Mabe01
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Il était six heures et quart et mon train était prévu pour sept. Je tentai de m’avancer sur le quai, bondé comme tous les matins. À ma gauche, un groupe de jeunes se hâtait de finir leur paquet de cigarettes tandis que de l’autre côté un homme engloutissait son croissant, sûrement acheté une fortune à la boulangerie de la gare. Une poussette me barrait la route, je la contounai, non sans difficulté. J’étais maintenant aux premières loges pour monter dans le train que je voyais arriver au loin. Soudain, alors que ce dernier était tout près, l’homme à côté de moi tomba et heurta les rails. Quelques secondes plus tard, le voilà écrasé sous le train.
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Défi
ATTENTION poèmes anciens à retrier. Retrouvez "Passion" et "Toi que je retrouvais" plus loin dans le file des oeuvres. Merci de vos lectures !
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ATTENTION :
Suite à de nombreux conseils, le récit sera modifié dans une prochaine oeuvre du même nom !!
Résumé : Martin et Jérôme sont père et fils. Jérôme est un travailleur, dur et sûr de lui. Martin, alité se repasse inlassablement le film de sa vie. Certains souvenirs lui reviennent mais un se fait plus présent. C'est elle. Et c'est avec elle que Jérôme va tenter de lui redonner le sourire. Pour cela, il sera prêt à employer tous les moyens... quitte à modifier son identité.
Suite à de nombreux conseils, le récit sera modifié dans une prochaine oeuvre du même nom !!
Résumé : Martin et Jérôme sont père et fils. Jérôme est un travailleur, dur et sûr de lui. Martin, alité se repasse inlassablement le film de sa vie. Certains souvenirs lui reviennent mais un se fait plus présent. C'est elle. Et c'est avec elle que Jérôme va tenter de lui redonner le sourire. Pour cela, il sera prêt à employer tous les moyens... quitte à modifier son identité.
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Cela faisait deux heures qu’Amy fixait le plafond, allongée sur le sol de sa chambre. D’ordinaire, elle se reposait dans son lit, mais aujourd’hui était un jour spécial, l’aube d’une ère nouvelle.
Sa bouche légèrement entrouverte laissait automatiquement entrer l’air dans ses poumons. De ses yeux, embués de ne pas assez cligner, coulait parfois une larme qu’elle ne chassait pas. Son visage, pâle de ne pas voir le soleil, ne dégageait que froideur. N’importe qui aurait pénétré dans la chambre ce jour-là, l’aurait cru morte.
Alors que le silence se faisait de plus en plus profond, un bruit strident retentit. Amy se leva mollement pour se diriger vers la porte d’entrée. Dans le salon, son père l’attendait, costume trois pièces et mallette en cuir à la main.
_ Je crois que c’est l’heure ma chérie, tu es prête ?
Amy se contenta d’esquisser un vague sourire.
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Il y a de ces jours où je me dis que tout ira mieux. Que cela passera, qu’il suffit d’attendre… mais ils sont toujours là.
Savent-ils que je parle d’eux en ce moment ? Si oui, que me feront-ils ?
Ma respiration s’accélèrent. Je tente, en vain, de la calmer mais n’y parviens pas. Ma vie n’est qu’échec. Maman m’a toujours dis que j’étais bon à rien. Ils me le disent. Pourtant, j’aimais bien maman, elle était gentille.
Je devrais appeler le docteur, lui parler de ce que j’ai vu. Lui, me comprendrait, peut-être. Les gens aiment s’occuper de la vie d’autrui, ne sont même pas capable de gérer la leur. La femme du docteur le trompe. Tout le monde le sait. Si seulement ils faisaient comme moi, chacun se sentirait meilleur.
Mais non ! Toujours faut-il qu’ils me jugent ! Ils ne savent pas qui je suis ! Je vais appeler le docteur. Je vais prendre le téléphone, composer le numéro, je le connais par coeur maintenant. Nous discuterons et tout ira mieux ! Après tout la vie est belle, il faut en profiter et ne pas se laisser submerger par quelques problèmes insignifiants…
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Défi
Il avait toujours eu une très grande place
Au cours de ma vie, au plus profond de mon coeur.
