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Eleonore O

Défi
Eleonore O

   La pièce où nous dormons tous deux est plongée dans une pénombre dont on ne sait pas s'il s'agit de la nuit, ou du simple fait que les rideaux soient tirés en permanence. Mais il semblerait que le jour pointe déjà, obligeant mes muscles à reprendre de leur vigueur tandis qu'ils se trouvent encore engourdis par un rêve des plus absurdes. Je me plaisais, dans ce rêve. Nos pattes entrelacées se desserrent, l'enveloppe de chaleur s'évapore entre nous et une sensation de moiteur qui amène des souvenirs agréables persiste alors. Avant moi tu t'étires, pupilles dilatées, empli d'une souplesse délicate et forte à la fois, et je te regarde quitter notre couche sans un mot, te déplaçant agilement le long du lit. Arrivé au milieu de la pièce tu t'arrêtes, et m'adresse un regard que je peine à interpréter correctement. Ta tête bouge imperceptiblement, lentement et tu te retournes pour te diriger vers la porte mais dans mon esprit j'ai photographié ce regard aguicheur et craintif à la fois, comme si tu m'invitais, rôdant toutefois sans pouvoir hélas t'approcher davantage.
   J'aimerais pouvoir moi-même briser ce périmètre de lointaine promiscuité qui nous laisse cohabiter, à la manière de deux étrangers familiers. Lorsque j'émerge parfaitement tu es déjà parti, je ne sais où mais il m'est inutile de le savoir.
   Je suis au courant de tes allées et venues, ô toi le chat qu'on n'apprivoise jamais totalement, et qui se souvient, laissant son odeur partout où il passe, des endroits qu'il a imprégnés de son aura pour y revenir plus tard.


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Défi
Eleonore O
Ça ne commence pas toujours par "Il était une fois".
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Défi
Eleonore O
Aux amateurs du Parfum de Patrick Süskind.
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Défi
Eleonore O

"Tes yeux sont si profonds", je peine à regarder
Cette figure sournoise qui aggrippe
Tous mes sens, les rendant tout à coup bousculés
Voilà je me sens chuter en tes orbites


Ton regard est rôdeur, je l'imagine aussi
Lorsque de mon dos tourné tu profites
Pour aspirer mes gestes, dévorer ainsi
Les actions qu'en ta présence je filtre


D'où te vient donc cette lueur mystique
Qui donne à tes prunelles cet air intrigué
Expression attirante et fantastique
En laquelle je l'avoue il fait bon se noyer




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Eleonore O
C'est l'histoire dépourvue de fin d'un personnage qui n'existe pas.
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Défi
Eleonore O

Penché au-dessus d'une table basse et lisse, il s'entretient d'un sujet qui ne l'intéresse guère avec un type qui n'est lui-même pas très intéressé par ce qu'il raconte. Il vente à l'intérieur en cette soirée de commencement d'hiver, on a ouvert une fenêtre pour faire s'échapper les volutes de fumée. Le froid réveille, puis engourdit.
Il se souvient qu'il a dans les mains un yaourt, et devant lui une cuillère.
L'ouverture brève et délicate de son pot en plastique intrigue vaguement son accolyte absorbé par ses paroles insignifiantes, simplement parce que c'est ce qu'il lui est donné d'entendre alors et que leur son lui procure peut-être un certain réconfort. Le garçon au yaourt évite à présent de parler. La totalité de sa concentration est requise par cette étape qui précède le plaisir de goûter un yaourt, celle qui consiste à le mélanger, doucement d'abord pour ne pas tout faire déborder.
" Sans morceaux, surtout. Mon dieu, c'est atroce, ceux qui mangent ces yaourts plein de morceaux de faux fruits !
— Qu'est-ce que c'est alors ?
  — Du plastique !
Les coups de cuillère doivent être parfaitement mesurés. Lentement, délicatement puis d'un geste parfaitement articulé, entraînant la souplesse du poignet, geste frénétique et rythmé, long et vif, il observe changer la consistance de son yaourt. A ses côtés l'autre type penche la tête, obnubilé, parlant toujours, épuisant jusqu'à ses dernières ressources de salive.
Le yaourt est à présent liquide. Il a acquis la texture idéale, fondant sur la cuillère que le jeune homme porte à sa bouche une première fois, en guise d'essai. Il continue de touiller, et son geste s'intensifie, plus fluide, mieux maîtrisé.
Enfin, le yaourt est en passe d'être consommé.

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