Septembraux, automnales

Avant-dernier sujet de l’été avant de laisser la place aux citrouilles de l’automne.

  Minuit, l’heure du crime !

L’expression est un lieu commun qui parle à l’imaginaire en aiguisant la peur du noir. Certains avancent que ça vient d’un poème humoristique de Maurice Carême dans lequel il joue aussi de cette peur, mais bien avant lui, on trouve dans la littérature des références à minuit comme étant l’heure non plus du crime, mais des crimes. Tant qu’à enfreindre la loi, autant le faire au moins deux fois. Pour une fois, il n’est pas question de technique, mais de genre : selon qu’on se place du point de vue du policier, de la victime ou du criminel, l’appellation du genre peut varier ; policier, thriller, polar, mais au fond tout est affaire de roman noir. Votre mission, si vous l’acceptez, sera d’écrire une scène de crime, de jour comme de nuit.

• Option figure de style : la synchise

Il s’agit ici d’une figure de style de confusion : la synchise consiste à perturber l’ordre syntaxique, soit en mélangeant cet ordre à la façon de monsieur Jourdain dans Le bourgeois gentilhomme, et son “Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d’amour”, soit en interrompant le cours de la phrase par des parenthèses (toujours importunes, des incises à répétition – en tiret semi-cadratin (une plaie quand on ne se rappelle plus le raccourci (alt 0150 sur PC)) – et des digressions qui n’en finissent plus.

• Option mots à placer : au moins 3 des mots ou locutions suivants :

prurit, aigle, notaire, mondanité, pollen, ragout, synchroniser, pandiculer

Comme d'habitude, les options sont optionnelles.

Longueur : c'est vous qui voyez

Genre : Policier

Citrouillisation du défi : mardi 27 septembre un peu avant minuit, heure de Bazouges-la-Pérouse

Bonne inspiration !