
Micamid
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Défi
Depuis une bonne trentaine de minutes déjà, Ethan tapait sans relâche sur son sac de frappe.
Finalement épuisé, il se laissa tomber à terre, les larmes aux yeux, la respiration saccadée.
- Que j'ai été bête, tout de même. Finit il par dire, arborant un petit sourire. Comme si je pouvais faire la différence, comme si elle en avait quelque chose à faire de ma vie.
Ethan serra des dents, la tête posée contre le sac à présent, maintenu, entre ses mains meurtries.
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Défi
Je viens encore de voir un de ces fichus articles qu'ils ont écrit à mon sujet et je ne supporte plus tous les ramassis de mensonges qu'ils disent sur moi !
Comme quoi, je suis responsable de tout ce qui se passe de mal au sein de cette ville.
Bien que je confirme avoir ma part dans l'affaire Halles, je réfute catégoriquement les trois accusations de meurtres qu'ils m'ont mis sur le dos.
Tu le sais, cher journal, les heures ne concordent pas, les procédures ne sont pas les mêmes, de plus contrairement à lui, je ne tue jamais par plaisir.
Je fais toujours tout mon possible pour éviter d'en arriver là.
Et pour en venir à l'affaire Halles, aujourd'hui encore je l'ai vu.
Ce garçon, ce brun aux cheveux longs. Il s'est tourné vers moi, m'a sourit comme la dernière fois.
Mon cœur si froid s'en est trouvé emplie de joie. Et contrairement aux autres fois, m'aidant de tout mon courage, je me suis avancée vers lui, pour lui balbutier un petit salut. Mon geste l'a surpris, il m'a de nouveau sourit avant de répondre à mon salut.
Ça m'a fait tellement plaisir si tu savais, constater que ma présence ne le fait plus trembler de peur...
Plus je le vois, moins je regrette mon choix de l'avoir amené là.
Si ces foutus journalistes de merde étaient là, ils auraient vu ! Ils auraient vu le doux sourire qu'il m'a lancé. Ces sales chiens de média qui se plaisent à parler sans connaissance de cause.
Pour en revenir à Thomas, c'est son nom. Du moins maintenant.
Je l'ai trouvé un peu plus pale qu'à son habitude. Pourtant je lui rends visite assez souvent. Et ses progrès sont vraiment flagrants.
Pourtant, ses yeux noisettes m'ont semblé vides. Est ce le début d'une maladie ou juste des soucis ?
Je ne sais pas pour le moment, mais je suppose que ça doit être lié à sa soudaine perte de poids.
S'il continue ainsi je vais bientôt devoir me débarrasser de lui, comme je l'ai fait avec Tommy, Lucas et Antony.
Ce serait bien dommage, perdre un autre de mes petits anges.
Je sais que c'est un peu égoïste de les arracher de force à leurs vies. Mais quand je les vois je suis incapable de prendre sur moi. Ils sont si choux et semblent si fragiles. Comment résister à ces sourires enfantins ?
Alors je les amène avec moi, je m'occupe d'eux et devient leur nouvelle maman. J'ai ramené ainsi des dizaines d'enfants, âgés de cinq à dix ans.
Les plus sages je les gardes et ceux qui sont trop désobéissants, je les sanctionne. Soit ils se corrigent, soit c'est la mort.
Mais tout ça tu le sais déjà mon cher journal.
Tu ne penses pas que je leur fait une grande aubaine. Ces enfants pour la plupart sont issus de familles pauvres, ont des parents cons. Ils sont bien mieux avec moi. Je les inonde d'amour. Ils ne manquent de rien.
Certains d'entre eux le comprennent d'eux même, m'aiment et me soutiennent. Comme Marie, qui a maintenant quinze ans et que j'ai sauvé d'un père alcoolique et d'une mère connasse à souhait.
J'avais à peine vingt ans à l'époque,
quoique, ça aussi tu le sais déjà.
