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Tous les défis littérairesNuit

Jaselirose  vous lance un défi !

Bonjour, je vous propose d'écrire une histoire qui se passe au beau milieu de la nuit.

L'auteur du Défi a donné son interprétation du défi avec l'œuvre Nuit
Ce défi est actuellement indisponible.

15 auteurs ont déjà relevé avec succès ce défi !

Défi
Goji
Des textes poétiques en vers ou en prose, quelques écarts absurdes, des cacophonies.
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Défi
jean-paul vialard


1889 - Saint-Paul-de-Mausole. Asile d’aliénés.
8 Mai - Vincent quitte Arles. Il sait qu’il n’a plus d’autre solution. La démence frappe à sa porte, des hallucinations l’assaillent, des visions le harcèlent. Lui qui a tout peint, veut encore s’essayer à tenter l’impossible en peinture : peindre LA NUIT. Cette pensée de la représentation de l’invisible ne le laisse nullement en paix. Son sommeil, ou ce qu’il en reste, est zébré de la rapide lumière des étoiles qui se détachent sur la suie nocturne. Mais qu’est donc sa folie ? L’excès de lumière qui rongerait son corps de l’intérieur ? Ou, au contraire, s’agirait-il des impalpables mains de la nuit qui le saisiraient, menaçant de le conduire à trépas ? Lui seul pourrait le savoir mais sa conscience est altérée, sa raison vacille sous les coups de boutoir de la folie. Il sent cette ‘folle du logis’ tourbillonner tout autour de lui, menacer de le conduire à la cécité et alors plus rien n’existerait puisque la peinture elle-même - son oxygène - serait dissoute, partie dans l’illisible contrée de l’absurde dont il redoute tellement d’être la prochaine victime.
   S’appeler Vincent ?  Être possédé de la couleur, du rythme des formes. Tout simplement la vocation à une disparition prochaine. Vincent souhaite-t-il mourir ? A la vérité il ne pourrait rien dire sur sa propre disparition. En tout cas, ce qu’il voudrait, c’est une illumination, le pur jaillissement d’un feu de Bengale, un ruissellement de lumière plaqué sur l’ombre de la nuit. Comme l’éclat d’une conscience s’exilant du Néant, appelant la raison, la lucidité, la plénitude du regard face à l’incompréhensible destin du Monde. Il a une arme pour cela. Elle s’appelle PEINTURE. Elle est sa maîtresse la plus fidèle, mais aussi la plus exigeante. Se nommer Vincent, c’est peindre ou mourir. Sans ses tubes de couleur, sans sa palette maculée d’huile, sans son chevalet, Vincent est réduit à n’être qu’un spectre qui ne se détacherait nullement des ténèbres, s’y confondrait bien plutôt, les épouserait et alors il y aurait indistinction, Vincent serait la nuit, la nuit serait Vincent. Alors, avant d’en rejoindre la mortelle hébétude, il veut lancer un cri, faire flamboyer au plus haut du ciel l’étendard de l’Art. Il n’est Vincent qu’à cela : broyer des pigments dans l’huile, plonger ses doigts dans la pâte onctueuse, couvrir la toile de ces mille et un signes qui la révèlent, la toile ; le porte au jour, lui, le Peintre.
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Défi
Erène
La petite Dolores n'ira pas à la fête foraine, cette année. Son père le lui a interdit. Mais alors qu'elle observe, à travers la fenêtre de sa chambre, les lumières lointaines de la foire, apparaît devant elle un drôle de personnage au teint blafard et au nez rouge. Un clown.

– Image d'illustration : © fergregory
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Défi
Izia FRANK
Ultime nuit du périple africain de l'équipage d'un jet privé : Alexa Kacongo et Robert Santorelli.

