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Asosoz13

Bretagne.
Asosoz13
Poésies
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Asosoz13
Des êtres, neuf pour être précise, les soi-disant dieux de la terre de Daür vivant injustement, amoureux, haineux, souffrant.
La terre les a oubliés, mais ils continuent de vivre, inlassablement.

*********

Un recueil en neuf chapitre, du point de vue de simples humains, sur la vie des dieux de la terre de Daür au XXe et XXIe siècle. Présents avant même la création de la terre dans l'imagination du dieu créateur.
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Asosoz13
ENORA. Mais que faites vous ici ?
VICTOR. Vous voulez dire, dans ce village ou devant cette école ?
ENORA. … Les deux.
VICTOR. J’étais venu m'aérer l’esprit. La mer est agréable.
ENORA. Je suis d’accord.
VICTOR. Et pour l’école, elle me rappelle des souvenirs, c’est tout.
ENORA. Heureux ?
VICTOR. Heureux, oui. Et malheureux, aussi.

***

Un écrivain au syndrome de la page blanche, se retrouve sur la plage de son village natal en Bretagne. Il va refaire la connaissance de sa maîtresse d'école, ainsi que d'une ancienne camarade.
L'histoire d'une amitié entre des personnes dont l'âge oppose.

***

VICTOR 32 ans
ENORA 27 ans
GWENAËL 8 ans
MARIE 39 ans
YVES 67 ans
MARCELLE 75 ans
LAURENT 43 ans
AURÉLIE 27 ans
ERWAN 13 ans
MORANE Morte
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Défi
Asosoz13


Si vous aviez su. J'avais eu une de ces déterminations. Une de ces déterminations qui te font faire n'importe quoi, qui te font franchir des caps que jamais tu n'aurais cru passer. Mais elle est partie aussi vite qu'elle est arrivée. À cause de mes peurs et de mes doutes, plus rien n'a été certain et plus rien ne l'est désormais. Cette conviction ne me quitte pas pour autant, puisque la passion ne me quittera jamais, mais elle est parsemé de "es-ce que je le veux vraiment ?" et de "est-ce que ça en vaut la peine ?". Je ne sais pas combien de fois j'ai voulu quelque chose si fort, et que j'ai voulu l'abandonner seulement quelques instants après. J'aimerai parfois arrêter de penser autant, mais je me dis aussi que sans ces pensées j'aurai sûrement fait quelques grosses bêtises. Elle est à la fois bénédiction et malédiction. Je me demande souvent à quoi ressemblera mon futur. Je me demande si j'aurai atteint mon rêve ou si je vivrai une vie simple sans regret. Je me demande si je supporterai de vivre sous la lumière, et je me demande si je supporterai de vivre dans l'ombre. Peut-être que la solution est de faire les deux. Mais comment ? Il faudra être très prudent, pour ne pas chuter, pour ne pas révéler. Faire attention.
Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que quand j'aurai réglé ce problème, répondu à cette question. Il ne m'en faudra pas plus pour m'y mettre à fond, foncer, courir peut-être jusqu'au bord du vide. Mais je sais que si j'en suis sûre je ne tomberai pas. Alors je pourrai continuer, au bord, et pourquoi pas revenir si on m'en donne l'envie. Mais j'aimerai ne pas me restreindre, j'aimerai avoir le choix. Le choix d'être exposé ou non, mais ce choix ne m'appartient pas. Il appartient au monde entier sauf moi. J'aimerai me laisser une chance, mais ce n'est pas comme si je pouvais m'y essayer. Un point de non retour voilà ce que c'est. Un cul de sac, comme si arrivé au bord de la falaise je me retournai et qu'il n'y avait plus rien. Plus le moindre chemin. Et qu'il ne restait plus que moi entouré de vide. Je pourrais à la fois tout gagner et tout perdre. Il ne faut pas rigoler. C'est pourquoi je remercie ma pensée, que je déteste profondément, pour ne pas me laisser courir sans réfléchir, et ne pas me laisser regretter quoi que ce soit. Puisqu'au final, la décision m'appartient.
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Défi
Asosoz13

