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Frédéric Leblog

Frédéric Leblog
Une histoire pas encore finie.
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Frédéric Leblog
Tout est dit dans ces deux mots, non ?
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Frédéric Leblog
Voici quelques articles qui ne figureront dans aucune encyclopédie.
Je me demande bien pourquoi !
C'est pourquoi j'ai décidé d'en faire une.
J'y placerai, sans m'imposer d'ordres précis, autre qu'alphabétique, de ces articles qui n'auront d'autre ambition que l'insolence, les sourires et les critiques !
Bonne lecture à vous, Lecteurs, si vous êtes prêts à subir toutes ces âneries !
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Frédéric Leblog
Putain d'Adèle, comment qu'on brûle ici...
Je me réveille les cheveux en bataille et, surtout, avec les aisselles ruisselantes sous un cagnard à rendre jaloux Lucifer en personne !
Je mate tout autour de moi, mais j'ai beau me défoncer les rétines, je ne découvre qu'un décor idéal pour western spaghetti : immenses plaines arides, parsemées de quelques bosquets lointains ; un peu de verdure rachitique, sans oublier quelques empilements d'énormes rochers prêts à s'écrouler au premier courant d'air. Rien à faire, aussi loin que porte mon regard, et dans toutes les directions, il n'y a rien qui ressemble à ma ville natale. Mais comment j'ai encore fait pour arriver ici, bordel de merde ?
Je me gratte la tête. Ce que je regrette immédiatement : j'ai la peau tannée et ma maigre chevelure n'a pas su retenir les rayons ardents de ce satané soleil. Mon crâne doit être rouge comme les miches d'un nouveau-né. Un rapide coup d'oeil sur mes bras me confirme moult coups de soleil carabinés, d'ailleurs. Et puis j'ai l'impression de me frotter sur de la toile émeri à chaque geste. C'est à cause de cette poussière super fine, un peu rouge et beaucoup trop chaude pour moi et mon derme. Nous deux, mon derme et moi, on préfère la neige et les sapins de Noël, d'habitude. J'ai des grains de sable partout dans les oreilles, entre les doigts et je n'ose péter, de peur d'allumer un feu de joie sous ma ligne de flottaison... Je ne suis plus qu'une statue en terre presque cuite. Bon, je suis où, donc ?
Parce qu'il faut bien que j'admette que je suis intégralement perdu. Et j'admets sans problème ! Ceci n'arrange pas mes affaires, mais je tiens à rester en accord avec moi-même. Il serait dommage que je me fâche tout seul, égaré dans un quasi désert que je ne connais pas, me dis-je avec un brin de bon sens. J'ai dû abuser un peu de la téquila, hier...
Si mes souvenirs restent confus, je me vois pourtant bien faire le con dans l'église où mon meilleur pote se mariait pour la septième fois. J'avais une bouteille planquée sous ma veste... Et je me souviens aussi très bien de l'air épouvanté du cureton et des regards désapprobateurs des parents de la nouvelle Dulcinée quand j'ai prétendu brailler quelques couplets paillards sous les ogives de la nef chrétienne. Même que le beau-père de mon pote s'est vite chargé de me virer de l'église à coups de pompe dans le prose. Un ancien para, je crois. J'ai pas pu lutter...
De toute façon, je m'en foutais parce que j'avais eu le temps d'apercevoir mon pote qui riait à s'en fêler les molaires pendant que sa gonzesse, une aimable connasse selon moi, lui foutait ses tous premiers coups de coudes dans les côtes...
Ouais, ce fut une belle noce. Bon, je ne me souviens pas trop de la suite, pas plus du fameux vin d'honneur que du repas, ni même des tubes un peu ringards qu'on sert invariablement à ceux qui abandonnent volontairement leur liberté pour se charger de chaînes conjugales.
J'avais beaucoup, mais alors vraiment beaucoup picolé... "Chagrin d'amour à consoler", que je disais à une greluche que je tentais de convaincre de mon romantisme absolu et que je lui proposais de découvrir sans tarder dans les réserves de la cuisine, entre deux cartons de pâtes fraîches et des bidons argentés de bière sous pression.
Rêveur, je me passe la main sur la joue, juste pour savoir si je ressens encore la douleur de la gifle que la belette m'infligea et qui refusa tout net de passer à la gamelle dans la cuisine... Salope ! Non mais, que m'aurait-elle fait si je lui avais palpé la laiterie ou, pire, tripoté les meules !
Un sourire me vient, que je regrette aussitôt parce que je sens craquer la peau de mes lèvres en train de calciner... Je me rattrape avec un simple soupir qui calme un peu ma douleur. Je dois faire quoi, maintenant ?
Bonne question. Je tente encore de me peler les mirettes, mais y a rien d'humain à des horizons à la ronde.