En réponse au défi de Jaselirose
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Défi
Darius de saint-Germain


L'exilé, condamné à vivre loin de sa terre natale.
Il se prend parfois un souvenir en pleine face, sans qu'il s'y attende, comme un retour brutal de balancier.
Un brusque rappel d'une vie perdue à jamais. La mémoire, remplie de souvenirs, des souvenirs d'enfance qui le marquent pour le restant de sa vie. La mémoire, le seul lien qui attache le kabyle à sa terre qui l'a vu naître, la seule richesse qui reste au kabyle quand il a tout laissé derrière lui.
On ressent une angoisse devant la disparition des choses charmantes que l'on a vécues, que l'on a aimées et appréciées et qui ne reviendront jamais. On appelle cela le progrès. Quand la poésie aura disparu, c'est que le progrès aura achevé l'homme et parachevé son imaginaire.
Je me souviens de ces chaudes nuits d'été, je revenais seul du café, c'était le mois du ramadan. Poils aux dents!
Après avoir frappé le domino pendant des heures, je me décidai enfin à rentrer à la maison, au grand dam de mes amis. Il faisait nuit noire. L’obscurité était dense. C'était une nuit sans lune. La voûte céleste offrait néanmoins son spectacle étoilé. Un ciel poudré d’étoiles comme seul le ciel de Kabylie peut offrir à un homme qui aime caresser la nuit, emmitouflé dans son burnous. Il est pauvre cet homme à qui on offre un spectacle dont il n’a que faire. C’est le spectacle qui vient au spectateur et non l’inverse. Des lucioles tourbillonnent au dessus de ma tête. Une féerie magique que je ne verrai peut être plus car l’homme est là pour polluer de sa merde ce conte de fée instantané qu’il m’est donné de savourer dans l’intimité de la nuit, un conte de fée voué à mourir inexorablement. Même le chant des cigales est condamné. L’homme est méprisable. Reste ce ciel étoilé inaccessible à l’homme, le bonheur pour un passionné d’astrologie. Ce qui n’était point mon cas. Je m’en foutais. Mon seul souci c’était mes pas que j’ajustais en fonction de la conformation du terrain. Je n'y voyais pas à un mètre. Je marchais seul, inquiet de ma solitude soudaine. L'âme inquiète, je montai au village en comptant mes pas, engoncé dans mon burnous qui me servait d'armure face à un ennemi aux milles facettes prêt à me pourfendre à la première occasion. J'étais cerné, mon imagination avait trouvé là un terrain de prédilection idéal. Quand on marche dans la nuit en Kabylie, on compte ses pas pour se distraire de l'esprit des fantômes. Le chemin rocailleux me faisait trébucher de temps à autre. Malgré tout, j'avançais, le regard fixé sur mes pas, ma lampe torche me servait de guide au milieu de cet espace nocturne dont je n'étais point le maître, j'étais sans repère. Je sentais l'hostilité de la nuit palpable. Un autre monde avait pris place. Le monde de la nuit. Autant ce monde peut être excitant, merveilleux et rassurant à Paris ou ailleurs, autant il peut être effrayant ici en milieu sauvage et montagnard. J'imaginais des tas de choses, mon esprit s'égarait dans les méandres infinis de mes réflexions farfelues sur l'existence d'esprits de la nuit qui venaient inspirer certaines vieilles femmes afin de répandre le mal autour d'elles.
La montagne jetait son ombre gigantesque autour de moi, ajoutant la crainte à l'angoisse.
Tel un monstre nocturne, cette montagne qui ne me lâchait pas d’un pouce était là derrière moi et qui semblait me suivre, imposante et sinistre.

Adrien de saint-Alban
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Défi
Darius de saint-Germain


