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Aamal Nina
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Écrire la préface de son propre livre est une drôle de façon de dire à ses lecteurs que ce qui est proposé pourrait les intéresser. Cette préface se donne la volonté d'étayer la sincérité de l’œuvre et non des capacités de productions de l'autrice.
Je sais peu de choses pour pouvoir prétendre créer de la poésie. Créer et écrire sont différents mouvements. L'un donne vie et l'autre donne corps. Écrire pour créer est une alliance du manque de personnalité. Tandis que créer pour écrire est selon moi la parfaite combinaison du poète. C'est ce à quoi je tends à m'appliquer dans ce recueil. Dans la chorégraphie des mots se trouvent la touche d'un artiste qui exécute ces mouvements à la perfection.
Je rêve de trouver mon style, celui qui me permettra à moi WIWANE Azaëlle, d'un jour me dire : « Je peux donner la vie ! ». Mais avant qu'arrive ce jour, je devrais apprendre à détester chacune de mes productions pour aimer les suivantes puis en être dégoûtée et ce jusqu'à ce que je cesse d'écrire pour finalement enfanter le chef-d’œuvre de ma vie.
Ce recueil est le premier projet que j'aboutis (même sans vraiment l'avoir voulu).
Je vous l'offre, aimez-le puis ayez-le en horreur car vous adorerez le prochain.
WIWANE Azaëlle
Pour Maman et Mémé
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Un parc, un banc et deux lectrices. L'une avec son éternel bouquin et l'autre avec son journal quotidien.
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Des instants de vie, des moments vécus à travers la musique.
Laisser la musique porter nos doigts et les guider pour écrire des histoires, mettre des mots sur une imagination qui bat grâce à la musique.
Laisser la musique porter nos doigts et les guider pour écrire des histoires, mettre des mots sur une imagination qui bat grâce à la musique.
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Défi
Je suis Azaëlle Wiwane.
Je suis jeune, je suis kanak et je suis HPI/HPE.
Je suis jeune et je sais peu de choses.
Mais je sais qui je suis et ce que je ne suis pas.
Je vais donc vous parler de moi.
Définissons les termes du sujet pour en comprendre le sens (logique) et peut-être même le but.
Être jeune, c'est se tenir debout entre deux mirroirs : l'un avec un reflet de notre enfance et l'autre avec un reflet de notre futur. Être jeune c'est un endroit, un endroit où l'on existe pas au présent. C'est être dans un éternel questionnement et une éternelle projection. Pourtant ne dit-on pas que la jeunesse est le meilleur moment d'une vie.
Que faire de ces on-dit, je suis MOI!
Qu'est-ce qu'être kanak ? À vrai dire, je suis moi-même incapable d'en donner la signification. Je suis née et sur mon état civil était écrit « citoyenne de droit particulier ». Ma mère m'a dit un jour : « Tu es mélanésienne, ne dis pas kanak c'est péjoratif. ». Dans la rue, dans ma classe, dans le bus on me regarde comme une kanak. Quand j'entend le mot en K, je ne peux m'empêcher de tressaillir. On s'exclame « Kanak ! » et Echo de répondre : « coupable, coupable! ». Ce sentiment d'être la maille noire d'un filet blanc. Un kanak vit en communauté et n'existe pas sans. Mais je ne veux pas en faire partie. Je suis une kanak sans communauté.
Et Azaëlle, c'est quoi HPI/HPE ?
HPI/HPE, haut potentiel intellectuel/émotionnel.
Dans ma famille on appelle ça : « mon truc ». Cela fait 19 ans que je vis avec mon truc. 6935 jours à me demander : suis-je assez bien ? à quoi ressemble mon visage maintenant ? pourquoi je suis comme ça ? que pensent-ils de moi ? que veulent-ils entendre ? Ma vie se résume à ressentir les choses multipliées par mille, à penser puis à déprimer. C'est ça « mon truc ».
Comme vous l'aurez compris, je suis une poète des lamentations. Mon égocentrisme et mes plaintes sont votre breuvage pendant ces courtes minutes.
