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Anirbas

Défi
Anirbas
Petits poèmes sur la condition de la femme. Réponse à un défi.
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Anirbas
Un roman dystopique avec des thématiques mythologiques.
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Défi
Anirbas
Je pense que ce défi ne dépassera pas 4/5 phrases.
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Défi
Anirbas
Réponse au défi "Une suite de dix lignes"?, qui était très divertissant à réaliser ! Merci pour l'idée.
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Défi
Anirbas
Encore un défi très agréable à réaliser !
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Défi
Anirbas
Voici ma participation à ce super défi lequel a vraiment montré que la communauté de Scribay peut faire de très jolis textes. Donc, je vous conseille d'aller voir toutes les participations parce que chacune a quelque chose à vous apportez...
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Défi
Anirbas
petites nouvelles horrifiques
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Défi
Anirbas

Demain matin, je vais rendre visite à la mort et peut-être que déjà ce soir, j'en sentirai l'odeur. Je suis dans la rue, il n'y a que des bâtiments défoncés, des toits, quand il y en a, font des vagues. Il y a aussi le noir, pas de lumière publique. Je suis en retard. Des ombres rampent au pied des immeubles et disparaissent au coin des rues, j'en suis presque une. Mes pensées s'enchaînent et je ne peux pas les arrêter, le lendemain, je serai morte et mon coeur veut remonter le long de ma gorge, je vais le vomir, j'ai peur. Pourquoi mon amour est si tranquille. Je ne veux pas mourir. Il faut que je presse le pas et que je rentre à la maison. Je vais me prendre un morceau de ferraille ou quelque autre débris dans cette ville qui forme une poubelle à ciel ouvert. On ne sait jamais sur quoi l'on va marcher. Quand je serai chez moi, je mettrai mes vêtements les plus confortables et j'attendrai. J'espère résister encore. J'emprunte les escaliers, l'ascenseur est ouvert, mais il y a bien longtemps qu'il ne fonctionne plus et il reste là, sans portes, à vous provoquer. Après mon ascension des 3 étages, on se demande d'ailleurs comment, après 4 bombardements, il est encore debout. Mon amour me dit bonjour quand j'ai passé la porte. Il y a un trou dans la cuisine. Les invités sont assis à table. Je pose les aliments que j'ai trouvés sur le comptoir et je les rejoins, des deux chaises qui restent, je choisis celle en paille. Ce sont les voisins de pallier qui mangent avec nous ce soir, enfin ceux qui sont encore vivants. On ne se connaît pas, c'est la première fois que je les vois. Demain matin, nous serons tous morts.
Bientôt, j'apprends, qu'il y a Janine qui habite au rez-de-chaussée et qui est si vieille que l'on ne peut pas deviner son âge. Elle aime bien parler aux chats abandonnés du quartier et aime tresser les fils de fer, elle a encore de la force dans ses bras. Janine est persuadée que ses enfants vont revenir avant que le soleil ne se lève.
La chaise me provoque des démangeaisons affreuses.
Il y a aussi Tom qui parcourt tous les jours les rues de la ville pour trouver des choses ou des gens sous les décombres. Il se sent seul, avant il côtoyait tellement de monde qu'il oubliait la moitié des personnes qu'il rencontrait. Il avait un masque social développé.
Finalement il y Noah qui a 8 ans et qui réussit quand même à se tenir parmi nous. Sa maman lui a dit qu'elle allait revenir la semaine prochaine avec plein de nourriture et surtout des paquets de biscuits qu'elle aime bien. Elle se cache un peu derrière Janine qui a pris soin d'elle ces derniers jours.
Il manque une invitée, Jocelyne, où est-elle ?
Demain matin, on sera tous morts.
— Et vous alors que faites-vous tous les jours ? me demande Janine.
Je ne sais pas trop comment répondre à une telle question, c'est si vague que l'on ne sait plus au final, ce que l'on attend de nous. Eux, ils y ont répondu comme une évidence.
— Je reste le plus possible avec Arnold, mon amour. Après j'essaye de trouver des choses nécessaires dans les décombres. J'adore aussi collectionner les vieilles poupées alors quand j'en trouve, je les mets dans le coin de la pièce, juste derrière vous, Tom.