Sauver ou périr, telle est leur devise. Une devise appliquée à la lettre. Pour Michel, on ne devient pas pompier, on l'est déjà dès le berceau. Cet esprit de sacrifice est un don insufflé dès la naissance.
Tel petit garçon veut être policier, tel autre gendarme. Cette vocation enfantine pleine d'abnégation précoce aura fait long feu jusqu'à ce qu'elle soit mise au rencart, éclipsée par celle de footballeur, les sirènes de l'argent ayant été fatales aux oreilles juvéniles déjà façonnées par la société mercantile.
J'ai pensé à Rémy, un jeune pompier de Paris en congé chez lui en Lozère et qui a sauvé des flammes une femme non moins âgée que lui. Oui, dans l'anonymat. Il n'a pas eu les faveurs des médias nationaux ni un tête à tête sympa avec le président et son sourire content. Non, juste la reconnaissance de la feuille locale. Cependant c'était une pure production française. Un acte qui sentait bon la bravoure et le désintérêt, le pur sens chevaleresque des héros de livres poussiéreux dont ils ont gardé l'esprit. Le panache discret du chevalier sauvant du péril sa belle. Sans cabotinage et sans tricherie.
A quoi pense un soldat du feu lorsqu'il est en face de l'enfer, au milieu d'une fournaise?
A quoi pensait Michel dans la chaleur des flammes appelant de toutes ses forces que l'on vienne le sauver. Pour Michel, c'était plutôt être sauvé ou périr. Par chance, sa mère n'était pas loin.
On a tous devant les yeux ces images des tours jumelles, des corps tombant dans le vide que même un photographe a réussi à figer pour l'éternité. On imagine ces corps que personne n'est venu secourir. Des banquiers... qui sait? Ces corps deux fois abandonnés. Devant la tragique verticalité qui allait les engloutir, les mains encore odorantes des derniers dollars. Ont-ils crié maman ?
C'était la cruelle alternative, l'insupportable dilemme qui se présentait à Christelle. Allait elle perdre son fils? Elle avait bravé les flammes comme elle avait plusieurs fois bravé le destin. Le destin qui s'était maintes fois acharné sur son fils. Mais toujours là. Toujours présente à la minute même où il fallait qu'elle soit là.
La vie de Christelle tourne autour de ses trois enfants depuis que son compagnon l'a abandonnée en pleine bataille. Le destin en aurait fait de même si elle ne l'avait pris en main comme on prend un taureau par les cornes pour l’empêcher de vous écrabouiller. Le destin prend parfois un malin plaisir à vous écrabouiller. Il choisit au hasard. Peu importe qu'il s'agisse d'un enfant ou d'un adulte. Le sort ne fait aucune différence, ne fait pas de sentiment. Le destin n'a pas de cœur, n'a pas d’âme. Le destin, c'est comme un banquier. Il frappe les yeux fermés sur les plus faibles. Il les ouvre quand il a accompli son méfait.
Souvent, le destin a ses complices réels ou supposés. Dès qu'un enfant souffre, il y a toujours un salaud qui rôde. Il suffit de le débusquer et de le mettre devant ses responsabilités.
On dit que le diable est dans les détails. Cette nuit là le détail avait l'apparence d'une chambre d'enfant situé au deuxième étage d'un immeuble qui venait d’être restauré selon les dires de la propriétaire. Oui, il venait d'être refait à neuf.
Il n'empêche qu'au beau milieu de la nuit, le feu s'est déclaré dans la chambre du petit Michel ,cinq ans.

Un problème électrique comme souvent.