Place qui l’attendait sans aucune rancoeur,
Mais qui restait vide de sa présence, hélas…
Jusque là, je ne l’avais jamais rencontré,
Impossible de dire alors si je l’aimais.
Je ressentais tout de même une immense joie,
À l’idée de le voir, pour la première fois.
Nous nous étions donné rendez-vous au café
Le plus luxueux que le quartier connaissait.
Face à l’entrée, mon coeur se serra tout à fait,
Je me remémorai soudain tout mon passé.
Toutes ces questions qui m’obsédaient sans cesse,
Le manque de son amour et de ses tendresses,
La douleur de l’imaginer, loin de ma vie
Comme si déjà, il était au paradis.
J’espérais que nous puissions discuter de tout,
De ce qu’on avait fait de ces vingt ans surtout,
Que de nos vies, nous évoquerions en riant
Les tracas du quotidiens, des moments marquants.
C’était l’heure maintenant, je franchis l’entrée.
Autour de moi, il n’y avait que les serveurs,
Aurait-il du retard ? Aurait-il eu trop peur ?
Non, il devait être là. Je me retournais…
Sur une chaise, assis juste derrière moi,
Il se tenait, scrutant l’horizon, aux abois .
Il était beaucoup plus vieux que sur les photos.
Je souriais : « je serai avec toi, bientôt »
Et restais immobile, les yeux larmoyants,
Sur mon visage de plus en plus flamboyant.
Tous les mauvais souvenirs passés s’effaçaient
Pour laisser s’amorcer un tout nouveau départ
Une seconde vie, parfaitement comblée.
Je m’avançais vers lui, il avait l’air hagard
Qu’il me vit tout de suite ? Je ne pense pas.
Mais son visage s’illumina aussitôt quand, proche, je lui murmurai : « Bonjour Papa ».
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Défi
Marcus n’aimait plus vraiment sa vie aujourd’hui.
Elle n’oscillait qu’entre souffrance et ennui.
D’ailleurs, Marcus préférait sûrement souffrir,
Au point où il en était, c’était un loisir.
Le seul qui avant, toujours, le rendait heureux,
(Même si le terme heureux en disait trop peu),
Restait son grand-frère, dénommé Bastien.
Lui, il était de ce genre d’homme dit « bien ».
Le genre qui, partout, va donner de son temps,
Un vrai justicier, servant de noble cause.
Mais nul ne savait qui il était maintenant,
Aucun n’aurait pu croire en sa métamorphose.
Depuis, le décès inattendu de leur mère,
Bastien avait emménagé chez Marcus .
Il avait perdu son habituel rictus,
Gardant envers la vie une rancoeur amère.
Le soir, quand Bastien rentrait à la maison,
Il y buvait tous ce qu’il y avait dedans,
Puis pleurait, criait à en casser les cloisons.
Le lendemain, il redevenait cet infirmier,
Le plus rassurant du milieu hospitalier,
L’ancienne personne que chacun aimait.
Tout ce cinéma dura bien plus de trois mois
Sans que nul ne remarque rien toutefois.
Lorsqu’un jour, grâce à Marcus, il fut renvoyé.