Noah a les yeux qui grossissent, elle semble bien aimer mes poupées, sauf que c'est les miennes et que je ne les abandonnerais pas.
— Ah, intéressant et vous alors Arnold ? Vous accompagnez votre femme à la chasse à la poupée ?
Peut-être que Tom pense que ma passion est futile ou alors il est condescendant. Peu importe, je pense que je ne l'aime pas beaucoup.
— Je la laisse faire ce qu'elle veut, Tom. D'ailleurs, le but c'est de profiter de nos derniers moments.
Sa phrase aurait dû se terminer autrement, dis-le Arnold, dis-le mon amour, on est des mourants. On va finir grignoté par les vers et c'est tant mieux non ?
— Non, ne plombez pas l'ambiance maintenant Arnold ! Si vous souhaitez profiter autant que vous venez me le dire, ne faites pas d'allusion aussi funeste...
Sauf que moi, je voulais parler de ce à quoi nous étions destinés. On aurait moins peur si je laissais partir ma voix. Mais il y avait l'enfant en face de moi, qui regardait les petits sablés au centre de la table, que personne ne mangeait.
— On va mourir, Janine parla avant moi, on va mourir autant discuter du sujet principal.
— Oh, mais c'est pas vrai, pas devant Noah quand même !
Il avait tapé du poing sur la table. Je dis :
— Elle peut s'exprimer vous savez. D'ailleurs dans toutes les conversations, les invités discutent de leur travail, de leur famille, de leur week-end qui semble prendre une place si énorme. En cette soirée, c'est ma propre mort et celle de mon amour Arnold et la vôtre que je vois partout.
J'avais planté mon regard dans les yeux de ce Tom, c'était la première fois que je le faisais.
— Ca va la collectionneuse de poupées, passe à autre chose. Si je savais que vous seriez tous obsédés par ça, je ne serai pas venu ! Où est Jocelyn d'ailleurs, on l'attend toujours et c'est presque 21 heures.
Il leva les mains.
— Mais pourquoi on va mourir et qui c'est Jocelyn ? nous demanda la petite Noah qui était décontenancée depuis le tout début de notre discussion.
J'allais répondre à sa question avec honnêteté :
— Tu es la seule à avoir une toute petite chance de survivre demain, peut-être que ta maman va revenir mais ça m'étonnerai beaucoup. En réalité, nous allons être bombardés, toute la ville cette fois et pas que le sud. C'est-à-dire que l'on va entendre, demain matin, des bruits d'avions et des grosses explosions sauf qu'à l'exception, ce sera au-dessus de ta tête. Après, c'est fini et tu ne sens juste plus rien, tu ne seras pas là.
Je n'étais pas très fière de mon exposé, même à moi, il ne me plaisait pas, pas assez précis et pourtant, je me servais de mes années de professorat.
— Julia ... soupira mon amour.
Il continua :
— Ce que voulait dire ma femme c'est que tu vas t'endormir demain, tu auras très mal d'un coup puis tout se calmera et tu dormiras longtemps, tu feras peut-être de très jolis rêves. Mais ta maman va revenir.
Je ne suis pas sûre que la dynamique entre Arnold et moi aurait été très bonne pour l'éducation d'un ou plusieurs enfants. De toute façon, ce n'était pas dans mes projets. J'aime mon amour quand on n'est que deux. J'aurais dû m'occuper de toutes mes poupées en cette dernière nuit, pas à supporter des personnes que je ne connaissais même pas avant cette soirée.
Tom, l'élément bruyant se réveilla enfin :
— Y'a pas un peu d'alcool ici ? Je ne vais pas passer mes derniers instants sans boire quelque chose !
Janine ne faisait rien et allait bientôt se fondre dans sa chaise. Aucun de ses bras, ni de ses mains, ni de ses doigts ne bougeait. Elle était absente du temps. Parfois, elle se réveillait et servait de l'eau à Noah ou lui touchait les cheveux. Elle aimait bien la petite.
— Non pas d'alcool ce soir Tom, ou alors juste un verre.