Le petit garçon dormait, se laissant bruler. Comme la grenouille de la parabole s'était laissé cuire dans la marmite. Michel s'est laissé brûler, tétanisé par ce qui se passait dans cette chambre. Un enfant ça reste un enfant.
Peu à peu une fumée noire, dense et âcre avait envahi l'espace, pénétrant par tous les interstices du meublé pour enfin alerter la mère qui dormait dans le canapé du salon. Une mère harassé par la fatigue sans doute, qui n'a rien vu venir et qui s'est glissée confiante dans les bras de Morphée, vaincue.
Les bombes au phosphore tombant sur Dresde et Cologne générant une chaleur atomique qui fit fondre le corps des enfants sur l'asphalte me vinrent à l'esprit. Que peut faire un enfant face aux flammes sinon se laisser mourir en criant maman? Oui, Michel criait:"maman , vient à mon secours!"
Guidé par son instinct maternel, la mère s'élança à corps perdu dans le couloir menant à la chambre, les bras tendus, heurtant les murs de cet interminable, de ce satané couloir,présageant le pire, la fumée âcre commençait à lui piquer les yeux et à lui ronger les poumons. Mais qu'importe, son fils brûlait sur son lit. Les draps, la couette étaient consumés. Le corps du garçon restait collé au sommier par le dos. Le lit superposé avait brûlé, ne laissait apparaitre que la structure en ferraille. La chaleur avait entamé la chair. Bien qu'il fit un noir d'encre elle distingua les bouts de peau qui se détachaient de ce corps devenu flasque et mou. Néanmoins, avec l’énergie d'une mère au désespoir, elle réussit à extirper ce petit corps de la fournaise, une fournaise qui était à l’œuvre. Tout fondait, les carreaux de la chambre claquaient, le plâtre du plafond cassait, laissant apparaître la brique rouge, une suie noirâtre tombait en goutte de chaleur sur le corps et sur la tête de la jeune femme, insensible devant l'effroi aux morsures du carrelage qui lui brûlait les pieds.
Malgré le malheur et le désarroi qui s'abattaient d'un coup d'un seul, la jeune mère eut la force et la présence d'esprit de garder son petit d'homme par devers elle et ainsi l'arracher aux griffes de l'enfer. Non, cette chose lui paraissait impossible. Ce qui lui arrivait était du domaine de l'impensable. Une pareille catastrophe ne pouvait arriver. Un cauchemar dont elle se sortirait vainqueure et tout redeviendrait comme avant.
Ceux qui n'ont pas d'enfant ne peuvent comprendre.
Un pauvre gamin de cinq ans qui n'a pas ému ces monstres froids que sont les assureurs qui fleurtent avec des pratiques barbares. Qu'importe la vie d'un petit d'homme?
Pour ces types l'argent est un métier pas un sacerdoce. Pourtant, un assureur est mandaté par ses clients souscripteurs pour couvrir les risques de la vie en cas de besoin. Dans le cas de Christelle ce n'était pas un besoin mais une nécessité absolue, une bouffée d'oxygène. Mais les sirènes du destin ont fait dire au banquier que celui-ci n'était que l'auxiliaire d'une fatalité dont il ne pouvait entraver la marche impitoyable.
L'établissement bancaire où Christelle avait souscrit une assurance sur les risques quotidiens lui avait opposé une fin de non-recevoir. Le banquier, un homme gros et gras au visage rond et joufflu, suant à grosses gouttes derrière un ventilateur qui brassait de l'air chaud, il parlait en fixant ses clients par dessus ses lunettes rondes, affirmant de manière péremptoire que la jeune femme ne possédait pas de contrat d'assurance, ce qui n'était pas la vérité aux dires de la jeune femme. Christelle était persuadé d'avoir conclu avec la banque une assurance qui la protégerait, elle et ses enfants des risques de l’existence. Mais comme chacun sait, les banquiers joufflus vous imposent un parapluie les jours de canicule et vous le reprennent quand il pleut des cordes.
Pourtant, la situation devint intenable pour la mère de famille et elle n'avait que son assureur vers qui se tourner. Il lui fallait juste un filet de sécurité, ne serait ce que pour pallier aux soins annexes de son garçon, ceux qui ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale, des soins parfois couteux qui étaient hors de portée de son portemonnaie.
Non, l'homme d'argent persistait dans son refus de lui accorder un premier secours.
Il n'y avait aucune trace de son contrat d'assurance.

Que faire?

Lorsque Christelle reprit connaissance, elle était dans un lit d'hôpital sans savoir encore qu'elle venait de tutoyer le pire. Des hommes en blouses blanches étaient à son chevet. Des hommes bienveillants. Une bienveillance qui n’était pas de nature rassurante. Christelle avait la phobie de la blouse blanche. La première pensée fut pour ses enfants.
La psychologue lui avait dit:
-Ne craignez rien, vos enfants sont entre de bonnes mains!
Les psychologues, ces artilleurs que l'on envoie en première ligne sur le front d'une catastrophe pour adoucir une âme meurtrie quand on peine à soigner le corps.
Alors elle se remit en mémoires la scène terrible de l'incendie de cette nuit là.
La pensée qu'il y avait encore deux autres enfants à sauver la plongea dans une terrible angoisse. L'idée qu'elle pourrait les perdre à jamais la rendait folle de désespoir. C'était une course panique contre la montre. Il fallait faire vite. Le feu se propageait. L'épaisse fumée noire devenait dangereuse et pour elle et pour ses enfants. Par chance, la chambre de la fillette située en face de celle des garçons où le feu s'était déclaré était encore épargnée. Damien avait réussi du haut de ses huit ans à mettre Émilie sur la fenêtre et criait au dehors en donnant l'alerte. Voyant ses enfants au bord de l'abîme, instinctivement et sans penser à rien, guidée par une puissante volonté de protéger sa chair, la jeune femme prit la main des enfants puis les poussa vers la porte au milieu d'une fumée qui devenait de plus plus noire, mortelle.
Elle se mit à chercher ses dernières paroles adressées à ses enfants, ses derniers souvenirs alors qu'elle était dans le couloir de l'appartement en feu. Elle se souvient du salon être à son tour dévoré par le feu de l'enfer, sans doute après un appel d'air lorsqu'elle a ouvert précipitamment la chambre de la fillette. Elle se souvient d'avoir mis ses enfants hors d'atteinte des fumées toxiques près de la porte d'entrée restée ouverte par précaution. Seul, Michel a eu moins de chance.
Sentant ses forces l'abandonner, le corps las de respirer une fumée qui lui brûlait la gorge et les poumons, elle s'était effondrée. Évanouie.

