Pascale Marie Quiviger
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de toujours
« - Maman où es-tu ? »
J'aimerais tant pouvoir me frayer un chemin à travers ses rêves. Mais ses secrets, elle les a emportés avec elle, elle les empêche d'affleurer en les gardant jalousement dans son esprit embrumé.
Trop tard. Le dernier rempart de lumière face aux ténèbres est tombé aux mains de l'ennemi.
« - Maman, ouvre-moi la porte. »
J'enfouis mon visage dans son cou pour remonter le temps, me raccrocher à elle comme une naufragée à un rocher. Après toutes ces années, c'est encore l'endroit où je me sens le plus en
sécurité. Je n'ose affronter ce regard terrifiant tant il est absent. Toutes traces de rêve et d’espièglerie ont disparu.
J'ai peur que cette vision ne s'installe à demeure dans mon esprit et ne vienne me hanter à chaque fois que je penserai à elle.
Je la serre très fort contre ma poitrine comme pour conjurer le mal qui s'est emparé de son esprit. Je redoute l’obscurité dans laquelle elle a sombré comme si elle pouvait me la ravir pour toujours.
Lorsque je sors, je sens les larmes couler sur mes joues. Je devrais être heureuse d'avoir pu goûter cinq minutes de lucidité. Pourtant, je suis anéantie.
Que me réservera ma prochaine visite ?
Son cerveau aura-t-il rendu les armes ? Aura-t-il capitulé une fois pour toutes ?
Saloperie de maladie d'Alzheimer...
J'aimerais tant pouvoir me frayer un chemin à travers ses rêves. Mais ses secrets, elle les a emportés avec elle, elle les empêche d'affleurer en les gardant jalousement dans son esprit embrumé.
Trop tard. Le dernier rempart de lumière face aux ténèbres est tombé aux mains de l'ennemi.
« - Maman, ouvre-moi la porte. »
J'enfouis mon visage dans son cou pour remonter le temps, me raccrocher à elle comme une naufragée à un rocher. Après toutes ces années, c'est encore l'endroit où je me sens le plus en
sécurité. Je n'ose affronter ce regard terrifiant tant il est absent. Toutes traces de rêve et d’espièglerie ont disparu.
J'ai peur que cette vision ne s'installe à demeure dans mon esprit et ne vienne me hanter à chaque fois que je penserai à elle.
Je la serre très fort contre ma poitrine comme pour conjurer le mal qui s'est emparé de son esprit. Je redoute l’obscurité dans laquelle elle a sombré comme si elle pouvait me la ravir pour toujours.
Lorsque je sors, je sens les larmes couler sur mes joues. Je devrais être heureuse d'avoir pu goûter cinq minutes de lucidité. Pourtant, je suis anéantie.
Que me réservera ma prochaine visite ?
Son cerveau aura-t-il rendu les armes ? Aura-t-il capitulé une fois pour toutes ?
Saloperie de maladie d'Alzheimer...
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