Maintenant elle est si heureuse. Ici, au manoir, entourée des rares frères et sœurs.
J'avoue qu'il m'arrive de m'emporter, comme la semaine dernière.
Oui, je suis encore là à ressasser cette histoire, mais je m'en veux vraiment, tant pour la vie de Jordie que pour avoir brisée ce vase qui était l'un de mes préférés. Mais comme je te l'ai déjà dit, je me suis rattrapée. Comme avec tout ceux d'entre eux que j'ai injustement tué. J'ai fait en sorte qu'il fasse partie intégrante de chacun des habitants de ce beau manoir, chose qui démontre encore une fois que je ne suis pas la méchante et cruelle meurtrière qu'ils me disent être...
J'aime tous ces enfants de la même manière. Tout ce que je fais, c'est en pensant d'abord à leur bien être. Le bien être de mes petits anges, source de mon bonheur...
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Défi
Tu te sens de plus en plus patraque,
Dans ta tête raisonne en boucle cet étrange tic-tac.
D’où vient-il et que te veut-il ?
Compte-t-il t’importuner pour toujours ?
Te maintenir chaque nuit en éveil et ne t’accorder le sommeil qu’à l’avant jour ?
Tu fais de ton mieux pour que ça cesse,
Tu en as marre que tes proches en fasse toute une caisse.
Il veulent que tu luttes, que tu résistes,
Que tu reprennes dare-dare le contrôle face à cet hivernage qui persiste.
Pour eux c’est du déjà-vu et ils l’affirment,
Ils en connaissent d’autres qui triment et lambinent.
Ta souffrance ne doit pas être une excuse,
Ne laisse pas tes malheurs donner le rythme de ta vie.
Leurs phrases te laissent souvent confuse,
Tu les prends rarement par leur sens obvie.
Vos pensées ne sont jamais synchrones,
Ils ignorent de ton esprit, qu'aucune règle ne le jalonne.
Par moment tu rêves d’ailleurs,
Tu souhaites disparaître à des milliers d’années-lumière.
Tu pries pour qu’on ne parle plus de toi qu’à l’imparfait,
Que tes actes se fassent conter au plus-que-parfait.
Mais alors survient le jour et son lot de responsabilité,
Tu te lèves une fois de plus, enfilant ton éternel masque de normalité.
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Cher David,
Depuis le temps que nous nous fréquentons, j’ai appris bien des choses sur toi.
Il est dit que dans une relation, quel qu’elle soit, il est essentiel de savoir accepter l’autre tel qu’il est.
Je me suis toujours pliée à cette règle sans considération du type de personne à laquelle je devais faire face.
Mais toi, tu es l’exception qui confirme la règle.
Cinq ans que nous sommes mariés. Cinq ans que je ferme les yeux sur chacun de tes agissements.
Je n’ai rien dit quand tu t’es pointé à l’office avec quinze minutes de retard.
Je n’ai rien dit quand tu as manqué la soirée que j’avais si minutieusement organisée à l’occasion de notre premier anniversaire de mariage.
Je ne me suis pas plainte quand tu m’as flagramment trompé avec ta secrétaire, cette pute de Carole.
Tu as même eu le culot de manquer la naissance de ton fils !
Et là encore, je ne t’ai fait aucune reproche.
Je voulais être une bonne femme pour toi. Je me disais que peut-être, peut être que c’était dans ta nature. Peut être que c’était vraiment plus fort que toi.
Et puis soyons honnêtes, tu n’en voulais pas de ce mariage. Idem pour moi.
C’est une chose que je comprends. Il n’y a jamais eu d’amour entre toi et moi. Aucun de nous n’a vraiment eu le choix.
Mais nature ou pas nature, tu dépasses les bornes.
J’en ai vraiment ras-le-bol de ton comportement irréfléchi.
Je te savais stupide mais je n’aurais jamais cru que tu l’étais à ce point.
