
Elise974
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de toujours
A dix-huit ans, on aimerait pouvoir tracer son propre chemin, se dessiner un avenir, s'inventer un futur. Mais comment cela peut-il rester possible lorsque votre propre famille a déjà tout décidé pour vous ? Lorsque la société qui vous entoure a déjà créé votre voie ? Lorsque votre propre fratrie en est le parfait exemple à suivre ?
Ils sont trois. Ne se connaissent pas. Ne savent rien les uns des autres. Ont chacun leurs secrets. Ils cherchent à vivre, à disparaître, à lutter. Et là où devrait s'opérer la fracture, contre toute attente, se produit une rencontre. Etrange. Curieuse. Intense. Ponctuée de non-dits et de mystères angoissants. Une rencontre qui s'apprête à les changer tous. Pour toujours. Et à jamais.
Ils sont trois. Ne se connaissent pas. Ne savent rien les uns des autres. Ont chacun leurs secrets. Ils cherchent à vivre, à disparaître, à lutter. Et là où devrait s'opérer la fracture, contre toute attente, se produit une rencontre. Etrange. Curieuse. Intense. Ponctuée de non-dits et de mystères angoissants. Une rencontre qui s'apprête à les changer tous. Pour toujours. Et à jamais.
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Lundi 24 septembre
J’ai encore du mal à réaliser ce qu’il s’apprête à se passer, fixant le plafond blanc percé de spots lumineux de ma chambre, les mains posées sur mon ventre. Et pourtant, il me faut voir la vérité en face : ce jour est bel et bien arrivé. Enfin…
L’écran de mon téléphone portable s’illumine subitement et se met à vibrer avec insistance. Il est sept heures. Je pianote machinalement sur la vitre afin de désactiver l’alarme. Je n’en avais pas vraiment besoin puisque je suis réveillée depuis déjà presque deux bonnes heures mais cette vibration si particulière a rythmé chacun des mille huit cent vingt-cinq réveils de ces cinq dernières années de ma vie et je ne peux m’empêcher de penser qu’aujourd’hui plus que tout, il a quelque part quelque chose de rassurant.
Je ferme les yeux. Inspire profondément. Expire lentement. Aujourd’hui est un jour tellement important. Mon premier jour en tant qu’externe… Je souris. J’ai encore du mal à y croire tellement cela me semble si surréaliste. Et pourtant, je peux sentir cette angoissante impatience me nouer les tripes et ce sentiment si confus ne me fait que sentir plus vivante encore. Comme le réveil suivant un long sommeil. Comme une renaissance après un long moment dans l’ombre.
Mon cerveau n’a jamais été autant en ébullition tant j’ai l’impression que ma vie entière s’apprête à se jouer durant ces quelques heures, faisant naître en moi une adrénaline nouvelle et bouillonnante. Je ne dois pas me louper. Mais je ne peux tout simplement pas me louper. J’ai tout prévu, tout anticipé, tout calculé à la seconde près alors cela me parait tout bonnement impossible. Ne jamais sous-estimer l’impossible.
Je rouvre les yeux et me tire d’une seule traite de mon lit. Je savais la veille au soir en me glissant sous les chaudes couvertures de mon lit que je ne dormirai pas beaucoup cette nuit-là et, étant éveillée depuis un bon moment déjà, j’aurai sans doute pu prendre tout le temps de choisir mes vêtements de premier jour si ces derniers ne s’étaient pas déjà retrouvés confortablement installés en une pile impeccablement pliés et repassés sur le bord de mon bureau. Je les attrape donc rapidement avant de me glisser à travers la porte coulissante de ma salle de bain.
Une fois dans la douche, je laisse l’eau brûlante couler sur ma peau avec délice et prends le temps de me frictionner activement afin de réveiller mes muscles encore endoloris. Lorsque je sors enfin de la cabine, le froid de la petite pièce m’assaille brusquement malgré l’épaisse brume de vapeur installée et je saisis rapidement une serviette de bain à ma portée pour me frotter vigoureusement en m’efforçant de ne pas trop songer aux centaines de questions qui se bousculent au fond de moi. Comment sera ma nouvelle responsable ? Serais-je seule ou devrais-je travailler avec un autre interne peut-être ? Arriverais-je seulement à trouver une place sur le parking ?
J’enfile rapidement mes sous-vêtements et attrape ma brosse à dents. Je frotte vigoureusement, perdue dans mes pensées. Le plastique dur et arrondi de la brosse percute sans le vouloir ma gencive, me ramenant brusquement à la réalité, et je peste de douleur en crachant une tâche de liquide rouge et visqueuse dans l’évier blanc. Merde ! Manquais plus que ça ! Je me rince rapidement la bouche et passe en tapotant un petit mouchoir sur la plaie pour enrayer le saignement. J’en profite pour arranger d’une main ma tignasse claire et bouclée autour de mon visage avant de jeter un coup d’œil sur mon téléphone, posé sur le bord du lavabo. Sept heures et demi.
