Paula Bing
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Défi
Elle est contente, ce matin elle a répondu a un défi sur scribay, cela lui a pris cinq minutes de lecture sur wikipédia, à peine plus en écriture, et quatre personnes ont validé ! Du coup, ça lui donne envie de relever un nouveau défi, grisée par le contact virtuel et la notoriété que diable ! Elle s'ennuie tellement qu'aller uriner l'ennui. Nan vraiment, l'ennui est devenu autour d'elle une camisole boulimique telle que même la simple entreprise "faire pipi" en devient trop emmerdante. Elle préfère attendre encore un peu, sait-on jamais des fois qu'une météorite colossale s'écrase sur Terre dans trois secondes, elle minimise les actions vaines ... 2, 3. Et non, pas de bolide dans les parages. Ah moins qu'elle ne soit décédée dans la catastrophe et qu'elle l'ignore ! Un peu comme dans Beetlejuice, elle n'est plus qu'un fantôme qui continue de répondre au défi. Elle tape ces lignes figée dans son salon, ses pieds d'ectoplasme sur la table, le PC sur ses genoux de spectre, complétement inconsciente de ce qui lui ai arrivé. Et puis elle se dit que ce serait vraiment un comble d'écrire sa mort par crash d'un météor et mourir d'une telle prophétie instantanément ! Son ordinateur n'a rien d'un death note, faut pas délirer. En même temps, qui sait ? Bon, allez, je relie... je corrige... ça fait un peu prétentieux quand même, limite tête à claque... et quelle idée de parler de soi à la troisième personne, ça va Aline Delon ?! Bon, c'est ce que je dois être à l'heure actuelle... pas de soucis, c'est comme ça... et puis je suis sous pression là, donc je publie, et je vais faire pipi.
PS: avec enthousiasme, yeah !! ;)
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Défi
Sur les fougères, la rosée perlait. Sous les feuilles sèches les insectes s'affairaient.
Nous voici en pleine forêt. L'humus exalte son odeur boisé, l'air suinte une humidité lourde et électrique. Les arbres écartent au rythme centenaire leurs bras séculaires. Quelque chose d'étrange traine dans l'atmosphère. On laisserait facilement s'emporter notre esprit vers quelques cités minuscules, terre de lutins de la forêt, petit peuple des mousses. Songer. Je songe. Mon coeur s'emporte vaguement, l'esprit le rattrape, stop, on se calme.
Je progresse lentement à travers les bois. Ma veste Automnale en deçà de son rôle. Je frissonne un peu, je renifle, et je maudits mon manque de prévoyance niveau mouchoirs. Je suis à deux doigts frigorifiés de rebrousser chemin, mais c'est sans compter sur la vision de ce jeune homme adossé à un vieux châtaignier. Un peu effrayée, mais surtout interloquée, je constate que tout autours de lui, se trouve une quantité incroyable de cuillères !
Je m'approche, curieuse.
- Bonjour. Je lui lance le mot, peu sereine mais pleine de tolérance.
L'individu lève ses yeux sur moi, de grands yeux bleus étranges.
Il ne me répond pas, mais me fixe sans intérêt certain, un peu fatigué.
Prise entre la peur d'avoir à faire à un fou et l'attrait de la curiosité, je me lance et demande :
- C'est quoi toutes ces cuillères ?
L'homme soupire, se recroqueville sur lui même.
J'hésite un instant puis continue ma route, car vraisemblablement, ce jeune homme est fou. Quand tout à coup j'entends cogner, un bruit de métal sur des pierres. Je me retourne et j'aperçois, au dessus de ce garçon stoïque, apparaitre et tomber des cuillères. Le flux inouï s'arrête. Le sol brille d'argent. Je n'en crois pas mes yeux. Je reste sans voix.
- Comment ? Finis-je par demander.
Le jeune homme me regarde et répond:
- Je suis maudit ! Dit-il. Chaque fois que je pense à une femme, il pleut des cuillères.
A peine sa phrase fut-elle fini, qu'un flot d'ustensiles s'abat.
- Cela ne se produit qu'en pensant à des femmes ? Je lui demande.
- Oui, voyez, je pense à vous en ce moment.
Et les cuillères tombent invraisemblablement.
Je souris, et heureuse j'annonce :
- C'est donc que mon opération s'est bien passée.
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Je me réveille, le monde aussi.
Je prends une douche, le monde se trempe d'une nouvelle journée.
Je mange une banane, le monde me sourit.
Je pars travailler, le monde s'affaire à créer, transformer, détruire.
Je me goinfre de frites, le monde s'ankylose, il est midi.
Je retourne travailler, et le monde continue de créer, transformer, détruire.
Je rentre chez moi, le monde me suit.
Je bois une bière, le monde me laisse faire.
Je m'encrôute avec un casse-croûte, le monde dévore les heures.
Je fais des rêves inattendus, le monde rêve que je rêve.
Alors, je me marie à l'absurde et le monde aussi.
Tous les trois liés, j'ai la nausée.
Un, deux, trois, trois petits chats de Schrödinger...
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