A suivre...


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Frédéric Leblog
J'y pensais depuis longtemps. Cependant, parler de Raymond n'est pas facile. Finalement, c'est lui-même qui m'a convaincu de m'y mettre.
Alors, voilà : Raymond est un plus que centenaire qui conserve encore toute sa tête, son énergie et sa haine... Accrochez-vous, il a du sang d'Alien dans les veines. Il est tellement corrosif qu'il risquerait de vous mettre en pétard.
M'enfin, je vous dis ça... A vous de lire, hein ?
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Frédéric Leblog
Tristan est un bel homme qui croit aux vertus de l'Amour. Il l'a croisé un soir... Pourtant, quand l'Aurore aux doigts de Fée pointe à l'horizon... il convient de méditer !!!
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Frédéric Leblog
Ce n'est pas un défi. Pourtant, j'espère que la reprise du début d'un précédent texte sera preuve de ma volonté de faire amende honorable auprès de ceux qui se seraient sentis quelque peu irrités...
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Défi
Frédéric Leblog
A présent que des réponses sont apparues, je crois que je peux donner ma propre vision du thème. Dites-moi...?
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Frédéric Leblog
La folie des Hommes. Semée aux sources de la Vie, récoltée un jour.
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Frédéric Leblog



Verdict : six à neuf mois de sursis. Au-delà, il me faudra rendre mon corps au sol qui se chargera, indifférent, de le recycler en pourritures malodorantes et visqueuses. Puis je ne serai même plus un souvenir. Une vie qui, comme des milliards d’autres avant la mienne, n’aura servi à rien.
Le médecin m’avait annoncé une grosse tumeur aux poumons. Il a souvent insisté sur les mots « votre cancer » comme pour s’en tenir à distance. Sale métier que celui qui consiste à dire aux hommes qu’ils vont mourir à brève échéance. Il insistait pour me persuader que tout n’était pas perdu, qu’un combat s’engageait et qu’il allait m’assister de toutes ses forces pour rendre mes derniers jours confortables. Pauvre homme, il ne semblait pas comprendre qu’il venait de mettre un terme à ma vie en me donnant un délai…
Je l’ai regardé longuement, songeur et déjà inquiet de la suite. Puis, pendant qu’il me remettait les documents destinés aux causes perdues, pour m’apprendre ce que j’allais subir, je me suis levé de ma chaise, j’ai fouillé dans mes poches pour en extraire un paquet de cigarettes. Interloqué, il avait secoué la tête d’un air de reproche. 
Je lui ai serré la main puis je suis parti prendre l’air. Les rues fondaient littéralement sous le soleil d’août. Les gens avançaient doucement dans la torpeur nonchalante d’un début d’après-midi banal. Moi, déjà perdu pour ce monde, j’allais à l’aventure dans des rues inconnues. Je ne voyais plus rien, je n’entendais plus rien non plus. Je venais d’ouvrir la porte des enfers.
Huit mois après, j’étais mort, comme prévu dans les délais de mon docteur.
Dès cet instant, les évènements prirent une tournure inattendue…


***


- Tiens, voilà un petit nouveau, fit une voix aigre derrière moi. Que viens-tu faire ici ?

Surpris, je me retournai pour découvrir qui m'interpelait. C’était le pire que je pouvais concevoir : un gnome, quel autre nom lui donner ? se tenait à côté de moi. Il puait la chair corrompue, sa peau était couverte de fange et de sanies. Il aurait pu se contenter d’être laid et sale, mais non. Il avait aussi une longue queue qui se terminait en flèche ; ses jambes étaient celles d’un bouc et, dans ses mains sales et crochues, il tenait une fourche ensanglantée. Si mon cœur avait pu battre encore une fois, il aurait explosé de terreur. Comment décrire l’indicible ? Un démon ? Oui, il y ressemblait bien !
- Que puis-je faire pour toi, mon ami ? reprit-il en s’approchant encore.
J’étais incapable de parler, un nœud s’était noué dans ma gorge. Les yeux exorbités de surprise et de terreur, je ne pouvais pas faire un geste. Il s’approcha encore puis, sans prévenir, me piqua la cuisse de sa fourche.