Écoute moi bien espèce de sale connard prétentieux, si tu pensais pouvoir t’en sortir aussi facilement après avoir déblatérer des âneries pareilles, sache que tu te fourres le doigt dans l’œil !
Ose encore prononcer le mot divorce devant moi et je te jure que je n’hésiterai pas à te couper cette putain de chose immonde qui te fait office de langue.
Penses tu vraiment être le mieux placé pour réclamer un divorce ?
Pendant que tu passes ton temps à faire la fête avec tes putains et à claquer par la fenêtre la fortune familiale, moi je travaille d’arrache-pied pour faire fonctionner cette foutue entreprise de merde qui fait notre renommée.
Tu penses pouvoir t’en sortir sans moi ? Tu croyais quoi ? Que j’allais sauter de joie ?
Comment tu as pu croire un seul instant que je puisse avoir le moindre intérêt pour toi ?
Je me fiche royalement de ton sort, de ce que tu fais ou d’avec qui tu passes tes nuits.
Tu fais ce que tu veux de ta vie. Mais je ne tolérai jamais aucune forme de menace à l’encontre de mon foyer.
Tu me connais David. Tu sais parfaitement de quoi je suis capable, n’est ce pas ?
Alors si tu ne veux pas te retrouver six pieds sous terre, je te conseille vivement d’être présent au dîner de demain soir et de te conduire comme le plus respectable mari à n’avoir jamais foulé cette planète.
Cordialement, ta femme adorée.
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Défi
Il s'agit d'un extrait d'une de mes œuvres pour le moment inachevée. Ce n'est malheureusement pas très détaillée mais j'espère que ça saura vous plaire.
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Défi
Personne d’autre ne voulut le faire.
D’où lui, avec grand soucis, fragile, maintint tremblant Lechaumier.
- Lâche moi ! criait ce dernier.
Mais l’autre ne lâchait pas. Il devait tenir bon jusqu’au retour de Martha. Elle ne saurait tarder et calmerait bien vite son époux belliqueux.
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Défi
Te voilà petit soleil plein d'éclat dans ta jolie robe de soie. Illuminée par les rayons du soleil, les yeux clos et le cœur serein. Dans ce jardin à l'accès restreint, empli de souvenirs lointains.
Jeune fille aux joues rondes, au visage si mignon et adorable. Posée sur une petite table, la tête dans les nuages. Les pieds dans le vide entourée de centaines de fleurs aux parfums suaves.
Dans tes cheveux un ruban d'un rouge envoûtant. Et autour de ton cou, ton bien le plus cher. Un pendentif couleur argent, précieux cadeau de ta défunte mère.
Jeune fille au visage candide, jolie fleur aux pétales splendides. Forte dans ta tristesse et entière dans ton bonheur. Expressive dans ta colère mais capable de pardon dans l'heure.
Accoutumée au luxe et à la pauvreté, toujours la même dans la richesse comme dans la précarité.
Dans ton regard, une chaude lueur, face à ce jardin de fleur aux multiples senteurs. Témoignage de la profondeur de tes sentiments, de ton bien-être en cet instant.
Un instant de répit, loin de toute forme de mondanité. Un temps de recueillement, un moment rien qu'à toi. Dans ce lieu de calme absolu, ton refuge solitaire.
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Défi
Une vie est elle si précieuse ?
Il s’agissait là d’une question qu'Alfonso Aldini se posait souvent.
Marchant à pas lents dans les rues de la ville endormie, il avait glissé ses mains dans les poches de son pull gris.
L’endroit était insalubre. Il y avait des flaques d’eau, fruits de la récente averse.
Le froid était pénétrant et l’obscurité pesante.
Alfonso souffla avant de consulter sa montre. Il allait bientôt être l’heure.
Plus qu’une trentaine de minutes avant que ses cibles ne montrent le bout de leurs nez.
De son pull, Alfonso sortit une arme.
Il s’agissait de son arme de prédilection, un pistolet 92 FS gris.