Arnold se levait vers notre dernière bouteille de champagne, sorti le service en cristal de belle-maman qui n'était pas brisé alors que les verres en plastique avaient été anéantis, douloureuse ironie.
Il les disposa devant nous et en donna aussi un à Noah pour qu'elle se sente grande. Il nous versa de l'eau, sauf à Tom.
— Jocelyn devrait-être arrivée à l'heure qu'il est, pourquoi me servez-vous de l'eau ? C'est une soirée à boire le champagne pourtant ...
— Voici que Janine m'accompagne, merci ma belle dâme ! s'exclama Tom.
Comment faisait-elle pour paraître si calme ? D'ailleurs Arnold n'était pas bavard lui aussi et comme d'habitude, Tom continuait à fanfaronner.
Arnold était dans la cuisine, il avait l'air un peu perdu. Je le rejoignis.
— Ca va aller.
Je le serrais dans mes bras, il sentait si bon.
— Je sais. Je vais bientôt revenir, tu sais, j'aime bien me retrouver en tête-à-tête avec moi-même parfois surtout dans ce genre de moment. Tant qu'on est sûr que le bombardement va se produire, on n'est pas si torturé que ça.
— Le doute ne te servirai pas justement à être plus serein ? lui demandais-je.
— Non, c'est la seule chose dont je suis certain. Par contre, l'angoisse que la jeune Noah ait peur me serre un peu les viscères. J'ai mal au ventre à cause de ça.
Avant la fin la nuit, il allait pleurer.
— Oui, mais elle a le droit de connaître ce qui va lui arriver. Elle a très peur aussi, mais on est tous des enfants effrayés ce soir, c'est pour ça que tu as mal au ventre, mon amour.
Je retournais vers les invités pour le laisser seul un moment. Tom avait inventé un petit jeu à Noah. Avec les morceaux de sablé et le fond d'eau mélangé avec le champagne qui restait dans les bouteilles et les verres, il avait créé des petites boules pâteuses qui leur collaient un peu aux doigts et se les lançaient. Le but était de faire tomber ces morceaux au sol. Noah gagnait le jeu à cause de Tom qui lui laissait de l'avance.
Je m'installais à côté de la vieille Janine.
— Jocelyne arrivera d'une minute à l'autre, j'en suis sûre. Il paraît qu'elle porte toujours des vêtements violets, j'aimerais bien savoir si c'est vrai, vous ne pensez pas ? D'ailleurs, je pense que mon fils aura peut-être trouvé un moyen de locomotion et que nous pourrions même nous rendre du côté de J. Il y a aussi une de mes cousines là-bas.
Elle regardait par le trou de la cuisine. Je ne sais pas ce qu'elle y trouvait à ce trou. On n'y voyait rien la nuit, ou alors on y apercevait ce qu'on voulait y trouver. Mais ce n'était que l'imagination qui jouait.
— Si elle portait du jaune, ça ne changerait rien. Elle devrait être là à l'heure qu'il est. Je ne sais pas si elle dînera avec nous. N'espérez pas non plus revoir votre famille...
De l'autre côté de la table, Tom avait marqué un point et poussa un cri joyeux.
— Ne soyez pas pessimiste Julia. J'ai la certitude qu'elle mangera le même pain que nous dans peu de temps et que bientôt, je serai en voiture vers J.
Il faisait déjà nuit. Si ça faisait du bien à Janine de croire à la venue de Jocelyne et à sa vie, allons.
— Si vous le dites... Comment faites-vous pour demeurer si calme ?
— Ce n'est pas la première fois que je pense que je vais mourir. C'est long la mort, très long. Comment vous dire... quand on vieilli on apprend à l'observer à se poser toutes sortes de questions mais on n'a jamais les réponses. Par contre, on regarde les autres disparaître autour de soi. Sachez aussi que dans notre cas, ce n'est pas une mort classique. Déjà, on a choisi de rester ici et on a la certitude que demain matin, nous mourons. Enfin, pas pour tout le monde, moi ce n'est pas pareil. C'est une meilleure option que celle du flou, quand on sait qu'on va mourir, mais que l'instant nous échappe, ou alors celle où elle nous enlève à la vie avec tant de violence qu'on n'a pas le temps d'y goûter. Je suis contente d'être avec vous ce soir.
