https://www.deviantart.com/watermeloncreature/art/Werewolf-1152937248 La jeune femme au regard de braise se perdait dans sa transe. Le regard habité, son ombre se mêle aux flammes dans le lourd manteau sombre de la nuit. Reflets fantastiques ou hallucination tabagique ? Le petit vieux a bien failli avaler sa pipe en voyant la fille s'changer en louve.

La bille roulait. Nul ne savait depuis combien de temps, ni qui l'avait lancé. Prisonnière d'un cirque naturel creusé par la fonte des neiges. Passage après passage, elle creusait son sillon. La roche doucement élimée chantait à son passage: les anciens disaient qu'on pouvait lire l'avenir dans ses paroles pour peu qu'on sache tendre l'oreille. Horloge naturelle, son pendule s'était peu à peu imprimé dans le peuple: à mon grand étonnement, leur battement de coeur vibrait selon la même fréquence.

Il me brûlait d'examiner plus près cette bille afin d'examiner sa composition: était-elle en métal, en pierre? D'où venait-elle? Comment absorbait t-elle l'énergie pour maintenir cette oscillation?

Moi, Dr Percival H. Ravenscroft, je jure de percer ce secret millénaire.

Réponse à Images & vous semaine du 13/05/24

Lundi: https://pixabay.com/fr/illustrations/s%C3%A9ries-dominos-carrelage-1694404/

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La reine Rouge s'impatientait. Son imposant rubis pendu à son cou, elle pianotait sur l'accoudoit de son trône.

Le buffet s'éternisait: ses prétendants rivalisaient d'humour et de flagornerie. Elle soupirait: elle n'avait nulle envie et nul besoin d'un homme à son bras.
Dissociant son corps et son esprit, elle pensait à sa prochaine stratégie. Le royaume voisin attisait son envie. Gorgé de soleil et de ressources, elle s'en était mise à rêver la nuit.

Ecartant d'un revers de main dédaigneux les crevettes que lui proposaient son valet, elle parcourait la salle du regard à la recherche du prochain sacrifice.

Car oui, la guerre arrivait, et sa déesse réclamait du sang.

Tendant le doigt, elle désigna un pourceau : "Toi!".

L'air avait claqué, figeant la salle dans l'instant.

Deux gardes se saisirent du malheureux qui se débattait avec l'énergie du désespoir.

Un sourire effroyable illumina ses traits.

Le vieil homme finissait de ranger sa charette. La récolte de raisins avait été bonne et devrait améliorer l'ordinaire pour les prochaines années. Sa veste grossière ne l'empêchait pas de grelotter lorsqu'une rafale de vent devenait trop forte.

Une jeune chauve-souris goba un moustique devant sa masure : tournoyant, elle fila dans la nuit continuer son festin, indifférente à ses tourments.

A mi-nuit, repue, elle se pose sur la devanture d'une boutique: le boulanger, forçat du labeur quotidien, commençait sa journée. Passant une veste au-dessus de son tablier blanc, il frissonna: l'été était bien mort.

Abi s'en méfiait comme de la peste. Ces nouveaux resquilleurs étaient à l'origine de la disparition de son père, elle en était sûre. Elle détestait ce pays. La colère bouillonnait. Elle donna un coup de poing rageur dans l'appareil. Goguenard, l'oeil rouge de la caméra la fixait.

Jan et Maria étaient mariés depuis un demi-siècle. Cinquante ans, bien plus qu'il n'en faut pour se dire tout ce qu'on à dire, connaître ses plus belles qualités et vilains défauts. Ils étaient ensemble sur un banc quand un rayon de soleil irisa la chevelure de Maria.
Jan en eu le souffle coupé: elle est, était et restera son pilier.

Suite à l'impossibilité de publier en réponse au défi MC 181 voici les défis de la semaine:

- Mercredi : https://www.deviantart.com/artimindstudio/art/Hyper-Realistic-Portrait-Ginger-Beauty-1010688260
- Jeudi: https://www.deviantart.com/oleradwa/art/The-ball-guests-1000362512
- Vendredi: https://www.deviantart.com/thehumanfly/art/Ouvi-Dizer-34045973
- Samedi https://www.deviantart.com/razuminc/art/it-is-render-time-863275506
- Dimanche https://www.deviantart.com/jferron/art/Ecrivain-4-1002906078

Un regard vers le lointain, là où l'orage déchainait sa puissance suprême. L'esprit lié à celle qu'il aimait, il ferma les yeux. Il aurait presque pu entendre ses pensées. Cela venait par bribes, développant des sens qu'il n'avait jamais utilisés ou même soupçonnés. Alors, il respirait profondément et appréciait sa chance, un mince sourire aux lèvres.

Pavel venait de finir sa journée. Le trajet avait été long et monotone depuis Warsaw. Une succession d'averses n'avait laissé la place à aucune éclaircie.
Garé dans une zone industrielle banale, il se préparait à passer la nuit dans son volvo aménagé quand une lueur attira son regard.
Feu follet à la limite de son champ de vision, il eut envie de se pincer pour être sûr de ne pas rêver.
La flamme pure tourbillonnait sur elle-même, décrivait des figures compliquées et des arabesques savantes.
"Mais qu'est-ce que c'est que ça ?" Lança t-il.
"Ma foi, je n'en sais rien" Lui répondit la voix rocailleuse de Volvo .
Glapissant, Pavel retira sa main du tableau de bord comme s'il était chauffé à blanc.
"Mais tu parles , toi ?"
"Bien sûr, on ne me le demande jamais, alors je roule, je roule, je roule en silence. Viens, je vais te montrer quelque chose." Suggéra le grand camion.
Démarrant en douceur, il prit la route puis bifurqua dans un bosquet.
Pavel n'en croyait pas ses yeux: des camions étaient réunis, discutant à qui mieux-mieux, s'abreuvant à la manière de buffles dans l'étang central.
Puis un grand choc réveilla Pavel: la glissière de sécurité centrale venait de le tirer de sa rêverie.
Il allait vraiment devoir ralentir le rythme s'il ne voulait pas y laisser sa peau.
Il aurait juré entendre son camion approuver.

Hughes sentait la fin de journée approcher. Le soleil déclinait, et avec lui la lumière dans l'appartement.Construit en mémoire des héros. La vue depuis l'oeil était spectaculaire. On se prenait (trop) vite au jeu à vouloir débusquer les mulots en contrebas: les citoyens d'Athènes.

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