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Défi
Petit, pendant les grandes vacances, mes parents m’envoyaient toujours passer quelques semaines chez ma grand-mère. Que je m’ennuyais là-bas ! Alors, pour m’occuper l’esprit, j’avais l’habitude de m’assoir dans le jardin pour observer les passants qui s’engageaient dans la ruelle. J’imaginais leur vie, sûrement plus palpitante que la mienne. Un jour, l’un d’eux attira particulièrement mon attention. Il n’était pas plus grand que la moyenne, ni vieux ni jeune, mais arborait une tenue vestimentaire bien à lui, à commencer par ses chaussures. Celles-ci se rapprochaient d’un modèle de mocassins classiques sur lequel on aurait fait déborder un pot de peinture. La couleur allait du noir au vert en passant par un magenta qui tirait par la suite sur le violet. Bien que le tableau ne soit à priori pas beau à voir, ce style lui convenait assez bien. Je me disais qu’il était sans doute attaché à son apparence pour choisir ce genre de tenue. Il devait avoir un coté audacieux pour oser l’alliance de ces couleurs et vouloir s’élever de la masse pour autant miser sur l’originalité. Si cet homme semblait avoir un coté « artiste » au premier abord, son pantalon était on-ne-peut-plus commun. Noir, à la coupe droite peu ajustée dans lequel il semblait être engoncé au niveau du ventre. Peut-être qu’il avait pris du poids ces dernières années et qu’il s’imaginait encore pouvoir le porter avec élégance, ou alors peut-être qu’il ne se voyait pas vieillir et gardait les vêtements de sa jeunesse. Peut être aussi qu’il y tenait pour des raisons sentimentales. Il est difficile de jeter des objets qu’on a aimés et qui plus est, nous rappellent de bons souvenirs. Je l’imaginais aller acheter ce vêtement avec sa femme. Elle, le poussant à revêtir des habits plus classiques et lui pour lui faire plaisir s’arrêtant dans la première boutique pour y essayer le plus banal des articles. Soudain, mon regard se porta vers sa main gauche. Je scrutais l’annulaire de l’homme. Il n’ y avait rien, c’était décevant. Il est possible qu’il ait eu peur de l’engagement. Sans doute était-il un artiste vagabond, changeant de style selon ce qu’il croise en chemin. Un homme ne voyant pas la vie passer et qui se regarde toujours dans le miroir mince et fringant comme à ses vingt ans. Au dessus de son poignet, était attachée une montre. Le cadran semblait rayé et le bracelet bien abimé, si bien qu’on doutait de sa couleur d’origine. S’il portait souvent une montre c’est qu’il devait tout de même accorder un intérêt au temps, ou alors, il en avait besoin pour des raisons professionnelles. Son métier lui demandait probablement une parfaite ponctualité. Il n’avait pas une carrure très imposante, ce qui nous éloignait des professions nécessitant une grande force physique. De plus, sa chemise semblait bien trop petite pour une veste beaucoup trop large pour lui. Il ne lui apparaissait pas un grand sens du goût. Plus je le regardais, plus je voyais en lui un personnage grossier qu’on aurait certainement pas vu dans un diner d’affaire. À son col, était noué un noeud papillon blanc qui penchait un peu du coté droit ce qui me laissait croire qu’il l’avait fait à la va vite. Je levais les yeux vers son visage. Il était crispé, ce qui faisait ressortir des rides le long de son front. Il semblait pressé. Il avait surement un rendez vous important.
Soudain, j’entends la voix d’un enfant crier :
_« Tonton Charlie on est tous là, viens ! »
L’inconnu devait être le frère de mon voisin et se rendait sûrement à une réunion de famille qui avait lieu en face de chez moi.
Rapidement, je montai sur le balcon à l’étage. Dans le jardin d’en face, enfants, parents, oncles , tantes, cousins, cousines et grands-parents se mêlaient autour d’un grand buffet. J’avais raison !
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Défi
C’était juste une nuit, juste le temps d’un songe
Que je voulais, plus que tout, passer avec lui.
Car il est tel un rêve dans lequel on plonge,
L’échappatoire indispensable à ma survie.
Durant longtemps, j’avais pensé à ce moment…
Nous nous retrouverions le soir, au crépuscule,
Il m’aurait attendu, seul, près du vestibule,
Moi, sa joueuse, lui, à jamais mon amant.
Là je me serais assise face à son corps,
Sur lequel, doucement, j’aurais posé mes mains,
Pour accomplir alors, le plus beau des accords.
Je me souviendrais de toutes nos fausses notes,
Des « erreurs » qui, sur la partition, dénotent.
Et dire que nous nous étions connus gamins…
Le touché délicat, la splendide harmonie,
Nous conduirais alors à la parfaite osmose.
Pour concevoir la somptueuse symphonie.
Puis, nous arriverions à la fin du morceau,
Le plus ravissant selon moi que l’on compose,
Je me lèverais, mélancolique, laissant loin derrière mon amant : mon beau piano.
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