Je suis sur scène avec le groupe. Samantha et Greg aux guitares, Seb à la batterie, Malik à la basse et moi au chant. Notre show va démarrer.
Nous sommes dans les starting-blocks. Je savoure cet instant, juste avant que les choses sérieuses ne commencent. Un moment d’appréhension, à me demander si je vais assurer, si nous allons cartonner, si notre musique va plaire au public. Un moment d’excitation aussi, oh oui !
Nous sommes fin prêts. En coulisses, nous avons vérifié une énième fois le réglage des instruments. Nous en avons profité pour nous échauffer, nous encourager, nous balancer des vannes… bref nous connecter les uns aux autres, avant que Samantha nous serre tous dans ses bras.
C’est notre premier concert, la première fois que je monte sur scène avec eux. Je ne me fais pas de soucis, nous partageons la même passion pour la musique, je sais que la magie va opérer.
Je pense à la chanson de Madonna. Like a virgin, touched for the very first time. Dans celle-ci, la sulfureuse madone évoque sa première relation sexuelle, un moment d’extase tant attendu. Mais pour moi, cette chanson va au-delà de ce rapport physique. Elle parle de toutes les premières fois : les débuts sur un vélo, la rentrée à l’école primaire, le premier baiser… Chacun de ses événements constitue un saut dans le vide, une découverte accompagnée d’un mélange d’appréhension et d’excitation. C’est ce que je ressens en cet instant, et j’aime ça. Sans cette montée d’adrénaline, je n’aurais aucun intérêt à grimper sur scène.
J’observe les autres musiciens du groupe tour à tour. Pas besoin de mots, un simple regard suffit. Ils pensent la même chose que moi. Nous sommes un groupe de rock, nous allons envoyer du lourd.
Mon dernier regard se porte vers Samantha. Elle affiche un sourire radieux, heureuse d’être sur scène. Heureux, je le suis moi aussi.
Avec eux, sur cette scène, ce soir.

Cette histoire inclut un contenu violent susceptible de heurter la sensibilité de certains lecteurs.
Non, pas de meurtre sanglant, l’héroïne ne se fait pas violer sauvagement dès le premier chapitre, mais le quotidien contient potentiellement les germes d’une réalité sordide.
Pour ceux qui ont lu mon roman Maélie, vous avez déjà une sombre idée de ce qui va arriver à notre pauvre Émilie. Quant aux autres, priez et… tremblez.    

Il y a quelque temps, je reçois un message de La Plume déplumé qui me propose un défi.
Le but est d'écrire un texte de 500 à 1000 mots sur le thème "À mort les clichés" et, pour les autres participants du défi, de deviner si l'auteur est un homme ou une femme.
Le concept me plaît et le coronavirus ayant eu raison de mes activités musicales, je n'avais plus d'excuse pour ne pas répondre au défi.

Mon texte est inspiré par les propos tenus en coulisses lors du passage de la chanteuse Rachel Aspe du groupe Eths à une émission de téléréalité ( à 8'14 sur la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=NM83jiecwkE)

Et vu que je suis hexakosioihexekontahexaphile, je n’ai pas résisté à l’envie d’écrire un texte long de six cent soixante-six mots.

Je publie ce texte que j’avais écrit en réponse au défi « Miam » de La Plume Démasquée.
Le thème « Mangez-moi » m’a de suite inspiré cette chanson de Billy Ze Kick. J’ai alors écouté l’album en boucle, voilà ce qui en est sorti.

PS - Contrairement aux apparences, je n’ai rien contre la chanson ;)

En réponse au défi "Abécédaire", lancé par charcolonlon