Elle me posa sa main à crevasses sur l'épaule, peut-être voulait-elle me rassurer.
— Je préférerai crever d'un seul coup. Je m'étais dit qu'avant l'instant fatidique je ferrais plein de choses significatives et la vérité, c'est qu'à part ce dîner qui est d'ailleurs une idée d'Arnold, je n'ai rien fait. J'ai continué ma vie comme avant.
— Vous parlez déjà comme si vous étiez enterrée ma pauvre, soupira la vieille.
— Mais je ne serai pas sous terre comme ma famille, je serai sous les décombres et tant mieux.
— Soit, Julia. Pour ma part, je suis juste un peu fatiguée. Ce qui arrivera après ma mort, je ne serai pas là pour y assister.
— Vous ne pouvez pas savoir, affirmais-je sèchement.
Elle mit fin à la conversation pour regarder Noah et Tom jouer. Les questions de religion et surtout à l'approche du trépas, ça accordait très mal les opinions entre elles. Nous parlions à voix basse pour que la petite et Tom n'entendent pas nos paroles. Je voulais aussi éviter que mon amour nous surprenne. Il devait préparer le riz en conserve que j'avais trouvé cette après-midi au supermarché du centre-ville. Après un regard vers la cuisine, je le trouvais affairé. Depuis qu'il avait entendu l'annonce du bombardement, il ne s'était pas arrêté de travailler. Ça l'empêchait de réfléchir. Alors que moi, je raisonnais sans cesse sur tout. C'était inévitable.
La petite s'énerva :
— Je vois bien que tu me laisses gagner ! Arrête de tricher sinon j'arrête de jouer !
Tom souffla.
— Eh bien, susceptible la petite. De toute façon, tu aurais quand même gagné, tu le sais ça ?
Un bruit à la porte d'entrée. Tout le monde se tait dans l'espoir que la personne que nous attendons tous, se tienne derrière. Je me lève pour ouvrir, mais ce n'est pas Jocelyn. En fait, il n'y a personne.
— Vous avez entendu frapper vous aussi ?
Je tiens encore la poignée et la porte est toujours entrouverte sur le néant.
— Sûrement un chat ou une autre bête mon amour, me lance Arnold de sa cuisine, vient m'aider à servir le riz dans les assiettes s'il-te-plaît.
L'ouverture n'est plus et je rejoins Arnold. De nos 7 assiettes en céramique, j'en sélectionne les plus acceptables, celles en état. La plupart sont cassées à certains endroits ou déteignent. Les bords ne sont plus des bords.
Je commence par servir la petite, puis la vieille, Tom, Arnold et moi-même. On mange en silence. Quand le contenu des assiettes a tout à fait disparu, je demande :
— Est-ce que vous comptez rester toute la nuit ou vous rentrez chez-vous ? Sachez que votre choix m'importe peu.
J'ignorais si je préférais moi-même me retrouver seule avec Arnold car il ne semblait plus tout à fait avec moi à mesure que la nuit s'écoulait. La présence de Janine était reposante, en revanche, Noah était un poids, mais personne ne la laisserait livrée à elle-même. Je pense que si j'avais pu faire un choix sans qu'Arnold ou Tom ou Janine ne soient là, je l'aurai laissé croupir toute seule. C'était la faute de sa mère si elle était encore présente dans cet immeuble défoncé. Elle l'avait abandonné et la pauvre enfant pensait qu'elle reviendrait pour elle.
Nous aussi, on aurait pu tous partir, à part Janine qui marchait péniblement, vers une autre ville ou même un autre bâtiment. Le courage manquait et nous aurions perdu toute raison de vivre et les bombardements nous suivraient partout où on irait. Je ne voulais pas non plus partir, car j'y rencontrerai la tristesse moche. Et un jour ceux qui nous bombardaient seraient aussi bombardés à leur tour et etc. et la vue m'aurait été insupportable. C'était absurde de faire des choses comme ça, la mort restait préférable non ?
—Merde, que fait Jocelyn à la fin ! Tom s'énervait.
