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Virginie Galindo

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Virginie Galindo
Poèmes et pensées
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Virginie Galindo
Bonsoir, je suis Ingrid. Votre nouvelle voisine. Je viens d'emménager. Au rez-de-chaussée. Oui, j'aime bien les rez-de-chaussée. A cause des valises. Je suis une spécialiste des valises. J'en ai plusieurs. Pas sous les yeux. Ha, ha ! Je parle des valises remplies de trucs qu'on se traîne. Les trucs, genre les incidents de la vie, quoi. Qu'on empile, qu'on entasse. Façon pile de crêpes. Ça grandit vite. La pile monte. Tour de Babel. Les incidents de la vie, à chaque fois, c'est rien. Enfin, c'est ce qu'on nous dit. Vous voyez, ce ton pétri de bienveillance, le sourire plaqué sur les dents et les étoiles de pacotille dans les yeux - et les doigts croisés dans le dos pour que ça soit pas contagieux. "C'est bon, tu vas pas rester bloquée là-dessus, c'est rien !" Ou alors "C'est rien, ça passera avec le temps". J'aurais pu collectionner les sabliers plutôt que les valises. Mais les valises, j'aime bien. Tu prends ton truc, tu le jettes dedans, c'est bien calé, vite oublié. Après tout, comment, ils font les autres ? Voilà, tous les trucs trop salés, un peu piquant, ça part dedans. Et puis un jour... ça ferme pas. On ouvre en grand la valise. On regarde ce qui bloque. Fermeture éclair coi
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Virginie Galindo
Sur la table. La madeleine en paille de fer, saveur rouille. Je prends mon ticket. Coupe-file pour un retour vers no-futur. Fast lane. Le monde se fige, les visages s'estompent, les angles sont droits et tranchés, le bleu est guède. Le temps a enfermé, dans un coffre à courroux, orné de verroterie, cette sidération.
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Défi
Virginie Galindo
Maëlis rentre chez elle, dans son studio de la rue du Bel Ormeau. Enfin. Les muscles de son corps sont tendus, ses épaules crispées. La cage d’escalier, insalubre, lui semble un havre de paix après cette après-midi de brouhaha et d’agitation. Elle et ses camarades, se sont menottés aux grilles du palais du Luxembourg, sous la banderole « Où es-tu ? ». Ils y ont passé l’après-midi. Les lettres peintes en rouge sur un drap blanc étaient visibles de loin. Ils se sont installés vers 13h, sous une température presque clémente. Au bout d’une heure d’exposition, le froid et la grisaille, avaient entamé son engagement. La position coincée contre les grilles du parc n’était pas confortable. Ses bras s’ankylosaient. Le regard des passants, lorsqu’ils prenaient la peine de jeter un coup d’œil était méprisant. Un instant, Maëlis avait cédé. Ha quoi bon, avait-elle pensé. Cette cause était juste. Leur cause était juste. L’assassinat de la langue française ne pouvait plus continuer. Chacun, chacune, ici présent, attaché à cette grille en était persuadé. Le monde avance, à marche forcée. Un bâton entre les mains des technologistes du monde entier pour battre la mesure. Qu’y pouvons-nous ? avait-e
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Virginie Galindo
Tania,

Merci de prendre le temps une fois par jour de poster une chose à propos de vous, ceci dans l’intérêt de votre suivi psychologique. Nous en discuterons ensuite au cours de nos séances. Merci.

— Faustine S, psychologue
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