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Défi
Darius de saint-Germain


C'était une nuit de novembre dans une ville perdue. Il pleuvait.
Une belle pluie de novembre. Je rentrai seul d'une soirée chez des amis. J'étais encore étourdi par les vapeurs d'alcool. Je ne regardais même pas ce que la nuit pouvait m'offrir de charmant, comme la réverbération d'un beau clair de lune sur la chaussée ruisselante. Non, j'étais fatigué, une seule idée me hantait : regagner mon antre le plus tôt possible. Le chant de la pluie, par terre et sur les toits, ce sera pour plus tard... C'est alors qu'au pied de mon immeuble une femme m'attendait. Une silhouette, celle d'une femme vêtue d'un drap noir à capuchon,une sorte de hijab. Elle était nue, ses formes généreuses apparaissaient sous le voile translucide. Je ne pus distinguer dans l'obscurité son visage. Mais ses yeux ne trompaient point. Des yeux d'un noir d'encre. Ce qui me faisait dire que c’était une personne d'origine arabe. N'ayant pas prêté attention outre mesure à cette femme, considérant que c'était une femme banale même pour une femme arabe.
Mais au moment d'entrer dans l'immeuble, elle se jeta sur moi. Qui était elle ? Que me voulait elle ? Surpris, terrorisé, j'étais dans l'impossibilité de parer à ce qu 'il m'arrivait. En quelques seconde elle m'avait dégrafé le pantalon...Elle s'était emparée de mon sexe à pleine main, m'ayant immobilisé, neutralisé de son autre main. Elle me dominait.Je ne pus qu'assister,"impuissant", si j 'ose dire à ce qu'il est convenu d'appeler un viol.
Violé par une beurette!
Elle se mit à engloutir férocement mon sexe, le sortit puis le rentra à nouveau dans son orifice buccal, ce fut ainsi alternativement par un mouvement de va et vient. J'avais beau protester, la menaçant de crier. Rien n'y fit. Au bout de quelques minutes, l'effroi se transforma en volupté. La main qui me retenait immobile se relâcha. J'étais libéré. Je lui posais la mienne sur la tête. Je me mis à lui caresser machinalement la chevelure. Le mouvement de va et vient continuait. Soudain, par un spasme puissant, je lui envoyai ma semence au fond de son gosier. C'est là qu'elle me jeta un regard de satisfaction. C'est à ce moment que je reconnus des yeux, un regard. J'étais persuadé d'avoir vu ce visage quelque part. Dès qu'elle eut fini, elle referma violemment ma braguette et s'enfuit dans la nuit,non sans m'avoir auparavant murmuré à l'oreille un " merci ! ", comme une reconnaissance de l'avoir soulagée de quelque chose.
La pluie avait cessé de tomber.

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Défi
_ParLaPlumeDunOiseau
Et si, à partir de cette nuit... tout allait vraiment commencer ?
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Défi
Gwendolyne Lovegood Scamander


La journée était fatigante.
J’ai eu 10 heures de cours.
Oui 10 !
Je suis allée trois fois à l’infirmerie et me suis fait gronder par Eva ma meilleure amie qui croyait que je voulais sécher les cours.
J’ai attendu trois quart d’heure le bus et il est tombés en panne au milieu de la route.
Tout ça pour dire que c’était l’horreur.
Je me suis allongée sur mon canapé et puis je l’ai vu .
Il était si beau ses yeux étaient de la couleur du fruit du noisetier.
Le ciel était très sombre. Nous étions fin automne la nuit tombait plus tôt.
- Que fait tu dans ma maison ?
- Je suis Daniel le nouveau voisin !
- Ah ok… ! moi c’est Rebeka
Il sentait une odeur particuliére un doux parfum de marron chaud.
Une main frôla mon épaule, ce n’était pas la sienne.
C’était ma mère.
- Rebeka tout va bien ? Tu t’es endormi en rentrant du lycée il est sept heures du matin !
Tout cela n’était donc qu’un rêve.
Je me levait et pris mes tartines quand j’ai senti une douce odeur de marron chaud.
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Défi
FlammeLune