- Hé…dis donc, mon drôlet, on dirait que tu es parti de là-haut sans grande provision ? Tu n’as plus que la peau sur les os !
- Les traitements médicaux, articulai-je avec difficulté.
- Hum, je vois…rétorqua-t-il d’un air savant. Cancer ?
- Oui…c’est bien ça…
Il me dévisagea un instant puis, me sautant sur les épaules, hurla d’une voix dantesque :
- Voilà où mènent l’inconscience et les excès, mon pauvre vieux ! Mais sois tranquille ; ici, tu pourras y songer tout à loisir. En attendant, pauvre âme égarée, tu vas payer ! Allez, fonce droit devant, je te montre le chemin !
Et, pour ajouter à l'importance de son message, il m'enfonça profondément sa fourche dans le corps, au défaut de l’épaule. Je sentis l’immense douleur du métal me pénétrer au plus profond, hurlant de douleur. Puis, alors qu’il fouillait dans mon torse, il poussa un long cri joyeux quand, alors que je m’écroulais par terre, il exhiba les poumons qu’il venait de m’arracher.
- Regarde ! Regarde ce que tu as fait de ton corps ! Admire ces beaux poumons noirs et rigides comme de l’asphalte ! Admire ton œuvre ! Et sois maudit pour l’éternité, pauvre fou !
Moi, éperdu et tétanisé par la violence et la rapidité de la scène, je me tordais de douleur. Le feu avait envahi mon torse, se répandait comme une traînée de poudre dans tout mon être. La brûlure se fit si intense que je tentais comme un fou de m’arracher les côtes pour ne plus souffrir. Mais je n’eus pas le loisir de le faire : le démon me poussa droit devant, sur un chemin d’où venaient les cris inhumains d’une foule torturée par un feu qui n’allait pas tarder à s’occuper de moi. Parce que je n’allais pas assez vite, il me planta sa fourche à plusieurs reprises dans le dos, s’amusant à me traverser de part en part avant de la faire tourner pour décupler les dégâts et les supplices.
- Bienvenue en enfer, mon ami… Bienvenue chez toi ! cria-t-il en riant comme un dément.
Non, pas comme un dément. Comme un démon…


***
Je n'eus pas à aller bien loin. Le gnome me précipita d'un terrible coup de fourche dans un gigantesque cirque de flammes et de lave. Ce fut comme une gangue de feu qui m'enveloppa en un instant, me pénétrant par tous les pores. Ma peau se mit à brûler en une seconde, se couvrit de cloques qui éclataient, m'arrachant la chair pendant que mes os se carbonisaient ainsi que du bois sec. Seuls mes yeux résistaient au cataclysme ; j'étais dans un gigantesque chaudron, plongé dans un bain trouble au travers duquel je devinais les formes torturées de corps humains, nus et dévastés par les sévices. Tout autour, une armée de diables et de monstres massacrait ces pauvres gens, moi inclus, avec tous les pires armements imaginables. Je ne comprenais rien de tout ce qui m’arrivait. Trop de douleurs, trop de souffrances ! Ma vue s’était rétrécie au point que je distinguais à peine ce qui se passait devant moi.