Alfonso sentait la froideur du métal entre ses doigts. C’était dur et froid. Était ce pareil pour son cœur ? Était il à l’image de cet outil meurtrier ?
Lui n’avait jamais accordé tant de valeur à la vie. Que ce soit la sienne ou celle des autres.
Il avait grandi entouré de meurtres.
Un milieu ou le fort s’impose et le faible se soumet. La frontière entre le bien et le mal disparaît, les règles de vie sont loin d’être conventionnelles. C’était un monde totalement à part où l’argent était seul maître du bonheur.
Était il heureux de vivre ainsi ? Avait il des remords ?
Il n’en savait rien. Il avait du mal par moment à faire la part des choses.
Mais il savait que tuer lui procurait un bonheur incontestable.
Adossé à un mur, cacher dans l’ombre tel un ninja, il ne lui restait plus qu’à attendre.
Il y avait une phrase qu’il se répétait souvent dans ces cas là, « le monde appartient aux hommes patients ».
Il n’y avait rien de plus grisant pour un chasseur que le temps passer à traquer le gibier.
Mais Alfonso n’était pas un chasseur. Il n’était autre qu’un des nombreux mercenaires au sein de la famille Aldini.
Un homme qui aimait les armes, la torture et le sang.
Un membre d’une des plus célèbres famille dans le milieu du crime organisé.
Au fil des années, il avait eu à faire un bon nombre de missions de ce genre. Il avait déjà tuer de la même façon une bonne multitude de personnes.
Pourtant, il détestait toujours autant patienter.
Mais il n’avait pas eu à attendre longtemps pour une fois. Ses cibles étaient déjà là. Elles avaient de l'avance.
Un homme et une femme. Des proies faciles, du moins à première vue.
Des trafiquants d’arme assez réputés qui étaient sous couvert d’un gang connu comme violent.
Après tout, il n’a tué aucun Homme qui, au départ, ne méritait pas d’être tué.
La mort de ces deux là ne pouvait décemment pas être considéré comme un crime.
L’angle de tir était parfait. Dans quelques instants…
Pan !
Pan !
Pan !
Boum.
Que venait il de se passer ?
C’était confus dans l’esprit d’Alfonso.
Quelque chose n’allait pas.
Une odeur ferreuse lui monta doucement au nez. C’était le genre d’odeur qu’il pouvait reconnaître au premier coup. Cette odeur de sang qu’il avait toujours trouvé si douce.
Sauf que ce sang là…c’était le sien.
Comment était ce arrivé ?
Il n’en avait aucune idée. Son cerveau avait peine à fonctionner.
Le sol était humide et inconfortable.
Des bruits lui parvenaient aux oreilles. Des gens s’étaient approchés de lui et menaient maintenant une discussion.
Qui était ce ? Que voulaient ils ?
Il se doutait qu’il était tombé dans un piège. Mais ce n’était pas assez. Il lui fallait en savoir plus.
Dans son état de demi-conscience, il ne pouvait en comprendre que des bribes.
- …Frère…tueur…. Drogue…organisation…disait une voix féminine.
- ….sang…non…hôtel…soins…informations. Venait de rétorqué une voix grave.
- …. Voiture…Aldini…trois…. Rendez vous…s’amuser. Avait ajouté une nouvelle voix.
Ce fut les dernières choses qu’Alfonso entendit avant de perdre la totalité de ses sens.
Mais il n’avait pas peur. Il le savait, le pire restait à venir…
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Le quatorze février, la fête de l’amour. En ce jour si spécial mon petit ami allait enfin me faire sa demande.
Il voulait en faire une surprise mais son ami avait malheureusement lâché le morceau.
Je n’en avais pas cru mes oreilles !
Kevin allait me demander en mariage aujourd’hui même.
Kevin et moi sommes ensemble depuis deux ans maintenant. Je l’ai rencontré en deuxième année à la fac et j’étais directement tombée sous son charme. C’était un coup de foudre au premier regard.
