
Clara K
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de toujours
C’est encore, toujours, la même peine, Erreurs de parcours que je traîne. Accepter, chérir, ce qu’ils sèment, Renier mes désirs pour qu’ils m’aiment. À quoi bon rester, me réduire, Si c’est récolter, me réjouir De miettes chères payées, insipides, Au prix de ma paix, c’est sordide. Nouvel antidote : je délaisse. Plutôt une révolte qu’une faiblesse. Je ne quémande plus, inutile, Leurs restes superflus et futiles. Mieux vaut être seule et mauvaise Qu’être un amuse-gueule, qu’ils me baisent. Que ma misandrie me protège De leurs fourberies et m’allège.
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Comment continuer à écrire Sans consentir à me trahir, Sans m’avouer que je suis lâche, Que je n’oublie ni me détache. Une manière de te retenir, De t’imaginer revenir, De m’obstiner et d’y penser En faisant mine de progresser. Car si je feins l’indifférence L’as-tu remarqué ? Quand je danse Je n’fais que prétendre, me mentir Face à ta présence, ton sourire. Et quand je rentre, toujours, je plonge, Me noie dans mes discours, mes songes. Je sombre et soupire en secret, Me perds dans mes délires abstraits. J’invente un monde où tu veux bien, Où tes désirs s’unissent aux miens, Où nos envies entrent en osmose Et où l’on cherche la même chose. À trop m’accrocher, je me brise Au lieu d’avancer, lâcher prise, Au risque de m’anéantir Par peur de te laisser partir. Quand même l’espoir sera bloqué Et tout sentiment révoqué, Je serai en mesure de guérir Et arrêterai enfin d’écrire.
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J’avoue, l’envie est là. J’y pense, j’attends parfois, Malgré tout, un hola. Et puis je me revois L’appeler, me confondre, lui parler, me morfondre. Par faiblesse, par mégarde, il suffirait d’un rien Pour que je baisse la garde. Et puis je me souviens Du mépris que j’inspire à cet homme que j’admire. Il suffirait d’un rien, que je suis suive ses appels, Que je cède aux câlins. Et puis je me rappelle Que je ne suis qu’une menteuse, tout sauf une fille sérieuse. Un corps, une enveloppe, vide et tout juste bonne À séduire… Une salope. Et puis je me raisonne : Je n’mérite pas sa haine. Il n’en vaut pas la peine.
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Il cherche à m’enlacer, me bercer d’allusions, S’immisce dans mes pensées, sans que je puisse lutter. Mais ses mots insensés sèment la confusion, Ainsi déboussolée, je vacille, pense chuter. Je ne veux me noyer dans mes désillusions, Les suranalyser, me piéger, m’enfoncer. Pour ne plus attiser ces vaines illusions Vais-je les minimiser et celer mes pensées ? Les semaines ont passé, sans voix, ni conclusions. Le chemin fut si lent, mais j’ai su m’affirmer. Nul besoin d’énoncer mon choix, ma décision, Mon silence en dit long, j’ai cessé de l’aimer.
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Je déchire mon cœur et le dissèque, Le fais saigner. Dans ce puits cramoisi Je recherche ma valeur, dite intrinsèque, Qui permettrait, un jour, d’être choisie. Laisser couler, mais sans laisser aller Mes sentiments. Ils exigent un retour Sans investissement. Tout est limité, Je me cantonne à leurs règles et contours. À mesure que me montent les larmes aux yeux, L’émoi, l’espoir, me poussent à m’accrocher. Et je sais qu’ils mentent, ils trouveront mieux Que moi, à quoi bon le nier et le cacher. Il me faudra du temps pour digérer Cette amertume, d’être une fois de plus celle Qui dans leurs plans est un cul passager. Je m’accoutume, je suis un corps, partielle. Indisponibilité : leur excuse. Quand on veut on peut. J’invoque cette rengaine Qui saura me protéger de leurs ruses, Des discours pompeux, des relations vaines.
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