Lune, ma belle amie ! Tu me suis depuis ma tendre enfance, tu connais mes secrets et mes peines. Je t'ai souvent insultée en plein milieu de la nuit, nourri de ta lumière, dévorée du regard tel de sensuels préliminaires.
Mais aujourd'hui tu m'as abandonnée, tu t'es eclipsée . Sans un au revoir, ni même un adieu d'ailleurs.
Seul, dans la pénombre, je pleure. Accompagné de Lucifer l'étoile du matin.
Il me raconte à quel point la vie peut être cruelle, comment il s'est retrouvé déchu, poignardé, les ailes arrachées, enfermé par Dieu et sa milice d'anges.
Mais lui aussi fini par m'abandonner
Donc si j'ai compris
Ni le paradis ni l'enfer ne veulent de moi.
Solitude éternelle.
Heureusement, il me reste la flamme du briquet.
Pour allumer ma clope.
Elle au moins ne m'a jamais abandonnée, me réconforte quand je pleure, m'écoute....
dans ma folie auto-destructrice, je me conforte.
Et parfois, oui... Parfois
Je me laisse le temps de rêver, de fantasmer.
Je rêve de partir loin de tout, devenir un aventurier.
Écrire un bouquin à bord d'un cargo,
Parcourir le globe à la découverte de nouvelles civilisations.
ou même devenir un punk à chien
Parcourir l'Europe dans un camion avec mon rottweiler et ma fiancée.
Guidé par ce sentiment de liberté
Qui me colle au basques depuis l'enfance !
Ah.....
Fin du rêve; le soleil se réveille, je me prépare un café, je roule ma clope.
Et je pars à la fac.
Triste monotonie .
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Défi
HarleyAWarren
Demain, ils se sépareront, et ils ne se reverront pas avant la remise de diplômes, quand le moment de se dire au revoir sera venu.
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Défi
phillechat
Fuite dans la nuit
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komokiki