Les brûlures me consumaient et il me parut qu'elles ne prendraient jamais fin. Il suffisait que je tente de me sauver pour qu’une nouvelle bordée de blessures me perce de partout. Ces tortures durèrent sans jamais faiblir. Durèrent-elles des heures, des jours, des années ? Je n'en savais rien : ici, les jours n’avaient ni début ni fin. D’ailleurs, le Temps existait-il encore ? Emporté dans des tourbillons de feux et de lave en fusion, je remontais parfois à la surface. Le décor ne faisait que rajouter à ma terreur. Avant d’être repoussé une fois encore par les fourches des démons, j’avais quelques instants pour reprendre mon souffle, pour essayer de comprendre où j’étais tombé. Et ce que j’en découvrais ne faisait que me désespérer un peu plus. Malgré mon épouvante je découvrais l’enfer, au moins son antichambre. Plongé dans un amphithéâtre de pierres noircies, grasses de chairs humaines consumées, je voyais d’immenses portes de fer qui laissaient déferler des nuées de gens affolés, hurlant de peur et de douleur. Puis, ils étaient jetés dans le feu infernal. J’avais deviné ces horreurs en une fraction de seconde, infime répit que le sort m’accordait entre les souffrances que j’endurais. Noyés dans l’ambiance méphitique des lueurs rouges et orangées des corps en feu, nous étions punis de nos existences terrestres. Il nous fallait expier.
Mais expier quoi, au juste ?
Saurai-je un jour la réponse ? Moi, tout au long de ma vie, j’avais cherché à faire le bien, au moins de limiter mes propres nuisances d’être imparfait. Toujours, j’avais veillé à la sécurité des miens, ne négligeant aucun effort pour leur apporter le confort et la bienveillance dont ils avaient besoin pour vivre heureux. M’étais-je à ce point trompé sur moi-même ?
Éperdu, je me débattais avec l’énergie du désespoir pour échapper à mon sort quand, dans un mouvement d’une violence inouïe, une lance se planta dans ma poitrine. Je n'étais plus rien qu’un pauvre poisson hameçonné et, tout comme un poisson, je fus extrait du chaudron incandescent. Je tombais en une fraction de seconde sur le rebord fumant et pestilentiel, face contre terre. Je sentis un pied puissant m’écraser le dos et encore la déchirure indescriptible que provoqua la lance qu’une main terrifiante arrachait de mes plaies béantes. J’aurais voulu perdre connaissance, ne plus avoir de conscience, mais au contraire, aucune sensation ne m’était retirée. Je les éprouvais toutes et, sans cesse, elles allaient grandissantes. J’aurais voulu mourir.
Mais j’étais déjà mort… Me fallait-il regretter de ne plus vivre ?
Mon corps ne brûlait plus. Pourtant, il craquait encore comme une malheureuse bûche sortie de l’âtre, fumante et noire de suie. Je n’éprouvais plus d’autres douleurs que celles de mes membres qui durcissaient au fur et à mesure qu’ils refroidissaient. J’aurais voulu hurler, mais ma mâchoire ne pouvait plus s’articuler. Tel un tronc d’arbre arraché par la tempête, j’étais couché sur le sol, pantelant, incapable du moindre geste. Je me souvins une seconde de ces corps pétrifiés de Pompéi dont les derniers instants furent révélés dans de grossiers moulages de plâtre blanc. Frères et sœurs de douleur, vous, mes compagnons involontaires de souffrances infinies, je prie pour vous avec ferveur...
Puis d’autres corps tombèrent à côté de moi. Sortis de la fournaise, eux aussi, ils offraient le triste spectacle de corps abimés et déchirés. Ils n’avaient plus de cheveux, leur peau était boursouflée, durcie à la flamme comme de pauvres morceaux de bois. Leurs traits se résumaient à d'atroces fentes sanglantes ou encore à d’immondes cavités noires qui laissaient présager l’épouvante du Néant.
Tous, un peu plus nombreux à chaque instant, nous finissions de rôtir sur les roches de cet endroit maudit. A chaque fois, c’était le bruit infâme d’un corps qui percutait le sol. Incapable de bouger, je ne pouvais qu’entrevoir des silhouettes démantelées qui s’arrachaient des flammes pour finir leur courte course près de moi. Seuls mes yeux pouvaient bouger, ce qui s’avéra insuffisant pour observer la suite.
S’il m’avait été donné de voir…
Quand nous fûmes une vingtaine de pauvres bougres ; hommes, femmes, enfants, la récolte macabre prit fin. Nous étions dispersés dans le plus grand désordre, figés dans nos carapaces noires et dures et dans les postures les plus incongrues. Le cuir de nos épidermes ressemblait à du goudron, fumant et nauséabond. Immobiles, nos regards arrivaient encore à se croiser, n'affichant qu'une immense terreur. Rivé sur moi, un regard attira mon attention, presque au point de m'en faire oublier nos tortures. Son corps ne ressemblait plus à rien, pourtant j'aurais juré qu'il s'agissait des vestiges d'une femme dont le regard paraissait ne plus vouloir se détacher du mien. La peur et le désespoir hurlaient dans ces yeux-là. Je soutins ce regard dans l'espoir de ne plus voir le reste. Comme jadis, au temps de la Vie et de l'Amour, je voulais m'y noyer pour ne plus jamais revenir...
Puis nous entendîmes des bruits de pas, lourds et menaçants. Un groupe invisible s'approchait, laissant traîner sur les pierres ce que je pris pour des objets métalliques qui crissaient lugubrement.
En approche...



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Défi
Frédéric Leblog
En réponse au défi d'Amina. Merci pour cette belle idée...
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Frédéric Leblog
Dans le sang coagulé d'un cœur émietté, quelques vestiges douloureux et inconsolables, naïfs et candides...
Des traces indélébiles.
Des chimères évanouies.
Des mirages à jamais douloureux.
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