Luka Elkris est né dans l'une des cinq plus grandes familles de magiciens du continent de Pegasus, héritiers des Dragons Ancestraux. Ce titre illustre n'est malheureusement qu'un fardeau pour ce jeune garçon qui ne possède aucun pouvoir magique. Son père l'a rejeté depuis bien longtemps et nie jusqu'à son existence, reportant son affection sur son frère cadet, Greyl, doté d'un grand talent magique. Non désiré dans ce monde où tout tourne autour de la magie, Luka se plonge dans la lecture pour oublier sa frustration et la jalousie qu'il porte à son frère, si parfait. Mais, un jour, alors qu'il vagabonde dans la bibliothèque familiale, il tombe sur un ouvrage interdit qui aurait mieux valu rester caché. Ce grimoire maudit est la clef permettant à Luka de faire son entrée dans le monde magique, notamment de réaliser son rêve : intégrer la prestigieuse académie de magie, Sky Grimory. Il ignore encore les conséquences de son mensonge innocent et le lourd secret que recèle ce grimoire vieux de 2000 ans.

Illustration de couverture : Sarah-shelmer
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Réponse au défi "Les homophones poétiques" proposé par Anne Cécile B.

Chapitre 8 de l'œuvre : Le Prisme. Ecriture groupée commencée et gérée par Florian Pierrel.

Œuvre complète :
https://www.atelierdesauteurs.com/text/710779649/le-prisme---ecrit-multiple-2022--

Capturer l'essence du moi en une page,
Est un défi autant qu'un voyage.
Les plus grands penseurs des siècles passés
Ont mis toute leur vie à tenter d'élucider
Ce mystère que nul autre que nous-mêmes
Ne peut envisager de résoudre indemne.
Je suis une pensée, une idée, un rêve,
Un être humain dont la vie s'achève,
Quand des mémoires je serai oubliée.
Dès à présent tentons d'immortaliser,
Ce que je fus, je suis et je serai.

Sur une petite île de l'océan Indien,
J'eus la chance de venir au monde,
Créature métissée, minuscule, immonde,
Je fais partie du genre humain.
D'époque je crois m'être trompée,
Quand du ventre rond je suis tombée,
Car aux miens en rien je ne ressemble,
Je suis un anachronisme ce me semble.
Petite je reçus l'adjectif de timide,
Qui me colla à la peau bien vite.
Longtemps troublée par mes différences,
Je me réconfortais dans cette croyance.

A la recherche du moi parmi les autres,
Je ne découvris malheureusement rien d'autre,
Qu'un vide béant dans la boite de mon coeur,
Dépourvu de l'espoir nécessaire au bonheur.
Je cherchai ce qui clochait,
De quelle démence je souffrais,
Pour me sentir si seule en étant entourée,
Pour inventer des mondes et des amitiés,
Des personnages fictifs qui me connaissent mieux,
Que mes proches, ou plutôt une sorte de moi, en mieux.
Je vivais immergée dans cet univers, dans mon esprit,
Patchwork de mes passions, de mes espoirs et mes envies.

Ce monde fictif dans lequel je vis,
Me préserve de la détresse qui me saisit,
Quand j'examine la réalité sans pare-feu,
Car mon coeur refuse ce que je vois de mes yeux.
Je me noie sans cesse dans ce que j'aime,
Afin de vivre une existence relativement sereine,
Littérature, science-fiction, art, musique, manga, comics,
Il ne reste plus de place à ce sentiment qui s'immisce,
Cette petite voix qui me chuchote que tout ça est futile,
Qui me dit au coin de l'oreille, ne te fais pas de bile :

"Tu n'es rien de plus qu'un peu de carbone et d'hydrogène,
Un amas de matière organique qui se démène,
Un circuit de neurones qui croit rêver, penser, philosopher,
Tu es l'idée que tu te fais d'être, mais tu n'es pas ce que tu penses être."