Il n’était pas le plus beau, le plus grand ou le plus charismatique des hommes.
Il avait une multitude de défauts et de failles.
Il était timide, assez introverti et froussard.
Mais il avait aussi un nombre incalculable de bonnes qualités. Et surtout il m’aimait d’un amour sincère.
C’est pour toutes ces raisons que je me sens incapable de vivre avec quelqu’un d’autre que lui.
Le garçon que j’aime va me faire une demande sur un bateau de croisière pour la Saint-Valentin !
J’étais folle de joie !
Un dernier coup de blush, un peu de parfum senteur pêche et j’étais prête à l’accueillir avec le sourire.
J’allais passer la plus belle des journées avec mon adorable amoureux ! J’avais tellement hâte !
Je pensais que cette Saint-Valentin allait être inoubliable. Je savais déjà que ça allait être le cas .
C’est alors que je reçu un appel de l’ami de Kevin.
- Allô, David ! Je sais pourquoi tu m’appelles, je ferai semblant d’être la personne la plus surprise au monde, il ne saura jamais que tu as vendu la mèche ! Rigolai je en décrochant.
- …
- David ? C’est quoi ce silence ? T’es vexé ?
- Fatima…il…il y a eu…
- Il y a eu quoi ? Qu’est ce qui se passe au juste ? Pourquoi t’as la voix qui tremble ? Il t’es arrivé quelque chose ?
- Non. Moi je n’ai rien. Mais Kevin est…
- ET QUOI PUTAIN ! Tonnais je au comble du stress et de l’agacement. TU PEUX PAS JUSTE FINIR TES PUTAIN DE PHRASES ?! IL A QUOI KEVIN ? VOUS ÊTES OÙ AU JUSTE ?!
Oui, je ne supporte pas le stress. Ça me fait toujours péter un câble.
- Au commissariat. Je suis au putain de commissariat ! Kevin s’est fait embarqué pour complicité de meurtre. Mais c’est pas ça le pire…j’ai entendu des inspecteurs j’ai entendu…
- MAIS ARRÊTE DE TE RÉPÉTER COMME ÇA !
C’est quoi que cette histoire de fou ?! Mon mec si mignon et adorable ne pouvait décemment pas être complice d’un meurtre. C’était carrément impossible.
- Peut être que je pourrais mieux t’expliquer si tu arrêtais de me couper TOUTES LES FOUTUS SECONDES AVEC TES FOUTUS CRIS !
Oui, nous ne nous exprimons pas avec la plus grande des classes mais tout le monde s’en fout de la classe de toute façon.
- Ce rendez-vous, c’était un piège. Il voulait te tuer Fatima !
- Me…tuer ? Pff…pfouhahaha ! Mdr mais tu t’entends ? T’as failli m’avoir sur ce coup là, j’avais pratiquement gobé l’histoire de commissariat et tout mais là t’es cramé.
- Je ne plaisante pas Fatima. Si tu ne me crois pas, regarde les informations puis viens me rejoindre au commissariat M situé à trente minutes du centre-ville.
Sur ce, il me raccrocha au nez.
C’était quoi que cette histoire de fou ?
Ça faisait vraiment le buzz sur internet.
Alors mon copain depuis deux ans, l’homme avec qui je prévoyais mon avenir…voulait ma mort ?
Vraiment ?
Mes yeux se remplirent de larmes. Ce n’était pas possible. Kevin ne pouvait même pas faire de mal à une mouche. Il comptait même me demander en mariage aujourd’hui.
C’était injuste. C’est la fête de l’amour aujourd’hui, je devrais être entrain de verser des larmes de joie en ce moment.
Le commissariat M. Il fallait que je m’y rende au plus vite.
Moi qui pensais passer l’une des plus belles fêtes de ma vie à bord d’un bateau de luxe en pleine mer…
Voilà que c’était complètement tombé à l’eau.