Je peste à nouveau. C’est stupide car je ne suis absolument pas en retard - loin de là ! – mais l’anxiété me ronge tellement que j’accélère la cadence et enfile donc rapidement mon collant et ma robe de travail tout en ajustant mon maquillage devant le petit miroir.
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Dix minutes plus tard, j’entre en trombe dans le salon familial et me précipite vers la cafetière, les nerfs en boule. Je ne devrais certainement pas prendre de café aujourd’hui – cela ne serait pas raisonnable vu mon état – mais ma fatigue l’emporte largement sur ma raison et je m’en sers une large tasse. Presqu’affalée sur une chaise en rotin, ma plus jeune sœur m’observe d’un œil comateux, l’écran de son téléphone réglé sur la luminosité maximum laissant défiler les images de son manga préféré. Mon père, à peine réveillé également, émet un bâillement.
— Pourquoi tu t’agites comme ça dès le matin ? demande-t-il d’une voix pâteuse alors que je les embrasse rapidement sur la joue, lui et maman.
A côté de lui, ma mère apparait beaucoup plus matinale, son café bien entamé, la tête déjà plongée dans sa liste de course pour le soir même. J’attrape un peu de lait pour mon café et une tranche de brioche.
— C’est mon premier jour papa ! lui rappelé-je en prenant le temps de mâcher mon maigre petit-déjeuner. Je ne veux pas être en retard !
— Il n’est que huit heures moins dix ! Tu es largement en avance ! fait-il remarquer en regardant l’horloge du salon comme s’il la découvrait pour la première fois depuis son réveil.
— Laura, qu’est-ce que tu veux manger demain soir ? nous interrompt subitement ma mère, visiblement étrangère à la conversation qui se tient à ses côtés, je n’ai plus d’idées ma chérie.
Je hausse les épaules en adressant un bref sourire à mon père qui secoue la tête d’un air épuisé et avale une nouvelle gorgée de café.
— Peu importe maman ! lancé-je en déposant ma tasse près du lave-vaisselle. Au fait, ne m’attendez pas pour manger ce soir, je ne sais pas à quelle heure je vais finir.
J’attrape une paire de chaussures dans l’armoire de l’entrée, la pochette contenant mon ordinateur portable prêt depuis la veille au soir et mon sac à mains et reviens rapidement déposer un dernier baiser sur les temps de mes parents.
— Souhaitez-moi bonne chance !
La lourde porte en bois se referme dans mon dos avant que je n’ai pu entendre leur réponse. Le froid mordant du matin m’assaille à nouveau malgré mon trench et je suis parcourue d’un frisson vivifiant. Malgré les dizaines de questions qui continuent de se bousculer en moi, une seule semble dorénavant s’imposer, claire, nette, précise :
Cette première journée sera-t-elle à la hauteur de mes attentes ?
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« Tout le monde a un passé, l'erreur est humaine... Seulement, nous ne sommes plus des humains. Ils m'ont choisi, ils t'ont choisie. Ils nous ont choisi et ils ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Mon nom est Peter Mortelande et ils ont fait de moi le Gémeaux. »
Fluide et inconstance, voilà ce qui caractérise un signe d'air. Il est la fin du printemps, le symbole de la délicatesse, de la légèreté, du mouvement... Mais il est aussi celui qui ne laisse pas indifférent et dont le charme pourrait bien en faire succomber plus d'un. Seulement lorsqu'il se retrouve, bien malgré lui, obligé de travailler main dans la main avec un être tout aussi dangereux que lui, il se pourrait bien que celui qui succombe ne soit pas celui que l'on croyait...
@Tous droits réservés
Fluide et inconstance, voilà ce qui caractérise un signe d'air. Il est la fin du printemps, le symbole de la délicatesse, de la légèreté, du mouvement... Mais il est aussi celui qui ne laisse pas indifférent et dont le charme pourrait bien en faire succomber plus d'un. Seulement lorsqu'il se retrouve, bien malgré lui, obligé de travailler main dans la main avec un être tout aussi dangereux que lui, il se pourrait bien que celui qui succombe ne soit pas celui que l'on croyait...
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Une jeune adolescente et cavalière française, Alexia Gauthier, sombre petit à petit dans la dépression après une chute de cheval devant marquer à vingt ans la fin de sa carrière professionnelle. Alors que plus personne ne croit en elle, un ancien entraîneur retraité, Jack Hawkins place en elle et en son étalon Maestro un dernier espoir. Avec l'aide de sa fille Caroline et du jeune Pierce, il espère bien faire gravir une dernière fois les échelons de la victoire au jeune duo...
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