Vague Abonde
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Défi
Défi "Dis moi dix mots qui manquent pas d'air" dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la Francophonie qui se déroule du 13 au 21 Mars autour des 10 mots suivants :
Aile/ Allure/ Buller/ Chambre à air/ Décoller/ Eolien/ Foehn/ Fragrance/ Insuffler/ Vaporeux
Aile/ Allure/ Buller/ Chambre à air/ Décoller/ Eolien/ Foehn/ Fragrance/ Insuffler/ Vaporeux
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Nouvelle de moi \^_^/
Peinture de couverture: Cécile CHOPIN.
Musique suggérée post-lecture:
- Voices from the heart: Rhytms from the soul Africa
- Kolo Barst: Lot bô so
- Jack Johnson: In between dreams
- Ridan: Le rêve ou la vie
Peinture de couverture: Cécile CHOPIN.
Musique suggérée post-lecture:
- Voices from the heart: Rhytms from the soul Africa
- Kolo Barst: Lot bô so
- Jack Johnson: In between dreams
- Ridan: Le rêve ou la vie
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Défi
Ce récit prend sa source en Algérie à l'été 1960, deux ans avant la proclamation de l'indépendance algérienne du 5 juillet 1962, qui marque aussi le début des enlèvements et des massacres d'Oran.
Bonne Lecture!
Bonne Lecture!
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Epars, niais...
Peu épargnés en somme par la caillasse des sentiers empruntés,
Empreints de teintes en brun, teintés d'emprunts,
Travestis, traversés...
Encore intacts: mes pieds!
Nus, cornés, malmenés, bien menés, voyageurs.
Âme crevassée, coeur cabossé, cerveau blessé,
Tête tabassée, corps harassé: encore intacts!
Et dans les yeux l'impact de l'univers entier.
Intacts dans le regard, tous les ciels étoilés,
Les poubelles éventrées, les amours envolés...
Et dans la bouche, compact, le goût des exilés.
Amer. Salé. Plombé. Soufflé.
Dans les narines, inouïe, l'âpre odeur des charniers.
Dans chaque pore, implaccables, les séquelles du passé.
Dans chaque port, pitoyables, des barques abandonnées...
De l'asséché, du désossé, du trépassé.
A terre mais intacte, je peux me relever.
Genous choqués, coudes éraflés, souvenirs écorchés.
Vifs.
Entité privée d'air,
De l'essentielle essence des partances étrangères...
Océans de clarté. Océans ravagés.
Océans destructeurs, tumultueux, mauvais:
Prêts à nous engloutir!
... Et prêts à nous ouvrir mille et une terres d'accueil...
De l'autre côté des mers, le face à face de l'eau,
Les îles démembrées...
Ailes arrachées. Rêves avortés.
Destinée amputée.
Gâchis. Frichti des sentiments.
Violation des promesses.
J'ai appris: je suis ce sang qui ne ment pas,
alluvion de tendresse...
...
De la vie, l'impact.
De la mort, l'impact.
Entre les deux le pacte, que l'on doit respecter.
Incapacité d'opacité.
Incompatible avec la bible.
Inapte à l'inepte.
Allergique au fric.
Infiniment perdue.
Etonnamment présente.
Etrangement globale.
...
Si je pouvais, oh! si je pouvais....
Si j'avais ce pouvoir, inoxydable armure,
D'être ici bas sur terre, sacrée "Miss Unis-vers"...
Je mettrais mon coeur pur au service d'une armée
Qui efface les bavures, épure les saletés...
Et rend à l'être humain sa place de baladin.
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Défi
Tisser le stress enchevêtré
Comme on le ferait pour des tresses,
Décompresser.
Destresser.
Laisser passer la détresse...
Jusqu'à la revoyure!
Telle est la vie du pauvre zèbre
Que tout le monde prend pour un cheval à rayures...
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Hi hi ça rend ouf, j'ai une tonne de questions existentielles qui envahissent mon esprit depuis ce défi, lol, merci @Finnick_Ju@ !
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Nouvelle de moi \^_^/
Peinture de couverture: Cécile CHOPIN.