Dans mes magnifiques parures, sentant divinement bon la pêche, me voilà maintenant dans un taxi en direction d’un commissariat.
Je n’avais plus certitude de rien, mis à part que cette journée du quatorze février m’était vraiment inoubliable. Juste, pas de la manière dont je l’imaginais…
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Le jour de la réunion trimestrielle représentait pour chacun l'occasion de faire le point. Occupant tous des rôles clés dans la gestion du gang, les six jeunes gens se devaient d'y faire acte de présence. Cinq d'entre eux, moi y compris, étaient les chefs respectifs des cinq divisions du gang. Mais le sixième, le plus important de tous, manquait à l'appel depuis déjà plus d'une semaine.
Je pris la parole avec gravité, promenant mon regard glacial sur les cinq personnes présentes.
– Où se trouve le chef ? Claquai-je sèchement à l'encontre du jeune homme brun qui tremblait de tout son être à mes pieds.
Les yeux baissés, le corps parcouru de sueurs froides, il prononça avec difficulté ces quelques mots...
– Je ne sais pas...
Un rire glacé fit suite à son aveux. Un qui ne venait pas de moi. Je fusillai du regard l'auteur de ce rire aussi détestable que la personne dont il provenait.
– Je ne sais vraiment pas ! Couina le jeune homme brun en voyant mon connard de frère s'approcher de lui.
Mon frère lui decocha un puissant coup de poing qui le fit tomber à terre. Il l'attrapa ensuite par les cheveux et l'obligea à plonger son regard dans le sien.
– C'est bizarre ça tu vois, dit-il avec hargne, nous avons des raisons de croire le contraire. Soit tu parles et je te donne une mort douce, soit tu t'entête et je te liquide à petit feu.
Bien sûr, il n'y avait pas d'entre deux.
– Quitte à mourir, tu devrais vraiment choisir la manière douce. S'éleva joyeusement une voix. Ce mec est sadique. Bien plus que les rumeurs ne le disent.
Je tournai la tête vers son propriétaire, un beau blond au regard ravageur. Trop occupé à pianoter sur son téléphone et semblant se foutre royalement de cette situation. Il était de loin le plus sadique d'entre nous. Un vrai détraqué.
– Pose moi ce truc ! Lui ordonnai-je. Dois-je te rappeler que c'est le boss qu'on cherche à retrouver ?!
– Cette réunion dure des heures. Râla le jeune homme assis près de lui.
Ses longs cheveux roux couvraient son visage à l'expression ennuyée. La tête posée sur la table, il montrait flagramment son manque de plaisir quand à sa présence en ce lieu.
– Ça ne fait même pas trente minutes. Rétorqua sa sœur, de deux ans sa cadette, en levant les yeux au ciel.
– Rien à faire de ton avis. Mêle toi de ce qui te regarde. Grogna le frère.
– Je fais ce que je veux. Rétorqua la sœur.
– Parle ! Hurlait mon frère faisant pleuvoir les coups sur la tête brune.
Le blond continuait de pianoter sur son appareil mobile dernier cri. Et le roux peinait à garder les yeux ouverts.
– Au fait ma belle, m'interpella le chef de la seconde division, t'as repensé à ma proposition ?
– J'ai l'air d'avoir la tête à ça ? Lui lançai-je un regard noir. Et arrête de le cogner nom de Dieu ! Hurlai-je à l'intention de mon crétin de frère. Il vient de dire qu'il abdiquait !
– Oh ! La tigresse sort ses griffes. Tellement sexy ! Ronronna le blond sans quitter son portable des yeux.
– On en a encore pour longtemps ? Bâilla le roux. C'est bon il va avouer. On peut y aller maintenant ?
Un soupir exaspéré franchit la barrière de mes lèvres.
Il fallait vraiment que je retrouve le boss et qu'il reprenne sa putain de place. Parce qu'à force d'évoluer parmi des abrutis pareil, je ne donnais pas cher de ma santé mentale
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