Le temps est un hiver glacial sans fin, Un orage inconnu, pour toujours, éternel, Aussi, je me demande s’il sera un frein, Un écueil net à tous nos rêves irréels, Les astres immortels qui hantent ce futur, Brillent en ce présent si magique, si pur, En cet instant résilient nous menant à mûrir, À suivre un chemin lumineux d'avenir, Perdu est celui qui croit braver son dessein. Il tracera, pour sûr, la toile du destin, Il fera le grimoire de nos désirs sains, Il ne cessera de fuir, de nous distancer, Il est impossible de l'arrêter, Notre seul devoir sera, donc, de l’honorer.

Il est parfois de ces voix, que l'on aimera toujours.

Oh toi ! ma si belle et délicate faucheuse ! Diable que j'aime ta silhouette aguicheuse ! La pâleur de tes lèvres, d'un sort, maquillées, Et l'abîme sûr de tes pièges irisés, La douceur atroce de tes serres gantées Caresse mon âme de ce sanglot gracié, De ces belles vagues de trêve meurtrière Qui m'attirent en des étendues familières, Sonnant le glas d'une horloge malheureuse, Les aiguilles scintillantes de ta trotteuse, Pointent l'instant de cet envol tant espéré, La grâce troublante de ta robe émissaire, Et la brillance de ta lame justicière, M'envahissent, alors, d'une paix retrouvée.