Yoann Maillard
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Nouvelle n°1
La traque menée par l'exo Iconoclaste a fini par le conduire sur la planète Apep Xiu IV. Sa cible est là, quelque part, et l’instabilité psychologique dont elle fait preuve la rend un peu plus dangereuse chaque jour.
La traque menée par l'exo Iconoclaste a fini par le conduire sur la planète Apep Xiu IV. Sa cible est là, quelque part, et l’instabilité psychologique dont elle fait preuve la rend un peu plus dangereuse chaque jour.
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Nouvelle n°2
Tandis qu’il opère en repérage dans les limites du système de la confédération, Iconoclaste se voit missionné par XR Sceptri sur la planète culture Taedos. L’Étoile d’Ahek, un groupe de pirate révolutionnaire, a pris possession des structures de la planète et détient en otage ses habitants. Pourtant les intentions des pirates tout comme celles de XR Sceptri ne semblent pas des plus claires.
Tandis qu’il opère en repérage dans les limites du système de la confédération, Iconoclaste se voit missionné par XR Sceptri sur la planète culture Taedos. L’Étoile d’Ahek, un groupe de pirate révolutionnaire, a pris possession des structures de la planète et détient en otage ses habitants. Pourtant les intentions des pirates tout comme celles de XR Sceptri ne semblent pas des plus claires.
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Défi
Sélection naturelle - inspiré du texte de "Natural Selection" par "Rings of Saturn"
Gabriel arracha la tenture sale masquant la fenêtre. C’était le quarantième appartement de la journée qu’il visitait et il n’y avait toujours pas le moindre signe de vie humaine. Il se risqua à jeter un coup d’œil à l'extérieur. Un symbiote fongique évoluait dans la rue en contrebas, mouvant sa masse informe synonyme d’extinction. Dans son sillage, une traînée de champignon gonflé de gaz toxique grandissait à vue d’œil. Un homme armé d’une barre métallique s’avança dans la rue et fit face au symbiote. Son visage étai maladif et empli de folie.
Le tissu de notre conscience mortelle se détériore lentement, songea Gabriel. Il va mourir pour rien, comme les autres.
L’ennemi était si fort que les hommes en avaient perdu leur combativité. Les masses étaient petit à petit retournées à un état primal, ne cherchant qu’à se nourrir et à se reproduire, pires que des animaux enragés.
– Asseyez-vous, et regardez ce monde matériel se désintégrer en un tas d’os et de chairs bouillonnantes, hurla l’homme dans la rue. Prends-moi, créature divine. Je n’ai plus peur, transcende-moi !
La prolifération microbienne commença.
Un nuage brunâtre s’échappa des tissus mousseux du symbiote. Gabriel courut aussitôt hors de l’appartement puis descendit les marches quatre à quatre. Il devait s’éloigner le plus vite possible. En arrivant dans la rue, il couvrit son visage avec un foulard et, sans prendre garde au bruit, se déplaça dans la direction opposée du symbiote. Il avait déjà assisté de loin à une scène similaire. Sans cesser de courir, il se remémora la procédure à haute voix tout en observant la Rolex en or qu’il avait trouvé dans une maison la semaine précédente.
– Un ; le gaz pique les narines des humains et leur brûle la gorge. Dix secondes. Deux ; ils toussent une ou deux fois, pensant qu’ils ont survécu. Quinze secondes. Trois ; leurs corps se réduisent en une bouillie biologique. Trente secondes. Quatre ; la bouillie biologique se mue en nouveau symbiote. Quarante secondes.
Des hurlements à damner les enfers s’élevèrent derrière Gabriel. Il s’engagea dans une ruelle sur sa gauche et s’arrêta entre deux conteneurs à ordure. Un ricanement lui échappa en songeant à l’ironie de la situation. Porter le nom d’un archange et devoir affronter seul des créatures post-célestes.
– Putain de blague cosmique, jura-t-il en levant la tête au ciel. Rien de plus qu’une démonstration on ne peut plus terrifiante de la sélection naturelle.
Gabriel entendit un couinement au bout de la ruelle. Il s’avança discrètement et vit un symbiote sans hôte, probablement le nouveau-né, acculant un chien contre un bâtiment. Le symbiote se sépara en trois parties encerclant leur proie, puis ils démantelèrent les membres délicats de l’animal à un niveau moléculaire. Leurs tissus charnus commencèrent à se diffuser parmi eux en un tourbillon biologique. Des fils symbiotiques s’agrippèrent au crâne de la bête et s’enfoncèrent dans les orbites comme des asticots dévorant lentement les yeux.
Une poubelle se renversa à l’autre bout de la ruelle. Le symbiote fongique lui barrait la route. Et, à l'opposé, le symbiote ayant fini sa mutation s’avançait à son tour dans la ruelle, attiré qu'il était par son nouvel odorat.
Gabriel tira de son sac une mine de graphite et un carnet portant l'inscription " lt Gabriel Thorens – Journal d’après-guerre ". Il se mit à écrire aussi vite que possible.
Jour 282.
Leur nombre a fortement augmenté ces derniers mois.
Et les humains ayant raté Vessel VII sont délaissés, seuls sur terre, sans espoir.
Tout ça pour attendre le jour où le roi reviendra.
Tout ça pour attendre le jour où il voudra réclamer ce trône pourri.
Tout ça pour prendre cette couronne d’épines qu’est la mienne.
