Le passage vers l'autre monde d'un grand ponte de la finance. Dans l'indifférence totale.

Un peu de King, un peu de Poe, un peu de Lovecraft, un peu de moi, aussi.

Impressionnant? Pas tellement.

J'aime ma femme. Mais qu'elle soit sorti du ventre fécond de ma belle-mère est une source perpétuelle d'étonnement. Ma compagne est spirituelle comme ma belle doche est terre à terre, ma dulcinée est gracieuse comme la vieille est bossue, mon âme soeur est brillante comme l'autre est terne, ma moitié est vive comme sa daronne est passive. Bref, j'aime ma compagne, mais je me demande si elle est la fille de sa mère.

Aline est triste. Elle quitte ses vêtements pour se plonger dans la tiédeur réconfortante de la baignoire. Sa journée a été rude. Econduite par l'élu de son coeur, sa vie lui semble vide de sens. Elle ne réussit pas à percer dans ses études. Elle se sent fade, laide, le miroir de la salle de bain lui renvoit l'image d'un visage commun et d'un corps mou. Aline se demande pourquoi continuer, pourquoi persister. 15 ans, c'est bien plus qu'il n'en faut. Elle s'allonge dans la douceur savoneuse qui s'offre à elle. Ce sera indolore, elle l'a lu sur internet. Un simple tiraillement, une faiblesse passagère, puis la fin. Elle tend le bras vers le rasoir de son père. Son père qui l'a enfanté sans même la connaitre. Un inconnu qu'elle croise chaque jour. Elle se demande vaguement la réaction de sa famille quand ils découvriront ce qu'elle a fait. Peu lui importe. Son physique ingrat, l'indifférencence de ses pairs, elle préfère partir. Doucement, silencieusement. Elle saisit le rasoir, le contemple, instrument de mort aux relflets brillants. Elle inspire et pratique une large incision le long de son avant bras. La douleur la cisaille instantanéement. Les pulsations de ses veines tapissent le

Le gars ne voulait vraiment pas se louper. Statistiquement, il devait y avoir une chance sur plusieurs millions pour qu'il en réchappe. Plutôt que tenter de mettre fin à ses jours, il aurait dû tenter sa chance au loto. Quand je suis arrivé sur les lieux, je sortais tout juste de l'école de police, c'était mon premier cadavre. Enfin...cadavre...tout est relatif. Le type était cocufié depuis des années, en instance de divorce, avait perdu son boulot, bref, le grand chelem de la défaite. Epuisé, il a décidé d'en finir. Même dans la mort, le mec était dans l'échec. Vous allez comprendre. Le type était chasseur. Il devait chasser le gros gibier, l'arme retrouvée aurait pû régler son compte à n'importe quel pachyderme. Un homme normal se serait borné à repeindre le mur de son salon au calibre douze. Mais pas notre héros. Non. Ce monsieur était du genre perfectionniste. Au lieu de s'envoyer une volée de plomb dans l'intime douceur du foyer familial, il a jeté son dévolu sur un pont surplombant une ligne de chemin de fer. L'idée étant de chuter après l'impact du coup de feu contre son crâne. Un type appelé Newton a dit que ça aurait dû marcher. Il a prouvé ça avec une pomme. Sûrement un p

La forêt, un endroit idéal pour se débarrasser d'un colis un peu trop encombrant...

C'était les années 50. Pas de test ADN, pas d'empreintes digitales. Ce pauvre gus, il pensait faire sa vente quand nous lui avons ouvert notre porte. Il vendait des assurances je crois. Ma femme lui a servi un thé glacé. Je lui ai brisé la nuque avec ma hache. Son épouse se demande toujours où il est. Dans mon sous-sol.

Vous êtes-vous documenté sur la source de la révolution Orange de 2014 et sur les crimes commis par le régime ukrainien envers les russophones? Probablement pas. Le monde n'est pas binaire. Eteignez la TV, allumez le cerveau.

Trente ans de libations intenses. Voilà le résultat. L'aboutissement d'un chemin long et tortueux, qui le mènerait à une fin longue, douloureuse et sans gloire. Sa joue brulante contre la fraicheur du carrelage, il tourne un oeil morne vers sa femme. Elle regarde sans le voir. Ca fait bien longtemps que celui qu'elle a aimé avec passion, puis tendresse, puis indifférence, et enfin avec haine, l'indiffère. Il n'est plus que l'ombre de celui qu'elle a connu il y a dix ans. Un athlète, brillant, à l'esprit fin, devenu une loque bouffie, avachie dans son urine et ses vomissures. Il essaie de demander de l'aide, mais ne parvient qu'à marmonner un gargouillis informe. Son foie a lâché. Après des années de bitures, il vient de perdre son dernier combat. Première et ultime défaite après une impressionnante série d'invincibilité. Ses muscles ne répondent plus, la douleur est insoutenable. Ca fait des jours, peut-être des semaines, que son corps d'a rien accueilli de solide. Il voudrait supplier sa femme de l'aider, mais son corps n'obéit plus. Il a tout perdu. Jusqu'à son enveloppe charnelle. La bouteille lui a tout pris. Pire que les impôts, elle ne laisse rien sur son passage, elle ratiss

Les hommes avaient fuit vers des contrées plus hospitalières, emportant les enfants avec eux. Les femmes, dignes soldates, étaient restées se battre, le fusil au coeur. La cocarde au bonnet, contre l'aigle noir. Elles ignoraient tout, comme leurs homologues françaises, du contact de l'acier brulant sur la poitraille. Elles reculaient face aux cheffes de char qui hurlaient de détruire leur position. Elles mirent les hommes à contribution, ils deviinrent, les "minotionneux", pedant que le front faisait rage. La France menait ses efforts, les hommes menaient le front en approvisionnant les femmes. Petit à petit la blonde obèse, pantagruélique, affamée de terreur et de sang, gagnait sur la belle brune aux reflets auburns, nous avions perdu.

Aucune erreur n'est acceptable. J'ai tout misé sur cette main. J'ai joué de mes relations pour intégrer ce cercle de jeu. Dans une cave crasseuse de cité, des sommes folles passent de main en main. Du haut de mes dix-neuf printemps, je suis le benjamin de ces lieux. Confiant en mes capacités, j'ai sorti en liquide toutes les économies de ma courte vie pour les doubler, les tripler, les décupler. Face à moi, un ultime obstacle se dressait avant la fortune. Un quadra. Noir de peau, que l'éclatante blancheur de son sourire illuminait quand il faisait sortir un adversaire. A nous deux, nous avions éliminé tout le monde. Des tchétchènes en survêtement, des banquiers en costard, de prétendus professionnels en lunettes de soleil et sweat à capuche. Tous des minables. J'allume une clope et frotte mon menton glabre d'adolescent. Ma main est bonne. Mon adversaire regarde la sienne. Deux fois. Signe qu'elle est probablement aussi bonne. Les piles de jetons devant nous nous dissimulent presque. Si je pouvais me retirer maintenant, je serais trois fois plus riche que lorsque je suis entré. Si je pouvais. Une paire de dames servie. Je tâche de dissimuler ma joie, et pense à la tactique à appliqu