Dick Burman n'est pas un détective. C'est LE détective par excellence. Imaginé par un collectif d'auteurs sous-payés ne connaissant du travail en question que photos tirées de films de Hitchcock et Roger Rabit, et en plus pas fichus de se mettre d'accord, il représente l'Homme, le Vrai, le Privé dans toute sa splendeur... plus ou moins.
Bien évidemment, ses créateurs ignorent que tout être imaginaire une fois inventé se retrouve à vivre sa vie à Onceupponatime, capitale de la Fiction.
Dans le temps, à ce qu'on dit, les choses étaient plus simple. Il y avait des murailles, des châteaux forts, des créatures mythiques sautant de nuages en nuages et détruisant les chaumières des sorcières et les huttes des animaux magiques et autres lièvres dans la lune tous les quatre matin. Maintenant, il faut se serrer. Il y a eu beaucoup trop de nouveaux, depuis l'invention de l'imprimerie. Et qui dit nouveaux habitants, dit nouveaux crimes.
C'est là que Dick entre en scène.

Quelle bonne idée, quand on est anxieux, que d'essayer d'écrire sur cette anxiété. Le projet de fond qui me fait tourner en bourrique en ce moment.

Si la vague n'arrive pas tout de suite.
Si la vieille prend le bon chemin.
Si les sortilèges fonctionnent.
Alors vient demain, semblable à aujourd'hui
Voilà tout ce qu'elle souhaite : un fragment d'éternité.

Un village niché dans les Pyrénées. Un coin tranquille, semblable à tant d'autre. Mais une chèvre disparaît et les habitants blâment les loups. Pas n'importe lesquels. Des loups cachés sous des peaux humaines. des vilaines bêtes cachées su milieu des braves gens. Une résistance s'organise, mais correspond-elle a la menace ? Et à quoi ça se reconnaît , un loup à peau humaine ?
Une histoire où l'on accuse son voisin de la rage pour mieux le noyer.

Dans l'espace, tout se monnaie. L'air qu'on respire, les parties de son corps qu'on vend petit à petit pour avoir assez d'air jusqu'à demain, et les mots.
Ver est un original. Déjà, il a survécu à plus d'une dizaine de cycles d'embauche. Ensuite, son vice, ce sont les mots. Les autres lui donnent de leur crédit d'air juste pour l'entendre les aligner d'une manière qui fait jolie, comme les nantis dans leur bulle toute propre.
Ver sait bien qu'il a deja eu trop de chance, que bientôt il sera trop abîmé pour s'engager. Alors il accepte un dernier gros coup. Ramener un corps qui vaut assez pour lui payer assez d'air pour rester indéfiniment en station - indéfiniment tant qu'il meurt dans pas dans trop longtemps.

Et si les pierres avaient une mémoire ? Une mémoire qu'il fallait nettoyer et garder intacte pour empêcher qu'elles ne se brisent.
Et si une famille avait veillé à cela depuis toujours ?
Mais maintenant, son plus jeune membre s'interroge. Qui est-elle, au-delà de cette mission ? Et surtout, découvrir son identité peut-être la protéger contre le destin partagé par ses paires : se transformer, petit à petit, rejoindre les pierres dont ils prennent tant soin.

Un petit conte gothique sur la maternité et la hantise qui s'invite dans ses pas.