La projection, un problème que j'ai déjà évoqué. Je suis à un stade de ma vie où je dois prendre des décisions en fonction de ce qu'il y aura après. Sauf que je ne peux décider du futur et que mon seul pouvoir est le désir. Alors qu'est-ce que je désire ? me demanderiez-vous. Sachez que mon cerveau se pose la question tout les jours que Dieu fait. « Mon truc » pourrait m'aider cependant il ne fait qu'agraver la question. Hier, je voulais être médecin et aujourd'hui orthophoniste.
Ce matin j'étais joyeuse, ce soir je me sens suicidaire.
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Défi
Quelqu'un frappe à la porte. Je m'empresse d'aller ouvrir.
À travers le Juda, je peux la voir, elle m'attend souriante. Je lui ouvre la porte sans perdre de temps, j'ai trop attendu.
« Salut toi. ». Elle entre et laisse traîner derrière elle un parfum de tabac froid qui me prend au nez. Je l'ai tant attendue, je ne savais pas quand elle se manifesterait, mais je savais qu'elle le ferait un jour.
Sans un mot, elle poursuit son chemin à travers mon petit appartement, regarde chaque recoin, s'arrête par moment mais ne semble pas être intéressée par moi. Elle se dirige vers la cuisine et je la suis. Elle vient s’asseoir sur la seule chaise de la cuisine, les jambes en tailleur sur son siège et daigne enfin m'adresser un regard. Elle sourit et par politesse (ou simplement parce qu'elle est jolie), je lui souris en retour.
« Tu as des questions à me poser n'est-ce pas ? demande-t-elle toujours le sourire aux lèvres.
- Oui en effet. J'en ai plusieurs et ce depuis toujours mais aucune ne vient à l'esprit en ce moment même. Et c'est d'un ridicule ! je ne peux m'empêcher de souffler.
- Tu n'es pas la première à perdre tes mots face à moi. s'exclame-t-elle.
- Mais je suis la seule à vous avoir autant désirée à mes côtés.
- Je ne peux pas dire le contraire. Alors laisse moi te poser une question à mon tour. Pourquoi penses-tu que j'ai accepté de te rencontrer ?
- Si c'est mon heure alors ce n'est pas une faveur que vous me faîtes là, je me permets de plaisanter. Mais si ce n'est pas le cas alors cela veut dire que d'une manière ou d'une autre j'ai attisé votre curiosité.
- Tu as raison. Je me suis demandée pourquoi une jeune fille qui aime autant la vie porte autant d’intérêt à la mort. Celles et ceux qui désirent vivement me voir sont des êtres épuisés par la vie, la maladie, la tristesse et emplis de désespoir. En fait non, disons plutôt que je suis leur dernier espoir.
- Vous avez raison, j'aime ma vie, la vie en général je dirais même. Mais depuis ce jour, vous n'avez jamais quitté mes pensées.
- De quoi parles-tu ? Interroge-t-elle, surprise par mes propos.
- Ce jour-là, je vous ai vue. J'étais là le jour où votre visage a pris cette forme. Les traits que vous portez je ne les connais que très bien.
- Gaëlle était ta sœur...
- Oui et depuis je n'ai cessé de vous poursuivre, de vous attendre. J'ai essayé maintes et maintes fois de vous contacter, d'essayer de - ne serait-ce qu'un instant - vous apercevoir. Voir le visage de ma petite sœur, de voir la belle jeune fille qu'elle serait devenue...
- Je ne suis pas ta sœur.
- Je le sais parfaitement ! Je m'emporte. Pourquoi elle ? Pourquoi son visage et pas celui des autres ? Qu'avait-elle de si spéciale pour que vous la choisissiez elle et pas moi ?