—Probablement qu'elle est chez elle ou qu'alors elle n'a pas trouvé l'endroit, proposa Arnold.
—Donc la solution miracle, j'imagine, c'est d'aller lui rendre visite.
Il se lève et part. Sur le pas, il nous dit :
—Ne m'attendez pas pour le dessert les gars.
On entend un moment ses pas monter l'escalier. Puis nous décidons de servir l'espèce de gelée à la fraise trouvée dans une pharmacie qui vous glisse dans la gorge. On se croirait dans une maison de retraite et je suis sûre que ça déplaît à Janine, mais tant pis. Noah se ressert dans celle d'Arnold. Elle l'adore.
Nous la finissons en moins d'une minute et elle n'a même pas de goût identifiable, juste celui d'une matière où le sucre se serait volatilisé.
On discute un moment. Noah nous parle de ses jouets et de son petit frère pendant un moment, Janine évoque ses créations, Arnold me dit qu'il m'aime. J'ai terminé de compter les heures et je ne sais plus combien de temps, il nous reste, seulement que l'on est entre une heure et trois heures du matin. Quelqu'un le sait exactement à cette table. Je ne veux plus savoir.
Tom est revenu de chez Jocelyn, mais elle n'est pas avec lui.
— Où est-elle, demande Janine.
— Je ne sais pas, exprime-t-il dans un râle, tout proche de la crise de larmes.
Pourtant, on ne connaissait que son prénom à cette Jocelyne, mais à force de s'attendre à sa venue, il avait dû s'attacher à elle.
— Peut-être qu'elle a décidé de partir où qu'elle passe la nuit à un autre endroit de la ville. Qui sait, il y a probablement d'autres survivants qui font la même chose que nous et qui ont Jocelyne avec eux. Tu as vérifié la cave aussi elle essaye sûrement de se protéger là-bas pour demain ?
— J'ai regardé oui.
Si tout à l'heure, je prenais Arnold pour le plus absent de tous, c'était au tour de Tom.
— Il reste de la gelée à la fraise ? demande Noah.
Personne ne lui répond.
— Non, ce que vous ne comprenez pas c'est que l'étage 5 auquel habite Jocelyn, il n'existe plus. Pourtant, on aurait dû s'en rendre compte. Un putain d'écroulement, qu'importe la cause, ça s'entend !
— Calme-toi, s'il-te-plaît.
Arnold est tout sec comparé à Tom qui est tout mouillé de larmes.
— Je pense qu'on était absent quand ça s'est produit et Janine fait souvent la sieste, essayais-je.
— Oui et puis quoi encore ? Elle savait tout la vieille.
Noah levait le doigt pour poser une question.
— Parle Noah, dit Arnold.
— Mais c'est pas grave si Jocelyn n'a plus de maison, elle peut aller vivre avec Janine et moi, c'est assez grand et en plus elle ne se fatiguera pas à monter les escaliers, déclara-t-elle.
— J'abandonne, poursuivit Tom.
Il alla se caller dans le vieux fauteuil, près du cadre des deux fenêtres qui étaient bouchées par de vieux draps rouges qui s'effilochaient de toute part. Il continuait de pleurer dans son coin.
— Je suis désolée, j'aurai dû penser que l'étage serait détruit Julia et Arnold, si seulement je ...
— Ce n'est pas grave Janine. Un jour ou plus, elle serait quand même morte ce n'est qu'une différence de temps.
Il nous apaisait grâce à ses paroles. En revanche, Noah était sceptique :
— Vous ne pouvez pas être sûr de ça.
Le temps se tendait autour de nous. J'avais les mains moites. Jocelyne avait de la chance de ne pas être des nôtres ce soir. Tout mon corps me faisait mal et s'endormait ensuite. Alors, Arnold me prenait dans ses bras, ses énormes pâtes. J'aime bien ses chemises en coton, elles sont toutes douces. Il susurre à mon oreille :
— Bientôt, il va faire jour chérie.
Et en effet, il y a des tâches de lumières qui frappent les draps tendus autour du cadre des fenêtres ce qui veut dire que bientôt : Tom, Arnold, Noah, Janine et Julia vont mou










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