Mes vers courts sont des poèmes écrits d'une traite, sur un coin de table ou de rêverie, imparfaits et spontanés, tout comme moi, ils ont le mérite de se lire en quelques secondes et de se comprendre dans le temps qu'il vous convient. Ils vont par trois car un poème court n'aime pas la solitude d'une page.

Dans les chants du nord, l'hydromel, boisson des dieux, est à l'origine de l'inspiration poétique et de la sagesse.
L'ivresse poétique commence dès le premier vers d'hydromel. Ici pour ne pas aller jusqu'à l'inconscience, je m'arrêterai au cinquième!

Le vent du Nord souffle toujours sur les lointaines terres qui l’ont vu naître. Il tourne les pages des vies, fredonne un chant venu du plus profond des âges. Celui où les hommes croyaient encore dans les dieux des pays enneigés.
Il advient, par l’on ne sait quel mystère, qu’il survole la mer, qu’il se perde ainsi sur le vieux continent jusqu’à se glisser sous une porte, lui le froid voyageur. Alors, la famille s’assoit au coin du feu, et par chance l’un d’entre eux, un peu plus attentif que les autres, perçoit la voix sifflante chargée de poésie divine. La veillée peut alors commencer, les poèmes s’envoler, pénétrer les corps et les âmes jusqu’à les réchauffer.
C’est de cette façon que ressuscitent les légendes et les contes, un soir venteux où le mystère et la rêverie s’installent, où les souvenirs déferlent à qui mieux mieux et que perdurent les récits d’autrefois au-delà du temps et de l’espace et que d’autres naissent encore, dans l’inspiration d’une bise glacée. C’est ainsi qu’ils se sont faufilés dans ma maison et que je les ai entendus, sifflés à mon oreille…

Revenir à la source, de la vie, de l'avant et de l'après. Savoir qui l'on est, où nait notre âme, où elle va... tant de questions sans réponses... le voyage commence ainsi par des doutes, un questionnement et puis l'on fait ses bagages, on prend la voie de la méditation, du rêve et d'un brin de magie... qui sait quand on reviendra, qui l'on rencontrera... la peur est là quelquefois, la joie aussi... l'aventure se vit jusqu'au bout...

Les poèmes publiés ici se retrouvent un peu seuls, sans œuvres fixes, du moins pour le moment. Ils attendent donc de trouver leurs semblables pour s'unir et former une belle et durable union. Ils me tardent de leur trouver "chaussure à leurs pieds".

Un jour, j'ai voyagé... au pays des rennes, du soleil et de la lune...
Un jour, j'ai voyagé... au dessus du pays des rennes, du soleil et de la lune...
J'ai été... le Renne, le Soleil et la Lune...
Et j'ai compris que l'on pouvait être Renne, Soleil ou Lune...
Mais qu'il est encore plus difficile d'être Fils ou Filles de la Terre...

Poèmes sur un voyage au-delà des étoiles.

Un peu mystiques, un peu magiques... les runes et le savoir du Nord!
Laissez-vous ensorceler...

Tout est dans le titre... dans l'humour et la décontraction...écriture sans réflexion!
Les mythes du Nord comme vous ne les avez jamais vus ...

Graver Asa sur l’écorce d’un bouleau
Le planter en terre et le voir grandir
Observer le tronc pousser, les branches s’étaler
Lever les yeux, monter jusqu’à la cime.
Admirer le monde des hommes
Aller à la rencontre des dieux
Se prendre pour l’un d’entre eux
Au sommet de ce bouleau énorme
Ramper sur une branche
Atteindre son extrémité
Comme atteindre le bord du monde
Se pencher jusqu’à tomber et respirer
Sentir le bruissement de la vie
Là, en bas sous la ramure à l’ombre
La protéger du soleil, de la pluie
Écouter la voix des hommes l’oreille sur l'écorce
Recueillir le brouhaha des questionnements
« Qui a-t-il en haut de cet arbre ? »
Rire de leurs questions d’enfants
Les remercier secrètement de leur candeur
Descendre d’une branche
Pour les regarder un peu mieux
Tendre la main pour les toucher
Les caresser ou les repousser
Redescendre parmi eux
Redevenir l’une d’entre eux
Sans l’être totalement
Être au-dessus, en dessous, au dedans
Sous Asa qu’il fait bon paresser
À l’abri des tempêtes divines
Sur sa cime dominante
Apercevoir les dieux sereinement
Dans son tronc, blottie
Les effleurer du bout des doigts
Les entendre rire de mes questionnements
Me remercier de ce que je suis tout simplement.

Yggdrasil, l'Arbre Monde des scandinaves, on dit des "anciens" scandinaves bien trop souvent, je ne les vois pas anciens mais en continuelle évolution comme le monde qui nous entoure, Yggdrasil est le pilier de la religion nordisante autour duquel s'articule ma foi.
De ses fortes racines jusqu'à sa large ramure, il fournit l'énergie qui assure la cohésion des mondes, des dieux, il est énergie de vie, celle qui coule sur Midgard, celle qui se répand dans la mer féconde, sur la terre généreuse pour nourrir tous les êtres vivants jusque dans la moindre parcelle de leurs cellules. Il est la création, la magie, la matière en expansion, s'ouvrir à lui est se lancer dans le monde immatériel de la source primordiale.
Aller à sa rencontre, c'est faire connaissance avec les Dieux du Nord, c'est aussi se réapproprier le sacré en son corps et en son cœur, c'est respecter la nature comme une sœur car l'énergie de l'Yggdrasil court en nous tous.
L’œuvre que vous allez lire est ma vision de la vie sous l'Yggdrasil, mon arbre sacré, le retour à une foi simple faite de partages et d'échanges. C'est aussi des récits divins, des aventures passionnantes qui donnent un sens à la vie.

"J'ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n'en verra jamais"

Texte librement, très librement, voire trop librement inspiré de cette chanson de Renaud.

On ne sait d'où ils viennent, on ne sait où ils vont. Ils naissent de faits réels lointains, déformés et améliorés par des générations de conteurs zélés. Toujours en mouvements, ils véhiculent les tourments et les joies de peuples lointains, ils vivent en nous, se nourrissent de nos espoirs, guérissent nos peines et donnent du sens à ce qui a été oublié.