Musique suggérées post-lecture:
-Patti Smith: "Gung ho"
- Jack The Ripper: "The book of lies"
- Nougaro: Oeuvre complète.
- Christophe: Les mots bleus.
Peinture de couverture: Cécile CHOPIN.
Musique suggérées post-lecture:
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- Jack The Ripper: "The book of lies"
- Nougaro: Oeuvre complète.
- Christophe: Les mots bleus.
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Défi
Mue par le souffle des alizés et la proximité de la plage aux raisiniers, Vague s'en est allée grimper aux arbres. Ces arbres qui appellent au vagabondage les âmes avides d'anonymat: la garantie du nomadisme, absolution, respiration, divine réconciliation entre nature et corps. Elle les appelle ses "arbres-sauvegarde".
Perchée face à l'océan elle oublie tout de ce qui la perturbe et se catapulte dans bleu mouvant.
Son sourire est large à l'image de sa foi, elle trouve à la vie un goût de framboises écrasées, de miel ambré, d'eau d'orage avalée bouche grande ouverte, de figues, de noisettes, de l'iode des fruits de mer....
Vague casse systématiquement ses lunettes de soleil, porte capuche plutôt que parapluie par peur de le perdre - on perd plus aisément son parapluie que sa capuche, non? -, oublie un nom de pays dès qu'elle l'a entendu, veut constamment être ailleurs et quand elle est ailleurs, rêve d'un autre ailleurs.
Elle ne répond pas quand sonne le téléphone, ne cherche pas de compagnie, oublie parfois de mettre une culotte, adore l'eau de rivière, revigorante à souhait...
Elle a une soif perpetuelle des quatre horizons qu'on ne croise qu'en pleine mer et que dans la caraïbe on appelle "à Miquelon".
De manière globale, elle entend plus sa voix intérieure que les voix courantes.
Elle est solitaire mais pas sauvage... ou plutôt on la croit solitaire. La vérité c'est qu'elle vit dans sa tête, et dans sa tête voyez vous, elle n'est pas seule du tout!
Son meilleur ami reste son instinct.
On dit d'elle qu'elle est empathique et bienveillante. Elle se trouve plutôt très douée dans l'art douteux de la procrastination et celui, plus inspirant, de la contemplation...
Elle aurait voulu être "écrivain-pêcheur" mais a râté elle ne sait quel coche....
Alors elle rêve, elle bulle, elle nage au large et fait crapahuter ses pieds nus sur toutes les surfaces: le sable, l'herbe, le bitume, le gravier, l'argile, la boue, la terre....
Je ne dirais pas d'elle qu'elle est folle ni même déséquilibrée mais je la pense borderline, toujours au bord de la fêlure, sauvée de justesse par son intégrité sans faille.
Au moment où ce livre commence, elle porte une robette verte et un Bakoua qui la protège d'un soleil caribéen toujours fort. Elle est au jardin, à l'arriere de sa kaz: elle arrose ses plantes, presse légèrement les feuilles du citronnier ou du basilic pour en prendre l'odeur sur ses doigts, soupèse doucement les fruits dodus de l'exubérant maracudja, admire les fiers régimes de bananes, l'imposant Aloé et les précieux pieds d'Amnésia...
Alors qu'elle s'apprête à ramasser les crottes de ses deux chiennes -dont elle se sert pour fabriquer un excellent engrais naturel- un énorme grain la précipite à l'intérieur pour éviter d'être trempée.
Elle regrette aussitôt et ressort , bras levés vers le ciel, pour en savourer l'offrande rafraîchissante. Les colibris et autres sucriers l'imitent et s' les ailes avec bonheur. Les oiseaux sont de fabuleux acrobates...
Elle rigole, se sent heureuse et chanceuse de vivre sur ce coin de terre où la pluie en transit jamais ne transit.
Elle ignore encore tout des coups qui vont la terrasser bientôt même si au fond, elle en a toujours eu l'angoissante prescience.
Elle porte en elle l'écume de son prénom, sous-entendu de vents violents...
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