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M0od
Bonjour à tous,
Moi c'est Maud ou Mood pour les intimes. J'ai fraichement atteint la trentaine bien que mon esprit ne soit pas vraiment OK avec ça...
Dans la vie réelle, je suis assistante sociale dans le handicap. Dans mon monde imaginaire, je suis une sorcière d'une grande sensibilité magique.
C'est lors d'une hospitalisation que je suis tombée amoureuse des mots. Je n'étais alors qu'une enfant. Un livre a littéralement changé ma vie car non seulement il m'a fait découvrir le plaisir d'une bonne lecture mais il m'a également apporté une toute nouvelle passion ; l'écriture.
Cela fait donc un certain nombre d'années que j'écris. Et pour être tout à fait honnête, je ne me suis pas découvert un don inné... En fait, j'étais même plutôt nulle ! Mais cela ne pas empêché de continuer, la passion et l'entêtement furent plus fort. Mon style s’est affiné d’année en année et j’ai finalement découvert ce que j’aimais vraiment : le fantastique.
SI aujourd'hui, je suis ici c'est pour avoir de véritables retours, des opinions qui me permettront réellement d'avancer et qui sait... Peut-être un jour voir mon roman se faire publier.
Œuvres
Une mission qui semble des plus ordinaires et pourtant rien ne se passe comme prévu. Plongée dans un voyage obscur vers la terre de ses ancêtres où les notions de bien et de mal se retrouvent entrelacées, Rose est confrontée à un choix qui bouleversera sa vie.
Des jours plus tard, je retournai à mon distributeur. C’était mon point stratégique préféré, en général, je raflais une belle quantité de pièces. Il m’avait valu une belle cicatrice à l’arcade ce territoire. La vie est cruelle dans la rue mais les règles sont simples. Chacun sa place, chacun son bout de trottoir. Chasse gardée. Alors quand ce mec s’était cru bon de s’approprier mon coin, je lui ai refait le portrait. C’est comme ça qu’on se fait respecté ici et cette cicatrice en est une preuve.
Avant, j’étais ce pauvre gars qui était prêt à tout pour avoir la reconnaissance de son patron. Je m’écrasais, je suppliais ou je disparaissais si c’était ce qu’il voulait. Mais ici, dans la rue, j’étais mon propre patron et je ne me pliais plus devant qui que ce soit !
Sauf devant tous les passants, pour une putain de pièce Joseph…
Il fallait que je boive un coup, que j’fasse taire un peu ces mauvaises pensées. La bière me rappelait que ma vie était bien plus belle aujourd’hui qu’elle ne l’était avant. Aujourd’hui, je vis au grand air. Très peu de personnes n’a ce luxe ! En plus, j’ai même mon distributeur de boissons personnel. J’y ai caché derrière la réserve de croquettes pour Jojo. C’est chez moi, et j’en suis fier.
Alors quelle ne fut pas ma surprise de trouver cette gamine adossée contre MON distributeur ? Il était hors de question que je ne laisse une adolescente me prendre ma place. J’avançais alors d’un pas furieux vers elle en laissant échapper un grognement agressif tandis que Jojo trottinait joyeusement derrière moi. Avec un peu de chance elle prendrait peur et s’enfuirait.
Mais elle ne bougea pas. Malgré mes grognements, malgré mon image peu rassurante, malgré Jojo… Bon ok, lui, il ne fait pas vraiment peur.
Mais j’étais prêt à faire ce qu’il faut pour la faire fuir. Aussi, je ne fus pas prêt à ce qui suivi. Lorsqu’elle leva les yeux vers moi, mon cœur se serra. Je sus qu’elle avait gagné la bataille et que si elle le voulait, je lui donnerai cette place de choix. Elle lui ressemblait beaucoup trop. Et pour elle, j’aurais été prêt à tout.
Je failli un instant trébuché tant cela me fit un choc. Cela me renvoyait dans mon passé avec force. Je luttais pour rester dans la réalité et ne pas laisser mon esprit embrumé prendre le dessus.
Elle devait avoir tout à peine 14ans. Ses immenses yeux verts lui mangeaient la moitié du visage ; elle avait pleuré récemment pourtant son regard était rempli de défi, comme elle. Elle attendait que je fasse quelque chose, que je la provoque mais j’étais incapable du moindre mouvement. Jusqu’à ce que Jojo décide par lui-même d’interrompre cet étrange moment en déposant une langue baveuse sur la joue de la gamine.