- Les questions te reviennent enfin, répond-t-elle. Après une légère hésitation, elle continue :
Ta sœur est la première à m'avoir accueillie avec autant de chaleur. C'était une enfant, elle aurait dû être terrifiée de me voir, de s'en aller... Mais elle m'a souri de toute ses petites quenottes. Elle n'a pas pleuré, elle a tendu les bras pour que je la prenne contre moi. Et au moment où je l'ai sortie de cette voiture et que son petit corps a touché le mien, j'ai senti se propager en moi un flux d'énergie, une chaleur réconfortante que je n'avais jamais ressentie... Et toi, tu étais à ses côtés les yeux fermés, alors que c'était toi que je venais chercher. Et comme un don, un dernier cadeau de Gaëlle, mon apparence a changé. Désormais c'était son visage que je porterais et elle vivrait en moi pour toujours. »
La jeune femme qui me fait face n'est pas ma sœur et pourtant ce sont ses pommettes, son grain de beauté sur le menton, ses yeux bruns et malicieux. Et malgré tout, toute la souffrance que m'a faite ressentir la mort, je ne peux m'empêcher de l'aimer un peu.
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Presque...
Elle est là, juste là. Tu sens son odeur fruité, la chaleur de son corps. Tu entends sa respiration si proche. Ton cœur bat si fort que tu sens ses coups sur ta cage thoracique. Toi aussi ta respiration devient haletante. C'est trop beau, tu as peur que si tu bouges tout disparaisse. Tu lève le bras tout de même, tu ne peux t'empêcher de vouloir la toucher. Tu tend ton bras lentement puis étend ta main. Tu frôles sa joue...
Elle a disparu et tu es seule.
Tu regardes ta main.
Elle était si près, tu la touchait.
Presque...
Note de l'auteur:
Un nouveau style d'écriture pour moi.
Une courte fiction sur cinq chapitre.
Une dédicace à mon premier amour.
Elle est là, juste là. Tu sens son odeur fruité, la chaleur de son corps. Tu entends sa respiration si proche. Ton cœur bat si fort que tu sens ses coups sur ta cage thoracique. Toi aussi ta respiration devient haletante. C'est trop beau, tu as peur que si tu bouges tout disparaisse. Tu lève le bras tout de même, tu ne peux t'empêcher de vouloir la toucher. Tu tend ton bras lentement puis étend ta main. Tu frôles sa joue...
Elle a disparu et tu es seule.
Tu regardes ta main.
Elle était si près, tu la touchait.
Presque...
Note de l'auteur:
Un nouveau style d'écriture pour moi.
Une courte fiction sur cinq chapitre.
Une dédicace à mon premier amour.
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Défi
J'ai toujours été une élève studieuse.
En 5ème j'ai demandé à ma professeure de français de jeter un œil à quelques uns de mes écrits. Elle a gentiment accepté. Nous avons ainsi tissé une sorte de lien. En 4ème, nous n'étions plus ensembles mais avions gardé ce même contact. Puis en 3ème nous nous sommes retrouvées. J'adorais le français. Cette année a été particulière, un sentiment de rébellion naissait en moi et malheureusement elle en a payé les frais. Après cet épisode, les excuses, et l'obtention de mon brevet nous avons perdus contact. Dans ma seconde année au lycée, je l'ai retrouvé sur Instagram.
Je ne nierai jamais l'impact qu'elle a eu dans ma vie.
Merci.
En 5ème j'ai demandé à ma professeure de français de jeter un œil à quelques uns de mes écrits. Elle a gentiment accepté. Nous avons ainsi tissé une sorte de lien. En 4ème, nous n'étions plus ensembles mais avions gardé ce même contact. Puis en 3ème nous nous sommes retrouvées. J'adorais le français. Cette année a été particulière, un sentiment de rébellion naissait en moi et malheureusement elle en a payé les frais. Après cet épisode, les excuses, et l'obtention de mon brevet nous avons perdus contact. Dans ma seconde année au lycée, je l'ai retrouvé sur Instagram.
Je ne nierai jamais l'impact qu'elle a eu dans ma vie.
Merci.
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Défi
Interview de mon personnage Diane Ferfax dans mon livre (en cours d'écriture et momentanément indisponible).
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Défi
J'apprends tout les jours à aimer un peu plus mon corps.
Voici ma réflexion et j'espère qu'elle t'aidera.
Avec tout mon soutien.
Voici ma réflexion et j'espère qu'elle t'aidera.
Avec tout mon soutien.
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