— Allez bonne chance mec !
Je ne l’entendais même pas, j’étais bien trop occupé par ma mission. Je slalomais entre toutes les personnes debout devant le bar ou en tout cas j’essayais... j’ai dû frôler toutes les épaules que je pouvais, enchaîné par une fausse excuse. Ce n’était pas le moment de m’embrouiller avec un con de rugbyman alcoolisé. Lorsqu’on faisait des slaloms en sport aux collèges et au lycée on ne nous entraînait pas avec de l’alcool dans le sang, ça aurait pu être le seul cours utile. J’ai même dû toucher deux ou trois culs par rebond, mais impossible d’identifier la provenance de ses fessiers. Ma sueur mélangée à ceux d’inconnu, je bifurquai dans une petite ruelle pour enfin respirer. Le contraste me laissa une étrange impression. J’avais maintenant l’impression d’être seul au monde, un lampadaire au loin dans la ruelle peinait à éclairé mes pas.
Un bruit de bois sur les les pavé brisa le lourd silence dans le quelle j’étais plongé serait-ce une canne sur les pavés ? J’espère que ce n’est pas lui…
— Hey jeune !
Et merde… c’était Abdé, pas méchant, mais chiant. Il est venu seul du Maroc quand il avait 15, il a été placé en foyer. Il a ensuite commencé à bosser à l’usine, où il s’est blessé à la jambe. En parallèle il a rencontré la femme de sa vie, mais, ils ont rompu au bout de 5 ans à cause de la cock. Maintenant il vend du chit et parle à qui veut bien écouter.
Encore là je vous le fais en résumé. Vous l’aurez compris, il m’a raconté sa vie plusieurs fois. Mais ce soir, ce n’était pas le moment, je me devais d’atteindre mon but avant qu’il ne soit trop tard.
Il se mit devant moi. La ruelle était étroite, mais je devais avoir la place de passé à côté de lui.
— Tu t’appelles comment déjà ?
— Picon, je suis désolé, mais je n’ai pas trop le temps. Il faut que je te laisse.
J’eus à peine le temps d’entamer mon pas qu’il se décala pour me bloquer le passage. Il peut être agile quand il veut le vieux.
— Je t’ai pas raconté, la dernière… La famille de gitan qui habite au-dessus, tu sais combien il gagne en alloc ? Alors que ça ne fait pas plus de 2 ans qui sont en France. Moi ça fait 45 ans que je suis arrivé dans ce pays et je galère toujours autant. En plus leur fils il…
Parait-il, il ne faut ni pousser les handicapés ni les personnes âges. Je me retins alors et essaya d’être le plus délicat possible dans mes paroles.
— Il faut vraiment que j’y aille, je suis pressé.
Je lui fis une feinte vers la gauche pour partir à droite en longeant les murs.
— Ouais c’est ça… T’es comme le petit Antoine, avant il était sympa et….
Sa voix s’estompa sur une proposition de commerce. Je pus me remettre en direction de mon objectif.
Le temps m’étant de plus en plus compté, j’accélérai mon pas à la limite entre la marche rapide et la course. Pourquoi ne pas courir si c’était autant urgent me direz-vous ? Jamais ! J’ai passé toute mon adolescence à me battre avec mon prof de sport pour ne pas avoir à faire cette idiotie. Nous sommes en 2020, il y a tout un tas de moyens de locomotion. Dans ma poche se trouve un moyen de communication internationale qui plus est connecté sur un réseau me permettant d’accéder à la quasi-totalité des informations que je veux, et il faudrait que fasse quelque chose d’aussi trivial que de courir… Hors de question !
De toute manière ma marche rapide fut vite freinée, les quelques litres de bière consommés un peu plus tôt commencèrent à faire son effet. Je me sentis à la fois lourd et ivre. Accoudée à un mur faisant l’angle d’un petit restaurant corse, ma vue commença à se troubler. Ça ne m’empêcha toutefois pas de voir deux salopes me regarder de travers avant de ricaner une fois le dos à moi. Elle devait avoir mon âge et un cerveau aussi gros que leurs tétons. Je ne les décrirai pas plus sinon on va m’accuser de les juger injustement sur leur physique. Je laisse donc votre imagination travailler, je suis certain, vous avec chacun votre propre image d’une salope, même les salopes.
Bref, maintenant que j’avais terminé de mater son cul moulé dans s … Oups j’ai failli gaffé… Et oui une salope peut être agréable à regarder, la vue peut prendre du plaisir tant qu’on n’a pas à se servir de notre ouï.
Je continuai ensuite tant bien que mal ma route.
Un SDF dans un parc de l’autre côté de la rivière arrêta tous les passants pour leur déblatérer toute la haine qu’il avait pour la société. En voilà un dans un état bien pire que moi, toutefois si j’étais à ça place je serais dans un était bien pire que lui. Mais mon attention fut attirée sur ce qu’il avait dans sa main… sa bouteille de villageoise était vide. Comment toutes ces personnes pouvaient ignorer ce pauvre homme en manque de carburant ? En tant que citoyen français, je me devais de remédier à ce problème. Je traversai le petit en pont en bois menant au parc. Un mec tenant sa copine par la taille cogna mon épaule. Il n’était même pas foutu de se détacher trente secondes de sa pouf pour marcher en file indienne. Il a tellement peu confiance en elle et en son couple qu’il a peur de la lâcher au risque qu’elle se barre. Je lui en aurai bien dit deux mots, mais mon épaisseur de sandwich SNCF m’en dissuada si je ne voulais pas être jeté à l’eau comme une pièce lancée pour faire un vœu. Une fois dans le parc je sortis quelques sous de mon porte-monnaie pour qu’il puisse se prendre une bouteille et une canette. Mais il était maintenant introuvable. Seule une petite vielle était là, promenant sa serpillière de chien. Merde, encore du temps perdu pour rien.
L’odeur de la pomme chimique m’indiqua que l’épicerie n’était plus loin. En effet après avoir tourné dans une ruelle, une dizaine d’énergumènes en survêtement se délectait d’une chicha assis sur leur chaise pliable. Me voyant passé, la majorité me salua. J’étais un client régulier et même si ça n’a pas l’air ils ont le sens du commerce.
Putain, depuis quand cette ville est-elle aussi grande ? Est-ce que je suis sur la bonne route au moins ? Peu importe, me prendre la tête me fait perdre mon temps.
Ça y est j’avais retrouvé le SDF de toute à l’heure. Il n’a apparemment plus besoin de mes sous. En effet la voie orale a été remplacée par la voie intraveineuse. Son corps immobile allongé sur un vieux pled et entouré de déchet était à l’exposition de tous.
« L’homme de la rue et ses seringues » : Un tableau aussi beau que triste qui ne manquait pas d’attirer l’attention des passants, moi y compris. Ils y allaient de leurs petits commentaires tous plus débiles les uns des autres. Entre ceux qui le plaignaient comme pour un chien abandonné au bord de la route et ceux qui se payaient de sa tête. Pourtant, tout comme une œuvre d’art il est vain de vouloir mettre des mots dessus. Il suffit de laisser nos émotions s’exprimer intérieurement. Au lieu de gerber des inepties philosophiques pour un sou.
Mais à travers tout ce tableau tragique s’y trouvait tout de même un point positif. J’y étais, ça y est, mon St Graal, mon one piece, se trouvait juste devant moi. Cependant l’accès m’était bloqué indiqué par un voyant rouge. Le dernier gardien sera la patience… Il n’y avait pas de couleur plus paradoxale que le rouge. Elle représentait à la fois la rose, l’amour, mais aussi la violence et l’interdiction.
Après un bruit de cascade, la porte s’ouvrit enfin, une femme habillée comme un mormon apparut. Dès qu’elle me vit, elle regarda le sol en accélérant le pas. Je n’avais plus le temps de m’arrêter sur ce genre de détail, il fallait que je rentre. Je fus d’abord accueilli par une odeur capable de me ronger le cerveau. À force d’être restée bloqué dans les années 60, la religieuse a dû pourrir de l’intérieur. Un pas en arrière, une aspiration, et c’était reparti. Le lieu n’était pas très feng chui. Éclairés seulement par une loupiote clignotante, les murs jadis blancs ressemblaient maintenant à des murs de cachots. Tout en contenant ma respiration, j’avançais, un miroir sur ma route me montrait un zombie. Ça y est j’ai compris la porte que je venais de traverser m’avait transporté dans un monde post apocalyptique. Devant la cuvette, j’ouvris ma braguette et déferlai ce que j’avais accumulé depuis tout ce temps. Un poids se libéra en moi, un profond sentiment de félicité parcourra mon corps. Ce dernier qui ne pouvait s’empêcher de se balancer en avant et en arrière, m’en foutant au passage sur mes converses neuves et colorant mon jean loin d’être neuf.. Cependant, je m’en rendis compte seulement une fois sorti. À ce moment même le monde pouvait s’écrouler autour de moi (si ce n’était pas déjà fait), ça m’aurait été égal.
Une fois dehors je redécouvris le monde, les étoiles, le bruit de la rivière, la sensation du vent, les maisons de villages et même les gens.
Le petit bâtiment en acier derrière moi, j’étais prêt à me remplir une nouvelle fois.
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Défi
Tochinoshin
Quel drôle de titre.
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Défi
Jaselirose

