Ramianne
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Un recueil de poèmes en vers libres écrits la nuit en un seul jet, plus ou moins par écriture automatique. Je les poste tels qu'ils me sont venus du premier coup, sans retouche.
J'essaierai d'alimenter ce recueil au fur et à mesure, mais je ne promets aucune régularité, puisque cela dépend entièrement et seulement de mes élans d'écriture poétique.
Je suis curieuse de savoir ce que d'autres personnes en pensent !
J'essaierai d'alimenter ce recueil au fur et à mesure, mais je ne promets aucune régularité, puisque cela dépend entièrement et seulement de mes élans d'écriture poétique.
Je suis curieuse de savoir ce que d'autres personnes en pensent !
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Défi
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... Ça y est, je me fais chier.
Ça n'aura pas pris longtemps. Il suffit de regarder ce que ces deux idiots ont fait de moi : un dîner aux chandelles ? Vraiment ? Si c'est pour être aussi banal, j'aurais mieux fait de ne rien faire quand ils se sont rencontrés au supermarché.
Mais c'est bien ça, tout le problème, n'est-ce pas ? Je ne choisis pas quand j'arrive. Non pas que je ne veuille pas choisir, parce que croyez-moi bien que si, mais je n'ai aucun pouvoir de décision sur ça. C'est la patronne qui s'en charge. La patronne qui a refusé que Empathie l'aide.
La procédure est simple : je suis convoqué dans son bureau, elle me montre mes deux prochaines cibles, et j'y vais, je fais mon taff, et je contemple mon travail en attendant d'être reconvoqué. Procédurière, efficace, il n'y a pas à dire : cette méthode a fait ses preuves, et la patronne est on-ne-peut plus fière de ma productivité.
Le seul problème, c'est qu'elle n'a rien à faire des conséquences de mon travail. Tenez par exemple : la dernière fois, elle m'a pointée deux jeunes garçons. Moi vous savez, je suis ce que je suis, je ne fais pas de distinction ; le problème est que l'un des deux a des parents... Disons... Peu compréhensifs. Je sais comment ces histoires finissent, je l'ai vu trop de fois : il va se faire virer de sa maison, ou harceler, ou déshériter, ou tout ça en même temps. Il n'y a rien de beau là-dedans.
J'essaie pourtant de proposer des alternatives à la patronne : et s'ils se rencontraient à nouveau un peu plus tard, quand le jeune est devenu responsable et sera loin de ses parents ? Ou alors laisse-moi aussi travailler un peu sur ses darons, histoire qu'il ne craigne rien et puisse en profiter ? Mais la patronne est intransigible, et elle a des tas d'excuses pour toutes les situations, sa préférée étant "nous n'avons aucun pouvoir, il arrivera ce qui doit arriver, c'est la loi de la nature". Mouais. J'aimerais bien la rencontrer un jour, mère Nature, peut-être qu'elle serait plus indulgente que la patronne.
Et c'est comme ça tous les jours, depuis toujours. Des histoires impossibles, des moi qui rendent plus malheureux qu'heureux, c'est toujours la même chose, "on ne peut rien y faire". Comme si notre boulot n'était pas précisément de faire quelque chose dans la vie de ces gens. Bonheur est un bon collègue, on discute parfois à la pause café. Il est un tantillet trop enthousiaste mais c'est un bon gars. Il ne comprend juste pas pourquoi la patronne m'oblige parfois à saboter le travail qu'il a fait.
Je sais qu'on ne parle que de mon travail romantique, mais ça n'est pas celui qui m'intéresse le plus. Peut-être qu'à force d'en faire des louanges et d'en parler sans cesse (non, sérieusement, c'est NON-STOP), ça a commencé à me barber. Je suis toujours étonné qu'ils aient encore des choses à dire à mon sujet. En vérité ils ne disent rien de nouveau, ils répètent sans cesse la même chose, mais je crois bien qu'ils le disent sur une autre note donc c'est à nouveau intéressant. Si j'ai bien compris.
La vérité est que je n'en ai que faire des déesses à ma gloire et des cadenas sur les ponts. Ce que j'aimerais, c'est qu'on célèbre mes autres travaux. Parce que merde, ils sont tout aussi beaux que la romance ! J'y met autant de coeur, mais les gens ne le voient pas. Pour une raison que j'ignore, ils ne se concentrent que sur la romance, comme s'ils comprenaient quelque chose à sa complexité. Tout comme ils explorent l'espace alors qu'ils ne connaissent rien de leurs propres fonds marins, ils sont obsédés par la romance quand l'amitié est sous leur nez !
Et pourtant, ça n'est même pas ça qui me préoccupe le plus. Non, ce qui me tracasse le plus, ce sont les gens seuls. Comme cette fille coincée chez ses parents qui rêve de grandeur et de respect, mais qui est comme un oiseau en cage et qui se contente d'écrire des choses absurdes sur internet. Lorsque je regarde cette fille, comme tant d'autres, je suis triste et je m'en veux de ne pas pouvoir lui venir en aide.