Qu’il aille se faire foutre.
C’est ma couronne, mon royaume.
Il n’était pas là pour se battre, alors je ne lui laisserai que des cendres et des symbiotes en guise d’accueil pour son retour.
Une langue visqueuse gouta sa nuque. Il enroula le carnet dans un sac plastique et le glissa sous un conteneur sans grand espoir que quiconque le lise un jour. Le nuage de gaz commença à l’avaler. Il sourit ironiquement puis récita à voix basse.
– Le tissu de notre conscience mortelle se détériore lentement. Les masses sont retournées à un état primal. Asseyez-vous, et regardez ce monde matériel se désintégrer en un tas d’os et de chairs bouillonnantes.
Il dégoupilla une grenade...
Gabriel arracha la tenture sale masquant la fenêtre. C’était le quarantième appartement de la journée qu’il visitait et il n’y avait toujours pas le moindre signe de vie humaine. Il se risqua à jeter un coup d’œil à l'extérieur. Un symbiote fongique évoluait dans la rue en contrebas, mouvant sa masse informe synonyme d’extinction. Dans son sillage, une traînée de champignon gonflé de gaz toxique grandissait à vue d’œil. Un homme armé d’une barre métallique s’avança dans la rue et fit face au symbiote. Son visage étai maladif et empli de folie.
Le tissu de notre conscience mortelle se détériore lentement, songea Gabriel. Il va mourir pour rien, comme les autres.
L’ennemi était si fort que les hommes en avaient perdu leur combativité. Les masses étaient petit à petit retournées à un état primal, ne cherchant qu’à se nourrir et à se reproduire, pires que des animaux enragés.
– Asseyez-vous, et regardez ce monde matériel se désintégrer en un tas d’os et de chairs bouillonnantes, hurla l’homme dans la rue. Prends-moi, créature divine. Je n’ai plus peur, transcende-moi !
La prolifération microbienne commença.
Un nuage brunâtre s’échappa des tissus mousseux du symbiote. Gabriel courut aussitôt hors de l’appartement puis descendit les marches quatre à quatre. Il devait s’éloigner le plus vite possible. En arrivant dans la rue, il couvrit son visage avec un foulard et, sans prendre garde au bruit, se déplaça dans la direction opposée du symbiote. Il avait déjà assisté de loin à une scène similaire. Sans cesser de courir, il se remémora la procédure à haute voix tout en observant la Rolex en or qu’il avait trouvé dans une maison la semaine précédente.
– Un ; le gaz pique les narines des humains et leur brûle la gorge. Dix secondes. Deux ; ils toussent une ou deux fois, pensant qu’ils ont survécu. Quinze secondes. Trois ; leurs corps se réduisent en une bouillie biologique. Trente secondes. Quatre ; la bouillie biologique se mue en nouveau symbiote. Quarante secondes.
Des hurlements à damner les enfers s’élevèrent derrière Gabriel. Il s’engagea dans une ruelle sur sa gauche et s’arrêta entre deux conteneurs à ordure. Un ricanement lui échappa en songeant à l’ironie de la situation. Porter le nom d’un archange et devoir affronter seul des créatures post-célestes.
– Putain de blague cosmique, jura-t-il en levant la tête au ciel. Rien de plus qu’une démonstration on ne peut plus terrifiante de la sélection naturelle.
Gabriel entendit un couinement au bout de la ruelle. Il s’avança discrètement et vit un symbiote sans hôte, probablement le nouveau-né, acculant un chien contre un bâtiment. Le symbiote se sépara en trois parties encerclant leur proie, puis ils démantelèrent les membres délicats de l’animal à un niveau moléculaire. Leurs tissus charnus commencèrent à se diffuser parmi eux en un tourbillon biologique. Des fils symbiotiques s’agrippèrent au crâne de la bête et s’enfoncèrent dans les orbites comme des asticots dévorant lentement les yeux.
Une poubelle se renversa à l’autre bout de la ruelle. Le symbiote fongique lui barrait la route. Et, à l'opposé, le symbiote ayant fini sa mutation s’avançait à son tour dans la ruelle, attiré qu'il était par son nouvel odorat.
Gabriel tira de son sac une mine de graphite et un carnet portant l'inscription " lt Gabriel Thorens – Journal d’après-guerre ". Il se mit à écrire aussi vite que possible.
Jour 282.
Leur nombre a fortement augmenté ces derniers mois.
Et les humains ayant raté Vessel VII sont délaissés, seuls sur terre, sans espoir.
Tout ça pour attendre le jour où le roi reviendra.
Tout ça pour attendre le jour où il voudra réclamer ce trône pourri.
Tout ça pour prendre cette couronne d’épines qu’est la mienne.
Qu’il aille se faire foutre.
C’est ma couronne, mon royaume.
Il n’était pas là pour se battre, alors je ne lui laisserai que des cendres et des symbiotes en guise d’accueil pour son retour.
Une langue visqueuse gouta sa nuque. Il enroula le carnet dans un sac plastique et le glissa sous un conteneur sans grand espoir que quiconque le lise un jour. Le nuage de gaz commença à l’avaler. Il sourit ironiquement puis récita à voix basse.
– Le tissu de notre conscience mortelle se détériore lentement. Les masses sont retournées à un état primal. Asseyez-vous, et regardez ce monde matériel se désintégrer en un tas d’os et de chairs bouillonnantes.
Il dégoupilla une grenade...
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