectés sont affublés d'une étoile rouge sur notre manche, permettant ainsi de montrer aux yeux de tous que nous sommes différents des autres, que nous sommes plus monstrueux car cela les rassures aux fonds d'eux. La société est divisée entre deux clans, les sains et les infectés, le monde tel que nous l'avons connu n'as plus rien à voire avec ce qu'il était, ou du moins c'est ce que pense les gens.
Je crois que je me suis fais à cette idée d'avoir un invité, d'ailleurs je ne me sens pas plus différent que d'habitude, je pense même que je n'aurais jamais remarqué sa présence si je n'avais pas été obligé de faire un test. Pour ma part je suis persuadé que ce parasite est présent en nous depuis notre naissance, c'est juste que personne n'avait jusqu'alors remarqué sa présence. C'est peut-être quelque chose de normale, nous comptons un nombre incalculables d'organismes vivant sur notre peau alors pourquoi pas un logé dans notre cerveau ? Le parasite ne fais pas de mal pour l'instant, il vit sa vie tranquillement, bien au chaud sans se faire remarquer, pourquoi les gens sont-ils aussi méfiants envers nous, auraient-ils peur que d'un coup nous nous transformions complètement en machine à tuer sans âmes ou je ne sais quoi ?
Les médias parlent en boucle de cette découverte mais peut-on leur faire confiance à eux qui sont avides de sensationnels, avides de scoops en tout genre ? Ils nous dénigrent publiquement et nous sommes sur le point d' entrer dans un régime que personne n'a envie de subir, pourtant nous y allons forcement à ce rythme là. La folie est une maladie humaine, le parasite l'a juste rendue plus importante, et nous ne sommes qu'au début des recherches.
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La Plume Sage

À nouveau je m'avance vers cet étroit sentier, je marche dans la même direction qu'il y a un an, la tête baissée pour éviter les embûches sur le sol. Le silence est le même qu'autrefois, rien ne le brise, rien ne le dérange, il réside en seigneur sur cette terre.
Ce sentier je le connais bien, d'ailleurs je ne connais rien d'autre, je marche dessus depuis toujours et par quelques mauvais coups du sort je me retrouve à marcher dans mes propres pas une nouvelle fois. Cette fois-ci je ne suivrais pas le chemin de droite situé plus loin devant moi, malgré son attrait certain, il y a des chemins ne faut suivre, celui-là en fait parti, je l'ai appris à mes dépends.
L'horloge tourne inexorablement et rien au monde ne pourra empêcher ses aiguilles de réaliser inlassablement leurs courses folles, pendant ce temps je ne suis qu'un simple spectateur de leurs manèges, piégé dans leurs cycles infinis attendant que le rideau final s'abaisse, sonnant le glas de la représentation.
Ce détour m'aura coûté un grand nombre de tours de trotteuses, pourtant en retournant sur mes pas, je ne me sens pas découragé, bien au contraire je me sens plus que jamais motivé à faire le prochain pas. Là où avant j'arpentais ce sentier en marchant, je le parcours à présent à grande foulées et qui sait où cette course me mènera, peu importe le nombre de fois où mes pas chevaucheront à nouveaux mes empreintes d'antant, je ne peux m'arrêter tant que je suis encore spectateur du manège de l'horloge.

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Il est encore là ce soir. Je le sais sans même le voir, l'entendre suffit à le savoir. Il est reconnaissable à des lieux à la ronde. Ce soir c'est encore une fois la même mélodie que je subis, m'empêchant ainsi de fermer l'œil. L'angoisse revient à nouveau dans son hôte favori, disposée à y résider jusqu'au petit matin. Je ne peux me résoudre à sortir de mon lit, même me réfugier sous ma couette semble proscrit par la peur d'attirer l'attention. J'ai tenté la nuit dernière pour la première fois de m'enfuir. Cependant à peine avoir mis les pieds hors du lit, j'ai entendu s'intensifier progressivement les notes de musiques. J'attendrais comme je m'y suis habitué que la musique cesse afin de pouvoir descendre.

Cela peut paraître très absurde mais chaque nuit, quelqu'un ou quelque chose joue du violon dans ma maison. Je l'ai remarqué il y a de cela trois jours. J'habite dans une maison à la campagne avec pour seule compagnie celle de mon chien. La maison possède deux étages. Je réside au premier, comportant ma chambre ainsi qu'une salle de bain et une chambre d'ami. En bas il y a le séjour, la cuisine et surtout une cave avec un accès sur la cour extérieure. Autour ne se trouve que des champs à perte de vue, seul un voisin est installé à deux cent mètres à peu près de chez moi. Lorsque l'heure du diable approche, c'est un véritable concert qui débute. Du violon est joué dans la cave, ma chambre étant au dessus je ne l'entends que trop bien. De plus la porte est systématiquement ouverte le matin alors que je prend soin de la fermer le soir.

La première fois que j'ai entendu le violon j'ai cru halluciner, je me suis même rendormie profondément. La nuit suivante le même spectacle recommença alors. Cette fois plus de doute possible, je ne rêvais pas, j'étais bien éveillée. Assailli de doute je restais pantois devant cet étrange spectacle. Poussé par une montée d'adrénaline je tenta alors de me lever pour vérifier. Ce fut à ce moment là que les notes devinrent agressives, comme si on ne voulait pas que je bouge de ma chambre. Paralysé par la peur, je me recoucha lentement dans mon lit semblable à mon dernier refuge. Mon cœur hurlait dans ma poitrine et tous mon être était prêt à se battre comme un lion. Les heures passèrent et toujours rien à l'exception du discours inlassable des cordes du violon. On approchait 9h00 quand d'un coup... tout s'estompa. Plus un bruit n'émana de la cave. Fatigué par la nuit blanche que j'eus passé, je me redressa d'un coup et attendis avec impatience un quelconque bruit. Par prudence j'attendis jusqu'à 9h30 avant de m'aventurer en bas. Lorsque l'heure arriva, je descendis prudemment du lit dans le plus grand des calmes. Un pas après l'autre je m'avança jusqu'à ma porte toujours fermée. Ma main agrippa la poignée très délicatement. Beaucoup de pensées se précipitèrent alors dans ma tête, pourtant j'avais besoin d'outrepasser mes appréhensions. La porte s'ouvrit en grinçant légèrement jusqu'à arriver à sa fin de course. Tout était toujours calme dans la maison, rien de suspect n'arrivait à mes oreilles. Je descendis par l'escalier principal en évitant de faire le moindre bruit.
Une fois en bas je remarqua immédiatement que la porte de la cave était ouverte en grand. Angoissé j'entrai alors dans cette vaste pièces sombre dans laquelle le concert s'était déroulé. Au premier regard rien d'inhabituel, tout semblait à sa place d'origine. Pas de trace non plus d'une présence, rien du tout pour prouver que je ne rêvais pas.

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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

J'ai énormément d'idées d'histoires qui me traversent l'esprit, je ne sais pas quelles sont leurs valeurs mais j'aime l'idée que mes histoires puissent faire passer un bon moment aux lecteurs.
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