Solitude est une vieille garce, quoi qu'on en dise. On a beau me dire qu'elle a des bons côtés, moi tout ce que je vois, c'est qu'une fois qu'elle est fixée sur quelqu'un, elle aspire toute positivité en la personne. Et bien évidemment, quand elle est en service sur quelqu'un, je suis juste inutile. J'ai essayé pourtant de négocier avec la patronne : si elle ne peut pas aimer d'autres gens, est-ce qu'elle peut au moins s'aimer elle-même ? Mais la patronne me répond toujours : "Laisse Solitude faire son travail, dès qu'elle en aura fini tu seras le premier informé".
Alors parfois je triche un peu, je donne à certaines personnes un peu trop de moi, comme ça si elles croisent une personne seule elles peuvent un peu lui en donner sans que j'en ai eu l'ordre. Je fais ce que je peux, vous savez. Mais quand la Vie en a décidé autrement, je n'ai pas d'autre choix que de me plier à ses ordres.
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Défi
Tu marches seule, ton casque sur les oreilles et la tête dans les étoiles. Tu regardes les autres, tous les gens qui vivent autour de toi, qui restent imperturbés par ta propre existence. Tu les regardes et tu souris.
Et je souris.
La neige tombe mollement sur le bitume et sur tes cheveux. Tes cils se recouvrent d'un voile de satin blanc, ton souffle se perd parmi les flocons. Tu relèves la tête, regardes cette eau glacée tomber, et tu souris.
Et je souris.
Ton regard se perd dans le ciel tandis que ton esprit se perd dans la mélodie que tu écoutes. Tu fermes les yeux pour mieux t'y perdre. Tu oublies toute réalité autre que cet instant figé dans le temps. Et tu souris.
Et je souris.
Tu remarques les autres en espérant secrètement qu'ils te remarquent à leur tour. Tu as abandonné tout espoir que l'amour frappe un jour à ta porte. Tu as tourné la clé de ton coeur et l'as jetée quelque part dans l'océan. Tu ne vas plus rechercher l'amour dans le visage des passants. Et tu souris pour ne pas pleurer.
Et je pleure.
Tu traverses ton existence comme si tu n'y étais pas. Tu ne parles à personne, et personne ne te parle. Tu voudrais qu'ils t'aperçoivent, ne plus errer dans le désespoir. Tu continues de vivre comme une colombe au-dessus de la mare, mais la colombe est blessée. Tu veux secrètement que quelqu'un te voit. Et tu caches dans tes yeux d'émeraude ce grand secret.
Et à cela je dis : je te vois. Et par cela je veux dire : tu es belle. Tu es unique et exceptionnelle, et intelligente, et douce, et forte. Et par dessus tout, tu es aimée, car je t'aime. C'est fou ! Mais ça n'a pas d'importance, parce que l'amour est fou, tu le sais comme je le sais, et je t'aime. Alors partons ensemble errer dans notre existence. Je veux te prendre la main et t'emmener dans la forêt de ton passé, t'offrir mes hortensias, écouter avec toi la montagne au loin et rêver à notre futur chien, imaginer avec toi un monde parallèle où nous serions souverains des renards, habitant un château de bulles au milieu d'un désert de plumes.
Je suis allé repêcher la clé de ton coeur. Peu m'importe si le mécanisme est rouillé par les vagues du temps. Je t'aime pareil. Même si tout cela ne doit durer qu'une heure ou bien une seconde, je t'aimerai pareil, car quand l'amour est unique, le reste est une illusion.
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Défi
La France est un pays que personne n'ignore.
Idiot celui qui tenterait d'en dire du tort.
Bulle d'histoire, révolution dans le sang
Est Français le rebelle qui se bat décemment
Rouge de colère face aux injustices du monde
Tout abus est tué dans la seconde
Et gare à ceux qui ose le démentir.
Entre nous, je n'arrive pas à dormir.
Gage de ma France, je pense aux injustices
A celles et ceux tués par notre police
La France serait-elle de mauvaise foi ?
Icare sans peine, encore combien de fois ?
Tout un peuple uni, mais à quel prix ?
Et qui est inclus dans ce beau paradis ?
France, je ne sais plus quoi penser.
Rares sont les fois où je suis fière de t'aimer.
Affirmant ta devise et tes valeurs haut et fort
Tes mots cependant me demandent des efforts.
Egaux sont les Français, exceptés les différents.
Rougis de tes fautes et agis autrement.
Ne fais pas déshonneur à ce en quoi tu crois
Impossible d'oublier ce que tu as fais aux rois.
Tu dois défendre tes valeurs avec fierté
Et ne pas oublier: Liberté, Égalité, Fraternité.
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