À trois heures du matin précisément elle arrivait à son travail. Fatiguée, car bien sûr elle n'avait pas assez dormi. Ses filles, comme tous les soirs avaient eu du mal à s'endormir et elle était épuisée. Et maintenant, elle devait faire le ménage dans cette grande maison de santé avant que les professionnels et les patients ne l'envahissent. L'endroit était désert à cette heure-ci. Le calme avant la tempête... Elle adorait cette atmosphère de calme et de tranquillité. Être toute seule dans cette grande maison lui donnait une impression de pouvoir et de grandeur. Elle exécutait sa tâche avec soin et précision, consciente de l'impact positif de son travail sur le bien-être des patients d'être reçus dans des locaux propres. Rien qu'en nettoyant les bureaux, elle connaissait les habitudes de chaque médecin. L'un très ordonné et soigné, l'autre beaucoup plus brouillon et pas du tout à jour dans ses papiers; l'un plutôt gourmand de friandises, l'autre plutôt accro au café,...
Son rituel préféré était de prendre soin des plantes dans le patio. À sa pause, elle allait leur parler, leur raconter son quotidien de mère célibataire, ses joies, ses peines... Elle les arrosait régulièrement, les taillait, les embellissait. Elles étaient ce qui lui donnaient envie de se lever chaque matin après sa très courte nuit. Son petit moment à elle dans sa longue journée, petit moment de douceur et de sérénité si important pour son bien-être et son équilibre.
Après ce petit moment, elle se remettait au travail le coeur en joie et capable de profiter sereinement du jour qui commençait à se lever.
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