Les cloches de l'église sonnaient les coups de midi, nous nous pressâmes dans les buissons pour mieux pouvoir observer la foule qui en sortait. Ils étaient tous vêtus de couleurs claires et les enfants portaient dans leur mains des paniers remplis de pétales de fleurs, nous laissant deviner que ce n'était pas un dimanche comme les autres. Tout le monde avait l'air heureux pour le jeune couple qui franchissait les portes main dans la main. Cet endroit, nous le connaissions par cœur. La place de l'église était notre favorite alors nous nous étions installés en face, nous avions la vue sur les jeux de palets et les couples qui se formaient, qu'ils aient treize ou quatre-vingt ans. Nous nous prenions pour les maîtres du monde dans ce petit cocon. Ce que nous appelions les buissons était en fait un endroit terreux sans grand charme, mais pour nous, c'était tout. La pelouse avait fini par disparaître au rythme de nos passages incessants, ce qui avait dessiné un chemin naturel jusqu'à l'entrée de notre repaire. Nous avions décoré l'intérieur par de multiples bibelots que nous trouvions dans la rue, et même dans la chambre de nos parents. Certains de nous osaient, mais je n'étais pas l'un d'eux, Théodore non plus d'ailleurs. Quoiqu'une fois, je l'avais soupçonné d'y avoir amené un bijou que sa mère ne portait plus pour me le donner. Il était comme ça, attentionné, parfois même trop.
Nous nous étions assis pour plus de confort, puis en observant les autres enfants de plus près, il me venait à l'esprit comme une impression de déjà vu. Il y avait deux jeunes gens, à part, qui se regardaient à s'en crever les yeux. Bien sûr, la différence entre eux et nous, était qu'ils ne se cachaient pas ce jour-là. Mais cette histoire, tomber amoureux lors de la journée la plus représentative de l'amour, me faisait penser à lui et moi. Je le regardais du coin de l'œil, il me regardait déjà. À cet instant, nous nous étions senti isolés du reste du monde, alors que n'avions jamais été plus entourés. Il y avait Jean, Thérèse, Marguerite, Eulalie, Pierre et Claude, mais je ne voyais que lui, et il ne voyait que moi. Il y avait du bruit, des cris de joie, des rires et des pleurs, mais nous n'entendions rien, bercés par nos pupilles respectives. Il me souriait tendrement, je lui souriais plus tendrement encore. Nos regards ne faisaient plus qu'un, se mélangeant entre réserve et passion, je ne m'en lassait pas. J'avais l'impression que le monde entier pouvait entendre mon cœur battre, mais personne ne me fit la remarque. En contrepartie, mes joues n'avaient pu s'empêcher de rougir au contact de ses doigts sur les miens, et ça, ma petite sœur l'avait remarqué. Elle n'avait d'ailleurs pas manqué de me le faire savoir quand nous étions rentrés à la maison tardivement ce soir-là.

Je l'aimait, c'était évident. D'un amour fou et pourtant enfantin, rien n'allait nous séparer, pas même la mort, voilà ce que nous pensions. Il avait réussi à me mettre dans le crâne qu'elle aurait tellement pitié de nous qu'elle nous laisserait vivre pour l'éternité en paix. Et j'y croyais, jusqu'à ce qu'elle me l'enlève par la maladie.
Pas si tôt, je ne voulais pas y croire. Alors je retournais sans cesse dans les buissons, qui était pour moi comme sa tombe. Une tombe où il n'y avait pas son corps, mais une présence que je ne pouvais que ressentir. Trop de souvenirs débordaient de ces feuillages, aussi heureux que malheureux, mais il y avait de lui partout. Je savais qu'il avait marché là où je marchais, qu'il s'était assis là où je m'asseyais, qu'il avait respiré le même air de pin que je respirait désormais seule. Je n'avais jamais autant ressenti le manque, et cet endroit ne m'aidait en aucun cas. Certes, je m'y étais attaché, mais il était évident que je devais prendre une pause. Loin des buissons, loin de la place de l'église et loin du village de notre enfance. Je devais prendre du recul, mais cette décision était pour mon cœur telle une rupture. Je ne voulais pas tourner la page, je ne voulais pas l'oublier, je ne voulais pas perdre de vue son regard, perdre de vue mon repère. Parce que mon repère c'était lui, lui dans ces quatres murs de branches et de feuillages, mais ces feuilles sans lui ce n'était plus rien. C'était le vide. Ça en devenait fade.
C'était devenu pire de demeurer dans le passé, parce que les buissons s'étaient imprégnés de mes pleurs. Et parce que finalement, je l'oubliais. Je l'oubliais au fur et à mesure que j'essayais de me rappeler. Son visage s'effaçait de ma mémoire. Son regard s'éteignait du mien. Et je le voyais disparaître, disparaître des buissons, de la place de l'église et du village de notre enfance.
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Défi
Asosoz13
Un texte dédié à Pathis,
Une conversation que j'ai eu plus de mille fois en monologue.

Bonne lecture
(Personnage de mon histoire La Reine Pathis)
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Asosoz13
"Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers"
Poésie inspirée par le premier vers du poème Sensation d'Arthur Rimbaud.
C'était un projet en français fin seconde, un projet avec une contrainte, ce premier vers au choix parmi de nombreux autres vers de talentueux poètes, ou une forme spéciale à respecté comme l’Alexandrin, ...
J'ai fais les deux...

J'ai trouvé intéressant de le poster, puisque c'est en fait mon premier poème.
Jusqu'ici j'avais toujours cru que je n'étais pas faite pour ça à cause d'un simple échec.
En voyant ce que ce poème avait donné, j'ai commencé à écrire des choses plus personnelles, comme on peut le voir dans "Sans Soucis".
Ce poème était un vrai déclencheur pour moi, et écrire des poèmes m'a vraiment aidé à rester à la surface, ne pas me noyer.

Bonne petite lecture.
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