« Avant de passer le seuil de la porte, Rubie ferma les yeux. Elle était ici pour apprendre à contrôler ses pouvoirs, pour devenir plus forte, pour sa famille. Une fois qu’elle y serait parvenue, elle les retrouverait. Ceci n’était qu’une pause, un détour, une aventure de plus dans l’épopée de son existence. Ce n’était en aucun cas un adieu, et elle devait s’en rappeler. Peu importe ce qu’il se passerait dans ce palais, elle le faisait pour Andréas et Théoxane. Pour eux… et pour elle, pour Rubie Falcon. »

Et si elle s’était trompée ?

Née dans les basfonds de la septième tour, Rubie n’avait rien d’une jeune fille ordinaire. Ses yeux, d’un rouge flamboyant, repoussaient quiconque osait s’approcher d’elle. La peur la parait de toute part, et pour cause, elle possédait une magie que les esprits fermés d’Avem n’étaient pas apte à comprendre.

Et s’ils avaient-eu raison de s’en méfier ?

Propulsée malgré elle dans les intrigues tourbillonnantes de la Capitale, elle se heurtera à la puissance indétrônable du Conseil. Utilisée, opprimée, la jeune fille deviendra le pion d’un jeu aux intérêts aussi politiques que macabres. Face à tous ces murs blancs qui se referment peu à peu sur elle, seule la rébellion saura la libérer. Mais à quel prix payera-t-elle cette liberté ? Dans le chaos, existe-t-il une place pour l’amour et l’amitié ? Désormais, c’était à elle de jouer.

Et si elle avait le pouvoir de tout changer ?

Le roi est mort, vive la reine.

Rouge comme le sang, son destin connaitra la grandeur… et le bouleversement.

Une histoire que j'avais initialement écrite pour ma meilleure amie, entre deux syndromes de la page blanche, et adaptée de l'un de ses rêves. Un peu d'humour, d'amour, de cliché et de sarcasme. Un cocktail léger qui, je l'espère, répondra à ce défi.
Si vous recherchez quelque-chose d'aboutit, passez sur mon livre d'à côté.

Une journée de plus bloqué dans cette linéarité qui m’entrave l’existence. Courir, sauter, grandir, marcher. Quatre actions, entremêlées de boules de feu à l’occasion, et me voilà résumé. Quel ennui. Mon quotidien est aussi fade que le bleu délavé de ma salopette. Le temps passe, encore et toujours, sans que jamais personne ne pense à lâcher ces quelques boutons qui rythment mes mouvements. Un écran en deux dimensions, voici ma prison. Je suis Mario Bros. Pitié, libérez-moi !
Mais rien n’y fait. J’ai beau hurler, personne ne m’entend. Une fois de plus, je m’engouffre dans ce tuyau vert. J’ai peur du noir. Des espaces clos. Ces quelques secondes se muent en heures et mon cœur se comprime. Les larmes me viennent, elles perlent sous mes paupières mais ne couleront jamais. Je ne peux pas pleurer. La lumière, enfin.
Devant moi, une armée de champignons en colère. Une colère que je partage. Entre eux et moi, rien ne diffère. Mais je dois les écraser. Ils sont mes ennemis, ils sont tous mes ennemis. Je suis seul derrière cette vitre de verre. Nintendo m’a volé mon libre arbitre. Je suis Mario Bros, et je ne sais plus ce que cela veut dire.
Les niveaux se suivent et s’entre-mêlent.
Je risque ma vie, la perd parfois, puis la retrouve. La mort ne dure jamais longtemps. Même elle ne saurait me soulager.
Puis le soir tombe, l’écran s’éteint et je patiente. Je ne suis qu’une distraction. Un amusement passager. Aujourd’hui je suis Mario Bros, demain un autre viendra me remplacer.

Moi. Juste moi, et tout explose. Tout vacille, tout vrille et j'ose, Etre celle qui changera le monde. Qu'importe que la Terre soit ronde, Je veux qu'elle tourne et tourne à l'envers, Crier à en faire valser l'univers. Je veux : Un peu de tout pour ne pas être rien. Vivre aujourd'hui si demain, Jamais ne viens. Je veux être. Exister. Aimer a en détruire la raison, Chanter à en faire pleurer la mousson. Que ça en vaille la peine. Qu'aucun matin ne soit le même. Etre pour que quand je ne serais plus, Quelque-chose en soit perdu.

Seule. Comme un point dans la foule, Au cœur du monde qui s’écroule, Un chiffre dans un nombre, Une particule dans une ombre. Un rien. Et puis tout. Un oxymore, une antithèse, une périphrase. Un paradoxe que voit danser les petites cases. Beaucoup trop beau, beaucoup trop libre, beaucoup trop moi Qui je suis ? Parfois j’oublie. Je reste là. J’attends. Un rien. Et puis tout. Tout explose, tout vacille et me bouscule, Joueuse, au bord du fil en funambule Et si je tombe ? Ce n’est rien. Et puis c’est tout. Tomber c’est se relever, se relever c’est grandir C’est en tombant qu’on apprend comment construire Se construire. Me construire. Qui suis-je ? Je ne suis rien. Non. Je suis tout.